Marseille – AC Ajaccio (0-0) : l’Aiacciu Académie livre ses notes.
Un coup de Libeccio sur le Vélodrome
Ce n’est pas le Mistral ni la Brise de Mer qui a soufflé sur le Vélodrome vendredi soir mais bien le Libeccio. Une sorte de vent de fraîcheur apporté par des Ajacciens qui ont tenu tête à des Marseillais en course pour le titre et la qualification en Ligue des Champions. Le score restera donc nul et vierge, étonnant dans la mesure où en dehors des terrains, Marseillais et Corses n’ont pas l’habitude de louper leur cible. C’est donc la fleur au fusil que les Marseillais ont entamé la rencontre, confisquant littéralement le ballon à des insulaires déjà regroupés en défense. Mais devant le caractère inoffensif des olympiens, les Acéistes purent sortir au sortir et à mesure, contre-attaquant allègrement. Il faut dire qu’il y a plus de déchet dans le jeu que de déchets dans les rues de Marseille pendant les grèves des éboueurs. Entre deux équipes qui perdent trop facilement le ballon, construire du jeu n’est pas facile. Surtout lorsque les marseillais usent de longs ballons imprécis et lorsqu’ils butent sur l’excellente défense des « Ajaxéens » comme le dit si bien Franck Sauzée.
La deuxième mi-temps sera du même acabit. Les Acéistes défendent tous, les Marseillais ne trouvent pas la faille alors que les rares attaques corses ne sont pas concluantes. Solidaires, les hommes d’Albert Emon forment une muraille qui ni Valbuena ni Gignac ne peuvent transpercer. De son côté, Mutu, bien seul devant, fera illusion pendant les 45 dernières minutes, ne recevant que les longs dégagements de ses coéquipiers.
Au final l’ACA ramène un point précieux de son court déplacement à Marseille grâce à une bonne défense, à une solidarité et une imperméabilité extraordinaire. Encore une fois les supporters acéistes peuvent être fiers de leurs joueurs. Des joueurs qui se placent à la 13ème place du classement, à 5 points de la zone de relégation.
Albert Emon n’a pas fait dans la surprise tactiquement parlant. La composition est comme à l’accoutumée, en 4-2-3-1. En défense, les éléments sont quasiment les mêmes à l’exception de Chalmé qui revient de suspension et remplace Lippini côté droit. Bouhours, lui, est encore une fois préféré à Felipe Saad. Dans l’axe, les maîtres de la défense : Zubar et Poulard. Devant eux, Lasne qui ravit encore la place à Faty et Mostefa, fidèle au poste. Pour ce qui est de l’attaque, on retrouve Cavalli en 10, Sammaritano à gauche et Belghazouani à droite. En pointe, le roumain Mutu est chargé de planter.
(RICARDO) FATTI DIVERSI :
– Entre Mimi Mathy sur TF1 et le duo Valbuena/Sammaritano sur BeIn Sport, on avait le choix niveau nains. Dommage, Fort Boyard n’était pas programmé sur France 2.
ANNUTAZIONI :
Ochoa 4/5 : le pape est argentin, Dieu est mexicain. Comme l’année dernière, Memo a été irréprochable au Vélodorme, détournant tout ce qui venait le déranger. Ayew, Gignac et Sougou se sont cassés les dents sur lui. Ochoa, c’est un Pépito en marbre.
Chalmé 3 et des stérilets/5 : pris dans son dos par Ayew dès la première action, l’ancien bordelais s’est vite repris. Et mine de rien, il a fait un beau match.
Poulard 3 et des bananes/5 : sa profession ? Mettre les ballons en corner.
Zubar 4/5 : Bulbizarre est un Pokémon de type plante et poison. Ses attaques tirent profit de son bulbe, telles que le Tranch’Herbe qui est un jet de feuilles tranchantes comme des rasoirs, et le Fouet Lianes qui est l’utilisation de tiges comme membres articulés pour frapper l’adversaire. Il se sert aussi de ses tiges pour manipuler des objets ou se porter lui-même en hauteur. La force de ses tiges est incroyable, il peut ainsi soulever des masses équivalentes à la sienne.
BulbiZubar, lui, est un joueur de foot de type défenseur intraitable. Sa défense tire profit de ses pieds et de sa tête, telles que le Tranch’joueurs de l’OM qui est un lancée de pieds dans les jambes de ses adversaires, et le Tête Lianes qui est l’utilisation de son crâne comme membre supplémentaire pour pouvoir dégager toute sorte de danger. Il se sert aussi de ses bras, ses pieds, son front, son torse pour dégoûter les joueurs adverses. Dans le vestiaire après-match, la force de sa tige est incroyable, il peut ainsi soulever des masses équivalentes à celle d’André-Pierre Gignac. BulbiZubar a néanmoins vite évolué au cours du match, devenant FloriZubar.
Bouhours 3/5 : le yin et le yang, le bon et le moins bon, l’ours blanc et l’ours brun. Des ratés comme devant Sougou mais aussi des interventions réussies.
Mostefa 4/5 : les Marseillais n’ont pas été les seuls à rendre hommage à Jean-Bouin. Il y avait aussi Mehdi Mostefa. Rendant hommage au coureur de fond, l’Algérien a … couru partout, longtemps, sans jamais paraître fatigué. Comme un symbole de destruction de la tribune Jean-Bouin, Mostefa a lui détruit toutes tentatives d’attaques marseillaises. Impressionnant dans sa capacité à récupérer, à tacler et à dégager le ballon quand il y a danger.
Lasne 3/5 : comme la semaine dernière, il a mis du temps à rentrer dans son match. De discret, il passera à essentiel dans ses efforts aussi bien défensifs qu’offensifs.
Belghazouani 3/5 : on est en droit d’en attendre plus de lui. Décisif et virevoltant dans quasiment toutes ses situations d’attaques, Belgha doit encore faire moins de fautes, appliqué ses relances quand il est en défense et accélérer plus souvent. Son bel enchaînement de la 55ème minute aurait été parfait si Sammaritano avait marqué. Remplacé par Diarra peu après l’heure de jeu.
Cavalli 3/5 : on ne sait toujours pas comment le noter tellement il a deux facettes. La première, celui où il oriente le jeu, excelle dans les transversales et surtout dans les passes courtes ce vendredi. La deuxième où il a encore du mal à être constant pendant tout le match, ratant des contrôles qui auraient pu amener le danger, loupant des passes trop simples et ne cadrant pas son tir de la 35ème minute alors qu’il avait bien été servi par Mutu. Touché au genou, il est sorti, remplacé par Faty.
Sammaritano 3/5 : on n’a pas trop compris comment il pouvait être à la fois blond et maître de cérémonie pour les Enfoirés sur TF1 et ailier droit et gauche à Marseille. Maître de cérémonie, il ne le sera pas trop au Vélodrome. En cause, trop de ballons perdus, trop de gestes superficiels et beaucoup de temps passé à défendre pour essayer de contrer les montées de Fanni entre autre. Il aura toutefois été l’Acéiste le plus dangereux avec ses deux frappes aux 19 et 55èmes minutes. Il sort sur blessure à la cuisse.
Mutu 3/5 : face à celui qui est sans doute le meilleur défenseur de Ligue 1, le roumain n’a existé que par intermittences. Si ses crochets extérieurs sont toujours destructeurs, il se doit de faire attention aux hors-jeux. Bien présent dans le domaine aérien où il n’hésite jamais à aller au charbon, Mutu n’a pas été en verve offensivement. La faute à trop peu de ballons jouables, surtout en deuxième mi-temps. Trop esseulé, à l’image de l’Eduardo des grands jours, l’attaquant s’est démené, en vain. Il s’est même énervé plusieurs fois en voyant la situation
I RIMPIAZZANTI :
S.Diarra, 65ème minute, NN : il aura mis du temps à se mettre dans son match.
R.Faty, 71ème minute, NN : sollicité dans le domaine aérien.
Begeorgi, 76ème minute, NN : heureux d’être sur le terrain contre son ancien club, il se sera positionné en milieu gauche.
La semaine prochaine, l’ACA affrontera le Toulouse FC. Pour encore un bon résultat ?
Perfettu Erignacci.