La Blaugrana Académie note Rayo Vallecano – Barcelone (0 – 7)

Avant-propos: Les amis du Blograna m’ont convié à leurs jeux érotiques et m’ont demandé de remplir leurs trous. Concrètement, ça donne ça. La version de Hristo sera bientôt disponible.

 » Je vais faire un tour près du canal  » P. Bérégovoy

 Non, je te rassure, je ne suis pas (encore) au bout du rouleau, mais fichtre, que les temps sont durs ! Qu’est-ce que tu dis ? Comme ta bite ? Bravo, c’est très spirituel. Les temps sont durs, que je disais donc avant que tu ne m’interrompes avec tes réflexions graveleuses. Et vu que j’ai envie de donner une dimension dramatique à cette Académie, je vais te dire pourquoi en te concoctant un résumé façon Téléfoot pas piqué des vers solitaires.

 Pour faire ça correctement, tu vas commencer par te mettre ceci dans les oreilles (tu noteras que même en foutant cette musique en fond sonore d’un documentaire sur la reproduction des limaces, ça rendrait le truc épique). Allez, c’est parti.

 BARCA : Le résumé d’une semaine charnière (ou charnier si t’es serbe)

 Londres, Mercredi 18 avril 2012, 20h45 : Le Barça entame sa demi-finale aller de Ligue des Champions face à Chelsea. Les Catalans sont donnés favoris mais Chelsea s’appuie sur une tactique en 9 – 1 – 0 pour contenir les assauts des Blaugranas. Sur un contre parfait, les anglais parviennent même à arracher une victoire qui permet à tout le peuple Blues de croire à l’exploit.

 Barcelone, Samedi 21 avril 2012, 20h : Duel au sommet de la Liga. Pendant deux heures, la planète football s’arrête de tourner et n’a d’yeux que pour ce Clasico. L’enjeu est énorme : le Barça a l’occasion de poursuivre sa fantastique remuntada et de pointer à une petite longueur du Real en cas de victoire. L’atmosphère est suffocante à l’heure où les joueurs entrent sur le terrain tandis que les 90 000 Culés du Camp Nou entonnent l’hymne du club. Cependant, le spectacle n’est pas à la hauteur des espérances. Face à des meringues appliqués et bien organisés défensivement, les coéquipiers d’un Messi inoffensif balbutient leur football et se retrouvent rapidement menés suite à une double erreur de Valdés et Puyol. Pourtant, les Catalans n’abdiquent pas et entretiennent l’espoir en revenant au score par le biais d’Alexis. Mais la joie est de courte durée, le fantasque Cristiano Ronaldo détruisant dans la foulée les espoirs barcelonais. La Liga est définitivement hors de portée, le Barça n’a plus d’autre choix que d’aller chercher la Ligue des Champions.

 Barcelone, Mardi 24 avril 2012, 20h45 : Tout est prêt pour un grand moment de football. Les culés sont bouillants et les joueurs barcelonais bien décidés à transformer Chelsea en pantins désarticulés. Réduits à 10 et submergés par les assauts blaugranas, les londoniens cèdent deux fois. Une minute avant la mi-temps, le Barça est qualifié et la seconde période s’annonce infernale pour les équipiers d’un Didier Drogba obligé de s’improviser arrière gauche. Las, les Catalans s’emportent et se font à nouveau prendre en contre juste avant le coup de sifflet qui renvoie les joueurs au vestiaire. Une mi-temps et un pénalty manqué par Messi plus tard, le score n’a pas bougé et le Barça, incapable de développer son jeu, n’est plus en course dans aucune des deux compétitions dont il avait fait ses priorités.

 (Là tu changes de musique et tu te colles ça dans les fabriques à miel)

 Barcelone, Vendredi 27 avril 2012, 13h : La rumeur n’a cessé d’enfler depuis la vieille, mais le barcelonisme n’ose y croire. Pourtant, la vidéo d’introduction à la conférence de presse ne laisse pas de place à l’imagination : rétrospective des victoires de Guardiola sur fond de musique mélancolique. Très vite, Sandro Rosell confirme ce que chacun redoutait. Pep Guardiola n’entrainera plus le Barça la saison prochaine. Une des plus belles pages de l’histoire du club se tourne.

 Alors, c’était pas hyper classe ? Si un mec de TF1 passe dans le coin, je suis dispo. Je fais aussi le café et les pipes.

 Je vais revenir brièvement sur cette conférence de presse qui a duré une petite heure. J’ai pas tout bité, rapport que le mec chargé de la traduction catalan-castillan avait l’air d’avoir un train à prendre, mais peu importe. Trois hommes se sont présentés face aux journalistes : Zubizarreta, qui avait l’air d’avoir pris une cuite la veille ; Sandro Rosell, froid comme les enfants Courjault ; et bien évidemment Pep, tout en classe et en sobriété. De manière inhabituelle, beaucoup de joueurs (Xavi, Piqué, Sex, Busquets…) étaient également présents.

 L’enjeu de la conférence de presse était moins de savoir si Pep allait partir (la nouvelle ayant été confirmée en fin de matinée) que de connaître le nom de son successeur. Les rumeurs allaient bon train depuis quelques temps, envoyant Biesla, Emery, Villas Boas ou même Laurent Blanc sur le banc du Barça. Les dirigeants du club ont décidé de couper court aux spéculations en annonçant la nomination de Tito Vilanova. L’adjoint de Guardiola prendra donc les rênes de l’équipe la saison prochaine. Un choix rassurant étant donné que le bonhomme devrait assurer une certaine continuité dans la philosophie de jeu du Barça et qu’il a le soutien du vestiaire. Reste quelques interrogations sur sa capacité physique à endurer la pression que représente une telle responsabilité pour un gars qui sort d’un cancer relativement sérieux.

 Étant donné que tu as déjà lu tout ce qui a été écrit sur le sujet, je ne m’attarderai ni sur la biographie de Guardiola, ni sur son palmarès, ni sur ce qu’il a apporté au club en terme de jeu. Mais je vais quand même participer à l’hommage larmoyant qui a entouré sa décision de mettre entre parenthèses sa carrière d’entraineur en le remerciant pour l’ensemble de son œuvre à la tête de l’équipe. Ce mec pue le football, le football tel que je l’aime et que je le conçois. Il y aura toujours des trous du cul pour dénigrer sa conception du jeu et son coaching en cours de match parfois déroutant. Reste que grâce à lui, le club est redevenu la référence qu’il était sous Cruijff, et sans doute plus encore. Le Barça de Guardiola, t’en entendras encore parler dans 50 piges.

 Bref, trêve d’émotion, j’ai un match à noter. Bah ouais, pendant que tu te glandes la couille en ce 1er mai, moi je fais du vrai travail comme dirait l’autre. C’est donc du déplacement chez le Rayo Vallecano que je vais te causer. Un match sans enjeu dont le principal objectif est de préparer la finale de Copa.

Les compos

Les mecs dont on n’a rien à foutre

Je ne perds pas mon temps à te détailler le système mis en place. Par contre j’aime beaucoup les surnoms dans cette équipe.

Les mecs qui n’en ont rien à foutre

Le 4 – 3 – 3 est de retour. Pep en profite pour faire tourner quelques éléments de son effectif.

Ça nous donne donc :

Valdés

Montoya – Puyol – Mascherano – Adriano

Busquets

Thiago – Keita

Pedro – Messi – Sanchez

Le mâche

Tu crois vraiment que je vais me casser le cul à blablater sur 90 minutes d’attaque – défense dans un match sans enjeu ?

Les buts

Sept assez dit la baleine

Les notes

Les mecs qui manitent +2

Pinto /4 : Ce mec, c’est le successeur de Cañizares : une tête de violeur, une coiffure douteuse, des arrêts improbables, des craquages inopinés, et une assurance qui te ferait passer un puceau au pieu avec une pornstar pour un mâle alpha. Reste que sur ce match, ça a donné de bons résultats.

Montoya /3 : Match plus que correct pour le gamin. Il a commencé à droite pour finir à gauche. Tout le contraire de feu papi Nandrolonas.

Puyol /5 : 3 pour son match plus qu’honnête, +2 pour avoir déglingué Thiago et Alves qui célébraient le cinquième but avec une chorégraphie ridicule.

Mascherano /4 : Gros match sur le plan défensif. Par contre son jeu long n’a que très rarement trouvé preneur, comme un symbole des actions de l’OL.

Adriano /2 : Plutôt bon défensivement, il a multiplié les pertes de balle et les passes foirées lors des phases d’attaque. (remplacé par Alves à la 60ème)

Busquets /3 : N’a pas eu à forcer son talent, un peu comme quand tu ramènes un poney à la limite du coma éthylique. (remplacé par Affelay à la 74ème)

Thiago /4 : Excellent et très disponible à la relance, un peu moins convaincant devant la surface adverse malgré son but.

Keita /4 : Tout le monde s’est paluché sur le match du Malien. Soit. Personnellement je l’ai trouvé très impressionnant physiquement, mais on ne m’enlèvera pas de l’esprit qu’il a cumulé 3 kilomètres de passes vers l’arrière. C’est sans doute de la mauvaise foi (comme dirait Abidal). Il est tout de même à l’origine de l’action qui amène son propre but avec une belle ouverture dans la profondeur.

Pedro /5 : Match énorme du Canarien ( mais non il n’est pas nantais, ducon). 2 buts, 2 passes décisives, des appels dans tous les sens, sa saison est peut-être lancée. Un poil trop tard peut-être.

Messi /5 : Il sort du match avec les mêmes stats que Pedro et rejoint Cristiana au classement des buteurs. Ses deux passes décisives sont magiques. Des esprits malicieux diront que c’était la semaine dernière qu’il fallait pondre un match comme ça.

Alexis /4 : Dans un papier lambda, on te dirait qu’il a été dans tous les bons coups, comme Hristo. Il ne lui manque qu’un but pour rendre une copie parfaite. (remplacé par Tello à la 82ème)

Les mecs qui en remettent une couche

Alves /Non Noté : Une passe décisive et un remontage de slip par Puyol. Il est passé pour un con.

Affelay /Non Noté : Il a joué, et c’est déjà pas mal.

Tello /Non Noté : A juste eu le temps de passer sa spéciale : passement de jambes et accélération en sortie de but.

 C’est tout pour ce match passionnant, comme en attestent Pep et Tito.

La boite acacadémique

Les mauvais résultats t’ont mis en verve. Oui, avec un  » v « .

 Est-ce que mercredi tu avais sorti ton plus beau costume bavarois, et tu as suivi le mâche du Real à la taverne de Maître Kanter, une choppe de 1L de Paulaner dans une main, l’autre dans la culotte de la grosse Bertha assise sur tes genoux ? (Roland Gormerdier)

Négatif. Par contre le Prince Harry et Max Mosley m’avaient effectivement fourni des costumes adaptés.

 Voir Ribéry sur un tracteur au Camp Nou, ça t’inspire quoi ? J’ai eu cette vision dans la nuit, après m’être foutu des capacités intellectuelles de Sergio Ramos, est-ce inquiétant pour la santé?  (Chulo)

Ça fait un certain temps que je me fais la réflexion, mais là il faut que je te le dise : va consulter.

 Avec juste la coupe Safari dans le slip, t’as pas l’impression que certains de tes poneys préférés risquent de te snober et qu’il te faudra user de GHB pour convaincre les quelques mulets qui ne t’auront pas encore tourné les sabots?  (la face b)

J’ai tout prévu. Prends ça Wolfgang Priklopil.

 Le doute m’habite, si on croit les journaux, pas de titre pour le Barça cette année, mais : Une saison sans titre pour le Barça c’est possible même en ayant déjà conquis trois trophées ?  (ô liv)

Toi tu vas avoir des problèmes avec léquipe.fr

 Au challenge Cristiano du joueur antipathique, qui gagne entre Robben, Suarez et Victor Valdés ?  (Surla Commode)

Je répondrai par une autre question : est-il possible de battre Cristiano à son propre challenge ?

 Considérant que OGC désigne un mec qui se touche, est-ce que les niçois sont tous des gros branleurs ?  (shemale lover)

Je ne sais pas si ce sont des branleurs, mais toi tu m’as l’air d’être un énorme geek pour avoir ce genre de références.

 Pep Guardiola va-t-il se reconvertir dans l’élevage de poneys, et si oui, fera-t-il appel à tes services?  (Ben Christophe)

Nope. Par contre il est prévu qu’il rejoigne Hristo à l’EBM.

 C’est tout, et c’est déjà beaucoup trop.

La bise façon fin de saison anale.

Nando

Ah merde, j’ai oublié de te dire, tu peux me retrouver sur Facebook.  Par contre laisse moi t’informer que tu me verras jamais sur Twitter. Y’a que les pédés et les taureaux qui vont sur Twitter.

Je ne vais pas non plus te laisser filer sans te recommander l’excellente page de la Blaugrana Académie co-animée par Hristo et mézigue. Il arrive même qu’on y parle football.

En parlant de Hristo, il est peut-être en train de se faire lustrer le dard par des filles que tu ne sauteras même pas en rêve, mais tu peux toujours le retrouver ici.

Et la bonne nouvelle, c’est que la Blaugrana a de nouveaux amis. Ils sont deux, jouent à touche-pipi sous la tente quand ils partent en camping, et rédigent l’excellent Blograna. Vas-y, ils ne mordent pas (sauf si tu leur demandes gentiment).

N’oublions pas de causer de l’appel du Che Fredac, vrai et émouvant et beau.