Retrouvailles

Les années passent, deux mille treize déjà,
L’ottoman favori, dans sa vive volonté,
Son cahier rempli, d’histoires à conter,
La page du championnat, ouvrira cette fois.

Ragots, surprises, trahisons, déceptions,
Apparaîtront au fil de la lecture,
Qui sans doute gardera l’attention,
De l’amant du ballon rond et de la verdure.

Il est à la fin coutume de souhaiter,
Au dernier jour, réussite et santé,
Mais l’anatolien, fidèle et réfléchi,

N’imitera pas ses amis d’occident,
Il n’est point comme eux, c’est évident,
En quatorze cent trente quatre, lui il vit.

 

Journée de championnat : dix-neuf

Il s’en passe des choses, au Pays. Il se passe des matchs, il y a des histoires de merde qui attire l’intérêt des idiots, et des choses intéressantes. Je vais essayer, autant que faire se peut, de m’intéresser aux choses intéressantes, à quoi bon me lire sinon !

Karabükspor 0 – 3 Kasimpasa
Istanbul BB 4 – 1 Bursaspor
Gençlerbirligi 1 – 0 Akhisar
Gaziantepspor 1 – 2 Fenerbahçe
Kayserispor 2 – 0 Antalyaspor
Elazigspor 3 – 1 Trabzonspor
Mersin Idmanyurdu 3 – 0 Sivasspor
Galatasaray 2 – 1 Besiktas
Eskisehirspor 1 – 0 Orduspor

1.GALATASARAY 36
2.BES?KTA? 31
3.FENERBAHÇE 31
4.ANTALYASPOR 30
5.KASIMPA?A 29
6.ESK??EH?RSPOR 28
7.BURSASPOR 27
8.GENÇLERB?RL??? 27
9.KARABÜKSPOR 27
10.?STANBUL BBSK 25
11.TRABZONSPOR 24
12.S?VASSPOR 23
13.KAYSER?SPOR 22
14.ORDUSPOR 21
15.GAZ?ANTEPSPOR 21
16.ELAZI?SPOR 20
17.MERS?N 19
18.AKH?SAR 16

Pour les images, je vais laisse regarder ici. Pour le reste, lisez donc :

 

Analtolie

Je consacre ce premier paragraphe de l’année, aux équipes de la ville d’Istanbul, ou comme aiment l’appeler les occidentaux nostalgiques de leur domination, Constantinople. A y réfléchir, ils ont peut-être raison de l’appeler ainsi: les 3 grosses é(n)cu(le)ries de Constantinople sont des repères à joueurs étrangers dont les remplaçants sont turcs. Oui, Galatasaray vient d’ajouter Shredder, le grand méchant des tortues ninja, à sa formation. On parle, apparemment c’est confirmé, de DJ Drogba aussi. Bien sûr, ceux-ci ont été le sujet principal de la presse biaisée (peut-être un « i » en trop). Nous avons appris des tas de trucs, comme par exemple que la femme de Sneijder est bonne et qu’elle sait dire « Fenerbahçe ». Je précise que je ne fais même pas l’effort d’aller chercher l’information, elles viennent à moi directement. Elle est contente d’être en Turquie aussi, enfin un pays où elle va pouvoir se laver, et dans des hammams en plus, l’endroit idéal pour papoter ! Aussitôt, moi, à travers ma vision de deg qui veut être drôle, je me demande ce que vont devenir ces deux joueurs lorsque Galatasaray va se faire dégager de la C1 (même si on n’a pas envie de l’espérer). On va s’arrêter là et remercier Galatasaray de montrer encore une fois que la Turquie est un pays qui finance bien les retraites, et où l’on est mieux considéré que la population locale.

En ce qui concerne l’épisode Belhanda de Fenerbahçe, je vous ai trouvé une vidéo qui résume parfaitement la situation : en exclusivité, entretien téléphonique avec Younès, qui ne comprend pas le français et qui ne sait en plus pas le parler. Ici à partir de 0:45.

Besiktas on s’en fout. Ah non, ils ont joué Galatasaray cette semaine, et Melo qui se met facilement à 4 pattes a craché sur un joueur. Ou alors il voulait l’embrasser, mais il a raté. Ou alors c’est la pluie qui a glissé sur sa lèvre et quand il a soufflé c’est parti. Bref si vous voulez en débattre, sachant que je suis un spécialiste de jeux buccaux (n’est-ce pas Éditeur ?), c’est ici que ça se passe. Melo aurait par ailleurs juré sur la tête de ses enfants qu’il n’a pas craché. La questions est posée : un carton rouge vaut-il la vie d’un enfant ?

Anatolie

Revenons en Anatolie maintenant. Senol Günes, entraîneur de Trabzonspor, vient de démissionner de son poste, suite aux mauvais résultats de son équipe. Celui-ci, se sentant fatigué, a presenté sa démission. On le voyait un peu venir, surtout après les erreurs stratégiques de transferts. Presque tous les grands noms de l’équipe se retrouvent aujourd’hui à Galatasaray, les nouveaux venus eux peinent à montrer un joli football, et c’est logiquement après cette lourde défaite contre l’avant-dernier que Senol se retire pour se reposer un peu. On lui souhaite bonne chance pour la suite. Le président de Trabzonspor, lui aussi, avait un peu prévu le coup puisque c’est Tolunay Kafkas qui a été de suite désigné comme nouveau coach, alors qu’il y en a un très bon qui vient de se libérer et que les supporters voulaient.

Je parle d’Ertugrul Saglam, coach de Bursaspor, qui lui aussi vient tout juste de démissionner. Cette nouvelle a secoué toute la ville de Bursa, qui est tout de suite descendue à la rue pour lui demander de rester. Ca n’aura donc pas marché. Si Bursaspor champion était un gâteau, Saglam en serait le sucre. Disons plutôt si Bursaspor champion était horsjeu.net, Saglam en serait l’anal. C’est cet homme qui est en grande partie derrière cet exploit de donner à la Turquie un champion issu de l’Anatolie pour la première fois depuis 28 ans. Les mauvais résultats auront eu raison de lui. L’air absent sur le banc depuis un moment, il décide de mettre, avec une certaine émotion, un terme (une pause ?) à sa carrière à Bursaspor avant que celle-ci ne vire au drame. Celui-ci a déclaré dans sa dernière conférence de presse « je pars maintenant pour mieux revenir ensuite ». Quand à moi, qui suis un analyste pointu puisque sur horsjeu.net, je pense que sa fin était déjà arrivée suite à l’élimination traumatisante contre Twente en Europa League…

Bref, tout le monde pense que ceci va provoquer la destruction de Bursaspor. Il est vrai que le club se porte mal, il y a un vrai chaos. Chacun essaye de rejeter la faute sur l’autre, les supporters, la presse locale, le coach, le président. Le jeu produit par l’équipe est très moyen, devant des tribunes étonnemment vides. Les nouveaux transferts ne sont pas mauvais pourtant, et ils viennent d’ailleurs de conclure un accord avec Anton Ferdinand, défenseur central et petit frère du diable rouge.

Pour remplacer Saglam, on pense à Hikmet Karaman (à Gaziantepspor, une sorte d’Antonetti), à Senol Günes (peu probable), à Cristoph Daum (coach allemand habitué de la Turquie), et à Maradona qui serait en Turquie en ce moment (lol). Le prochain match de championnat de Bursa sera à domicile contre Galatasaray, véritable épreuve pour l’ensemble du club, sous l’œil de l’entraîneur de l’équipe Réserve.

En conclusion, j’ai envie de dire que le pays ne doit pas se réjouir que ses clubs anatoliens souffrent. Même si en réalité tout le monde se fout de ses histoires et que l’intérêt est porté plus à la femme de Sneijder, ce sont ces phénomènes qui tirent le football ottoman vers le bas. C’est de ces clubs que viennent les joueurs, c’est là qu’ils sont véritablement formés. Combien de joueurs fournissent les Bursa, Trabzon, Eskisehir, Kayseri, Gençlerbirligi à la Turquie U20, U17, U19 etc… Le mois de mars qui arrive marquera sans doute un tournant dans le football turc, avec ces matchs internationaux. En attendant, nous assistons peut-être au retour en arrière de 15 ans du football turc, où il n’y en a que pour Istanbul, et où le niveau de l’équipe nationale laisse à désirer…

 

Je pars pour mieux revenir ensuite,

Hakan Direktendöndü.

P.S. La prochaine académie contiendra plus de foot, avec des buts et même des tacles !

3 thoughts on “L’Anatolie Académie 2013, première

  1. Delio se réjouit de voir de la poésie apparaître dans de plus en plus d’académies.

    Bravo à toi Hakan.

  2. Cher Delio,

    quel plaisir d’avoir un compliment de la part d’un talentueux poète. J’espère entretenir à l’avenir avec toi une correspondance en poésies..

  3. Pour se la raconter, on peut aussi appeler Istanbul, la « Sublime Porte ». C’est classe.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.