Red Star / Fréjus Saint-Raphaël (2-1) : La Jules Rimet Académie se maintient en roue libre

5

Jean-Jacques est un Dieu et Porthos est son prophète

Par Porthos Molise, en direct de l’Olympic,

Tu vois, là, y’a des moments où j’ai envie de dire tranquille, à l’aise quoi, les doigts dans le nez.

Non parce que bon, tu vois, c’est la fin de saison, on est maintiendu et donc tranquille quoi.

Mais revenons sur nos pas pour savoir de quoi on parle (je vous le demande).

Épisode 1 : C’est l’hiver, le Red Star a largement de quoi faire avec tous ses points en trop. Le printemps s’annonce.

Épisode 2 : Ayant dansé en boîte toute la deuxième partie de saison, le Red Star fut bien dépourvu lorsque la dernière journée fut venue. J’en causais pas plus tard que la dernière fois.

Et enfin l’épisode 3 que voilà, la revanche et ses petites contrariétés.

Introuduction :

Il y avait foule ce soir-là pour profiter des entrées gratuites à foison. Et pour le dernier tour de cette saison à gros niveau dont vous permettez que je choisisse la bande son, Porthos eut même l’occasion d’accueillir en son antre quelques Gros Membres et moult Académiciens plus habitués aux soirées royales de Coupe de la Ligue et autres matchs à gros enjeu.

M’est avis qu’ils en revinrent conquis, et ce malgré le défaut de picon en fin de soirée. Le jeu ? Non, mon cul a plus de mouvement que l’attaque du Red Star. Et pourtant la soirée fut foutrement belle. Mais commençons par le commencement.

Il est 19h lorsque les Fréjusso-Raëliens débarquent à Bauer, accueillis fraternellement par le staff et les joueurs du Red Star.

Il est également 19h lorsque votre serviteur débarque et il n’est pas le seul. Plus de deux mille péquins ont fait le déplacement (gratuité oblige, bande de raccrocs). Pour un match de gala c’est peu, mais pour le Red Star et l’AS Monaco c’est énorme. Et toute cette petite foule va bien s’entendre pour foutre un bon boxon.

Ça commence :

Le match démarre en retard pour de vagues histoires d’accueil fraternel mais démarre quand même. Sur le moment, l’alcool ne fait pas encore effet et on a du mal à prendre place en tribune Est (le monde, tout ça). Et donc, on est quelque peu flippé.

Au départ, il ne se passe rien. Jean-Jacques Mandrichi est gros et malhabile.

Ensuite, c’est pas pire mais c’est pas mieux, sur le terrain du moins. Parce qu’en tribune, l’alcool commence à faire effet. Les fréjussiens ne sont pas à l’aise dans leur costume de potentiel promu et enchaînent fautes dégueulasses sur fautes dégueulasses. Les jaunes s’accumulent vite fait bien fait jusqu’à retomber sur le même joueur. Je vous refais pas l’équation chromatique classique : Jaune + Jaune = Rouge. Voilà un Fréjussien qui a fini sa saison.

Malgré cet avantage numérique surgi à la 37ème minute, le fait est que Jean-Jacques Mandrichi est obèse et que du gras perle de son front. C’est toujours pas comme ça qu’on va marquer.

Puis la mi-temps. Toujours le 0-0, on surflippe et on se dit que Fréjus va blinder comme pas possible. Déjà qu’en temps normal on est pas bon alors contre une équipe qui refuse le jeu, autant dire qu’on est mal-barre.

Ça pause :

Demi de fuite chez Akli, on apprend tous le score de Bourg-Pé qui perd tranquillement sur sa pelouse et on se met à espérer… Un seul petit but nous sauverait.

Ça paraît simple à dire comme ça mais c’est pas comme si notre meilleur attaquant plafonnait à six buts, hein.

Oui.

Ça reprend :

A peine le gorgeon gorgé, une clameur s’élève de Bauer tandis que votre serviteur s’en revient en tribune. Fréjus a marqué, comme une pute, sur un superbe coup-franc de pute.

Le scénario côtôstrophe, la goutte qui nous pendait au nez, les couilles de ma grand-tante. Tout ça en même temps. Et pendant ce même temps, Jean-Jacques Mandrichi enchaîne les infarctus du bourrelet.

C’est dans ces moments-là que la mémoire replète d’un supporter oublie qu’un match dure 90 minutes. On est mort, on est mort, non ? Alors autant chanter pour la gloire, comme disent les irish.

Ceux qui croient encore au paradis communiste prient, les autres se mangent les doigts. Pourtant il est dit que Dieu existe (et il est syndicaliste) car le miracle tant attendu arriva de la patte de Jean-Jacques.

Incroyable, non ?

Avouez que vous le sentiez venir.

Sur un action improbable, l’improbable Jean-Queja réussit à placer une partie de son anatomie sur la trajectoire du ballon qui n’en demandait pas tant pour dévier. Le gardien, surpris par l’improbable (on le serait à moins), laisse la balle passer la ligne.

Il y a bien égalisation et Jean-Jacques est un Dieu.

Bon, c’est une image quoi ? Et puis y’a Dieu et Dieu. Tenez, déjà l’autre là Héphaïstos, la tronche qu’il se paye. Oui, mais il se tape Aphrodite, me direz-vous. Et ben Jean-Queja est bien attaquant, c’est la preuve que tout est possible.

Ensuite, bon je sais plus trop. Les images défilent un peu dans tous les sens, état second et mémoire partielle. On est déjà presque content de finir premier relégable avec ce nul qu’on tient.

Et puis Jean-Jacques, quoi, à la 86ème. Un truc de ouf.

Ouais, ouais. On mène et on sera jamais repris. Tranquille, je vous dit.

La belle étoile :

Bouet (5/5) : Le but, il peut pas grand chose. Il nous a maintenu la tête hors de l’eau le reste du temps… Toute la saison, je veux dire.

Kébé (4/5) : Pour son dernier match à ce niveau, je lui mets la meilleur note qu’il ait jamais eue. Sinon, bonne continuation avec la réserve ou en CFA.

Queudrue (6/5) : Dernier match pour lui aussi mais pas pour les mêmes raisons. Le tank prend sa retraite et va faire comme tout le monde, passer son diplôme d’entraîneur. Il aurait pu enquiller une année de plus tranquille.

Cériélo (5/5) : Allez reste, quoi ! En Seine-Saint-Denis, on a dans le cul le soleil qu’on a pas dans le ciel qu’on a pas dans le cœur.

Fardin (3/5) : Ouais, bon.

Oudhriri (5/5) : Un grand garçon intelligent comme lui, il va rester aussi, hum ?! Des années tranquilles comme celle-là, qui n’en voudrait pas ?

Dieye (3/5) : Lui par contre, on va pas trop le retenir, je pense. On recrute en D2 autrichienne. Remplacé par Famery à la 62ème.

Lafon (3/5) : Anglais.

Despois de Folleville (3/5) : Pas encore Paul Scholes. Retente l’année prochaine. Ailleurs ? Remplacé par sa mère à la 66ème (c’est pas très sympa).

Sabin (4/5) : Il a fait tout le boulot, et pourtant c’est Jean-Jacques la star. La vie est injuste.

Mandrichi (7/5) : Qu’est-ce qui est gras et qui provoque des arrêts cardiaques ? Mandrichi, Mandrichi, MANDRICHIIII !!!

Les trous de vert :

Famery (NN) : C’était son premier match de l’année, non ?

Benbraham (NN) : Lui aussi ? Bah, c’est histoire de donner au DIEU JEAN-JACQUES les applaudissements qu’il mérite.

La mère de Despois (NN) : Va s’en retourner pécher du Merlu, va.

Allez allez, la saison est fini, il faut partir maintenant :

Voilà les enfants, c’est à peu prêt tout pour cette année. Côté changement, il y a pas mal de news, mais je me les garde au cas où les animateurs de la grosse émiffion aurait dans l’idée de m’interroviewer. Aha. Et puis ça fait plus à dire pour la rentrée.

Porthos a quand même une pensée pour Doudou qui s’en va. Ses choix hallucinants et sa diatribe placide ne doivent pas faire oublier que c’est bien lui qui nous a sauvé en 2011-2012… Et maintenu cette année.

« Au Red Star, mieux que la saison, l’intersaison ! »

Non, sans dec’, vous croyez pas que j’allais vous laisser sans vous filer cette putain de vidéo quand même ?

Cordianalement,

Porthos Molise

PS : une erreur s’était glissé dans mon bonus femme à poil de la dernière fois, il fallait voir celle-là.

5 thoughts on “Red Star / Fréjus Saint-Raphaël (2-1) : La Jules Rimet Académie se maintient en roue libre

  1. Excellente acad, avec une très belle madame pour clore tout ça.
    Puis tu as le bon goût de soigner ce bon Franck, ce que le Racing n’a même pas eu la décence de faire. Bravo à lui, et longue vie à l’Etoile Rouge.

  2. Bon par contre faut faire quelque chose pour le picon, c’est inadmissible !

    Sinon, bien content que le Red Star se soit maintenu graisse au gros Jean-Jacques. Sa joie de marquer et sa célébration vers le public faisait quand même plaisir à voir.

  3. Ah, Franck, il était déjà en semi-retraite dans sa tête, mais sur le terrain quel bel homme.

  4. « l’improbable Jean-Queja réussit à placer une partie de son anatomie sur la trajectoire du ballon qui n’en demandait pas tant pour dévier. »
    Du grand art.

  5. Ah quelle soirée. Des bières à deux euros, mon premier gazage au lacrymo (ça pique quand même ce truc), et le Chicharito Hernandez de Saint Ouen à l’honneur.
    Vraiment, on a bien rigolé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.