Là voilà enfin, la fessée déculottée digne du grand Milan à en faire saliver le Mad Professor ou le premier masochiste venu. Il faut dire que même si elle enchaînait les résultats très médiocres, cette équipe avait montré de la bonne volonté durant plusieurs semaines et que la réussite, comme la plupart des femmes ne fuit pas éternnellement. Ne crions pas victoire trop vite, nous sommes encore loin d’une vraie performance digne du grand Milan, mais nous nous en rapprochons alors que la zone rouge s’éloigne pendant au moins une période selon les règles du jeu.

Les buts

16e – Aussi culotté qu’un contre-révolutionnaire, Emmanuelson reprend en première intention un ballon mal dégagé par la défense du Chievo pour l’expédier dans le petit filet opposé.

18e – Aussi serré qu’un usager dans le métro rennais aux non-heures de pointe, Pélissier reprend victorieusement de la tête un corner tiré côté droit, bien aidé par Abbiati qui n’a pas réussi à dégager le ballon en 3 touches de balle.

36e – Presqu’aussi bien servi que par lui-même, Riccardo Montolivo bonifie la remise d’Emmanuelson en enchaînant un sublime contrôle orienté mettant dans le vent 3 défenseurs-frappe à ras de terre, qui prend la même direction que le but d’Emmanuelson

41e – Aussi inspiré et confiant en son talent que Frédéric Beigbeder après un troisième rail lors d’une soirée champagne, Bojan s’ose à la frappe de loin. Cette nouvelle frappe à ras-de-terre surprend encore le gardien adverse, et ce d’autant plus qu’elle atterrit dans l’autre petit filet

75e – Aussi tranchant depuis le début du match que le cran d’arrêt de Guy Georges, El Shaarawi marque à son tour et fort logiquement en se jetant au deuxième poteau pour reprendre un centre d’Abate

90e +3 – Aussi décidé à conclure que Jean-Claude Dusse, Pazzini parvient enfin à trouver l’ouverture après que Bojan et El Shaarawi ait servi du ghb la défense véronaise.

 

Les observations

– Retour au 4-2-3-1 pour ce match. Silvio Berlusconi ayant pesté depuis sa cellule contre les hésitations tactiques d’Allegri. Et Silvio a le bras long. Même en cellule;
– Très bonne opération psychologique réussie par le Milan qui enchaine enfin deux succès consécutifs, et ce juste avant de recevoir un Malaga qui commence à battre un peu de l’aile. A force de ne pas payer les joueurs, ça devait aussi arriver.*
– Bonne opération comptable également puisque voilà le Milan 10E devançant à la différence de buts l’Udinese et à seulement 9 points de la 3e place qualificative pour le tour préliminaire de la ligue des champions ! Oui, bon, même l’Europa league va falloir aller la chercher.

Les notes.

Abbiati 2/5 : J’avais envie de mettre une mauvaise note quand même, donc c’est tombé sur lui parce qu’il se rend ridicule tout seul sur le but, ne serait-ce qu’en repoussant le ballon alors que celui-ci se trouve déjà deux mètres derrière la ligne.

Abate 4/5 : A force de centrer 7 fois par matches, même mal, il y a bien un moment où ça devait finir par payer. Pas comme Malaga donc. C’est donc un 4 d’encouragement, et non un 4 d’arrière droit digne du grand Milan.

Mexès 3/5 : J’ai hésité à la mettre à lui la mauvaise note, parce qu’en patron de la défense, il s’est chargé du marquage de Pélissier sur le corner, ce dernier étant la seule vraie menace existante du côté du Chievo. Or, je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais nous avons là une défense globalement indigne du grand Milan, son patron compris. Ce qui le sauve, c’est que contrairement à Abbiatti, il a eu l’occasion de se rattraper par la suite en intervenant avec justesse sur les tentatives d’occasions du Chievo.

Zapatta 3/5 : Plus digne d’Achille que du grand Milan. Mais face au Chievo, ça passe. Et comme ça, les autres qui sont à peine meilleurs ont pu souffler un peu.

Constant 3/5 : Quelle surprise pour un Kévin ! Milan ayant dominé outrageusement ce match, il a pu manifester des qualités offensives qu’on ne lui aurait pas forcément soupçonner, notamment dans les contres favorables. Ne soyons pas dupes non plus, défensivement, ce n’est pas digne de Maldini.

Ambrosini 3/5 : Il a été un jour digne du grand Milan. Je ne peux pas lui mettre moins. Surtout un jour de victoire.

Montolivo 5/5 : Quel talent ! Plus un pour son but, puisqu’il permet au Milan de se remettre sur les rails (pas ceux de Beigbeder) et de ne pas laisser le doute s’installer plus longtemps que Beigbeder dans la vraie littérature. Quelle belle affaire de l’avoir récupéré à la Fiorentina. Lui par contre ne peut pas vraiment en dire autant.

Emmanuelson 4/5 : Ouvre le score, sert Montolivo… D’une certaine façon, il a tout compris. On pourrait même l’appeler Freemanuelson, sans rendre hommage au très mauvais rapport pour autant.

Bojan 3/5 : Même si le but du break était essentiel, je n’ai pas envie de lui mettre un +1 , pas parce que c’est Bojan mais parce que nul doute que Grégory Coupet l’aurait arrêtée. Pour le reste, il a réalisé un match intéressant à ce poste de 9et1/2, et je ne dis pas 10, parce que c’est Bojan quand même d’un côté, Milan, même le moyen, de l’autre.

El Shaarawi 4/5 : A joué tellement bien qu’il a réussi à m’en faire oublier sa coupe de cheveux. Défend, déborde, efface, marque et fait marquer. Pazzini en plus, ce n’est pas donné à tout le monde. Seul le gardien de Bologne avait jusqu’à présent réussi.

Pazzini 3/5 : De bonnes intentions, mais bien maladroit pour quelqu’un qui clamait haut et fort l’habilité de sa langue. Apparemment lui-même l’a compris, n’ayant trop osé célébrer son but anecdotique.

Les remplaçants

Boateng pour Emmanuelson, 67e : A montré du mieux. Sauf dans ses frappes.

De Jong pour Montolivo, 77e : A montré du lui. Le principal avantage de son entrée est qu’elle a permis l’ovation de Montolivo.

De Sciglio pour Abate, 86e : Est rentré malheureusement une minute trop tôt pour montrer que la machine milanaise était parfaitement réglée.

 

Prochain match ce soir, en ligue des champions contre Malaga pour presque la première du place. Il y a encore un mois, personne n’y aurait cru

Ruth Gobbit

3 thoughts on “Milan-Chievo (5-1), l’Accademia Rossonera livre ses notes

  1. Même pas tu remercies les Cousins d’avoir préservé intact votre record d’invincibilité ?

  2. Ca fait deux fois maintenant… Deux fois que tu écris Emmanuelson. Je dis STOP, c’est EMANUELSON !

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