Liverpool – PSG (3-2) : la Reds Academy fournit sa crise cardiaque hebdomadaire

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Parce qu’il n’y a rien de mieux qu’un match de Liverpool aussi prévisible qu’un match prévisible de Liverpool.

Alors que la France entière enrage contre RMC Sport, BeIn Sport, C+ Sport et Antalyaspor, incapables de fournir les images du match avec un flux et une qualité d’image corrects, certains profitent tranquillement d’un streaming de haute qualité, déduction faite des commentaires de Jérôme Rothen, l’ancien Parisien étant aussi objectif et pertinent dans ses analyses que Nicolas Demorand et Léa Salamé réunis.


La compo :


Pas de surprise. Virgil et Joe doivent museler Cavani, Trent et Andy contenir Mbappé et Neymar (rien que ça), James-Hendo-Gini courir partout et croquer les mignonnes fragiles d’en face. Devant, Salah et Mané devront prendre le dessus sur Meunier et Bernat (a priori, c’est pas la mer à boire) tandis que Sturridge, le toujours revenant, prend la place de notre Bobby Firmino adoré, blessé à l’oeil ce WE chez les Speureuses et sur le banc.

Dès les premières minutes, nos Reds emballent la partie. On sait que la folie imprimée pendant 15 minutes nous permet souvent de submerger l’adversaire, noyé vagues après vagues, T-bag après T-bag. Van Dijk puis Milner obligent Areola à s’employer (de fort belle manière). Les corners s’enchaînent, Salah les tire bien, Gomez place une tête, mais ça ne rentre pas.

La fin du premier quart d’heure nous rappelle toutefois qu’il y a une équipe du talent en face : le PSG fait tourner le ballon, qui arrive jusqu’à Neymar, dont la frappe est repoussée par Alisson sur Cavani, qui ne peut conclure. Nos ardeurs se calment un peu après 20 minutes, quoique les Parisiens n’arrivent pas à sortir de leur camp sous notre pression.

Côté Reds, on ne se livre pas non plus comme des masos histoire de pas se prendre un Mbappé dans la tronche. Mieux : on leur met un Sturridge dans la gueule. A la réception d’un centre amoureux de Robertson, Daniel se démarque de Kimpembé (attentiste) et prend le dessus sur O Travelo (1-0, 30e). A peine le temps de frissonner sur une frappe de Mbappé qui frôle notre barre que Sturridge, encore lui, obtient un pénalty suite à une faute bien stupide de Bernat. Milner ne tremble pas (2-0, 35e). Histoire de ne surtout pas être trop à l’aise, on laisse les Parisiens revenir sur un centre moisi de Di Maria, qui ne trouve pas Cavani (hors-jeu) mais Meunier, dont la frappe est aussi douloureuse pour nous que ses souvenirs du Mondial (2-1, 40e).

Bien dommage de prendre ce but, alors qu’ils montrent quasiment rien. A nous de les remettre sous l’eau après la mi-temps, et de refaire le break rapidement. C’est le cas, on y croit en tout cas. Les Parisiens nous offrent cadeau sur cadeau par le nombre de ballons qu’ils perdent salement à cause de leurs nombreuses approximations techniques (coucou les passes foirées). Sur une récup’, Gini envoie une frappe, contrée par Silva. Notre petit Sturridge vient gentiment poser ses crampons sur les roustons d’Areola. Cafouillage, but de Salah. Oui mais non, l’arbitre indique la faute. Comme quoi, en Angleterre, parfois, ça se siffle.

Salah loupe quelques occaz’, on salope quelques situations largement exploitables pour se mettre à l’abri. Les 20 dernières minutes sont donc écrites à l’avance : aussi peu inquiétés par les Parisiens qu’aussi peu capables de mettre le troisième, les Reds vont se faire niquer. Neymar prend de la vitesse aux 30m, sert Mbappé grâce à contre favorable. Kylian ajuste, Paris exulte, et nous on se mord les couilles (2-2, 82e).

Mais bon, Liverpool étant Liverpool, la pile du pacemaker n’a pas fini de sauter. Alexander-Arnold envoie son coup-franc sur l’équerre parisienne. Duracell n°1 éclate. Draxler est contré in extremis. Duracell n°2 vrille. Firmino (entré pour Sturridge) récupère le ballon aux 20m, feinte Marquinhos, crochet extérieur, frappe croisée, but. Duracell n°25052005 devient immortelle (3-2, 92e).

Les notes :

Alisson (3/5) :

Solide sur les quelques occasions lointaines, juste au pied. Ne peut pas grand chose sur les deux buts.

Alexander-Arnold (4/5) :

Un apport offensif indéniable, un Di Maria au goûter du matin, un Neymar au goûter du soir.

Van Dijk (4/5) :

Devient chaque jour un peu plus le défenseur dont on avait besoin depuis des années, c’est-à-dire le défenseur sur qui on peut compter et qui fait baisser le risque d’AVC.

Gomez (3/5) :

Comme la couille droite fait balancier avec la couille gauche, Gomez fait le parfait équilibre avec Virgil.

Robertson (4/5) :

Des centres toujours aussi précis et jouissifs. Il a réussi à contenir Mbappé, et court (presque) aussi vite que ce dernier.

Hendo (4/5) :

Partout sur le terrain. A récupéré autant de ballons que Wauquiez d’idées d’extrême-droite. A orienté le jeu avec précision, justesse. Jamais à bout d’envie et de souffle.

Milner (5/5) :

Mon MOTM. Incroyable de constance dans l’effort, la hargne, le courage, l’amour. Des occasions à lui, un pénalty au fond, des taquets permanents sur Neymar qui avait peur de s’approcher de lui à la fin comme s’il avait une ordonnance restrictive.

Gini (3/5) :

Plus long à se mettre dans le tempo que ses deux comparses du milieu, mais une fois lancé, Gini sait utiliser ses grandes cannes pour botter des culs.

Mané (3/5) :

Intermittent, mais quand il fait le bon choix, ça dérouille sec. Un bonus pour avoir humilié Neymar en mondovision.

Sturridge (3/5) :

Buteur pour l’ouverture du score, et beaucoup d’activité. Un retour convaincant, faut continuer. Remplacé par Bobby Firmino, qui ne répond toujours pas à mes messages Tinder.

Salah (2/5) :

Toujours pas à 100%. De l’envie, des courses, mais quasi systématiquement le mauvais dernier geste, là où, en pleine forme, il aurait mis le troisième et le quatrième sans sourciller. Fautif sur l’égalisation parisienne.

Le Mont Térubio est mort, vive Didier Décampe.

4 thoughts on “Liverpool – PSG (3-2) : la Reds Academy fournit sa crise cardiaque hebdomadaire

    1. Vous vous méprenez Gromerdier. Il n’y a que Liverpool qui vaille la peine d’être soutenue.

        1. Ah ça forcément, vous, ça fait longtemps que personne n’a eu l’occasion de se révéler.

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