La PL Academy vous présente la vingt-neuvième journée
12 matchs en une journée, c’est cadeau
Avant la PL Academy se déchirait pour savoir qui était le plus nul. Maintenant il faut composer avec des académiciens qui s’engueulent parce qu’ils sont trop forts. The times they are a-changing
Brighton 0 – 2 Liverpool
Les Reds ont profité de la mauvaise passe de Brighton – une cure de défaites face à des petits calibres – pour continuer sur leur lancée et croire au titre. Lancé en profondeur par Joel Matip, le formidable qualité/prix Luis Diaz a devancé le portier adverse et mis le ballon au fond de la tête. Ledit portier, Robert Sanchez, s’en sort miraculeusement sur le coup, ne prenant ni rouge, ni jaune, ni mon poing dans sa tronche.
Au cas où vous le vous demanderiez : oui, Luis Diaz va bien se prendre la main et le pied dans la tronche et le buffet alors que le ballon est parti depuis 50 ans. #Je.Me.Régale.
Après que Leandro Trossard a manqué l’égalisation en envoyant un drop, Mohamed Salah a manqué le break en touchant la barre. Mais le Roi a transformé un pénalty façon gros sac en plein milieu à l’heure de jeu pour assurer la victoire des siens et inscrire le 2000e but des Reds en PL.
Brentford 2 – 0 Burnley
Le calcul était simple pour Brentford : perdre, c’était permettre à Burnley de les rejoindre au classement. Gagner, c’était prendre de l’air sur la zone rouge. Le calcul était bon, Kevin (désolé). Le revenant Christian Eriksen a démarré les hostilités d’une frappe lointaine pour les Bees mais Nicolas Le Pape a bien sorti le ballon. Le français Bryan Mbeumo les a poursuivies sans plus de succès, voyant sa volée repoussée sur la ligne en fin de première période. En seconde, côté Clarets, Maxwell Cornet a salopé son un-contre-un avant que Jay Rodriguez n’envoie un missile de 30 mètres sur la barre. A cinq minutes du terme, la tête d’Ivan Toney a délivré Brentford à la suite d’un centre d’Eriksen puis le même Toney a doublé la mise sur péno.
Manchester United 3 – 2 Tottenham
Il fallait ce qu’il fallait après la claque reçue à l’Etihad pour les hommes de Rangnick. Ça s’est fait dans la douleur mais aussi dans la joie avec un triplé de Ronaldo pendant que son döppelganger nain se faisait conspuer par de gros nazes dans son stade baignant dans le pétrole.
Les Spurs ont du répondant et aussi un bon tireur de pénalty en la personne d’Harry Kane qui égalise après l’ouverture du score en forme de missile qui transperce Hugo Lloris ; ils reviennent une deuxième fois au score par l’intermédiaire de Harry Maguire, malheureux en voulant défendre un centre de Reguilon (sur lequel cette petite pelure de Romero se permet de chambrer alors que son hors-jeu aurait dû invalider le but, mais passons).
La délivrance vient d’un but de la tête du beau Portugais en fin de match ce qui donne trois bons points pour les Raides et Vils qui ne se laissent pas distancer par le top 4 en attendant la défec(a)tion de Chelsea.
Chelsea 1 – 0 Newcastle
On ne mettra pas cette nouvelle victoire de Chelsea sur le compte d’un arbitrage en apparence favorable, en particulier lorsque Jacob Murphy s’est littéralement fait descendre dans la surface de Chelsea sans que ça ne provoque autre chose qu’un corner. Nous renverrons plutôt le lecteur neutre au superbe enchaînement de Kai Havertz sur l’unique but de la rencontre.
Les Blues ont largement dominé mais ont rencontré des difficultés à faire plier les Neo châtelains. Eddie Howe a encore un peu de boulot avant que son équipe ne commence à rivaliser avec les gros. Peut-être l’argent des Saoudiens l’aidera-t-il à gravir ce palier avant qu’il ne devienne sale comme par miracle, lui aussi.
D’ailleurs, chose plus réjouissante : c’est pas encore tout à fait joué pour le maintien. Et si… ?
Leeds 2 – 1 Norwich
Après six défaites consécutives (malgré le récent limogeage d’El Loco), les Whites regagnent enfin. Face à la lanterne rouge Norwich, certes, mais quand même. À la dernière seconde, certes, mais quand même aussi. Avec le retour de Patrick Bamford, Leeds compte un renfort de poids. À la suite d’une longue saucisse devant, le beau Pat’ patrouille dans la surface de Norwich, gêne la relance des Canaries qui mettent le ballon dans l’axe, Rodrygo a suivi, frappe et trompe Tim Krul.
Une sombre histoire de barre – à ne pas confondre avec n’importe quelle autre sombre histoire de bar – émaille l’heure qui suit : Raphinha la trouve pour Leeds, Jonathan Rowe pour Norwich et Raphinha de nouveau sur coup-franc. Malgré leur domination, les Whites ne doublent pas la mise et se font rejoindre à la 91e par Kenny McLean. Soupe à la grimace… puis rictus extatiques, mâchoires décalquées, bonheur et tremblements à Elland Road : sur un renvoi du gardien, l’entrant Joe Gelhardt dévie vers Raphinha, qui fait tout le boulot, court, dribble tout le monde et a l’intelligence de resservir ledit Joe pour une victoire très importante des Whites.
Everton 0 – 1 Wolves
Et de quatre ! Quatre revers de suite pour Fatty Frankie et les Toffees. D’aucuns s’en réjouiraient mais, vous le savez, c’est pas le genre de la maison. Ça aurait pu bien tourner, ce match face à Wolverhampton. Toutefois, avec Richarlison devant pour concrétiser et une défense digne de Pinder (en atteste un solo de Raul Jimenez face à trois défenseurs d’Everton qui le regardent jongler), c’est pas facile. Punis par une tête de Conor Coady au retour des vestiaires, les Toffees stagnent dangereusement près de la zone rouge. Peut-être que Frankie va aller à Hollywood poursuivre sa carrière d’entraîneur-fiction.
West Ham 2 – 1 Aston Villa
C’est Saïd Benrahma avec ses deux passes décisives qui est couronné du trophée d’homme du match mais le premier buteur, Andriy Yarmolenko, remporte au la main la palme à l’applaudimètre. L’Ukrainien ouvre le score de fort belle manière alors qu’il venait de remplacer Michail Antonio sur blessure.
Dans un match globalement dominé par les Villans, les Moyes boys ont fait le dos rond et attendu leur tour puis ont puni en fin de match par Fornals. Leur adversaire sauve l’honneur par Ramsey dans les arrêts de jeu mais tout est déjà joué.
Les Hammer s’accrochent aux places européennes, fin de série pour Villa.
Southampton 1 – 2 Watford
Allez comprendre cette équipe de Southampton, capable d’enchaîner des séries de victoires improbables comme de défaites inattendues (ce 4-0 encaissé contre Villa, franchement…). Ici il s’agit de donner des points à un concurrent (même relativement lointain) pour le maintien parce que warum nicht.
Le sabordage du jour commence avec une passe suicidaire de Salisu dont profite Cucho Hernandez dès le quart d’heure de jeu. Le même Hernandez récidive à la demi-heure pour un des buts de la journée ; la défense des Saints doit le sentir d’ailleurs avant de l’encaisser car elle se mue en spectateur.
Avec trois points de retard sur Everton, Watford se dit “alors peut-être ?” tandis que les Saints voient Leicester leur piquer la 10e place.
Arsenal 2 – 0 Leicester
Mikel, qu’avez-vous fait de cette équipe ? Les Gunners ont en effet une nouvelle fois déroulé, cette fois-ci au détriment des Renards de Brendan Rodgers. À peine dix minutes de jeu et Gabriel Martinelli dépose gentiment son corner sur la tête de Thomas Partey. Le Ghanéen, si prompt à abattre des gradins sur chacune de ses frappes, s’en sort manifestement mieux de la tête et trompe Kasper Schmeichel. Le même Partey trouve ensuite l’équerre du portier danois.
Pendant la demi-heure suivante, Martin Ødegaard et Bukayo Saka décident de faire danser la défense de Leicester. Les Foxes tentent tout de même de réagir, mais comme au match aller, ils tombent sur un os nommé Aaron Ramsdale, pour le plus grand bonheur de Brendan. A l’heure de jeu, Caglar Soyüncü essaye d’empêcher Partey de signer un doublé, en freinant sa tête de la main. Une VAR plus tard, Alexandre Lacazette marque sur pénalty et enfonce un peu plus les Foxes dans le ventre mou. On va vraiment finir par y croire, à cette quatrième place.
Bonus : vous voulez entendre parler d’Arsenal ? Mais si vous êtes d’accord. Allez, le dernier Boulets Rouges est sorti et c’est par là.
Crystal Palace 0 – 0 Manchester City
Deux poteaux, des occasions à la pelle et même des frappes de loin, contre les consignes du coach, mais pas de buts : voilà qui n’est pas banal pour Manchester City. Les Eagles, au-delà du fait de bien lutter, se sont même permis de mettre les champions en danger sur quelques incursions mais ont manqué de précision.
Les Skyblues restent leader en dépit de l’écart de plus en plus réduit avec Liverpool. En plus du service rendu au club pré-cité, Crystal Palace se sort lui-même drôlement bien du match, ce qui lui permet de rester à bonne distance de la zone dangereuse tout en ne conservant absolument aucun espoir de place européenne. Du bon boulot.
Arsenal 0 – 2 Liverpool (retard de la 99e journée de l’an 1976)
L’avis de Didier : de plus en plus pénibles à battre, ces Gunners. Preuve de leurs progrès réguliers depuis qu’Artetârd a pris l’équipe. Mais, à ce jour, les Scousers ont toujours une marge qui leur permet de faire le dos rond quand les canonniers sont à bloc, de pas encaisser de but dans les temps faibles et, différence notable, de faire la différence quand il le faut. Hâte de croiser le fer de nouveau pour, espère-t-on, de vaillants combats et de belles victoires liverpuldiennes.
L’avis de Johny : on a encore paumé, on n’a toujours pas marqué contre Pool, mais pour une fois, on y a cru. Le milieu Partey-Xhaka-Ødegaard a mangé l’axe Scouser pendant une mi-temps et certains contres nous ont fait frissonner (mention spéciale à Gabriel Martinelli, qui a fait de Trent Alexander-Arnold sa chose). Mais voilà, la différence entre le haut et le très haut niveau tient à pas grand-chose : Martin Ødegaard manque l’ouverture du score face à Allisson tandis que, deux minutes plus tard, Diogo Jota profite de la première passe vers l’avant en une heure de temps de Thiago Alcantara pour ouvrir le score. Entre ça et le fait que Roberto Firmino a tout fait un peu mieux que Lacazette, but compris, Arteta a pu mesurer l’écart entre les deux équipes : la maîtrise des petits détails qui font basculer un match. Mais bon sang, qu’est-ce qu’on aime voir Arsenal jouer comme ça.
Everton 1 – 0 Newcastle (retard de la 100e journée de l’an 1977)
Un match abominable entre deux des rares équipes à mettre vos trois académiciens d’accord sur le mépris à leur accorder, qui finit par s’animer à dix minutes de la fin. Allan fond un plomb et dégaine un tacle de taliban sur… Allan St-Maximin. Une longue interruption VAR de dix minutes, pour vérifier sous 18 angles que le deuxième pied du Brésilien se trouvait bien à hauteur de la rotule du Français et Craig Pawson expulse le Toffee.
Dans la foulée, un jeune activiste de Just Stop Oil décide, officiellement pour des raisons politiques (ce qui peut se comprendre vu les propriétaires des deux clubs) et officieusement parce qu’il en avait marre de subir cette rencontre, de s’attacher au poteau de l’une des cages par la gorge. Les stadiers doivent aller chercher une pince coupante pour l’envoyer rejoindre Allan.
Ces incidents n’est pas sans conséquences : le quatrième arbitre annonce QUATORZE minutes d’arrêts de jeu. Newcastle, en supériorité numérique, part à l’abordage, mais se fait surprendre par un but d’Alex Iwobi (tout arrive), après un relais délicieux de Dominic Calvert-Lewin. Voilà, c’était nul, mais Everton se sauve pour le moment. Enfin, si on arrive à lire le classement, parce qu’on est perdus.
The table : toujours mystérieux, toujours border line, le classement ne délivre ses secrets que par petites touches, jalousement. On le soupçonne de picoler plus que le calendrier mais allez savoir ce qui se trame entre ces deux-là. Ils font la paire et tels de petits Buvard et Pécuchet, ils comprennent aussi bien que nous ce qui se passe.