Nancy-Reims (0-2) : La Chardon à Cran Académie rédige son testament.

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Sans pitié, Nancy marche sur la lanterne rouge dans la course au Natianal.

Week-end pascal oblige, l’agneau est prêt à cuire, longtemps. Pour ce faire, le soleil est au rendez-vous à Nancy. Et, comme le veut la tradition, la bête ne doit pas être stressée avant la mise à mort. La viande doit rester tendre.

Dont acte, le Saturday FC, groupe ultra majeur, a décidé de faire une grève des chants et de l’animation suite aux déclas de notre grand président et guide Jacques Rousselot, culpabilisant les supporters en les désignant comme responsables du marasme ambiant et rendant l’atmosphère de Marcel Picot irrespirable pour les joueurs. Pauvres petits choux.

Une victoire et cinq défaites lors des six derniers matchs, c’est avec ces résultats que l’ASANAL se prépare à jouer le leader du championnat déjà quasiment en L1, le Stade de Reims. Aidés par un coach mental et par un stage au soleil de la Grande Motte pendant la trêve internationale, les joueurs ont semble-t-il (selon les dires de Rousselot et du coach) rechargé les batteries, formé l’union sacrée devant la menace de la relégation, bref autant de niaiseries que de communication, et le défi face au premier du championnat apparaît grand tant l’incapacité nancéienne à marquer un but (et surtout sa capacité à en prendre) est spectaculaire.


La Composition du 11 de l’ASANAL :

Oui, on dirait bien une bite à deux têtes.

Aujourd’hui, Patrick Gabriel sort de son chapeau une défense à quatre. Tantôt à quatre, tantôt à cinq (cf. précédentes académies), l’entraîneur tâtonne devant tant de choix.
Cuffaut blessé, c’est Julien Cétout, parfois milieu défensif, parfois défenseur central, souvent rien du tout, qui prend la place de latéral droit. Dans l’axe on ne change pas une équipe qui perd, Lang et Diagne sont là. Muratori, capitaine, fait son retour et prend son côté gauche.
Au milieu, trois lames défensives, Ba, Abergel et Nguessan tenteront d’obtenir le maximum de cartons jaunes. Devant eux, Bassi en faux ailier, plutôt numéro 10, se chargera de fournir en caviars la doublette d’attaquants Nordin-Dalé qui fait de l’ombre aux plus beaux duos d’attaquants des années 2000 : Née-Andre, Trezeguet-Henry, Shearer-Sheringham, Morientes-Raùl…


Le Match :

15 degrés, grand soleil, match du samedi à 15h, les conditions sont réunies pour assister à un magnifique match de foot ! Ferme-la Stéphane Guy.

Le parcage rémois est rempli mais inaudible malgré la grève des chants côté nancéien. Triste pour eux.
Eh bien, messieurs (-dames), la surprise et le sourire s’imposeraient presque sur mon visage pourtant marqué par mon âge avancé, tant l’ASANAL n’est pas ridicule en cette première mi-temps. Du rythme, de la volonté de poser le ballon, l’ASANAL a même la possession face au grand leader du championnat (44 points d’avance sur nous au classement), de quoi rendre heureux Sampaoli et Guardiola qui ne doivent même pas savoir que notre club existe. De quoi faire retomber le soufflé.
Bassi pose le jeu, à son habitude, et il le fait pas trop mal. Dalé et Diagne, sur deux coups de pieds arrêtés du Marocain susnommé, reprennent le ballon et ne sont pas loin de faire trembler les filets. Bon, OK, on subit quelques occasions et Jourdren nous sauve une fois ou deux, mais honnêtement, si l’on met de côté le poteau de Julian Jeanvier (un ancien de la maison), Jourdren n’a pas été trop inquiété en cette première mi-temps.
Attention les amis, un match dure 90 minutes ! Stéphane… on t’a dit de fermer ta gueule !

Retour du vestiaire, l’ASANAL première surprise de tenir le match nul après 45 minutes s’en remet à ses premières amours : la nullité et la passivité défensive. Muratori parti chercher ses œufs de Pâques avant l’heure laisse l’ailier rémois seul (vraiment seul) pour centrer vers son attaquant, lui aussi complètement seul malgré les deux axiaux nancéiens censés le prendre au marquage (les images sont douloureuses). Une rigueur défensive digne du district. 55e minute : 0-1.
Quelques minutes plus tard, Diego de la Vega se retrouve incroyablement seul devant Jourdren (après une course de 40 mètres sinon ce serait pas drôle) et tire sur le gardien. Tant de présence dans les cages, ça en impose.
Bon, vous l’avez compris on se fait rouler dessus, et rien n’est fini : Diego, toujours lui, fait danser Abergel à 18 mètres de nos buts et obtient un coup franc. Son melon n’ayant d’égal que la faiblesse technique de Cétout, il tente une feuille morte ronaldinhesque qui échoue dans le mur. Malheureusement pour nous, le ballon est dégagé vers un Rémois bien seul qui a tout le temps de tirer dans le but. 78e : 0-2. Terminé bonsoir, rien d’autre ne se passera dans cette deuxième mi-temps qui a vu plus de défaitisme dans le coaching que de frappes cadrées par l’ASANAL (0).


Point classement :

Nous sommes le 2 avril, les blagues débiles sont donc une chose du passé.


Les Notes :

Jourdren : 3/5
On aurait pu en prendre 4 ou 5 s’il n’avait pas sauvé la baraque.

Cétout : 2/5
A beaucoup tenté sur son côté, mais terriblement faible techniquement.

Diagne – Lang : 2/5
Extrêmement faible. Appréciation fétiche de mon prof de maths, à l’époque.

Muratori : 2/5
Capitaine courage, capitaine des erreurs défensives. Trop d’erreurs cette saison. N’a malheureusement même pas le niveau L2.

Nguessan : 2/5
Un de ses derniers matchs sous nos couleurs. Il disparaîtra de la mémoire des supporters.

Ba : 2/5
Jeune pousse du centre de formation, a le mérite de donner le maximum cette saison, sans être fameux pour autant.

Abergel : 1/5
Court partout mais jamais au bon endroit. A dansé le jerk devant Diego sur le 2e but concédé.

Bassi : 3/5
Le seul à pouvoir faire quelque chose du ballon, donc sorti à la 65e par l’entraîneur. Le seul qui partira en L1 cet été (et peut être à la Coupe du Monde).

Nordin : 0/5
On répète la même chose toutes les semaines : trop tendre, trop frêle, trop tout. Ferait mieux de prendre une licence de ping-pong.

Dale : 0/5
Nul.


Note Artistique de l’équipe : 2/5.

19e du championnat à la 30e journée. Le constat est là : l’ASANAL se prépare à des académies en national l’an prochain.

Aujourd’hui, la défaite est logique. Les joueurs ont le niveau technique d’une équipe de district. Ça rend des ballons à l’adversaire dans nos 20 mètres, c’est complètement inoffensif dans le camp adverse (0 tir en 2e mi-temps)… Le constat est grave puisqu’il ne vaut pas uniquement contre le leader du championnat. On revoit les mêmes choses semaine après semaine, contre le 17e ou le 1e.
Que fait Gabriel ? Une défense à quatre ou cinq qui en prend minimum deux par match, un Bassi remplacé à la 65e ou sur le banc au coup d’envoi, un Nordin incroyablement titulaire à chacune des putains de rencontre de ce championnat… Les incohérences sont nombreuses et on pourrait continuer longtemps.
On joue avec trois milieux axiaux pour se faire bouffer toute la 2e mi-temps ? On prend deux buts, un poteau et une barre, deux sauvetages de Jourdren… On se fait marcher dessus sans aucune réaction. Une réaction, c’est ce qu’on attendait aujourd’hui. Rien n’est venu, si ce n’est une minime mise en bouche en première mi-temps.
Que va utiliser Rousselot pour se cacher aujourd’hui ? Le public qui stresse les joueurs ? Un leader trop fort pour l’ASNL ? La tactique, la technique, l’envie : tout est ridicule, depuis bien trop longtemps, et la responsabilité n’incombe aucunement aux supporters mais totalement à la direction et à l’effectif du club.
Dans ces circonstances, cette situation perdure depuis trop longtemps et une descente en national n’est maintenant plus une épée de Damoclès mais bel et bien une réalité très envisageable.

À nous, public d’en accepter les conséquences, à nous rédacteurs de la Chardon à Cran Académie de commenter de futurs matchs contre Chambly, Avranches, Dunkerque… de quoi découvrir quelques nouveaux alcools régionaux. C’est toujours ça de gagné.


Jacques Rousselot, quand on lui annonce qu’aucun repreneur ne formule d’offre de rachat.

Roger Piantoni-Vairelles.

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