Toulouse FC – AC Ajaccio (1-0) : un match amical à 11h ? I Sanguinari ne pouvaient pas rater ça

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On ne s’arrête pas en si bon chemin : en route pour le deuxième match amical de la pré-saison, en région toulousaine.

J’ai un travail qui me permet de me réveiller à 10h tous les jours. Alors quand il faut se lever un peu plus tôt, c’est compliqué. Les yeux collés, la tête enfarinée. Sauf les jours de déplacement. C’est le cas aujourd’hui. Le réveil a sonné à 4h30 du matin. Tout ça pour être à l’heure au match amical entre l’AC Ajaccio et le Téfécé, qui se joue à… 11h du matin, à L’Union, en banlieue de Toulouse. C’est la première fois dans ma petite vie de supporter que je vais assister à un match si tôt. Pour ce jour si particulier, exit la tête dans le cul : j’ai les yeux écarquillés et je suis en pleine forme à 4h30. Même si je n’ai pas beaucoup dormi, à cause de cette foutue excitation.

Prendre la route à 5h du matin un samedi de juillet, c’est l’occasion de croiser en centre-ville les jeunes qui sortent de boîte de nuit en bermuda, les filles assises sur les trottoirs qui pleurent parce que leur mec les a trompé. Sur l’autoroute (oui, j’ai triché aujourd’hui et j’ai pris l’autoroute, histoire de ne pas arriver en retard), c’est l’occasion de croiser les SUV remplis de familles qui partent en vacances en Espagne, faire le plein d’alcool et de cigarettes, avec un coffre de toit et les trois vélos attachés à l’arrière. Et moi, pendant ce temps-là, je suis dans ma vieille 106, à 110 km/h au max, avec le volant qui tremble et le siège qui grince. Tout ça pour, non pas aller me dorer la pilule sur la plage, mais pour aller voir un match amical à 11h du matin, sur un terrain obscur de district. C’est la vie qu’on a décidé de mener.

L’arrivée à Toulouse se fait aux alentours de 10h. C’est dans la Ville Rose que je récupère celui que l’on appellera Panda B., ce grand chelemeur toulousain que j’avais croisé en 2018, pour le match à huis-clos entre l’ACA et Toulouse, au stade de la Mosson à Montpellier. Ce jour-là, on avait regardé le match de barrage pour la Ligue 1, tous les deux, accrochés à une barrière, à l’extérieur du stade. Depuis cette folle journée de mai 2018, une amitié footballistique nous lie. C’est cette drôle d’équipe qui se dirige vers le stade de L’Union. Nous y arrivons aux alentours de 10h30. S’il n’y avait pas grand monde lors de notre premier match amical à Anglet contre Pau, il y a bien foule ici. Une petite queue s’est formée devant la billetterie. Première mauvaise nouvelle : le prix du billet est à 10 euros. Pour un amical à 11h du matin. Pour rappel, le prix d’une place en parcage en Ligue 2 est à 5 euros. En ce qui concerne la fouille, c’est très tranquille : je n’arrivais pas à ouvrir mon sac devant le mec de la sécurité, la fermeture éclair étant cassée et là le type me dit dans un grand sourire « c’est bon vas-y tu peux y aller, c’est pas grave ». La tribune principale est déjà pleine, on choisit donc de s’installer au bord de la main courante, le meilleur emplacement possible. Un choc pour Panda B, qui était il y a quelques jours de cela au Maracana pour le match de Copa America entre l’Argentine et le Venezuela.

On se faufile entre les supportes locaux et on déplie la bâche, entourés de Toulousains. Certains curieux viennent voir ce que l’on fait, d’autres viennent s’installer derrière la bâche I Sanguinari, faute de places ailleurs. D’autres viennent me saluer et me féliciter pour mon déplacement. Un père et son fils arrivent vers nous : le garçon d’une dizaine d’années lance alors à son paternel « non mais je veux pas me mettre là papa, je suis pas un supporter d’Ajaccio moi ». Le daron s’en fout et les deux resteront là quelques minutes.

À 11h, le coup d’envoi est donné. Le stade est joliment garni et c’est une surprise. Deuxième petite déception de la journée : une piste d’athlétisme fait qu’on est un peu éloigné de la pelouse. Du côté de l’ACA, un onze-type commence à se dégager, à en croire les titulaires : Leroy – Avinel, Choplin, Hergault, Huard – Tramoni, Coutadeur, Laci, Zady, Cavalli – El Idrissy. On ne va pas vous mentir, ce n’est pas le match de l’année. Peu d’occasions, pas mal de déchets mais une équipe ajaccienne qui fait largement jeu égal avec les Toulousains, notamment grâce à un Caleb Zady Sery on fire. Le staff et les supporters du TFC commencent vite à râler. En cause ? Le jeu physique de l’ACA. Rien d’impressionnant, juste du football en fait. El Idrissy, Hergault, Avinel et Huard écoperont d’un carton jaune. Entre temps, deux autres supporters de l’ACA sont venus rejoindre notre mini-kop. Nous sommes donc 3 supporters acéistes pour ce match amical. Pas mal, non ?

La mi-temps intervient : 0-0. L’heure de se rendre à la buvette. Une vraie buvette de football vrai, avec une tireuse à bière, un barbecue à charbon et plein de personnel. C’est donc l’heure du casse-croûte !

Les + :

  • On est servi vite et bien par des personnes avenantes et sympathiques
  • Il y a de la vraie bière qui vient d’un fût de bière. Une bière pression, le rêve !
  • Il y a des frites, bien chaudes, bien cuites et bien grasses
  • Il y a du choix en boisson et en nourriture
  • À l’intérieur du sandwich, c’est de la VRAIE viande. Une bonne merguez avec du goût
  • Le prix : pour une barquette de frites, une bière et un sandwich, seulement 6 euros

Les – :

  • Le sandwich était quand même plutôt sec

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4,75/5. Félicitations à L’Union, qui réussit a avoir une meilleure buvette que 90% des clubs de Ligue 2. Tout y est : le vrai pain, la vraie bière avec alcool, les frites, le choix, l’accueil, le prix. Tout est parfait, ou quasiment. On peut également rajouter un bonus pour la buvette ambulante dans un caddie qui a fait le tour du stade pendant toute la rencontre. Du jamais vu. On aimerait avoir des buvettes de ce genre toute la saison.

Comme la saison dernière, on va également noter les… toilettes des stades de Ligue 2. Alors faites attention, les photos peuvent choquer les âmes les plus sensibles.

Bon, pour les chiottes, c’est pas la même que pour la buvette. Sur la grandeur des toilettes, pas de soucis. Pour le confort et la propreté, on repassera. L’Union n’est pas à blâmer pour le coup, ce sont plutôt les dégueulasses de supporters. Des chasses d’eau pas tirées, du PQ un peu partout et surtout UN CALEÇON PLEIN DE MERDE caché derrière une cuvette. J’ai aussi entendu parler deux bénévoles de L’Union, qui disaient : « il y a un truc encore plus dégueulasse dans l’autre chiottes derrière la porte », mais je n’ai pas osé aller voir. Au moins, il y avait de l’eau (mais pas de savon ni de serviettes) pour se laver les mains. Note : 0,75/5.

La deuxième période se déroule comme la première. Certains présents me reconnaissent et me félicitent. Pendant ce temps-là, Bostock marque le seul but de la rencontre, sur un coup franc direct. En deux matchs amicaux, l’ACA vient d’encaisser trois buts, les trois suite à des coups francs. À travailler. Sur le terrain, les Acéistes donnent du fil à retordre à des Toulousains franchement pas impressionnants. Le seul qui surnage sur la pelouse ? Zady, bien sûr. À sa sortie, le virevoltant et rapide ailier a été applaudi et encouragé par tout le stade. À la fin du match, les dirigeants du TFC se sont même renseignés sur lui auprès de leurs homologues ajacciens. 12H45, le match se termine. On ne retiendra pas le score mais bien le bon moment passé dans cette ambiance de #FootballVrai. On débâche, on passe voir les joueurs qui sont immergés dans des poubelles de glaçons, on discute à droite à gauche et on repart.

Pour le retour, pas question de prendre l’autoroute : c’est donc par la route que les sept heures de trajet seront avalées. L’inconvénient de faire des déplacements en plein été dans une voiture qui n’a pas la clim’, c’est de prendre des coups de soleil sur le bras gauche qui pend par la vitre. C’est ce qu’on appelle le bronzage du routier. Et ça fait mal. Au final, le retour à la maison sera effectif à 21h30, avec 980 km parcourus dans la journée. De la folie ? Non, de la passion. Et on remet ça le vendredi 19 juillet avec un match amical à Saint-Gilles, contre le Nîmes Olympique. Avec cette fois-ci un horaire normal : 17h30.

Perfettu

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