Toulouse FC – AC Ajaccio (1-0) : encore un match amical au tableau d’I Sanguinari

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Après un premier amical à Anglet contre Pau, l’AC Ajaccio se déplaçait à Saint-Paul-lès-Dax pour une rencontre face à une (pas si) vieille connaissance, le Toulouse FC. Et bien évidemment, nous y étions. Enfin, j’y suis allé tout seul, faut pas déconner non plus.

En ce 14 juillet 2018, alors que tout le monde fêtait les 263 ans de l’élection de Pasquale Paoli comme général en chef de la Corse – non, c’est pas ça ? -, d’autres prenaient la route des vacances. Pour certains, c’était direction le soleil, la mer, les bikinis. Pour moi, c’était direction un match amical dans un complexe sportif en béton, pour voir des mecs courir en short.

Un départ de bonne heure, une route sous le soleil, le bras par la fenêtre, le bronzage de camionneur, les nationales à 80 km/h… Le chemin de l’aller n’a pas réservé d’énormes surprises. J’ai donc décidé de vous faire vivre un « inside » à bord de ma splendide Peugeot 106. Vous vous êtes toujours demandés à quoi ressemblait l’intérieur de mon bolide ? Voici la réponse.

1 – Traces de dentifrice. Car oui, je me brosse les dents en voiture. Et je crache par la fenêtre en roulant.
2 – Le fanion de l’ACA, bien entendu.
3 – La carte « Increvable », du 1000 Bornes. Et ça marche, depuis que je l’ai, 0 crevaison.
4 – Le cordon pour recharger mon téléphone. Bah oui, faut bien pouvoir tweeter en conduisant (chose à ne surtout pas faire)
5 – Nouvelle petite manie : mâcher des bâtons de réglisse en conduisant.
6 – Un anti-humidité car oui, la 106 fuit. Du plafond et du sol.
7 – Une peau de chamois (niortais)
8 – Les incontournables bonbons à la menthe et chewing-gum.
9 – Le gel désinfectant pour les mains. CAR LA PROPRETÉ, C’EST IMPORTANT !
10 – Un gros sac de CD. Ceux que je n’assume pas sont cachés tout au fond.
11 – Des peaux de bananes. Pour faire comme dans Mario Kart.
12 – Si vous voulez braquer ma voiture, c’est ce sac qu’il faut voler en priorité, il contient mon ordinateur.
13 – Le sac de couchage. L’incontournable pour passer de bonnes nuits dans la voiture dans des coins paumés.

L’arrivée à Saint-Paul-lès-Dax se fait aux alentours de 18h15. Le complexe sportif est flambant neuf, perdu au milieu de nulle part. Je me gare, prends un billet et croise un membre du Toulouse FC qui me félicite et me pose des questions du genre « Et ta copine, elle te tue pas ? ». Et non, j’ai de la chance, elle ne me dit rien et m’encourage même à faire ce que je fais. Parfait, non ?

Il est l’heure de bâcher puis de prendre place dans les gradins où il y a, bien évidemment, plus de maillots de l’équipe de France que de l’ACA. Au total, ce sont environ 200 personnes qui se massent dans les tribunes. Et j’ai décidé de m’installer devant les pires supporters de la journée. Vous voulez un florilège de leurs interventions ? Voici un florilège de leurs interventions !

  • « Le gardien, c’est Leca ? ». Non, c’est Leroy, Leca est parti à Lens.
  • « Le 21 là, c’est Zubar ? ». Alors, c’est bien essayé, mais Ronald Zubar a quitté l’ACA en 2015. Le 21, c’est Cédric Avinel.
  • « Y a pas Maazou ? Non, il est parti au Havre ». Encore raté, Maazou est aussi à Lens.
Un ticket à l’ancienne pour ce TFC-ACA

Pendant ce temps-là, à ma droite, un femme est en train de faire sa liste de course. Et sur le terrain alors ? L’ACA évolue encore une fois en 4-4-2 avec Boé-Kane et Laçi en 6, Youssouf et Tramoni sur les côtés et Mendes et Gimbert devant. L’adversité toulousaine étant bien plus forte que celle paloise, le développement du jeu acéiste est plus compliqué. Résultat : l’ACA a très peu le ballon et , quand il l’a, prend la fâcheuse habitude de balancer de longs ballons devant depuis la défense, survolant ainsi le milieu et oubliant les ailes. Les joueurs d’Olivier Pantaloni tiennent toutefois bon en première période.

La compo acéiste en première période

Ce ne sera pas le cas en deuxième période, qui verra le Téfécé marquer dès la reprise. La domination toulousaine se fera un peu moins pressante dès l’entrée en jeu de Johan Cavalli, qui permettra à l’ACA de jouer un peu plus haut et d’entamer un pressing plus important. De son côté, dans ses cages, Benjamin Leroy ne sera jamais vraiment inquiété. Score final, 1-0 pour Toulouse. L’ACA n’a pas eu à rougir et a su tenir le choc en deuxième période. À noter, le gros match de Joseph Mendes, surpuissant, qui faisait encore des sprints pour presser la défense toulousaine à la 90e minute.

La compo acéiste en deuxième mi-temps

Mais assez parlé de jeu, place à la bouffe ! 19H45, il est l’heure du casse-croûte, car oui, il y a une buvette au stade de Saint-Paul-lès-Dax.

Les + :

  • Des sandwichs chauds : merguez et saucisse !
  • IL Y A MÊME DE LA VENTRÈCHE ! Première fois de ma vie que je vois des sandwichs à la ventrèche dans un stade de foot.
  • Deux merguez par sandwich, on se fout pas de notre gueule
  • La sauce est en libre service
  • Il y a des frites ! (et même des petits paquets de bonbons)
  • De la bière alcoolisée !

Les – :

  • J’ai failli m’étouffer avec le pain, du commerce et sans doute pas de première fraîcheur
  • On voulait un sandwich chaud, on a eu un sandwich et des frites tièdes

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de matchs amicaux : 4/5. La buvette, c’est sans doute ce que je préfère dans les matchs amicaux. On peut y manger des produits que l’on a pas l’habitude de trouver en Ligue 2. Des merguez, des saucisses, de la ventrèche… Que demander de plus ? Des frites ? Il y en avait aussi. Et pas qu’un peu : une grosse barquette pour deux euros. On rajoute à cela de la véritable bière pression et on obtient un ensemble de grande qualité. Il y avait tellement à manger que c’est l’une des première fois que je n’ai pas pu tout engloutir à la mi-temps. J’en ai gardé pour la route du retour (les frites froides, c’est dégueu).

Après avoir vécu une première période riche en conneries, je décide de migrer derrière ma bâche, sur les mains courantes, aux côtés de mon président Léon Luciani, cigare au bec. Une compagnie bien plus agréable. Et l’occasion de commenter le match avec le président de son club. C’est plutôt pas mal, non ?

20h45, c’est la fin du match. Alors que je suis en train de débâcher, un homme s’approche de moi et me souffle un « c’est pas vous le supporter d’Ajaccio qu’on a vu à la télé ? ». Si, si, c’est bien moi, ravi de vous rencontrer. L’orage gronde au loin. Il est l’heure de partir. Enfin, pas tout à fait. Je décide de faire une quinzaine de kilomètres en plus en voiture dans Saint-Paul-lès-Dax et ses alentours pour trouver un endroit où voler l’affiche du match. En vain.

Le retour chez moi se fait à 5h30, soit 19h après mon départ. Entre-temps, ma 106 a dépassé les 300 000 kilomètres. Et des kilomètres, elle en verra d’autres cette saison, on vous le promet. On se retrouve le 3 août prochain, à Montpellier, pour un succulent Béziers-ACA.

Perfettu

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