Rennes-Brest (2-2) suit Troyes-Rennes(2-3), la Breizhou voit plein de buts

Et y’en a des biens. On avait prévu une publication dans la semaine pour le match contre Troyes, mais on s’est chié dessus et du coup, on vous sert une double dose de galettes-saucisse pour l’occaz.

A l’Aube d’un Rennes meilleur ?

En voilà une question qu’elle est moins conne qu’elle en a l’air. Totonetti l’a dit lui-même, et il sera ici paraphrasé parce que flemme de chercher la formulation exacte : « remonter deux buts et l’emporter, ce sont des choses qu’on ne faisait pas avant ». D’ailleurs, même remonter deux buts tout court, ce sont des choses qu’on n’avait pas vu depuis bien longtemps, au point que de la barbe du druide footballistique, ce sont des légères injures qui s’échappèrent à la mi-temps. Mais revenons au commencement.

Konpozision

Pitroipa est en pointe, Mevlut payant pour sa crise personnelle de novembre qu’il a attrapé à Paris
Féret, lui est de repos, mais sur le banc au cas où les choses tourneraient mal. Sadio Diallo se voit donc offrir l’opportunité de se montrer un peu.
Aless est côté gauche, Danzé prend la droite
Le sieur Jean de Makoun est de la partie, Pajot, sans grande surprise en raison de la blessure de MVila, l’accompagne à la récupération.
La défense type est reconduite sans surprise non plus Mavinga côté gauche, Boye et Kana dans l’axe qui sent la transpiration, et KTC à droite.
Le footballeur de ligue 1 le plus sexy est sinon derrière. Tout derrière.

En face, tout le monde s’en fout, c’est Troyes.

Pour l’occasion, l’antre du mâle est délaissée. Il faut dire qu’une PS3 avec PES13 est tombée entre les mains du druide footballistique qui n’a daigné lâcher la manette que pour regarder le match, donc certainement pas pour prendre le métro.

Ar matc’h

D’humeur un peu feignasse, puis pressée par le temps, la Breizhou va se contenter de rappeler les principaux faits de match

24e : Darbion met au sol Chris Mavinga, qui protégé le ballon plutôt que son épaule. Il centre pour Nivet qui s’engouffre entre les deux défenseurs rennais pour placer son coup de tête hors de portée de Billy.
40e : Bahebeck profite d’un contre favorable et d’une glissade benni-hillesque de KTC pour centrer vers Darbion qui a bien vu sur le but précédent comment marquer facilement un but à la défense rennaise.
Mi-temps : 2/0 pour l’ESTAC. Roazh Takouer reprend une pinte de Leffe pour l’occaz, histoire de mieux noyer sa déception et que la pilule passe mieux qu’avec la mère de son enfant illégitime.
48e : Coup-franc d’Alessandrini dévié par le mur troyen. Un mur en bois donc. Thuram-Ullien est pris à contre-pied et regarde le ballon terminer sa course au fond des filets. Roazh Takouer se prend à rêver d’un but tous les 1/4h et d’une victoire rennaise.
Un peu plus tard : But refusé pour un horsjeu.net d’Obbadi. Troyes dominerait presque les débats depuis la réduction du score. Même en première mi-temps, Rennes avait plus la balle.
81e : Boum. Le chef d’oeuvre de la soirée. Julien Féret enveloppe avec amour son ballon dans la lucarne de Thuram, pas bien farouche sur ce coup-là. Georges Abitbol valide.
89e : Pitroipa lancé par Erding se présente seul face à Thuram et glisse le ballon dans le trou. Pouf. Victoire à l’arrachée qui fait zizir.
90e : Carton rouge pour Corentin Jean qui rappelle que s’il avait semblé prometteur au match précédent, il n’en demeure pas moins joueur de l’ESTAC.

Au final, même les Troyens peuvent se consoler en se disant qu’ils ont vu un match agréable à regarder et que ça valait bien le coup de monter en L1 pour voir un tel scénario et un tel but. Faudrait pas qu’ils soient déçus non plus.

Battent le coeur de la Bretagne et le beurre salé

Konpozision

Mevlut avec un u comme dans « y’a plus » est de retour en pointe.
Le trio de talent Alessandrini-Féret-Pitroipa est en soutien.
Vincent Pajot accompagne Jean de Makoun à la récupération, avant sa suspension promise.
En défense, Apam est « ménagé ». L’employé cotorep du club ne sera donc pas de la partie et c’est KTC qui passe dans l’axe, Danzé retrouvant son poste d’arrière droit.
Dans les buts, Sexy Billy. En face, c’est Thébaux. L’affiche est alléchante pour Tétu, mais le portier brestois a un nom trompeur. Il aurait plutôt du s’appeler Kékétuning.

Autres joueurs brestois alignés comme prévu : Paul Baysse (de niveau), Kantari (capitaine), Martial (pas Shériff, ni Ghemour), Nanard Mendy (ballon de plomb le plus sympa), Sissoko (frère de Momo, les blessures et le niveau en moins), Chafni, Lesoimier, Larsen Touré et Ben Basat.
Sinon, Bruno Grougi qui ne sert plus à grand chose depuis qu’il tire aussi mal ses CPA que Sylvain Marveaux remplace Mario Licka en milieu relayeur.

On comptait aller dans l’antre du mâle, mais malheureusement la double-soirée « jingle boules » est passée par là, et le réveil fut un peu difficile vers 18h30.

Ar matc’h

Comme pour le match précédent, simple rappel des principaux faits de matches. Notons tout de même que si l’on ne retient aucune action particulière de la première mi-temps, on a vu deux équipes engagées et un spectacle plutôt prometteur bien que le score soit resté vierge, comme un symbole d’huile d’olive extra.
La deuxième mi-temps montre aux Stéphanois comment on joue un vrai derby. C’est la mi-temps « beurre salé ».

62e : Récupération de Romain Danzé, qui donne à Pajot, qui répond à l’appel de Juju en profondeur. Invitant à danser Martial puis Alexis Thébaux, le Briochain profite du fait qu’il les ait ébloui par sa classe pour s’excentrer et redresser la course du ballon au fond du but vide.
69e : Minute érotique. Alessandrini envoie son gros missile au fond comme chaque semaine ou presque et dévoile son torse tel Mario Balotelli pour se manger un carton jaune tel Vincent Pajot.
71e : Benoit Lesoimier rentre comme dans du beurre dans la défense rennaise côté droit, faisant perdre un peu d’estime à Romain Danzé au passage. Il loge ensuite le ballon petit filet opposé sans que Costil ne puisse même la toucher.
87e : C’était prévisible, le grand hollandais, bien que non-volant, saute plus haut que KTC et propulse une tête piquée sur laquelle Billy est trop courte.
89e : Un peu Contari sur les bords, le capitaine brestois pète un cable en contestant une faute aussi évidente que le nez rouge au milieu d’un alcoolique signée Sissoko, sanctionné plutôt gentiment d’un simple carton jaune. Justice est rendue donc, Brest finit bien le match à 10.
coup de sifflet final : C’est fini. On a un peu envie de crier « putain de ta mère ! » bien qu’on avait dit « pas les parents ». Mais la déception d’avoir été remonté au score à domicile lors d’un derby passe plutôt rapidement devant le spectacle proposé . C’était probablement le plus beau match vu Route de Lorient depuis le début de saison.

Les notes

Sur les deux matches donc, car si Rennes n’avait pas su bonifier les 3 points pris au Parc, on peut voir ces 4 points de deux façons différentes, comme la bouteille à moitié bue
– Vu que Troyes est tout pourri et que Brest est tout pourri à l’extérieur, c’est décevant et seul les 6 points auraient été une bonne opération.
– Menés 2/0 à la mi-temps, et mener 2/0 à la 70e, quel que soit l’adversaire du SRFC antonettien, normalement, ça fait 3 points max.
En conclusion, la bouteille étant à moitié bue, on va s’en servir un petit quand même.

Les gars du Stade (mais pas du Stat)

Costil 3/5 : Difficile de vraiment lui reprocher à lui le moindre de ces quatre buts encaissés, même si ça fait quand même un peu mauvais genre la semaine où il est élu par Têtu. Du style Miss France qui pose à poil une semaine après son élection, clamant à ceux qui veulent l’entendre qu’elle prend tout ce qui passe ou presque.

Danzé 2/5 : 3 postes en deux matches, c’est quand même pas mal, et ça mérite tout notre respect. Le problème c’est qu’il ne s’est pas vraiment mis en valeur à un seul d’entre eux, et que le principal moment où on l’a vu dans la lumière, c’est quand Lesoimier l’a foutu complètement à poil pour l’hiver. Même si en fait, ça ne devrait faire dans le duel que un partout parce que c’est une passe de ce dernier qu’il intercepte sur le but de Féret.

KTC 2/5 : Autant son gadin contre Bahebeck était pas terrible, autant celui contre Ben Basat où il perd son froc a fait le bonheur du réalisateur du match. C’est le genre de choses qui font qu’on sera bientôt « gay-friendly » et inattaquable médiatiquement. Sa prestation dans l’axe a sinon été plutôt correcte, le problème c’est que son jeu de tête ne risque pas de lui permettre de prendre l’avantage sur des bourrins comme Benschop. Assorti à sa prestation moyenne dans l’aube, ça lui fait deux parce qu’il vaut mieux.

Kana-Biyik 2/5 : En soit, les prestations individuelles de Jean-Mamelle restent très correctes. Surtout quand il n’a pas à intervenir dans le domaine aérien. Mais un vrai patron doit aussi être sanctionné quand son service sécurité laisse entrer un peu n’importe qui.

Boye 2/5 : D’une certaine façon, son inutilité est prouvée vu qu’on se prend deux buts qu’il soit là, ou pas. Sorti blessé et remplacé par Apam (ceci n’est pas une blague) à Troyes, on ne devrait pas le revoir avant 2013 et plus si affinités mercatales.

Mavinga 3/5 : Plaide non-coupable pour son but contre Troyes à raison. Mais ça fait but quand même. A dû quitter le derbreizh pour douleurs musculaires, quelques minutes avant Larsen Touré qui occupait la même zone. Un Indien du cimetière un peu énervé sans doute.

Jebbour 3/5 : Entrée satisfaisante où il a réussi sa première montée notable avant d’être rattrapé de justesse par Ayité. Heureusement d’ailleurs que ce dernier tacle mieux qu’il ne frappe à 6M du but, parce que sinon, c’était le 2/5 aussi.

Pajot 2/5 : On note du mieux dans les moments forts de l’équipe, passe décisive à l’appui, et quelques tentatives de frappes non-cadrées qui peuvent même provoquer des corners. Mais globalement, il récupère quand même trop peu de ballons pour vraiment soulager la défense, et en perd trop pour permettre à l’attaque de reprendre les choses en main quand le match commence à lui échapper.

Makoun 3/5:  Sa blessure est la plus mauvaise nouvelle de la semaine avec la nouvelle victoire nantaise d’hier tant il apportait maîtrise et sérénité au collectif rennais. M’Vila est censé être de retour du coup, espérons qu’il n’en apporte pas moins. Ça dépend comment le collectif digère le whisky.

Diallo 2/5 : En progrès, mine de rien. 10 bonnes minutes à Troyes, 20 bonnes minutes au poste de milieu récupérateur-relayeur… C’est en bonne voie donc, et pour peu qu’il entre vers la 60e ce soir, beaucoup de nos espoirs seront placés en lui.

Alessandrini 4/5 : Un ouf malade en fait ce mec. On ne sait pas si c’est parce que les supporters l’ont énervé, mais il a tenté pas moins de 10 tirs contre Brest… +2 pour ses deux buts, -1 pour sa célébration à la con, +1 pour son audace, -1 pour sa maladresse. Le compte y est.

Féret 5/5 : Deux buts de génie en deux rencontres. Certains peuvent bien lui reprocher d’avoir du déchet, mais tu fais pas d’omelettes sans casser du jaune comme disait Harry Truman un jour d’août 1945.

Pitroipa 4/5 : Un but, c’est bien, même si tu aurais pu la passer. Une passe décisive, c’est moins bien parce qu’il faut pas la faire à ton petit camarade quand il est horsjeu.net.

Erding 2/5 : Signe une bonne entrée à Troyes en donnant le ballon à Pitroipa, selon les consignes majestueuses de Julien Féret. A eu plus du mal à trouver le tempo contre Brest-même. Puis le voir hors-jeu tant de fois finit par nous fatiguer.

Les uniquement remplaçants

Apam 3/5 : N’y est pas forcément pour grand chose, mais il est l’unique défenseur à ne pas avoir été présent lors d’un but adverse. Ce serait presque de bon augure s’il n’avait pas été blessé la semaine suivante.

Foulquier 2/5 : Rentré contre Brest pour renforcer le côté droit. Vu que le deuxième but vient d’un corner tiré en deux temps de ce côté, c’est raté.

Les autres apparitions

Le tifo rennais 4/5 : Juste un petit rappel aux Brestois sur le fait que la Bretagne est en fait plus étendue que le Léon. C’est de bonne guerre, et c’est toujours plus joli que les banderoles pas drôles des merlus.

PES 2013 4/5 : La ligue des masters déboite toujours autant, même si c’est peu crédible de commencer une saison sur un triplé de John Verhoek.

Le supporter nantais présent à la soirée Jingle-boule du vendredi 1/5 : Non mais qui l’a invité, lui ? En plus, il est pas content quand Roazh Takouer lui rappelle moyennement cordialement que son club a été fondé par des collabos.

La non-apparition

Laure Sainclair 0/5 : On s’étonne qu’elle n’ait pas été invitée pour donner le coup d’envoi du derbreizh alors qu’elle est du pays et qu’elle aurait été parfaite pour l’occasion.

Roazh Takouer aime ce site, ainsi que ce tumblr et traine encore sur ce forum.

Il va aussi parfois sur twitter, mais plus trop en ce moment. Flemme.

Mais puisque Rennes, t’en as jamais assez, il encourage à se rendre également sur l’incontournable sro.

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