Chelsea – Manchester United (1-1) : La Raide et Vile Academy l’a un peu mauvaise

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Mourinho’s still here

Yo.

Oui, bon… Alors hein, ça va. Bon. Non mais on va pas essayer de justifier la longue absence de votre dose hebdomadaire d’académies mancuniennes, hein. Pour faire bref, sachez que ça a à voir avec la faute à pas de chance (une connexion qui se fait la malle trois minutes avant le coup d’envoi, un week-end là-haut dans la montagne auquel tu ne peux dire non), ou des choses proprement scandaleuses (un goûter d’anniversaire, oui un goûter, ou bien encore le niveau de jeu moyen affiché par nos Red Devils d’une manière globale cette saison qui poussent à fuir tout écran).

Mais je m’étais fait la promesse d’être là pour ce rendez-vous face à Chelsea. D’abord parce que les quelques minutes aperçues face à Stoke étaient complètement bouleversantes : du jeu rapide à une touche de balle et tourné vers l’avant… Ca allait tellement vite que j’en ai fait une crise d’épilepsie, impossible de voir la fin su match.
Ensuite parce que c’est Chelsea merde. Et même englué dans le bas du ventre mou, là où ça déborde de ta paire de jeans, ça reste un rendez-vous de gala face à notre pire bête noire de ces 15 dernières années.

Ainsi fus-je au rendez-vous pour le match le plus frustrant de la saison jusqu’ici. Non parce qu’on en a fait du 0-0 dégueu cette saison, contre moins reluisant d’ailleurs, mais au moins comprenait-on rapidement qu’on était parti 90 minutes de soupirs.
Là, quel fut notre contentement de voir nos Rouges Diables attaquer le match le cimeterre entre les dents, ce qui nécessite certes une sacré mâchoire, mais témoigne d’une envie indéniable de faire mal. Là on a vite compris que l’on pouvait y croire.
Ainsi Chelsea recroquevillé ne compte que sur les percées de Willian pour arriver à regagner un peu de terrain et d’oxygène. Manchester avance, avance, attaque, attaque. Fellaini réussit même des dribbles. Hélas, c’est soit Courtois sur un coup de canon de Martial, soit la terrible absence de finisseur digne de ce nom dans l’axe qui nous empêchent de concrétiser cette période d’outrageuse domination.
Et, c’est alors que Guy et Arribart en cabine se caressent les tétons tout en jouant les prédicateurs de comptoir, annonçant un triomphe à venir du PSG face au Blues « parce qu’ils sont trop nuls quand même ».
Ce qui évidemment va coïncider avec le réveil des Londoniens. A croire que l’irritante voix de notre Stéphane national est audible depuis la pelouse. Lentement mais sûrement, Chelsea repousse Manchester de plus en plus haut et s’en va même s’offrir une ou deux situation. Réaction immédiate de Manchester : « Oh mon Satan, ils foncent droit sur nous, vite replions-nous et paniquons ». C’est presque soulagé finalement que l’on voit la mi-temps arriver, encore sonnés par une frappe de Terry qui était franchement pas loin de trouver l’ouverture. John Terry putain. Hors de question de lui offrir ce cadeau de départ.
Fort heureusement, Manchester revient sur la pelouse avec sa hargne retrouvée. Van Gaal a aussi la bonne idée de sortir Rooney-2015 pour Rooney-2016, celui qui marque des buts, ou qui du moins essaie. Alors on repart de l’avant, les frappes en plus. Chelsea plie, se replie, comme le genou de Zouma. Aïe Zouma. Aïe Zouma. Le temps de décongeler Cahill pour remplacer le Français et nos Red Devils chéris continuent leur entreprise de démolition. Ca va bien finir par céder, bordel de merde.
Et un centre en première intention de Brorhth… Btorewhik… Borthwick-Jackson, et une frappe pas très conventionnelle de Lingard (particulièrement nul jusque là il faut le souligner) et une lucarne nettoyée.
Et enfin la libération. Dans ta gueule Chelsea. Ah on le sent, ces trois ans sans victoire sur les Blues ne seront d’ici un petite demi-heure plus qu’un lointain souvenir. Et nous voila prêts à revenir sur City et Arsenal et pourquoi pas Leicester soyons fous. HAHAHAHAHA.

C’est alors que se jouent 30 dernières minutes que nous résumerons sous cette forme, comme un long monologue douloureux qui rappellera les grandes tragédies grècques. Dans ta gueule Sophocle.

« Mais ? Mais ? Mais qu’est ce que vous foutez bande de cons ? Mais pourquoi vous reculez ? On les a mis à genoux, ils attendaient qu’on leur mette le deuxième… Mais arrêtez de défendre comme ça et de dégager devant. FAITES DES PASSES. OH c’est la 75e, pas la 95e. Non. Non.Non. Attention Diego Costa… Aïe. Non c’est bon. Ivanoviiiii…. Pfiou. David je t’aime.
Fabregaaaaaah.
David te quiero. Oui pour toi je parlerai même espagnol.
Hazaaaah.
Tout va bien.
Williaaaaaaaaaargh.
Non.
93% de possession sur les 10 dernières minutes pour Chelsea, ça vous explique à quel point on est recroquevillés dans nos 6 mètres, où il faut vous faire un dessin ?
J’ai pas de crayon
Depay ? Il va faire rentrer Depay ?
Oh le contre à 4 contre 2, oh le contre à 4 contre 2, Oh le contre à 4 contre 2, vas-y Memphis, ils sont trois tous seuls dans la surfaaaaaaaaaaaaace.
Pourquoi il a rendu la balle aux Blues ? Il se fout de ma gueule ?
Tiens ils contrent du coup.
Tiens Diego Costa.
Tiens, but.
Ô rage, ô désespoir, ô ô ô jolie poupée.

 

Les Diables : 

De Gea (4/5) : Ils ne peut pas non plus tout arrêter, tout le temps.  Non, il ne peut pas.

Borthwick-Jackson (4/5) : Ca n’a pas été simple face à Willian, mais globalement, il a fait mieux que tenir la baraque, pour un mec qui a si peu d’expérience avec les pros. Surtout c’est dans son apport offensif et ses centres en première intention qu’il s’est révélé précieux.
En tout cas, quelle joie de voir qu’il est sans doute le mec le plus prometteur de l’effectif avec Luke Shaw. Quand on réinventera le football avec deux latéraux gauche on en rigolera.

Smalling (3/5) : S’est laissé aller à quelques montées vrombissantes. A plutôt fait le taf derrière.

Blind (3/5) : Le défenseur élégant, juste, propre dans tous ses faits et gestes. J’en ai presque oublié Phil Jones. Jusqu’à ce que, si je ne m’abuse, il se troue sur la passe décisive à destination de Diego Costa. Vretefrkrkr (ça veut dire dommage en néerlandais)

Darmian (3/5) : Eh… Eh ben c’était pas mal. Il a défendu, il est monté régulièrement. Alors certes, ce sont les bases à son poste, mais cette saison, on s’est souvent souvent demandé s’il les avait, ces bases.

Fellaini (3/5) : Le mec réussit deux crochets dans les 10 premières minutes. On pouvait déjà parler de match réussi. Mais en plus, il a fait ce qu’il fallait avec ses pieds (et ses coudes) pour gêner le milieu adverse.

Carrick (3/5) : Vos pieds sont tellement soyeux. J’ai envie que vous me caressiez le dos avec vos crampons pendant tout un week-end.

Martial (3/5) : Ivanovic ne s’en sort pas si mal, puisque chaque tentative de Martial a fini par trouver Courtois ou des panneaux de pub.

Mata (3/5) : Je vais être honnête, son match ne m’est pas franchement resté en tête. Ca rime. Mais dans le doute, je vais vous dire qu’il a été au niveau, j’ai quelques flashs de séquences fluides dans lesquelles il s’est retrouvé impliqué.

Lingard (3-/5) : Quand on finira par le vendre à West Brom’ ou Crystal Palace, il pourra se souvenir de son but comme de son plus grand moment à Manchester. Le match autour, certainement pas, tant il a été invisible sur la première période.

Rooney (3-/5) : Parce que je ne suis pas d’humeur à mettre des notes en dessous de la moyenne. Je tente une approche positive. Mais sincèrement, la première mi-temps était déplorable.

Les suppôts de Satan : 

Schneiderlin pour Fellaini, 79e (NN) : Entré au pire moment. Genre : « oulah oulah, on se fait marcher dessus, ça te dit pas d’y aller toi aussi ? »

Depay pour Lingard, 89′ (NN) : Sur le principe, je veux bien, on recule, alors faire rentrer un mec qui court vite, bon… MAIS BARRE TOI PUTAIN. (ndls je suis en train d’effacer soigneusement tous les papiers de début de saison où j’ai pu dire du bien du bonhomme, n’essayez pas de pointer mes contradictions)

Herrera pour Mata, 90+5 (NN) : Sur un malentendu…

Inferanal kiss,

Luke Seafer

3 thoughts on “Chelsea – Manchester United (1-1) : La Raide et Vile Academy l’a un peu mauvaise

  1. Mais que se passe t’il avec M. Deux pailles ?

    j’ai allumé l’écran pour les 30 dernières et voilà. Désolé. Mais merci !

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