Arsenal – Manchester City (2-1) : La Gunners Academy va en finale

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Wenger Out of nowhere.

Bannière demi finale FA Cup

Comme dirait Arwen à son connard de père qui veut quitter la Terre du Milieu sans en avoir rien à foutre, « il y a encore de l’espoir ». C’est ce que je vais retenir de cette victoire contre City, qui nous propulse à nouveau en finale de FA Cup. Pour la vingtième fois dans l’histoire du club (ce qui est pas tout à fait honteux, quand même). Un match qu’il était pas flamboyant, une prestation qu’elle était pas hyper sexy mais finalement une performance qu’elle était solide.

Pour affronter City, Arsène confirme son basculement tactique vers un 3-4-3 qui a donné des résultats encourageants contre Middlesbrough. Compo strictement identique donc : confirmation de sanction pour Bellerin – Chamberlain ayant également fait bonne impression à son poste – et énorme point d’interrogation sur Mustafi, qui est à nouveau « out », sans qu’on sache vraiment si c’est sur blessure ou parce qu’il tend à être sévèrement nul.

On va pas se le cacher, la première période est gentiment flippante. Les Gunners abandonnent plus ou moins volontairement la possession. Plus ou moins, parce que ça faisait partie du plan d’Arsène, mais peut-être pas dans ces proportions-là. Durant les 45 premières minutes, Arsenal ne touche pas une bille. City fait du Guardiola, monopolise le cuir et joue au handball, en mettant mon slip sous pression à intervalles réguliers. Sterling se voit même refuser un but suite à un centre de Sané beaucoup trop borderline, dans le sens propre du terme. Côté Gunners, les sorties de balle sont laborieuses. Et on arrive trop rarement dans la moitié adverse. En revanche, quand on y arrive, l’équipe de Guardiola montre encore une fois que c’est aussi un joli collectif de fragiles. Elle concède des coups-francs à base de pas grand-chose et panique sous le pressing d’Arsenal, aussi étrangement haut qu’efficace. Otamendi, Kompany et surtout Bravo finissent tout tremblants.

A la mi-temps, point d’optimisme. A force de reculer, on va encaisser. C’est écrit. We are the Arsenal. Pourtant, ce n’est pas en reculant qu’on va se faire prendre comme des perdreaux. La physionomie du match change en effet à la reprise. Arsenal revient sur la pelouse avec des intentions différentes, genre essayer de changer un destin qui sent le pâté. Le premier quart d’heure est bon, les Londoniens serrent et City commence à douter. Un moment très mal choisi pour faire de la merde mais c’est une politique maison. 62e, alors que les centraux sont restés dans la surface adverse suite à un coup de pied arrêté, Ramsey choisit de s’empaler sur deux Citizens comme un bon corniaud, exposant ainsi la ligne défensive toute dégarnie derrière lui. Touré lance Aguero en profondeur. Monreal est un peu lent à comprendre que ça va mal tourner et Cech achève ce petit numéro avec une sortie tiédasse, qui laisse Aguero lelobber tranquillement alors qu’il avait pourtant poussé trop loin son ballon.

Cependant, là où il faut reconnaître un progrès, c’est dans le domaine du mental. Loin de se désagréger comme un vieux mouchoir au fond d’une poche, les Gunners tentent de prolonger leur temps fort et égalisent dix minutes plus tard, sur un excellent centre de Chamberlain repris tant bien que mal par Monreal à l’opposé. Les débats s’équilibrent, City répond en tapant deux fois le bois : sur une frappe de Touré d’abord, détournée du bout des phalanges par Cech, puis sur corner, avec une tête de Fernandinho qui échoue sur la barre. Arsenal répond en contre et Welbeck, entré en jeu pour Giroud, loupe le coche en toute fin de match après avoir passé Otamendi sur le côté droit.

Prolongation. Ca fait chier, je devais aller voir l’inénarrable Sainté-Rennes à huis clos avec Roland Gromerdier. Je repousse donc ma visite à la Divette pour regarder une petite demi-heure supplémentaire. Nous sommes dans le temps additionnel depuis dix minutes, quand Koscielny reprend un énième coup-franc d’Ozil au deuxième poteau. Danny Michel Welbeck loupe sa reprise, mais contrôle pour Alexis, qui jaillit du diable vauvert et inscrit le but de raccroc qu’il nos fallait. City est KO, même les jambes ne suivent plus. Welbeck encore lui, loupe une tête évidente sur un nouveau centre d’Özil côté droit. Et même si Bellerin fait un énorme effort pour défendre n’importe comment et pousser Delph à tenter sa chance, le score est plié et on en restera là.

Il s’agit là d’une victoire essentielle à bien des niveaux. Déjà pour avoir une chance de sauver cette saison de cul face à Chelsea à Wembley. Mais aussi et surtout pour aborder les derniers matchs de championnats avec le moral, avec une envie qui nous fait défaut sur la saison et peut-être une confiance retrouvée. Ce que j’ai vu aussi, c’est une équipe qui dégageait quelque chose de plus sain, une forme d’unité et de joie commune. Et l’espèce de lâcher prise de Wenger en fin de match était particulièrement parlant sur la situation actuelle. Réponse en deux temps cette semaine : face à Leicester d’abord puis contre des Spurs on fire ce week-end.

 

CECH : 2/5
Sauve son petit cul tout sec grâce à une poignée d’interventions du bout des doigts en fin de match, et à cette première tête de Silva où i est bien placé. Mais cette demi-sortie sur le but d’Aguero, normalement c’est goulag immédiat. Et je parle même pas de sa position de neuneu sur le centre de Sané en première période, qui apporter un but refusé à City.

KOSCIELNY / HOLDING / GABRIEL : 5/5
Un gros câlin collectif pour ce back-three hasardeux sur le papier et parfaitement héroïque sur le pré. Koscielny prend ses marques dans ce nouveau système. Holding est en train de prendre sa chance de la plus belle façon qui soit pour un minot de vingt piges. Quant à Gabriel, je suis vraiment ravi de le voir aligner ce genre de performances. Si vous me lisez régulièrement, vous savez que c’est un garçon que je trouve très intéressant et qui n’a jamais été mis dans des conditions de jeu idéales. J’espère qu’il va enfin s’imposer.

MONREAL : 3/5
Pas franchement clairvoyant sur le but d’Aguero, il se rattrape dix minutes après avec un tap in rageur du droit. En vrai, il aurait pu la rentrer avec le sexe si nécessaire.

OXLADE-CHAMBERLAIN : 4/5
Merde. Encore une très bonne apparition dans ce poste de wing back, qui lui convient parfaitement, avec le soutien très complémentaire de Gabriel. Pas d’immense surprise non plus : on a toujours dit dans ces lignes que, s’il se contentait de faire simple, de déborder et de centrer, il redeviendrait une arme particulièrement dangereuse. On l’a vu encore ce week-end : les rares fois où il a tenté des choses trop compliquées, où il a dû faire des choix, ça s’est soldé par un carnage. En revanche, son jeu instinctif d’ailier pur, est un régal. Quel centre pour le but de Monreal.

XHAKA : 3/5
Un démarrage beaucoup trop pépouze. Puis il est monté en puissance avec le reste de l’équipe.

RAMSEY : 2/5
Toujours d’une médiocrité et d’une banalité confondante. Cette perte de balle qui entraîne le but d’Aguero symbolise à peu près l’état de sa carrière : il se voit encore comme le mec qui va passer deux joueurs aux abords de la surface, alors qu’il n’est même plus assez bon pour être un simple relayeur.

ÖZIL : 3/5
Il s’est donné, et chose assez rare avec lui, ça s’est vu. Il a fini sur les rotules. Des coups de pied arrêtés bien tirés. Le fait que Chamberlain (ou Walcott le reste du temps) vienne parfois frapper à sa place est une énigme.

ALEXIS : 4/5
Il s’est comporté en meneur. Il marque un but de raccroc. S’il continue comme ça, je serai ravi qu’il me fasse manger mon chapeau. En revanche, à 300 000 livres par semaine, jamais.

GIROUD : 2/5
Match compliqué. Il a eu du mal à trouver sa place et à se créer des occasions, encore une fois.

 

WELBECK (pour Giroud la 82e minute) : Il a réussi à faire bouger les choses en dépit de sa maladresse. En fait, grâce à sa maladresse même. C’est bizarre.

BELLERIN (pour Oxlade-Chamberlain la 105e minute) : Le vrai monde, déjà il va chez le coiffeur.

COQUELIN (pour Özil à la 118e minute) : Bétonnage de rigueur.

 

Les rumeurs. Giroud, Marseille, 21 millions d’euros. J’apprécie Olivier, mais à ce prix-là, c’est garantie 5 ans, livraison comprise en deux jours ouvrés.

Demi-finale de Cup, une des rares chances de glaner un truc cette saison, une des rares occasions de mettre de côté la politique et pourtant, des types tentent de faire du #WengerOut devant le stade avant le match.

Apparemment, on recruterait le latéral gauche bosnien de Schalke 04, Sead Kolasinac. Il aurait même déjà passé sa visite médicale selon le Guardian. Donc, l’ami Kieran Gibbs devrait enfin prendre son envol.

Voilà (par David Squires, dans The Guardian).

3 thoughts on “Arsenal – Manchester City (2-1) : La Gunners Academy va en finale

  1. Ce qui manque dans la caricature de Wenger, c’est les 10 minutes où il galère pour défaire la fermeture éclair de sa doudoune.

    Wenger finalisation !

    PS : pour la petite histoire, le Père Suedufion est arrivé juste après le coup de sifflet final de ASSE/Rennes, avec son compère Johny KreuzEncore. Et ceci malgré l’interruption du mâche par les Ultras. Gunners Academy démission !

  2. Moi aussi j’ai dit du bien sur AOC lors de ce match, ça m’a fait bizarre…

    Donc le 3-4-3 a l’air prometteur ?

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