Guingamp – Lille (0-0) : la LOSC Académie vous raconte son périple.

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Heureux qui, comme Le Groom, a fait un bon voyage. Quoique…

Pour mon premier dép’ de la saison, départ 5h00 du matin. L’avenir appartient peut-être à ceux qui se lèvent tôt, mais se lever à 3h00 du mat’ pour aller à Guingamp, faut quand même le faire. A peine mon cul posé sur le siège dans le bus, je décapsule ma première bière. Ben quoi ? Y’a pas d’heure ! Allez hop c’est parti, direction la Bretagne ! Voyage plutôt sympa, ça discute, ça rigole, ça picole, les anciens racontent leurs histoires devant les jeunes (dont votre serviteur) et leurs yeux qui pétillent. La fatigue se fait un peu ressentir, je délaisse un peu la bière pour une boisson énergisante. Grossière erreur ! Si les mélanges c’est caca, alors celui de la bière et du Monster est un des pires. Sérieux, j’ai mal au bide, c’est le Vietnam ! Après un viol en règle d’ordre scatologique sur un toilette d’une station-service, je me sens mieux, frais, vidé. Par contre, les chiottes, c’est devenu Hiroshima ! Aux alentours de 8h00 la faim se fait sentir, comme si ton ventre savait que t’es censé te piffrer de croissants/oeuf brouillé/Chocapic (les trois en même temps sont autorisés, mais pas conseillés). Un paquet de chips pour mézigue ! On commence à approcher de notre destination. Mais, ayant passé le pont de Normandie (faudra d’ailleurs m’expliquer pourquoi on en fait tout un foin, c’est quand même moche comme endroit. Et les alentours ne sont qu’usines chimiques. Le Havre, c’est à côté non ?), non seulement il commence à pleuvoir, mais en plus le chauffeur commence à faire des détours foireux, à prendre des routes nationales, à nous faire voir du pays. Qu’est-ce qu’y a là ???!!! Le GPS sait même pas où ça crèche Guingamp ou quoi ?

Après moultes péripéties routières et moultes malts consommés, nous arrivons dans une ville mon foie bien sympathique. Hein ? C’est CA Guingamp ?!! Putain la ville de merde ! Le bus nous dépose à l’entrée du stade, on fait donc une marche vers le centre de la ville. Il est 14h et j’ai peur que les autochtones n’aient même pas conscience de l’existence des kebabs. En fait, c’est pas si terrible comme ville, c’est sympa à visiter, pour peu que tu sois en vacances, ou vieux, ou si t’habites Villedieu les Poêles*. Suivant le mécanisme naturel du supporter en déplacement, nous venons de quitter 9h de cul sur un siège pour aller poser notre cul sur un autre siège. En terrasse et dans un bar. « Le Café des Sports » que ça s’appelle. Paie l’originalité, le bar de la place de la ville où quand tu rentres t’as vue sur la TV qui retransmet le PMU. Ben ouais, attends, on a peut-être faim, mais on a toujours pas commencé l’apéro. Bonne nouvelle, les mecs connaissent la Leffe ! On se pose, peinards, j’vais avec un pote au Carrefour Market d’en face m’acheter un sandwich. En revenant, on croise un narvalo de marseillais nous taquiner un peu, on répond, tout en poésie, par quelques chants sur la Canebière et Thauvin. Putain, même en dép’ il nous suit ce con ! La patronne n’a pas l’air d’apprécier notre présence et retire petit à petit les chaises et les tables de la terrasse, ce qui est un peu con vu qu’on a dû lui exploser son chiffre d’affaire. Ou à tous les coups on lui a déjà vidé ses cuves… On change donc de destination à la recherche d’un nouveau bar, histoire de passer le temps. Faut dire que si ils avaient un Disneyland à Guingamp le temps serait passé plus vite…

On trouve en tout et pour tout que deux autres bars. L’un est déjà plein d’autres lillois ayant fait le déplacement, et dans l’autre, la tavernière nous refuse de servir en alcool fort. Comme bière, elle n’a que de l’allemande et de la bière bretonne. On a pas trop confiance… Elle nous invite à aller aux alentours du stade où se trouve un bar, « Le Lapin rouge ». « Mais je vous préviens, vous risquez de croiser des supporters guingampais là-bas ». Ca nous dérange aucunement, on est chez nous bordel ! Arrivés là-bas, on découvre un petit bar sympa, quelques guingampais en effet, mais rien de méchant. Votre serviteur tape même la discussion avec l’un d’entre eux (vous voyez, on est pas méchants). On s’installe, grande salle, un billard, on va être bien. On s’échauffe la voix, on fait même participer la patronne, bonne ambiance ! On est là quoi !

19h tapantes, on se dirige au stade chercher notre billet et entamer la parade nuptiale avec les vigiles. J’ai la chance de me faire fouiller par un bel éphèbe de couleur qui, devant ma réticence à montrer ce qu’il y a dans mes poches (faut dire que c’est la caverne d’Ali Baba là-dedans), me demande : »Vous avez bu monsieur ? » Noooooon ! Si peu ! Il me laisse finalement entrer, en même temps, je l’avais menacé de lui prodiguer un soin du visage avec mon caca (euh non, là je déconne). On entre dans le stade. Stade sympa d’ailleurs, champêtre, la rénovation récente donne un bon rendu. Par contre, à notre arrivée au stade, il pleut. Merde, il a fait beau toute la journée et à peine on débarque il drache ! Putain d’karma !

Le match ? Non, on va pas en parler. Faut dire qu’il était bien chiant, quoiqu’il ait donné l’impression d’être passé vite. En même temps, quand tu as passé 5h sur Guingamp dont une grosse partie à cherche un bar décent, même un match pourri d’ 1h30 ne t’ennuie pas. Le parcage lillois est plutôt bien rempli pour un si long périple, on donne de la voix. J’en profite pour honorer de mon derrière le célèbre muret du parcage du Roudourou. A la mi-temps on remonte la tribune, la pluie c’est gentil, mais quitte à se la taper, autant rester dans le Nord. Là encore, on ne connaissait pas assez la puissance de Guingamp ! Là-bas, la pluie elle te tombe horizontalement, les lois de la gravité ne s’appliquent pas en Bretagne. Je salue bien bas l’ingé sono du stade qui nous passe pendant la mi-temps de la bonne musique : Madness, Icona Pop et The Stooges. Si seulement le speaker ne s’éclatait pas à faire les pubs des restos du coin. Laisse moi kiffer la vibe mec ! La deuxième mi-temps est aussi divertissante que la première, nous on continue nos chants. Fin du match, quelques joueurs viennent nous saluer, même le R’né ! Nous, on attend tranquillement de pouvoir reprendre le bus. Le retour s’est passé pépère. Crevé, je me décide à boire une dernière bière, et au dodo ! On rentre chez nous vers 8h, de quoi se niquer le dimanche pour se reposer. Et dire que je voulais voir « Vivement Dimanche » !

 

Les notes

Le bus (4/5) : Confortable, ce qui est nécessaire pour un voyage de 9h. Petit bémol, le repose-gobelet ne prévoit pas la circonférence des canettes.

La ville (1/5) : Sérieux, t’as rien ! Mais queue dalle ! Juste 3 bars pour toute la ville ! Un « centre » fermé dès 16h ! Et après ça s’étonne que la Bretagne soit la région n°1 chez le taux de suicide des jeunes !

Les autochtones (3+/5) : Sympas, non là-dessus y’a pas à dire. Pas d’embrouilles, on a bien discuté, c’était tranquille. Par contre, j’ai pas vu un seul membre du fan-club du Commandant Cousteau, et ça ça m’a déçu.

Le match (0/5) : Le truc c’est que, dès que tu vois que le R’né il te met un milieu avec Souaré, Mavuba, Meïté et Delaplace, tu sais que t’auras rien à te mettre sous la dent. Je veux bien qu’on ait eu des soucis de blessures, mais quand même… Les Guingampais ont plus géré le match que nous, mais aucune des deux équipes n’a eu de franches occasions.

La bière (5/5) : Ben là, tu peux pas mettre d’autres notes !

Le Groom (4/5) : Début difficile pour Le Groom, déjà à cause de l’heure du réveil, puis à cause de ce mélange Monster-Bière qui aurait pu lui donner un rôle dans une pub pour Activia. Après un changement technico-tactique, il a su reprendre les choses (et les choppes) en main !

 

Guingamp, en tout cas, c’est TER-MI-NE !

Le Groom

 

*Le Groom s’excuse si il a choqué les habitants de Villedieu les Poêles, si jamais ils ont Internet là-bas. Doggy Bakari lui souffle d’ailleurs que cette ville est célèbre pour sa fabrique de cloches en cuivre. En fait, je me demande si je dois vraiment m’excuser…

PS : Gwen Tagrenmer a plus écrit sur le match que moi. Allez le voir !

8 thoughts on “Guingamp – Lille (0-0) : la LOSC Académie vous raconte son périple.

  1. Merci Tristan ! Le souci est que j’avais prévu d’autres déps (Reims, Montpellier, Nantes) mais je n’ai pas pu les faire pour différentes raisons (vacances, argent, match le vendredi). Je pense aller à Nice voir les potos de la Brigade Sud, pourquoi pas à Bordeaux ou Toulouse ou encore Lorient (dernier match du championnat). Dans ces cas-là il y aura un article de ce genre :)
    Et puis, il y a le dép’ à Valenciennes, mais il y aura assez peu de choses à dire.

  2. Putain mais je me disais bien que j’avais entendu les Stooges à la mi-temps, « I Wanna Be Your Dog » nan ? J’ai même fait des recherches sur google, rien trouvé. Compte rendu bien sympa en tout cas !

  3. Ouais c’était bien « I Wanna Be Your Dog ». Ca m’a d’ailleurs fait sourire, Dog, Losc, « comme un symbole » tout ça

  4. Purée gamin, ça se voit que t’as pas souvent bougé ton cul de ta ville de Bourgeois du Nord.
    On peut reprocher plein de trucs aux bleds bretons, mais pas de manquer de bars. Guingamp, c’est pas foufou, c’est clur, mais croire qu’il n’y a que trois bars dans toute la ville, c’est que t’as vraiment rien pigé à la Bretagne.

    T’as même pas dû visiter le Galopin, qui est pourtant le bar à visiter de tout l’Ouest des Côtes d’Armor. T’aurais dû m’appeler avant, je t’aurais au moins indiqué les adresses à connaître (bon, y’en a que 3 ou 4 à Guingamp quand même, c’est vrai, mais c’est autre chose que des PMU et des Routiers…)

    Puis respecte la bière bretonne bon sang. S’il y a bien un truc qu’on respecte dans toute la Bretagne, c’est l’alcool, alors…

    Un conseil quand même pour finir. Va pas en Vendée ou en Charentes. T’es clairement pas prêt à découvrir l’enfer de l’Ouest, le vrai. Celui où t’as pas de bars sympas, ni même autre chose que des stations services pour acheter ta bière à 20h passée.

    Allez bisous quand même. Mais comprends bien qu’une ville qui abrite un DJ fan des Stooges ne peut pas être totalement mauvaise. Même si je dois bien reconnaître qu’elle est pas terrip’ non plus (mais moins glauque que Morlaix quand même).

  5. Désolé si je vous ai vêxé les Bretons ! J’tiens pas à déclencher une fatwa. Mais la meilleure bière reste celle du Nord (Belgique incluse) et en boire une autre, c’est grave, on a fait des génocides pour moins que ça.

  6. Je suis ok pour dire que la bière belge est le top of the beers, mais quand on boit des Monsters, on évite de se faire passer pour un fasciste de la mousse. C’est comme un nazi qui mange de la carpe farcie kacher, ça n’a pas de sens.

    Les bières tchèques, les bières allemandes, l’Asahi, la Guiness, la Fischer, la Carlsberg… sont des trucs qui valent d’être goutés au moins une fois dans ta vie. Idem pour la Coreff.

    Non sans déconner, tu bois des monster-bières et après tu veux te faire passer pour un intégriste. On dirait Luke Seafer qui met du coca dans du Talisker, et refuserait de gouter du Jack Da sous prétexte que ce serait pas du vrai whisky.

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