La PL Academy vous présente la trentième journée

Un retour en fanfare après une interruption pour cause de panne de casserole.

Leicester 0 – 1 Bournemouth

Avec 25 et 27 points avant le match, les deux adversaires du jour jouaient gros : les Foxes pouvaient passer devant et respirer un tout petit peu mieux dans la zone rouge, les Cherries pouvaient prendre un peu plus de marge sur cette dernière. Dans cette course serrée au maintien, Bournemouth a assez largement mérité ces trois points : après de multiples tentatives en première période, Philipp Billing a logiquement ouvert le score avant la pause suite à une passanale de James Maddison. Les Foxes n’ont rien fait de mieux en seconde et ont toujours la peur ballonnée au ventre.

Liverpool 2 – 2 Arsenal

L’avis de Johnny s’il avait des cornes : franchement Arsenal on s’en fait tout un truc cette saison mais à part du jeu léché à la Wenger et des supporters insupportables, y a pas grand chose qui a changé de l’époque où ils étaient la risée du monde. Arteta est surtout un génie de l’implantation capillaire et à en lire le résultat de ce match, il n’est même pas vraiment capable de coups d’éclats comme, par exemple, de faire croire à Liverpool qu’ils ont réussi leur saison par un subtil subterfuge consistant à leur offrir sept buts en un seul match. Bref, pas convaincu.
L’avis de Didier : n’ayant vu que les premières 30 minutes du match, synonyme de défense carnavalesque de la part des Reds et d’une performance globalement indigne et indigeste de joueurs indigents, je ne peux que me réjouir du résultat final – malgré le fait, paraît-il, qu’on aurait pu prendre trois points. La lutte pour le top 10 se poursuit pour nous, la lutte pour le titre est relancée grâce ou à cause de nous.

Leeds 1 – 5 Crystal Palace

La victoire importante des Whites de la semaine passée, face à un concurrent direct pour le maintien du nom de Nottingham Forest, n’a pas accouché d’un début de série. Face à des Eagles ni fiables ni faibles, les supporters d’Elland Road ont pourtant passé un sale moment. Malgré l’ouverture du score de Pat’ Bamford, Leeds a mangé comme jamais ou presque. L’égalisation avant la pause de Marc Guéhi n’augurait rien de bon. Outre la volée prise dans la tronche, Leeds a connu l’humiliation d’encaisser un doublé de Jordan Ayew (!!). Oh my. Le maintien est toujours l’objectif alors que Palace se complait dans la position de la mauvaise équipe pas assez nulle pour descendre.

Tottenham 2 – 1 Brighton

Brighton a obtenu les excuses de la PGMOL (le corps arbitral anglais), ça doit leur faire un beau protège-tibia. Entre un but superbe refusé à Mitoma pour une main qui ressemble quand même vachement à une poitrine, un autre but refusé à Welbeck pour une main qui ressemble terriblement à un coude collé au torse 19 passes avant sa frappe et un camion VAR en panne au bord de la route au moment où Mitoma se fait cisailler dans la surface, il y avait de quoi râler.

Côté buts validés, on retiendra moins celui de Kane qui donne pourtant la victoire à ses Spurs après l’égalisation de Dunk sur corner que l’ouverture du score somptueuse de Heung-min Son pour son 100e but en PL.

Avec cette victoire les Spurs s’accrochent au top 4 tandis que les Seaguls viennent peut-être de perdre tout espoir d’une place européenne (même s’il leur reste la Cup).

Brentford 1 – 2 Newcastle

Newcastle n’arrête plus de gagner. Gros, petits, rien à battre : ça joue pas forcément un super beau football léché mais c’est d’une efficacité redoutable dans les deux surfaces. Comme en plus ils semblent avoir trouvé le moyen de commencer à marquer des buts, c’est encore plus facile.

Ce sont pourtant les Bees qui ouvrent le score par Toney (il lui faut deux pénos, quand même). En seconde période, Joelinton égalise de près tandis que Isak démontre sa qualité de frappe en logeant un ballon dans la lucarne de Raya.

Brentofrd est à sa place, les hommes de Howe sont eux troisièmes, on vous laisse en conclure ce que vous voulez.

Wolverhampton 1 – 0 Chelsea

Quand tout va mal, que toute la Macronie vous pisse dessus chaque jour un peu plus, que des incapables autoritaristes passent volontairement la main à des incapables fascistes, que la démocratie et l’état de droit sont autant respectées qu’en Chine mais que les nouilles y sont moins bonnes, bref, quand rien ne va plus, il reste Chelsea. Chelsea qui vire encore un entraîneur (tu aurais dû savoir que certains clubs valent mieux que d’autres, Potter). Chelsea qui rappelle Frank Lampard. Chelsea qui perd. Une, seule, so-lu-tion ! La ré-appa-rition :

Aston Villa 2 – 0 Nottingham Forest

Les Villans n’en finissent plus de grimper. Bientôt ils gagneront l’Europa League trois fois de suite, comme toute équipe entraînée par Unai Emery. Ils remercient d’abord Jonjo Shelvey, toujours joueur de football, d’avoir remis le ballon à Bertrand Traoré au milieu de sa surface comme une offrande à un ami. Ils remercient ensuite toute l’équipe de Forest, complètement désabusée, flemmarde et honteuse dans les derniers instants du match quand elle a laissé les attaquants d’Unai Emery jouer à la marelle, 1-2-3 soleil et n’importe quel autre jeu dans leur surface. Une défense aussi agressive qu’un chaton qui dort au soleil et une victoire méritée pour les Villans.

Southampton 1 – 4 Manchester City

Qu’est-ce qu’ils espéraient les Saints exactement ? Fatiguer un peu les tricheurs Skyblues plutôt que de leur offrir le match sur tapis vert ? C’est noble.

Du coup on a joué, Haaland a marqué, Grealish aussi, Haaland a re-marqué un ciseau de folie, le frenchie Mara a réduit la marque mais Julian Alavarez a marqué. Ça fait plein de “marqué” c’est répétitif comme City en fin de saison qui enchaîne une huitième victoire.

On le sent venir.

Manchester United 2 – 0 Everton

Ah les futurs champions annoncés, ils allaient voir ce qu’ils allaient voir face aux vaillantes troupes liverpuldiennes revigorées par l’arrivée de Sean Dyche ! Un jeu physique, retors, un gardien en état de grâce et même une cartouche secrète sur le banc pour vous faire disjoncter au cas où vous n’auriez pas déjà craqué en la personne de Neil Maupay !

Bon, ce qui marche pour Arsenal n’a pas pris à Old Trafford donc trêve de moqueries : les Toffees se sont fait broyer par les Raides et Vils et le score ne reflète que la maladresse des attaquants rouges dans la surface adverse. Scott McTominay, buteur prolifique du moment, et le revenant Anthony Martial inscrivent leur nom sur la feuille de score pour une victoire qui rassure après trois contre-performances.

Fulham 0 – 1 West Ham

Après un mois de mars catastrophique, les Cottagers pouvaient se relancer en accueillant de moribonds Hammers… mais ils ont raté leur coup. Un Londonien s’est infiltré dans la surface d’un autre Londonien, le centre du premier trouvant la jambe droite malheureuse du deuxième, le ballon faisant la route vers les filets de ce dernier. Les Cottagers ont couru après le score, eu quelques occasions – notamment une gâchée par le débilos Andreas Pereira – mais pas le dernier coup de patte pour faire la différence. Les Hammers prennent trois points et autant d’avance sur la zone rouge avant d’aller voir à Arsenal s’ils y sont.