Accusé : Maxime Poundjé

Faits reprochés : Déshonneur et non-assistance à défense en danger.

Président : La parole est à l’accusation

L’accusation : Merci Monsieur le Président. Monsieur Poundjé, vous êtes présent ce matin dans le box des accusés pour le déshonneur porté à la fonction de latéral gauche aux Girondins de Bordeaux. Rappelons-le pour les impies et les bas du front : ce poste est une fierté et a vu passer quelques grands noms comme Bixente Lizarazu, champion du monde 98 s’il est besoin de le rappeler, Gernot Rohr, briseur de rêves et de jambes, Zoran Vujovic, parce qu’un Serbe en cache souvent un autre ou encore plus récemment Benoît Trémoulinas et Bruno Basto, passion personnelle de l’accusation qui aime le poil et l’humour.

Mais l’heure n’est pas à la nostalgie et aux compilations Youtube avec de la techno dégueulasse en fond mais bien au réquisitoire contre ce… joueur… si on peut l’appeler ainsi, joueur qui nous rappelle les pires heures de Diego Placente ou encore Florian Marange. Car oui, Monsieur Poundjé, vous nous faites honte, vous l’enfant du pays, le Bordelais pur jus, arrivé au club à 15 ans, moulé à la sauce bordelaise, passé par toutes les étapes du centre de formation : U15, U17, U19, CFA, Banquette, Titulaire, Remplaçant, Re-titulaire et tutti frutti.

Tout le monde croyait en vous, et certains y croient même encore, prenant pour modèle votre expérience réussie à Nîmes en prêt, prêt au cours duquel vous avez impressionné bien des supporters qui pensaient voir en vous le successeur de Trémoulinas. Vous avez même réussi l’exploit de revenir au club pour vous y imposer quand d’autres n’ont jamais eu cette chance, n’est-ce pas Monsieur Krychowiak ?

Puis pâte à tarte, ou patatras, le drame, l’accident. Oui je parle bien du 28 septembre 2013 lorsque vous avez décidé de vous transformer l’espace d’un instant en combattant de Matmut… de MMA, pardon. Petit rappel des faits : Francis Gillot vous lance à la 64e à la place de Lucas Orban pour essayer d’égaliser face aux terribles Savoyards. Oui j’enjolive. Mais à la 81e, pour une raison que même Jacques Pradel ne pourrait expliquer, vous essayez de décapiter le pauvre Koné. Carton rouge.


Pièce à conviction n°1.

On vous pense calmé, mais tel le jeune délinquant d’un reportage sur D8, vous replongez rapidement, face à Lille puis encore face à Toulouse. C’en est trop pour Francis G., qui limitera votre temps de jeu à une petite trentaine de minutes jusqu’à la fin de la saison.

On a cru que l’arrivée de Willy Sagnol ferait de vous un homme nouveau, on y a même cru après cette passe décisive à Montpellier mais tel un Jussiê aux premiers frimas de l’hiver, vous avez disparu de la circulation, ne réapparaissant que pour laisser une trace de freinage dans le caleçon des supporters. Vous me raconterez bien qu’il y a eu ce but face à Guingamp, mais je vous rétorquerai que votre frappe était contrée et que Lössl était en pleine imitation de François Cluzet dans Intouchables. Ceci étant votre seul argument positif, je vous inviterai à vous taire et à me laisser continuer ce réquisitoire.

Contento n’étant pas foutu de vous écarter définitivement du poste, vous avez eu de nouveau votre chance cette saison, chance que vous avez dilapidée par des prestations indigentes, atteignant même le sommet du ridicule le 4 octobre 2015 à Lorient. Oui, la pluie et le synthétique ont pu être responsables en partie de vos gestes ridicules comme cette « volée » si je peux me permettre de la nommer ainsi, « volée » donc, qui a lancé un contre lorientais ou encore cette intervention tête – genou – joujou – hibou – caillou – couille qui aurait fait le bonheur de Vidéo Gag et aurait encore pu payer 10 ans de cabines UV à Bernard Montiel.

Je vous accuse Monsieur Poundjé, de non assistance à défense en danger lors de Lorient – Bordeaux et requiers la peine maximale !

Le président : La parole est à la défense

La défense : Ce procès d’intention fait à mon client est injuste, il est bien d’autres joueurs qui pourraient être à sa place aujourd’hui, à commencer par son concurrent direct. Mais nous n’allons pas nous défausser sur les coéquipiers de mon client comme un vulgaire Alou Diarra à l’OM.

Nous sommes la honte du club ? Maxime serait donc pire qu’un Diego Placente, qu’un Florian Marange, qu’un Manfred Kaltz pour les plus anciens et même qu’un Bruno Basto que vous semblez tant chérir, lui qui a offert plus de centres aux boulevards que nul autre joueur ? Vous voulez clouer au pilori un joueur de seulement 23 ans, qui a toute la vie devant lui pour s’améliorer. Revoyons ensemble l’accusation de non assistance à défense en danger :

  • Sur le 1er but, mon client regarde effectivement l’adversaire armer son centre sans intervenir. J’invoque là la jurisprudence Benoît Trémoulinas qui, je le rappelle au jury, n’est jamais intervenu une seule fois sur le centreur adverse en 165 matchs de L1 sous le maillot bordelais. Et ce en toute impunité ! Sur ce point je demande donc la relaxe de mon client.
  • Sur le 2but, mon client perd effectivement la balle dans le camp adverse, comme cela arrive régulièrement. On ne le reprocherait pas à Khazri, n’est-ce pas ? Vous ne pouvez donc pas accuser mon client d’être responsable de l’intervention de Pablo et en plus de la cécité partielle de l’arbitre, pris par le plongeon de l’attaquant, me trompe-je ? Ou alors vous sous-entendriez que mon client a des pouvoir magiques auquel cas je me ravis de l’arrêt des procès en sorcellerie. Je demande donc la relaxe.
  • Comment pouvez-vous accuser mon client d’être responsable du 3but ? Certes, il fait la faute mais est-ce lui qui a décidé de mettre Jussiê, cet homme qui évite d’utiliser autant que faire se peut sa tête, au marquage de Zargo Touré ? Je vois là un prétexte fallacieux pour accuser une nouvelle fois mon client, devenu malgré lui la tête de turc des supporters.

Je demande donc au véritable coupable de venir à la barre : Pablo ! Monsieur, pouvez-vous confirmer votre implication dans l’affaire qui oppose mon client à la cour?

Pablo: Qué ?

Le président : Oser accuser un étranger tout juste arrivé sur le sol français, ce sont là des pratiques bien douteuses. Témoignage rejeté. Reprenez Maître.

La défense : Très bien, je demande donc la relaxe pure et simple de mon client et j’accuse les supporters bordelais de l’avoir pris en grippe car même si mon client n’est pas irréprochable, il n’est pas seul sur le terrain que je sache !

Le président : Au vu des éléments apportés par les deux parties, j’en conclus que l’accusé Maxime Poundjé est actuellement dans une situation d’échec aux Girondins de Bordeaux. Nul n’étant prophète en son pays, je condamne l’accusé à l’exil, pour 1000 ans ou pour toute la vie, suivant ce qu’il y a de plus long. Oui, je cite du Madagascar, je suis Président de la Cour et je t’emmerde. Accusé, levez-vous, je vous relaxe mais vous incite fortement à quitter le club et la ville pour réussir. Bonne chance.

Note du service juridique horsjeu.net : les minutes du procès nous ont été retransmises par Claude Pèze. Nous remercions notre académicien girondin de cette initiative de salubrité publique, qui mérite d’être poursuivie. Indiquez-nous donc en commentaire quel autre nuisible du football français et international vous souhaiteriez voir comparaître, nous lui garantirons un procès totalement partial et arbitraire.

21 thoughts on “Les Grands Procès Horsjeu: Maxime Poundjé

  1. Du côté de l’OM je ne vois pas, ils sont tous totalement innocents. On pourrait peut-être mettre le foot sur le banc des accusés ?

  2. Je propose Nolan Roux pour l’ensemble de son oeuvre!
    Marvin Martin devrait aussi s’expliquer devant les tribunaux!
    Les fils Puel, peut être, en tout cas ça ferait plaisir aux supporters Niçois (je pense).
    Et pour Paris, Lucas est sursis.

  3. Kassim Abdallah. Juste pour entendre le président lui dire « Levez la main droite et dites je le jure. Non, la main. Oui… non mais c’est bon, vous pouvez baisser ce bras, maintenant ».

  4. Je proposerais bien Pauleta pour avoir quitté les Girondins pour le PSG pour « jouer une coupe d’Europe » quand justement le PSG n’en jouait pas et Bordeaux si, pour avoir osé qualifier PSG son « club de coeur » après l’amour que les supporters Girondins lui avaient donné, et avoir été si je ne me trompe un des grands absents pour les adieux à Lescure. :(

  5. Bravo.

    Je soumets comme propositions :

    Pedros, Fiorèse, Drogba / Waddle (peines de coeur), Bakayoko, Amoros.

    Et Francis Llacer, pour l’ensemble de son oeuvre et son match PSG-Bordeaux 1999.

  6. Je propose :

    Guirane N’Daw,

    Gaël Givet,

    Per Mertesacker,

    Arsène Wenger,

    Dominique Bijotat,

    Les gardiens d’Arsenal,

    Les kinés de l’OL.

  7. Superbe initiative, ce serait bien de pouvoir huer et lancer des objets pendant la lecture.

    Jean-Michel Aulas
    Waledamer Kita
    Noel Le Graet
    Christian Gourcuff
    Frédéric Thiriez

  8. Avoir oublié Bonnisel comme latéral gauche c’est aussi grave que de parler de x sans citer Alban Ceray!!!!

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