Bilbao – Torino (2-3) et Eibar – Bilbao (0-1) : La San Mames Académie n’a pas trouvé de titre

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Ni le moyen de se qualifier

Egun on tout le monde !

Bon, comme vous le savez, la semaine a été quelque peu compliquée de mon côté. Après la belle déroute de mon autre club de cœur contre un paradis fiscal, je comptais sur mes petits basques (d’Istara) pour me remonter le moral. Surtout qu’on avait plutôt bien géré le match aller. Nul besoin de tuer le suspense, jusqu’à preuve du contraire, vous savez lire et vous avez donc appris au moins grâce au titre que ça ne l’avait pas fait. Laissez-moi danser en liberté vous expliquer ce qu’il s’est passé.

Tout avait commencé par…

 

Euskompo

A Turin, Aurtenetxe avait gentiment organisé une journée portes ouvertes sur son côté, ce qui avait permis aux locaux d’inscrire deux buts sans sourciller. J’imaginais donc un Txingurri en mode Jean « Blindage » Fernandez avec notre 4-2-3-1 habituel et peut-être Balenziaga titulaire. Raté, notre technicien préféré nous sort un 3-5-2 quasiment inédit cette saison, avec Laporte, Etxeita et Gurpegui derrière et De Marcos et Iraola en électrons libres sur les côtés. Devant, Muniain est censé se charger d’emplir nos cœurs d’amour et mon caleçon de semence et Aduriz d’enfin planter en coupe d’Europe. Sachant que la défense à trois, ce n’est pas trop notre truc, et que nos latéraux sont davantage des ailiers que de purs arrières, je suis aussi détendu que ce sympathique écureuil au coup d’envoi. Surtout que je bois beaucoup de café.

Compo en 3-3-3-1-inversé-sapin-de-Noël-5-3-2-Sylvain-Kastendeuch

 

En face, on ne change pas une équipe qui ne gagne ni ne perd. Jean-François Copé a d’ailleurs porté plainte pour plagiat de sa stratégie du « ni-ni ». Et a accessoirement déclaré « Taubira, démission ! ». Toujours est-il que le Toro reste à trois derrière et à deux attaquants (ce Bel Homme de Quagliarella et cette salope de Maxi Lopez) devant.

C’est presque moins le bazar que chez nous.

 

Le Matx :

Retrouvez le retxumé ici.

1e : C’est parti à San Mames ! Inutile de préciser que, malgré la pluie battante et les trois degrés, la rencontre se joue à guichets fermés (les sièges vides sur les images, c’est juste parce que les mecs sont remontés à l’abri). Ca chante, ça encourage l’Athletic et on n’entend pas (pour le moment), les 2.500 ultras turinois qui ont fait le déplacement.

15e : Alors qu’on est toujours virtuellement qualifiés suite à notre 2-2 à l’extérieur, Gurpegui se dit qu’il faudrait peut-être réveiller un peu le suspense. Le capitaine basque, qui n’est vraiment pas de notre galaxie, se livre à une réinterprétation baroque de « Singin’ in the rain » aussi étrange qu’une tarte aux pommes revisitée dans une émission culinaire avec des topinambours et de la béchamel. Voyez plutôt.

Tu es un peu en avance, Carlos, la journée mondiale de la trisomie 21, c’est le 21 mars.

Évidemment, qu’il y a pénalty. Évidemment que Quagliarella le transforme. Même si Herrerin ne passe pas loin de sortir la tentative de l’ancien de la Juve (comme un symbole tiens, un vieux de la Vieille Dame qui marque sur pénalty). (0-1)

40e : Maxi Lopez, en grande forme, réussit un combo parfait en deux minutes : semelle atroce qui blesse Gurpegui et violent coup de coude dans le nez d’Aymeric Laporte. Depuis sa prison, Mikel Garikoitz Aspiazu Rubina, dit Txeroki (non, pas la Jeep que tu gagnes après le Burger de la Mort) hésite à relancer la lutte armée. Ah oui et afin qu’on rigole encore un peu, Valverde remplace Gurpegui par… Iñaki Williams (un jeune attaquant qui a marqué l’histoire des Leones la semaine dernière en devenant le premier noir à marquer pour nous, NdlSMA).

43e : Beñat réinvente l’art de la passe en délivrant un caviar vieilli en fût de chêne pendant l’équivalent d’une carrière de Peter Shilton pour Iraola, au nez et à la barbe de tous les hipsters du Torino. Notre latéral réussit un contrôle en pleine course de toute beauté et fusille Padelli. Padelli, pas de chocolat comme on dit et on est de nouveau qualifiés ! (1-1)

Ma réaction devant la passe de Beñat

45e : Je me disais aussi, c’était trop beau… Cette salope de Maxi Lopez, qui aurait déjà dû prendre deux cartons rouges, est à la réception d’un centre de Darmian et ne laisse aucune chance à Herrerin. Ça commence à puer comme Londres au XIXe siècle. (1-2)

Mi-temps à San Mames. Je rage. On joue bien, mais les autres Tuniques Bleues réussissent pour le moment le coup à parfait, à grands renforts de semelles et de coudes dans la gueule. Mais on n’est pas encore éliminés, loin s’en faut.

52e : Quand je dis que tout est possible. Bien décalé par Beñat, Mikel Rico centre en première intention pour Iñaki Williams, lequel place un superbe coup de tête… sur le poteau. Je l’imite en me fracassant la tête contre le comptoir.

60e : Iker Muniain hérite du ballon au milieu du terrain. En quelques foulées (et quelques coups reçus), Kinki a réussi à attirer l’ensemble des défenseurs napolitains sur lui. Voyant cela, le capitaine par intérim lance parfaitement De Marcos, qui n’a plus qu’à conclure. C’est décidément le jour des latéraux côté Bilbao. Égalité parfaite. Je ne respire plus (2-2).

Iker Muniain au milieu de la défense du Toro, allégorie.

66e : Bon en fait, en face aussi c’est le jour des latéraux. El Kaddouri déborde, bien aidé par des politesses entre Etxeita et Iraola pour savoir lequel n’irait pas au marquage. Le centre du Marocain trouve… Darmian, à l’opposé de la surface, qui la prend « COMME ELLE VIENT » ® et scelle le sort de la rencontre. Il faut dire que l’attitude « Szezcsniesque » de Herrerin y est pour beaucoup (pour les profanes, ça veut dire « j’y vais – j’y vais pas – ah mais et si j’y allais – ah mais non – oh des fleurs ! – ah zut but »). (2-3)

90e :Que dire sur les vingt-quatre minutes restantes ? Le classique « on a poussé mais quand ça veut pas et qu’on n’a pas le 49 alinéa 3… » serait approprié. J’ai la gueule de bois, mais autant la veille j’ai insulté la moitié des Gunners présents sur la pelouse, autant là je suis fier des gars. Devant, ça a été la fête du slip et avec un peu plus de réussite, on pouvait gagner 4-3. Mention spéciale à Kinki Muniain, en mode « bonus Ligue Europa » où tous ses dribbles marchent et aux latéraux, à l’apport offensif incroyable (et pas uniquement parce qu’ils ont tous les deux plantés). Je pense juste qu’improviser une défense à trois (même si je n’ai rien de base contre ce type de dispositif, coucou Marcelo) en match couperet de Ligue Europa n’est pas la meilleure des solutions. De Marcos et Iraola se sont dit du coup « chouette, et si on jouait ailiers ? » et n’ont pas forcément défendu avec leur ardeur habituelle, faisant trop confiance au trio derrière eux. Enfin, jusqu’à la blessure de Gurpegui, qui nous a fait passer en 4-4-2. Les deux premiers buts illustrent bien le bordel que ça a été derrière, que Txingurri n’a malheureusement pas su corriger à la mi-temps. Mais vu les progrès devant, je suis confiant pour la Copa del Rey. La 24e, on la veut !

 

Les Notx :

Herrerin (2/5) : Avec une main plus ferme, il aurait sorti le pénalty de Quagliarella. Et ce n’aurait plus du tout été le même match. Enfin avec des si… j’aurais déjà réussi à avoir Aymeric Laporte en ITW. Bref.

Etxeita (1/5) : « Dans la famille utilité je voudrais Xabier. » « Pioche ! ». Je commence à croire qu’il faut que le garçon prenne un carton rouge débile pour que je m’aperçoive de sa présence.

Laporte (2+/5) : Son côté patron de la relance mériterait d’être mieux noté, tant il donne le tempo de l’équipe derrière. Mais comme il est le leader de la défense, si on prend le bouillon, il perd des points.

Gurpegui (1+/5) : Vaillant entre l’attentat de Maxi Lopez sur sa personne et sa sortie. Sauf que ton truc là qui amène le pénalty, je te saurais gré de le coller entre l’anus et l’intestin grêle. Cordialement. Remplacé par Iñaki Williams, passé à quelques centimètres (et je ne dis pas ça parce qu’il est Black) de devenir le sauveur de tout un pays (basque).

Iraola (3/5) : 3 points pour ton apport offensif et ton but. 0 pour ton marquage.

De Marcos (3/5) : Voir au-dessus.

Mikel Rico (3+/5) : Appliqué, impliqué et très bon au pressing. Un peu moins de déchet et ce sera parfait. Remplacé par Unai Lopez, qui avec son 1m70 pour 42 kg a fait perdre quelques reins aux Turinois.

Beñat (4+/5) : Il mériterait un 5/5 rien que pour cette passe, mais ce n’est pas Noël non plus. Remplacé par Markel Susaeta, qui euh… ah si a tiré un corner directement en 6m à la 82e.

Muniain (5/5) : Il a quasiment tout réussi : dribbles, passes, coups de gueule, trois cartons jaunes provoqués tant il était insaisissable. Du très grand Iker, rien à rajouter.

 

Le Mot du stagiaire :

J’ai reçu cette missive, émanant d’une certaine Madame Pitxitxi : « Monsieur le patron de la San Mames Académie, veuillez excuser l’absence de mon époux, votre stagiaire anal. Il a tenté de mettre fin à ses jours à cause des éliminations conjointes de Liverpool (personne n’est parfait) et Bilbao. Les médecins tentent de le ranimer à coups de Kalimotxo. Bien à vous, Mme Pitxitxi« .

Bon ok, ça ira pour cette fois, mais je le tiens à l’œil, le lascar. J’espère qu’il n’a pas rechuté avec la défaite de l’OM contre les Invincibles Normands (oui je l’ai embauché car nous avons en commun d’avoir une bonne douzaine de clubs de cœur)…

 

Le Matx contre Eibar :

Stream qui plante, embuscade au pub… Les raisons pour lesquelles je n’ai pas regardé le match sont nombreuses. De toute façon, il n’y a que deux choses à retenir de cette rencontre : on gagne sur un but de Gurpegui (comme quoi…) et De Marcos a été encore en feu. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est WhoScored.com

Oui, je sais, ça fait hipster de mettre ça, mais j’assume.

Sur ce, à bientôt (surtout si on va en finale de Copa del Rey, on y croit). Et Aupa Athletic !

 

Johny Kreuz

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3 thoughts on “Bilbao – Torino (2-3) et Eibar – Bilbao (0-1) : La San Mames Académie n’a pas trouvé de titre

  1. Bah quoi, on n’aurait pas le droit aux produits d’importation ? Et puis bon, il a beau avoir trois passeports, il est né à Bilbao hein.

  2. Quand je vois la note de Gurpegui je me dis que petit à petit les choses rentre dans l’ordre.

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