Les tiroirs de l’Anatolie Académie, chapitre troisième : le choc des cultures.

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Sans préface d’Alexandre Adler

Les tiroirs de l’Anatolie Académie reviennent avec un troisième chapitre encore une fois sérieux et enrichissant qui te fera passer de la cigarette mal roulée à la pipe, et si tu arrives à en ressortir le contenu en soirée, ce ne sont pas des cigarettes que vont te demander les filles mais de te faire des pipes.

Quel thème  pour cette fois  ? Le thème millénaire du choc des cultures. Avec le prisme du football dans les mains, nous allons observer quelques différences culturelles entre l’Orient et l’Occident.

 

Du dö Harlem çek

La mode du Harlem shake a réussi à pénetrer le monde du football, nombreuses équipes ont su montrer leurs ouverture d’esprit et leurs auto-dérision en se dévoilant dans des tenues délurées et bien ridicules. Ils le faisaient déjà en parlant au micro après les matchs mais là c’était pas voulu. Quoiqu’il en soit, c’est une équipe de D2 turque, Caykur Rizespor, qui a décidé de faire son harlem shake dans une chambre d’hôtel la veille d’un match.

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Nous pouvons remarquer que le marcel est très apprécié en Turquie chez les hommes, puisqu’il met en valeur la virilité et son aspect pratique qui aspire la transpiration permet d’éviter les odeurs désagréables. Pour en revenir à ce harlem shake, les dirigeants ayant vu cette vidéo ont décidé d’écarter de l’équipe tous ceux qui ont participé à ce harlem shake pour manque de sérieux. La sanction peut sembler extrême, mais on est sûr d’éviter les M’Vila et autre déboires de joueurs pourquoi pas internationaux un jour. Et c’est sûr que c’est pas en se trémoussant en musique dans les vestiaires qu’ils vont monter en première division, même si c’est presque chose faite pour cette équipe, avec ou sans ses shakers.

 

Avec Twitter  en un clic, explosion de carrière.

Le jeune Osman Kotaran, évoluant au centre de formation de Bursaspor, attendait avec impatience le match entre deux grands rivaux (conséquence de la corruption stambouliote) du football turc  : Bursaspor – Besiktas. Celui-ci l’a fait savoir sur twitter

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Aujourd’hui, je viens te voir, l’artiste  !

L’image montre Fernandes, le milieu de terrain vedette de Besiktas. Ce twitter aura pour conséquence l’exclusion immédiate d’Osman, qui, déçu, avouera être pour Besiktas ce qui est difficile à envisager pour un supporter de Bursa. Il sera doublement déçu, puisque son joueur vedette aura fait un match complètement pourri et son équipe se sera fait éclater 3-0…Encore une fois, la sanction peut sembler extrême, mais pour se justifier les dirigeants ont parlé de l’éventuel risque de confrontation physique d’Osman avec les supporters et que pour sa sécurité, il fallait mieux l’écarter.

Cela ne va pas sans rappeler la petite histoire d’amour qui a eu lieu entre Ibrahimovic et Mollo à la fin de Saint-étienne – Paris. Une telle histoire est difficilement envisageable chez nous…

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Ah, les femmes..

Après les vestiaires et Internet, passons à la télé. Ümit Özat, ancien joueur de Fenerbahçe et international, s’est converti en chroniqueur télé, comme tous les ex-sportifs incapables de finir coach ou à un autre poste plus grandissant et plus proche de l’univers du ballon rond. Celui-ci confronté à Simge Fistikoglu, directrice des sports sur la chaine Haberturk, a dit «  qu’un être avec sa conscience, ne pouvait pas dire que les femmes s’y connaissait mieux en foot que les hommes.  » Simge, en réponse, commence alors à attaquer celui-ci avec un discours bien classique sur le féminisme en disant «  vos propos sont sexistes et discriminatoires envers les femmes, c’est vous qui êtes responsable de cette manière de penser, heureusement que bien des gens ne pensent pas comme vous.  » Alors que c’est à la bien-pensance qu’on attribue l’incapacité à résister à des propos un peu osés, c’est ici le subversif (appelons-le comme ça) qui ne supporte pas qu’on interprète mal ses propos. C’est donc Ümit Özat qui en s’excusant auprès des téléspectateurs en disant qu’il «  ne veut pas entrer dans le jeu homme contre femme  » qui quitte le plateau télé dans le silence. La vidéo où on ne comprend rien ici :

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Loin est l’ambition dans ce papier de lancer un débat, mais en contre-poids nous pouvons parler du phénomène de formation groupes de supporters exclusivement féminin qui se développe en Turquie (comme un symbole de droit de vote féminin en 1934), principalement chez Bursaspor, Besiktas et Fenerbahçe. Ces groupes, remplissent les stades quand les garçons sont interdits de rentrer, mais aussi, et c’est ça la nouveauté quand ils y sont autorisé. Elles commencent même à faire les déplacements à l’extérieur…

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Hakan Direktendöndü.

 

6 thoughts on “Les tiroirs de l’Anatolie Académie, chapitre troisième : le choc des cultures.

  1. Bien vu la vidéo j’ai rien compris. Antouka même si ils sanctionnent les joueurs pour des broutilles c’est quand même un des rares pays ou on peut avoir un stade rempli de femmes. Et pour voir du foot en plus!

  2. @Tristan : je pense que ça doit exister même si je n’ai pas de preuve, mais toi tu pourrais en parler car en Roumanie cela se fait apparemment. Et ça ferait un très bon article ! Cela dit, je sais que des hommes dans certaines villes ont repeint les trottoirs aux couleurs du club.

    @Mèch : Je pense qu’elle triche sur la couleur de ses cheveux. Et elle est pour Besiktas donc elle ne vaut rien de toutes façons…

  3. Pas mal mon petit, mais pourquoi les femmes qui supportent le Besiktas ne valent rien ? As tu un probleme avec le noir ? Ou avec les oiseaux ? Ou vas tu toi aussi sortir du plateau télé désolé ?

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