Lyon-Marseille, Bundesligue 1

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Interdisciplinarité: quand la footballologie s’inspire de la pornologie.

Christophe Clark Vs l’école de Laetitia

Un Lyon d’ordinaire clarkien va droit au but

« S’il y a eu des erreurs, c’est qu’il y a eu beaucoup de qualité… »
Grégoire Margotton, commentateur Canal +.

Même « olympique », même demi gloire défensive comme entraîneur, même recrutement onéreux, mêmes ambitions sportives, mêmes aspirations financières, …Lyon et Marseille proposaient leur « olympico », rebaptisé « pathetico » faute de spectacle, là où OM-PSG reste un « classico » par respect pour les assureurs et les blessés. Aussi, quelle ne fut pas la surprise de suivre un match « spectaculaire », comprenez dans lequel la succession des buts participe du suspense.

433 pointe en haut, pointe en bas, que vous préfériez Pjanic ou Mbia, et …peu importe puisque pour cause de fatigue post-ligue des champions, le match n’a eu qu’un lointain rapport avec les schémas tactiques. Lyon présente une ligne offensive Ederson-Lisandro-Govou soutenue par Pjanic, Toulalan défenseur central et Gassama arrière droit. Marseille propose une défense Heinze-Hilton-Diawara-Bonnart, Abriel complète la paire de milieux de terrains relayeurs avec Cheyrou, et Koné occupe le couloir droit de l’attaque. Heinze doit avoir un contrat imposant sa présence dans le 11…ou Taïwo s’est tapé la femme de Domenech.

Sur une ouverture de Kallstrom, Hilton et Heinze tournent une vidéo amateur sur le placement, le Brésilien relançant de la tête sur Pjanic pour une percée-volée du vieux briscard bosniaque : 1-0 dès la 3ème. La minute suivante, Niang se trouve en face-à-Lloris et Makoun dégage en corner devant Brandao. Pendant 10 minutes, le milieu de terrain marseillais confirme les carences tactiques de l’équipe, tandis que le corner de Abriel sur la tête de Diawara rappelle le potentiel de toutes ces individualités : 12ème minute, 1-1, Lloris a des mains sans doigts et le poteau rond. En face, la boucherie charcuterie Henize-Diawara aiguisent les couteaux sur un morceau de barbaque argentine : faux appel de Lisandro, haie d’honneur pour Govou, 13ème minute, 2-1. Ce but provient d’un décalage côté gauche marseillais. En effet, suite à l’égalisation, le milieu marseillais fluctue, Abriel inversant avec Cheyrou, puis jouant meneur de jeu tandis que Mbia s’aligne sur l’ex-auxerrois. Pas très clair, d’autant que Heinze-Haussmann joue haut pour compenser ce placement approximatif, ouvrant un « boulevard » à Sydney Hic-Hop.

Si Gourcuff père ne connaît pas les duels, force est de constater qu’à défaut de tactique, ces derniers permettent à moult clubs de passer pour des équipes de football. Encore faut-il posséder quelques bons, bêtes ou truands là où la ligue 1 célèbre le plus souvent Lucky Dujardin, Billy ze Youn et autres Rantanplan. Lisandro incarne à lui seul deux personnages du retable Sergio Léonien, tandis que Niang fait le « bon con » face au jeune Gassama. Pendant ce temps, le milieu marseillais continue ses expériences, Abriel à gauche libérant la frappe du droit de Cheyrou le gaucher. Lloris, cinéphile, proteste d’une main lâche : 2-2, 43ème.

« On espère les tuer en deuxième mi temps. »
Miralem Pjanic

Théoriquement, Niang doit « manger » Gassama, Abriel remplacer Lucho côté droit. Aussi, la seconde période débute par un débordement de Abriel sur l’aile gauche, en lieu et place de Niang, pour un centre repris « magistralement » par l’ailier droit Baky « petit ourson » Koné…dans l’axe. Une nouvelle fois, Lloris, esthète tactique, oppose sa main sans poing en guise de protestation à ces aberrations tactiques : 2-3, 49ème. Dans la foulée, un mouvement tactique impeccable –le seul du match- des marseillais se voit récompensé par un sauvetage de Lloris, décidément très à cheval sur la tactique, devant un Brandao singeant Dugarry (52ème). A la 55ème, Lisandro réplique face à Mandanda, néo-miss France depuis un quart d’heure. Grégoire Margotton s’étant trop tripoté l’ourson, Koné doit sortir pour se refaire les coutures, remplacé par un « cyclo-dwarf » irregardable depuis qu’on a vu ce qu’il y a dessous. En face, Gomis remplace Ederson, l’OL passant en 442, Pjanic à gauche, Govou à droite, et Lisandro-Gomis à l’attaque.

Christophe débande à gauche tandis que Laetitia se sent Nanou, et il n’en faut pas beaucoup plus pour conclure à une victoire marseillaise. Deschamps sort Cheyrou (touché aux adducteurs) pour Cissé, constitutant un milieu à plat chargé de bétonner tandis que Niang et Vlabueno chatouillent plus bas en resserrant. Puel tire Bastos après Kallstrom, reconfigurant un « blitz » utilisé durant le premier tiers de la saison : des milieux offensifs et des attaquants, Makoun-Toulalan-Cris pour colmater les brèches. A la 70ème, une bulle d’air traverse la cervelle de Diawara, poussant ce dernier à projeter son corps en dehors du terrain et de l’écran, laissant Cissokho penaud, chemin du but grand ouvert. Faute de tactique, il y a des duels, et faute de technique, il y a des coups de pied arrêtés : 3ème passe décisive de Abriel -dont 2 corners- pour le 4ème but marseillais signé Brandao (76ème.)

Et faute de tactique, aucune équipe n’est solide plus de 5 minutes après avoir marqué : ouverture pour Lisandro en duel avec Hilton (où est l’aérocéphalite sénégalais ?), et, le porno brésilien glissant un doigt là où l’allemand mettrait le poing, le dragster argentin trompe Mandanda :. 80ème, Lyon revient à 3-4 par Lisandro. Deux minutes plus tard, cousin Heinze, Argentin très germain, met la main : penalty, 4-4. Diawara revient dans le jeu pour prendre son carton jaune avant d’assister au récital Pjanic-Lisandro tirant Bastos : 4-5 (89ème.) Ben Arfa n’a même plus de maillot, la Bonne Mère brûle le boxer laissé en offrande par Valbuena, Deschamps se dépite le visage…mais Abriel au coup franc, Niang au Lloris et Mbia à l’arrache poussent Toulalan but : 5-5, 92ème.

5-5, 18/20 pour les abonnés d’un Canal quart de centenaire, Ménès magnifiquement secondé par une splendide Asiate derrière lui dans le public…un point pour des équipes distancées par un Bordeaux défait et « ne méritant pas d’être premier », de l’aveu de son entraîneur : un match dédié à Christian Gourcuff.

3 thoughts on “Lyon-Marseille, Bundesligue 1

  1. Moui… si faut etre tout a fait honnete aujourd’hui la ou l’allemand met le poing le bresilien met le cheval. Mais je m’egare.
    Un peu fastidieux a lire a mon gout.

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