« Alors deux petits numéros de clown surdoué et puis elle s’en va la Rouille ? » vous interrogiez vous face à la douloureuse absence de ma chronique ces deux ou trois dernières semaines.

J’ai tout d’abord grande envie de vous dire que vous pourriez déjà vous estimer heureux d’avoir eu accès à ces fascinants éclairages sur cette société contemporaine abandonnée comme son capitaine…

Ensuite j’aurais pu vous expliquer que j’étais en congés, sous le soleil de Marrakech, bien accueilli par le peuple marocain, au phrasé aussi exceptionnel que le coût de sa main d’oeuvre. J’aurais pu continuer en vous expliquant qu’à mon retour j’allais chroniquer…. quand un ministre en manque de courtisans me demandait de la digitaler stratégiquement là où ça fait augmenter sa popularité.

Mais je sais bien que vous n’êtes pas là pour lire les vomissements narcissiques d’un égoïste se pensant écorché alors qu’il n’est qu’en descente… Sinon vous auriez acheté le livre du dernier chroniqueur mondain aux lèvres gercées mais à la mode, et vous ne seriez pas en train de lire cette fulgurance. Et je ne me drogue pas au fait. La dernière fois que j’ai beaucoup picolé, c’était à un brunch et je me suis endormi à 17h dans mon vomi. Je n’en garde pas un souvenir impérissable, mes convives et mon fils non plus, je suis donc désormais abstinent.

Et supporter de Manchester City. C’est pas la fête en ce moment. D’autant plus qu’Arsenal choisit la saison où je l’abandonne (le 30 août, comme un con) pour réussir un bon début de championnat. Cela m’emplit de nostalgie, et me refait penser à l’Alpha et Oméga, mon Henri Laborit footballistique, L’Henry Miller de la passe décisive rémunérée, l’anti-Thierry Henry: Dennis Bergkamp.

Je ne vais pas vous insulter, lectorat d’élite, à vous détailler en quoi Bergkamp est un génie, je ne vais pas non plus vous mettre une vidéo de ses plus belles actions, non. Je vais vous donner de l’info, du scoop, de l’info qui part en coulisses, et un accès au Dennis artistique, un vrai écorché lui, qui a peur des avions mais n’ose avouer son amour des trains et des longs tunnels.

Un seul groupe a su parler du Dennis que je connais. Ce groupe en cours de reformation étaient à l’époque constitué de fans absolus de stoïcisme, mangas, de l’école Alsacienne d’économie marxistolibérale fusionelle, des Cosmocats et d’Arsenal (donc de Wenger période japonaise, imaginez un peu leur bonheur à son arrivée chez les Brits)

(reprends ton souffle)

Ce groupe c’est Mumm Ra. Et une de leur chanson est un hymne à Dennis, une ode à la passe décisive, une réflexion sur l’ambiguïté des érections dans les douches, et une révélation quant aux relations troubles entre Dennis et… Kaba Diawara. Oui. L’homme aux milles transferts non-analytiques.

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Voici cette chanson. (Celle d’avant était un piège au fait, c’était hilarant non ? Vous vous êtes cru sur un site où on se moque des pauvres gens ? Ici ce sont nous les pauvres et personne ne nous manipule, quand on consomme des marques de grande distribution on sait bien que c’est du Nestlé)

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En préambule il suffit de vous expliquer, au cas où vous manquez de subtilité, que le chanteur adopte le point de vue du Dennis déboussolé.

C’est parti… Ah non, j’oubliais, je me passerai de traduction intégrale aujourd’hui. Ça prend trop de temps et j’estime que parmi la vingtaine de lecteurs qui suivent, il doit y en avoir 18 capables de comprendre sans assistance, et franchement, on n’est plus à deux près, sinon on publierait pas . D’autant plus que dans ma tête, il suffit qu’on soit 10 gars bien motivés pour renverser le gouvernement socialoliberal. On en reparlera prochainement.

If i failed to deliver

« Si ma passe n’était pas précise »… Grand homme, Dennis s’excuse alors que personne ne peut reprocher quoi que ce soit à ses passes. Et surtout pas Kaba.

if the world left you bitter

Si le monde t’a laissé amer…. C’est vrai que les supporters d’Arsenal n’étaient pas toujours tendre avec Kaba

if waitin and prayin hasnt led to you payin

of course i will care

Le Dennis rassurant.

if the world stripped you bare

but your killing your liver with toxins

Et beh voilà, la première révélation. Kaba picolait lors de son passage chez les Gunners.

Si Dennis se permet de le lui reprocher, c’est parce qu’il l’aime. Comme un père. Un père pervers. Mais vaut peut être mieux un père pervers persévérant que père éphémère finalement absent.

that help you to

see this whole mess

receive this hopeless

transmission.

Dennis a beau aimer son Kaba, il finit par délivrer ses caviars sans le moindre espoir. Ici la situation désespérée sur le terrain est l’expression des premières tentatives d’approches de Dennis sous la douche, face au Kaba effrayé face à la paire de couilles volantes du non flying dutchman. Ce qui me fait penser, note à part, que « Pass the Dutchie’ fait référence à la bédave et non au batave.

are u trying to say thatd you’d rather decay than believe

Dennis en Miyagi style explique à Kaba que tant qu’il y a de la vigne, il y a de l’espoir, et qu’il ne faut pas se laisser déchoir sur l’autel de la gloire gunner temporaire. L’important c’est le compteur.

are you willing to cry

at the scene of the crime

La scène des crimes de Kaba est évidemment le terrain; Highbury à l’époque, et Dennis sent son Kaba sur le point de craquer. Quand Kaka craquer, lui lâcher ses commissions partout sur le trottoir. Raccompagner ton ami qui t’attires chez lui quand il est ivre n’est pas chose aisée à vivre.

are u able to turn on the tears in the blink of an eye

if your ready

tonight if your steady

we’ll help you to see in ways that will help you to find this whole mess

receive this hopeless transmission.

Dennis invoque pour la première fois le reste de l’équipe. Il accentue son incantation. Kaba va marquer.

are u trying to say that youd rather decay than believe

and if walking back home

is the way to my heart

Dennis préfère la marche à l’avion. Kaba l’accompagnait à la gare à pied, et c’est durant ces longues marches que leurs échanges passèrent de l’amitié virible à l’indicible attirance irrésistible.

youve taken it over and torn it apart

iv got nothing to lose and a whole lot to gain

iv got infinite reasons and nothing to say

cos its now or now

its now or never

its now or never

are u willing to dance

for the sake of romance

« Veux tu dancer » fait bien évidemment référence à la célébration de but. Dennis explique à kaba que s’il ne marque pas pour lui même, même s’il se laisse déchoir et picole comme un trou, il doit marquer pour leur couple.

im a terrible dancer but hey let them look

Dennis se dévalue, méprise ses propres qualités de buteur, pour que Kaba reprenne goût à la bite, la vie pardon, la vigne. Adieu la guigne.

let them laugh

im not listening

for you i’m persisting

but my energys sinking as u slump to your chair

so ill throw this whole mess away

Voilà, Dennis sait bien qu’après avoir rassuré, il faut menacer. L’ultimatum est lancé.

and if walking back home

is the way to my heart

youve taken it over and torn it apart

iv got nothing to lose and a whole lot to gain

iv got infinite reasons and nothing to say

cos its now or now

its now or never

its now or never

Malheureusement nous connaissons tous la fin de l’idylle, ce fut « jamais »…
Kaba part et doit changer constamment de clubs pour que Dennis arrête de le harceler de lettres et coups de fil (Dennis ne sait pas utiliser un personal computer). Thierry Henry chercha à remplacer Kaba dans le coeur de Dennis, mais le Hollandais étant homme de discernement, il comprit que Thierry n’était pas à la hauteur de Kaba, incapable d’échanger et se servant de ces relations comme un vampire de la nuque d’une jeune vierge menstruant peu effarouchée, ou comme un chroniqueur mondain aux lèvres dégueulasses se sert de sa propre vie pour faire croire qu’il a de l’imagination.

La semaine prochaine, ou dans deux semaines je ne sais pas je vous parlerai d’une chanson coup de poing de The Magnetic Fields contre les plongeons en dehors de la surface de réparation. Je te laisse deviner laquelle lecteur courageux qui a finit cet article et dont j’embrasse le fond perlé.

7 thoughts on “« C’est maintenant ou jamais, Kaba »

  1. Putain Mumm Ra c’est pas le méchant dans les Thundercats? Très bonne référence.

  2. parlerait
    Sinon tu surestimes ton audimat, comme un symbole de Christophe Barbier. 3 commentateurs, je suis heureux qu’Horsjeu ait retrouvé son coté undergroud.

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