Et c’est normal : on honore plus facilement nos contrats que le con de nos femmes, bien que les deux soient juteux pareils.

Il fallait passer cette phase de groupe assez relevée, mais dans mon milieu on a l’habitude des poules de luxe. Notez que rien n’est joué avant ce match, le Costa-Rica va tenter de sauver l’honneur, mais les circonstances nous sont plutôt favorables. Bon, faudra pas faire les marioles pour autant, mais n’ayez craintes, ce n’est pas trop le style de la Suisse.


La Nati :

Switzerland 4-2-3-1 football formation

 

Le compte Vlad nous pose enfin une compo débarrassée de Seferovic et, dans la mesure où c’est Embolo qui prend sa place, de Zuber. Pour le reste, malgré les risques de suspension pour le prochain match, c’est l’équipe « type » qui est alignée, notamment en défense.


Le match :

Eh bien figurez-vous que j’ai eu quelques problèmes de connexion qui m’ont fait rater quelques bouts de match. Faut dire que le wifi a un peu de mal à traverser le mètre de béton de mon bunker. Pas que je craigne une grosse catastrophe ce soir, mais je me méfie des boules en pierre de notre amie Kimberly.

bunker suisse

Ceci dit, j’ai suffisamment vu d’images pour dire que le début du match est difficile pour la Nati. Les protégés de Kimberly tapent des barres comme un trader un soir de distribution de dividendes. Heureusement que mon Sommer of love continue en nous gratifiant de quelques actions de grandes classes, type Nestlé. A la demi-heure de jeu, notre mètre cube lance notre capitaine qui centre pour notre noir qui permet à notre intermittent de marquer au milieu du but. Cette action Shaqiri-Lichtsteiner-Embolo-Dzemaili est au moins aussi typique des Helvètes que les rösti, mais en plus savoureux. On admettra que ce but va nous remettre en selle, ce qui explique sûrement le carton jaune de Lichtsteiner pour avoir été un brin cavalier avec un Costaricien de passage. La mi-temps arrive sans autre anicroche et est sifflée par ce frouze français de Turpin.

J’en profite pour signaler que nous attribuer un arbitre de ce pays parasite voisin qu’est la France est légèrement tendancieux. Un peu comme si on demandait à un pauvre ce qu’il fallait faire de l’argent du CAC 40. Heureusement qu’à ce sujet Manu – oui, nous on peut l’appeler comme ça, on a bu une cuvée Louise 90 de chez Pommery ensemble – fait du bon boulot chez vous en retournant les pauvres entre eux.

Bref, on reprend la seconde période comme on a commencé la première, mais seulement au niveau des intentions puisque niveau score, nous menons. Pas pour très longtemps hélas, notre attentisme naturel nous exposant à un but sur corner. Nous ne pousserons pas le mauvais esprit jusqu’à signaler que sur l’action, Waston balance un Suisse tel le premier lanceur d’alerte venu – ce n’est pas le genre de la maison. Toujours est-il que le score se nivelle.

Dans la foulée, Behrami sort pour ne pas être suspendu pour le prochain match ; il est remplacé par Zakaria. Dix minutes de vide plus tard (pas si pratique un bunker en fait), c’est Drmic qui prend la place de Gavranovic. Il se mettra en évidence après quelques minutes en expédiant une tête sur l’équerre de Keylor Navas. Vlad l’Empaleur se transforme en Vlad Petitebite en sortant Shaqiri pour passer à cinq derrière avec Lang. Le temps pour Schär de prendre un jaune, et ainsi manquer le huitième de finale qui se profile, et commence le début de la fin.

Après un mouvement typique de chez nous, la Suisse reprend l’avantage : Dzemaili décale Zakaria sur le côté, celui-ci centre en une touche, la défense costaricienne reste sans réaction et pis Drmic marque du plat du pied. Sur l’action suivante, l’arbitre décide de siffler pénalty. Heureusement, la vidéo permet d’annuler la décision, révélant un horsjeu(.net) préalable. M. Turpin en profite quand même pour avertir un joueur adverse pour l’avoir bousculé. D’aucun dirait qu’il en fait trop, je me contenterai de le surnommer M. Tarpin en l’honneur du meilleur d’entre nous. M. Tarpin donc, qui ne peut s’empêcher de siffler à nouveau contre la Nati un coup de pied de réparation qui tournera lui aussi au ridicule quand Ruiz fera rebondir son tir sur la barre, envoyant la gonfle ricocher sur Sommer qui marque ainsi contre son camp.

Ce fut éprouvant, mais ce fut fait : la Suisse prend la deuxième place de son groupe et se qualifie pour la solution phase finale. L’accès aux quarts passe par la Suède, sûrement pas l’équipe la plus facile à jouer, mais elle reste bien plus prenable qu’une Vaudoise.


Les notes : 

Sommer (4/5) : Sur le plan international il nous sauve les miches comme notre statut de neutralité.

Lichtsteiner (3/5) : Un match correct. Si les offensives adverses sont passées de son côtés, les nôtres aussi. Moubandjé prendra sa place au prochain match pour cause de suspension.

Schär (2/5) : Un peu en dedans, ce qui lui vaut notamment un jaune et une suspension pour le prochain match. Djourou devrait lui succéder. Oui, Djourou.

Akanji (3/5) : Le futur patron, mais il faut qu’il s’impose plus auprès de ses associés.

Rodriguez (3/5) : Un peu plus reculé sur le terrain, sans nuire à son niveau de jeu. Un retrait qui donne du crédit, quel paradoxe !

Xhaka (3/5) : La plaque tournante. Il arriverait à aspirer un ballon à travers un tuyau d’arrosage.

Behrami (3/5) : Je ne dis pas qu’il n’a pas de technique, je dis que ce n’est pas ce qu’on lui demande. Chez nous, même les éboueurs ont au moins bac +2.

Dzemaili (4/5) : Enfin ! Enfin un match plein de notre ectoplasme (les billets de banques sont dans nos coffres).

Shaqiri (4/5) : Il porte l’attaque sur ses épaules. Ceci explique sûrement cela.

Embolo (4/5) : Quel plaisir de le voir titulaire. Maintenant qu’il est là, il faut laisser Zuber sub.

Gavranovic (1/5) : Un vrai Suisse : aucune envie d’aller au combat.


Les remplaçants : 

Zakaria (NN) : Une demi-heure pour un jaune et une passe décisive. Une activité industrielle, typique du Léman.

Drmic (NN) : On a cru que Drmic allait avoir un problème de pot avec sa tête sur le poteau, mais il a plus prouvé en vingt minutes que Seferovic et Gavranovic réunis depuis le début de la compétition. Titulaire en huitième ?

Lang (NN) : Dix minutes pour bétonner. On prend un péno, il n’était pas le plus qualifié pour ça.


Allez, Hopp Suisse, et à r’voyure !

2 thoughts on “Suisse – Costa Rica (2-2) : La Nati est au rendez-vous.

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