Soviet Maoïste de Caen / Paris SGEL (0-6) – La Porte de Saint-Cloud Académie n’aime pas le tennis

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Mais fait quand même des blagues là-dessus.

Où l’on constate que le tennis n’est pas un sport de prolétaires

Coucou les forçats de la faim,

 

Je dois vous avouer qu’au moment où j’ai commencé l’écriture de cette académie, je fus tenté de plagier mon propre article d’avril dernier, quand les parisiano-saint-germanois avaient mis la même note artistique aux esclaves néo-libéraux du faux Soviet caennenois, mais dans notre bonne terre francilienne, à l’époque. Le titre et l’introduction sont là pour attester de ma flemme initiale. De toute façon, que je me disais, vous auriez tout oublié de la dernière saison du pauvre petit club de Paris-Saint-Germain-en-Laye, et vous n’auriez rien vu au subterfuge.

En même temps, peu de choses ont changé. PSGEL est toujours un petit club aux moyens limités, bien que plein d’ambition, et qui compense cette faiblesse financière par une foi à toute épreuve dans la force du collectif, dans l’espoir du renversement des tyrans et de l’avénement des peuples (pas des nations, hein, des peuples (car c’est bien là ce qui ne fait pas de moi un nazi ou un Strasbourgeois (d’ailleurs, vous aurez remarqué que dans Strasbourgeois, il y a bourgeois (je vais arrêter avec les parenthèses (maintenant))))). Le Soviet maoïste de Caen, quant à lui, s’éloigne toujours plus de l’héritage de son glorieux fondateur, et n’a toujours pas renoncé à sa condition de club de Ligue Heing coaché par un quinqua grassouillet et fort en gueule. C’est toujours le même, d’ailleurs.

Mais qu’est-ce qui a changé, me direz-vous ? Je ne vous jetterai pas la pierre pour l’ignorance dont vous faites preuve. Paris SGEL demeure un club peu médiatisé, dont le projet révolutionnaire se trouve encore et toujours boudé par les médias nantis qui fabriquent les idoles d’aujourd’hui, en connivence avec les franc-maçons-judéo-plombiers-énarques-pognonistes qui nous gouvernent. La Mère Censure vous aura caché jusqu’ici toutes les pérégrinations du club altoséquanais, qui pendant l’intersaison a fait peau neuve, et revient plus fort que jamais dans l’optique de mener la multitude des prolétaires vers l’illumination du socialisme réel.

Out le Président orléanais, baron des dents blanches, chevalier de la touillette : l’ordure révisionniste a été remplacée par un beau républicain espagnol, meneur d’hommes éméryte, qui par trois fois conduisit ses brigades internationales à la victoire en coupe des villes de foire. Autant dire l’homme qu’il nous fallait, à l’heure où, à la faveur de notre triomphe inespéré en Coupe de France contre l’ogre marseillois, nos camarades bleus-violets vont pouvoir se frotter pour la première fois aux âpres joutes européennes, et autres matches aller-retour au fin fond des Carpates. La saison fut d’ailleurs idéalement lancée, avec un nouveau trophée glané aux dépens des Lyonnais, en terre ostereichienne.

Au moment de nous déplacer en Normandie pour faire valoir nos ambitions au titre de meilleure formation de « l’autre » championnat (celui qui se déroule derrière Jean-Michel Ohtumelasses, l’indétrônable padre du game), notre coach faisait des choix forts pour ce début de championnat, qui avait mal commencé pour nous avec la défaite chez les Monacocos : dehors le goaliste nazi, envoyé se ressourcer à Vichy, sur les traces de ses ancêtres tondues ; dehors aussi l’anarchiste aux cheveux crépus, qui s’est perdu à Camden pendant un échange scolaire à Londres ; dehors encore le punk à chien hollandiste, dépêché en urgence en Turquie pour préparer l’exil de François chez son pote Erdogan après son échec aux présidentielles de 2017 ; dehors toujours le jeune Stambouliote qui, contrairement à ce que pourrait évoquer son patronyme, n’est pas reparti en Turquie, mais bien en Allemagne, signe qu’il n’était pas exempt de tout reproche idéologique malgré le peu de souvenirs, bons ou mauvais, que nous garderons de lui ; dehors, enfin, le traître titiste, le poignardeur des Balkans, le commissaire à couettes, qui a foulé au pied la confiance aveugle que j’avais placée en lui, et s’est envolé avec son parachute doré pour rejoindre des ricains pleins aux as dans une sale banlieue de Liverpool. Le ménage ainsi fait, la voie était libre pour nos meilleurs éléments, qui ont pu pleinement exprimer leurs velléités collectivistes chez les Caennistes.

 

PSGEL
Attention : la branlée qui va suivre peut heurter la sensibilité de certaines personnes de droite.

 


LA RENCONTRE


 

D’entrée de jeu, les Altoséquanais démontraient leur puissance offensive en manquant de peu le cadre par deux fois sur des ballons aériens effleurés du pied par le camarade Eddy, en pointe. L’ouverture vient rapidement, après une dizaine de minutes, avec le même Eddy Cavanini, qui profite d’un centre en retrait de Maxouèlle, idéalement lancé dans la profondeur, pour la mettre au fond avec l’aide du poteau. 1-0, avantage logique. Les récupérations hautes et les grosses séquences de possession s’enchaînent alors pendant de longues minutes, les Parisiano-Saint-Germanois faisant naviguer le cuir sur la largeur du terrain en prenant appui sur des latéraux très offensifs. Au bout de vingt minutes, PSGEL totalise déjà un nombre de passes trois fois supérieur à celui des Caennisettes. C’est le moment que choisit le petit Lucas pour récupérer le ballon aux 30 mètres au terme d’une énième session de pressing collectif, avant de se projeter dans la surface et d’être stoppé de manière illicite alors qu’il s’apprêtait à remiser pour le guérillero. Ce dernier transforme le coup de pied de réparation avec sang-froid. 2-0, ça tourne merveilleusement bien.

L’adversaire se trouve étouffé par le pressing des bleus-et-violets tout de blanc vêtus, et ne parvient pas à conserver le ballon plus de dix secondes. Les offensives se succèdent sur le but normand : à la demi-heure, Lucas le Chauve, après un une-deux avec l’Ange aux grandes oreilles, décoche une frappe en pleine lucarne à l’entrée de la surface, et oblige le goal à sortir une belle parade. Quelques minutes et quelques frappes contrées plus tard, Angelito est à nouveau à la baguette : plein axe, il lance le cafetier équitable dans le dos de la défense d’une sublime transversale, lequel centre en retrait depuis la ligne de but. Le camarade Eddy a suivi, et coupe au premier poteau. 3-0, coup du chapeau pour le guérillero (rime riche, merci bonsoir). Dans le temps en plus du plus de la première période, le petit Brésilien se trouve une nouvelle fois à l’origine du danger : recevant le ballon dos au but aux 30 mètres, il efface son adversaire d’un contrôle orienté. Le ballon, poussé trop loin, croise la route d’un Belge (ç’aurait pu être le début d’une bonne blague), qui centre à ras de terre pour Thomas Edinson, au point de penalty. Frappe décroisée, petit filet opposé, 4-0, belote, rebelote, et dix de der.

Fouettés par leur coach à gourmette dans les vestiaires (on ne change pas les bonnes vieilles habitudes), les Caennonniers se remobilisent un poil en début de seconde période, mais pas au point de mettre en danger le collectif altoséquanais, toujours aussi solide défensivement malgré l’absence du camarade Eddy (qui était parti à la mi-temps avec le ballon du match dédicacé par le petit-neveu par alliance au troisième degré de Jean-Saul Partre). Le danger se révélait tellement inexistant que notre coach espingouin mit un bon quart d’heure avant de se rendre compte que son équipe jouait désormais à dix. L’entrée de Jean-Augustin Kévin-Trappenard, à l’heure de jeu, redonna un peu de pep’s à l’attaque altoséquanaise, qui ronronnait un peu trop depuis la reprise. Dès sa rentrée, le jeune homme mystifiait trois défenseurs avant de voir sa frappe contrée juste devant le but. Quelques instants plus tard, dos au but, il remisait dans la course du petit Lucas, qui envoyait une lourde frappe en lucarne depuis l’entrée de la surface. 5-0, ne marquez plus, par pitié, sinon on va avoir droit à l’éternel marronnier, la blague éculée, la vanne ressassée… Et merde. La voilà. La balle de match. 6-0. Deux sets à rien pour PSGEL, après ce but du jeune J(F)KA, bien servi par la Rabiote. Putain, c’que j’en ai marre du tennis… Et puis, en maugréant sur mon désamour de ce sport bourgeois, je pense à Luc Ferry, aux enfants sur les courts, aux parents et aux cours… Et je pleure de plus belle…

 


LE SOVIET SUPRÊME, D’ACCORD, MAIS TOUJOURS PAS MAOÏSTE, PARCE QUE FAUT PAS DÉCONNER QUAND MÊME, ET VOUS SAVEZ QUE J’AIME PAS ME RÉPÉTER, BANDE DE MOULES


 

Saint-Alphonse Auréolé (6/0) : Il a sauvé une balle de presqu’égalisation-dans-le-cas-où-quatre-autres-buts-auraient-été-marqués-dans-le-quart-d’heure-de-jeu-qui-restait. Autant dire qu’on lui doit une fière chandelle. À part ça, il n’a rien eu à faire. C’est pas avec des matches comme ça qu’on va pouvoir décider si c’est lui ou le Rital qui est le meilleur… Comment ça, Sauveur est parti ?

Thomas Moulinier (6/0) : Un des derniers Belges à ne pas avoir été recruté par France Inter, et on l’a chopé. On a eu du pif là-dessus : il a été omniprésent sur son côté droit, et s’offre une passe décisive.

Momohamedinhos (6/0) : Un placement parfait, une relance propre et assurée, des ouvertures bien pensées… Est-ce qu’on a déjà pensé à lui en équipe de France ? Avec un potentiel pareil, ce serait dommage qu’il se retrouve à jouer des barrages de CAN avec les Lions de l’Atlas…

Prunelle de Quimperlé (6/0) : C’est fou fou fou comme j’ai rien à redire. J’en viendrais presque à oublier qu’on a un défenseur encore meilleur que lui. Il est passé où notre black block androgyne, au fait ? En garde-à-vue après la manif’ de jeudi ? Bien vu.

Maxouèlle (6/0) : Je me souviens pas l’avoir vu en dehors de ses deux passes décisives. Mais ça me suffit.

GrzrRrRrzezrgrzozrRrz KrrRrRrychrowiakrz (6/0) : Notre nouvelle caution d’Europe de l’Est. Et efficace avec ça. Espérons qu’il ne nous lâchera pas comme l’autre enfoiré balkaniste (et non balkanyste, je le déteste pas au point de lui infliger une telle insulte).

Adrien Rainbow Warrior (6/0) : Il a trouvé le temps, entre un blocage de fac et une baston avec l’UNI, de foutre le boxon dans le milieu normandien, et de distiller quelques passes dont il a le secret, caché dans sa belle touffe de veuch’.

Blaisounours (6/0) : Plus je le vois, et plus je le trouve tout choupinou.
Remplacé à la 68e par le vieux Rital tout flingué des genoux.

Le petit Lucas (6/0) : Enfant hyperactif, le petit Lucas échappait toujours à ses parents dans les allées de l’hypermarché de sa favela de naissance. Ailier hyperactif, le petit Lucas échappe toujours à ses défenseurs, mais plante aussi des beaux buts quand il en a envie.

Angelito (6/0) : Distributeur automatique d’ouvertures dans le dos de la défense.
Remplacé à l’heure de jeu par Jean-Kévin, transport gaulois véloce.

Camarade Eddy (6/0) : Le compte est bon.
Remplacé à la mi-temps par un patronyme au fort potentiel comiqueL’Équipe).

 


LE SECRÉTAIRE DE SECTION


 

Des buts, de l’intensité, des latéraux qui montent, de l’offensimse… Putain, ça change de l’autre mou du genou. Vivement la Coupe d’Europe, et les vilains n’ont qu’à bien se tenir ! (P.S. : quelqu’un sait quel obscur club serbo-croate on a tiré pour le premier tour ?)

 

 

PSGEL
Bisous l’Europe !

 

Prolétariennement vôtre,

La bise anale,

Georges Trottais

1 thought on “Soviet Maoïste de Caen / Paris SGEL (0-6) – La Porte de Saint-Cloud Académie n’aime pas le tennis

  1. Soit ils sont tous camarades, soit vous mettez leur vrai nom. C’est déjà pas facile pour vous, mais de là à médiocriser votre académie M. Galoppais, je dis niet ! Les prunelles et tout ça, Sirigu les aurai arrêté. Bonne journée

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