La PL Academy vous présente la dix-huitième journée.

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un poisson n’y retrouverait pas ses frites.

La dix-huitième journée a été coupée en deux par la FA de manière à y intercaler la 19e. D’un point de vue prosaïque, ça revient à programmer des matchs de foot entre d’autres matchs de foot mais pour des gens un tant soit peu organisés et à la morale cartésienne, cela fout un brun assez colossal. Ajoutez à ça les matchs en retard de la première journée des deux Manchester et deux nouveaux matchs reportés à cause du COVID et vous comprendrez qu’on ne montre pas un classement en tous points illisible. Heureusement, reste le football et ses belles surprises.


Sheffield 1 – 0 Newcastle

Il a donc fallu attendre la 18e journée pour voir la première victoire de Sheffield cette saison. Cela n’a pas été facile, les occasions se sont multipliées sans succès sur la cage de Darlow (la faute à beaucoup de maladresse des attaquants), la possession a été outrageuse et il a fallu quarante-cinq minutes en supériorité numérique suite à l’exclusion un poil sévère de Ryan Fraser, mais les Blades ont réussi. L’ouverture du score est arrivée assez tard dans le match, à la 73e minute, par l’intermédiaire de Billy Sharp sur penalty suite à une main de Federico Fernandez.

Sheffield reste évidemment dernier et déjà quasiment condamné malgré cette victoire tandis que Newcastle fait grise mine, dans une période où on alterne nuls et défaites sans trouver de victoires.


Wolves 1 – 2 Everton

Everton enregistrait les retours de James Rodriguez et Lucas Digne à Molyneux et ça s’est vu : les Wolves ont eu le ballon, Everton a eu la confiance. En témoigne une ouverture du score tout en maîtrise dès la sixième minute de jeu où Iwobi conclut une superbe action collective tandis que les hôtes du jour courent après le ballon comme des petits poulets portugais.

Même pas dix minutes plus tard, Rayan Aït-Nouri trouve Neves pour l’égalisation et on se dit que le match risque fort de s’emballer mais c’est plutôt le contraire qui se passe et les occasions ne sont plus très nombreuses.

Contre toute attente, c’est finalement Michael Keane qui donne la victoire au Toffees en claquant une belle tête sur un corner. Les hommes d’Ancelotti restent en embuscade non loin du podium tandis que ceux de Nuno Espirito Santo ne s’en sortent pas très bien, englués dans le ventre mou.


Manchester City 1 – 0 Brighton

Petit à petit, Pep continue sa remontée au classement et commence sérieusement à menacer les premières places. Avec un De Bruyne injouable et Phoden qui commence à enchaîner les bonnes performances (c’est lui qui marque le seul but du match), son City retrouve ses allures de machine.

Ils marquent moins de buts, le jeu est moins léché et le pressing moins haut, mais les victoires s’enchaînent et les points recommencent à s’accumuler. Avec un calendrier plutôt dégagé pour les prochaines semaines, les Skyblues pourraient rapidement aller chercher la première place. Leurs concurrents pour le titre verront d’un bon œil le retour de la Ligues de Champions.

Du côté de Brighton, on a essayé avec ses moyens sans réussir à produire grand chose. On est encore à l’abri du fond du classement pour un petit temps.


Aston Villa – Spurs : reporté

La Jouzé Academy saura-t-elle se relever d’un tel affront ? On en doute pas. Jouzé est injouable.


Arsenal 0 – 0 Crystal Palace

La rédaction a longuement hésité à vous copier-coller la notice d’utilisation du vaccin, en lieu et place du résumé de ce match. En effet, les quarante-cinq pages écrites serrées dans le plus pur style technocratique de l’ARS nous semblaient plus intéressantes que cette rencontre. Hormis une frappe d’Aubameyang repoussée par Guaita, une tête de James Tomkins sur la transversale et une autre de Benteke repoussée par Leno, la première mi-temps aurait tout à fait pu être remplacée par une séance ASMR. Les nerfs des supporters d’Arsenal auraient apprécié.

Était-ce mieux lors du deuxième acte ? Oui, si l’on considère qu’être au chômage est préférable au fait de dépendre du RSA. Mais ce ne sont pas quelques frappes non-cadrées (coucou Hector Bellerin) ou une tentative de Maitland-Niles plus molle qu’une jelly réchauffée au bain-marie qui nous feront sauter de joie. Un 0-0 bien terne, symbole d’une PL amorphe, suite logique d’une saison éprouvante.


West Ham 2 – 1 West Bromwich Albion

Se déguiser en joueurs de Norwich n’a pas permis aux hommes de Sam Allardyce de soudainement déployer du jeu. Les Marteaux ouvrent le score juste avant la pause, quand un centre de Benrahma est repris au deuxième poteau par Vladimir Coufal et atterrit sur la poitrine de Jarrod Bowen, qui trompe Sam Johnstone. West Norwich Albion égalise au retour des vestiaires, grâce à une jolie frappe de Matheus Pereira à l’entrée de la surface, mais à l’heure de jeu, Yarmolenko remet de la tête un centre de Cresswell et permet à Michail Antonio une reprise à bout portant qui ne laisse aucune chance à Sam Jeanpierre.

Les Marteaux remontent à la septième place, WBA reste deuxième du championnat à l’envers.


Leicester 2 – 0 Chelsea

Dans une période ma foi plutôt angoissante, les malheurs de Franck Lampard et de Chelsea sont une réjouissance précieuse. Surtout quand les Blues se retrouvent menés dès la sixième minute et une frappe “comme elle vient” de Wilfred Ndidi, qu’Edouard Mendy ne peut que regarder faire poteau rentrant. Sans réaction, les visiteurs laissent les Renards dérouler leur jeu et seule leur barre transversale s’oppose à une frappe de James Maddison.

Chelsea tente bien de se relancer en obtenant un pénalty, mais la VAR surgit pour rappeler que la faute de Jonny Evans n’était pas dans la surface. Pulisic se charge ensuite d’envoyer le coup-franc dans les nuages. Ces timides incursions offrent des occasions de contre à Leicester et sur un long ballon d’Albrighton, Rüdiger balance Jamie Vardy, mais le ballon parvient tout de même à Maddison, qui fait danser Mendy pour le 2-0 juste avant la pause.

Pas grand-chose à signaler lors du deuxième acte, si ce n’est une tête juste à côté de James Justin, une frappe de Tielemans repoussée par Mendy, ou encore un but refusé à Timo Werner pour un hors-jeu(.net)… sur coup-franc (vous avez le droit de rigoler). Avec cette victoire, Leicester continue de s’accrocher aux deux clubs mancuniens, les Lampard boys se montrant pour leur part solidaires de leurs homologues liverpuldiens.


Leeds – Southampton : reporté

Alors comme ça le génial génie Bielsa n’est pas capable de présenter cinquante feuilles de tableaux croisés dynamiques à ses joueurs pour leur apprendre à dribbler le calendrier de la FA Cup ? Vraiment une pipe ce coach.


Fulham 1 – 2 Manchester United

United s’y colle et va défier le fier André Frank Zambo-Anguissa sur ses terres londoniennes à son tour. Après le passage victorieux de Chelsea, un nouveau gros vient martyriser les Cottagers sous une météo dantesque.

Tout commence pourtant très bien pour Graham Potter puisque après à peine cinq minutes de jeu, ses joueurs mènent au score. Ademola Lookman échappe à une défense alignée comme sous l’effet d’une réouverture prématurée des pubs et trompe De Gea sans trembler.

Habitués à ces débuts de matchs ratés et à revenir au score, les Raides et vils égalisent rapidement par Cavani qui profite de l’offrande de son ancien coéquipier Alphonse Areola. Le match reste indécis encore quelques temps jusqu’à ce que Paul Pogba, en pleine opération de com’ pour assurer son transfert prochain, donne la victoire à son équipe d’une splendide frappe du gauche depuis l’angle de la surface.

United reste leader malgré la pression mise par à peu près tout le monde, reste à voir combien de temps cela durera.


Liverpool 0 – 1 Burnley

En championnat, rien ne va plus à Liverpool depuis cinq matchs. La réception des Clarets, réputés pour leur jeu flamboyant et ouvert (non), était donc d’importance : repartir de l’avant dans la course au titre ou regarder derrière et voir West Ham à deux points (si, si).
Eh bien le fait est que les Reds n’en finissent plus de jouer au football comme je joue à Demon Souls : mal. Les hommes de Klopp dominent toujours mais ne savent plus rien faire du ballon. Les joueurs changent (Origi, Shaqiri et Oxlade titularisés par exemple), pas le manque de tranchant. Les latéraux, souvent si géniaux, sont à la masse. Certains regretteront la transversale de Divock Origi en première période qui aurait pu changer le match ; d’autres retiendront les quelques arrêts de Nick Pope pour empêcher les plus belles actions des Reds d’aboutir ; les derniers renieront Alisson Becker pour sa sortie pourrie offrant le pénalty de la victoire aux Clarets en fin de rencontre.


Manchester City 2 – 0 Aston villa (match en retard de la 1ère journée)

Pep enchaine et si cela doit se faire dans la difficulté, sans briller voir en se faisant quelques frayeurs, ça ne semble pas le perturber plus que ça.

Avec une défense plus hermétique que jamais, cette nouvelle version de City n’est pas toujours spectaculaire mais applique scrupuleusement les mêmes principes avec réussite : possession, des ailiers provocateurs, De Bruyne qui distribue des caviars. Bernardo Silva inscrit un but fort joli en fin de match et Gundogan, en grande forme, clôt la marque dans les arrêts de jeu.

Cette fois ça y est, City est presque en haut.


Burnley 0 – 1 Manchester United (match en retard de la 1ère journée)

Rencontre longtemps indécise entre les deux formations avec un bon bloc de Burnley qui a cherché à faire déjouer un United dominateur.

Ce match, Manchester l’aurait probablement perdu en septembre ou ne serait du moins pas allé chercher une victoire. L’état d’esprit est désormais différent et avec un Pogba retrouvé, auteur du seul but de la rencontre sur une reprise de l’entrée de la surface, les Raides et Vils sont allés se procurer une nouvelle victoire à l’extérieur.

Du côté de Burnley, on n’arrive pas en revanche à défendre et à jouer au foot en même temps, il faut choisir. Ça finit par se voir au classement.


La J19 arrivera bientôt pour votre bon plaisir. D’ici là prenez soin de vous, insultez Boris Johnson et Pep Guardiola en commentaire et si le coeur vous en dit, cliquez sur un bouton ou deux ci-dessous (choisissez bien : on veut des sous).

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