La Lens Académie note Lens-Le Havre (2-0)

D’emblée, désolé de ne pas avoir su noter Lens – Metz puis Châteauroux – Lens.
Quand tu vois ton équipe sombrer corps et âme dans la plus crasse des médiocrités, il n’y a pas 50 réactions possibles :

• soit tu fais ton gros footix de base et tu continues à les supporter parce qu’un « vrai supporter, ça s’arrête pas aux résultats ». Mais pas là.

• soit tu crames tout, version Boulogne Boys, avec l’inefficacité qui va avec. Mais pas là.

• soit tu rumines dans ton coin, espérant des moments meilleurs, et conchiant cette équipe de merde, drivée par un gars du même niveau, capable de perdre 2 fois d’affilée contre des relégables (Le Mans et Metz) sans que cela ne souffre d’aucune discussion tant le jeu développé était d’une indigence sans nom.

Alors certes, certains ont pu trouver des solutions alternatives, comme retourner sa veste et aller supporter les clubs voisins (ces – insérer ici l’insulte de votre choix ­– de lillois, ou plus sobrement, Valenciennes), bouder le stade et attendre un miracle ou, un peu à la Jospin, quitter la vie footballistique définitivement.
Personnellement, plutôt que de risquer de devenir le 1^e académicien blacklisté pour injures avec barbarie, j’ai préféré vous épargner le dernier Lens – Metz qui a vu notre équipe repousser les limites de la nullité, puis l’énième loose à Châteauroux.

Hier soir, les Sang et Or jouaient leur avenir en L2 (quelle tristesse…) face aux Havrais qui faisaient la même chose. L’enjeu est simple, le perdant descendra quasi assurément. Nous parce qu’on trimballe une différence de buts dégueulasse et un calendrier pas particulièrement favorable (genre on rencontre des équipes professionnelles, c’est dire que c’est pas gagné), eux parce que la spirale des 6 mois sans victoire ne se retourne jamais en fin de saison.

L’équipe (LOL) mise en place par Jean-Louis « Je suis dans la droite ligne de Bölöni, je suis donc nul » Garcia, est la suivante :

Petit point taquetique, pour la déconne.

On aura passé la saison comme ça, à galérer, mais on va quand même continuer à jouer en 4-4-2 à peu près à plat, sans meneur de jeu, et avec 2 ailiers improvisés.
Dans les bois, Kasraoui, dans l’axe, Coeff supplée Queudrue, Démont et Baal redescendent d’un cran pour la 12^e fois de la saison. Au milieu, Ducasse et son physique de tuberculeux et Kondogbia auront la mission de colmater les brêches et d’animer les 1^e relances. Ca sent le sapin d’ici.
Devant, Bergdich et Ben Saada devront tenir un maximum leur couloir, car derrière eux, ça va être open bar. En pointe, Koïta et Pollet relèguent Toudic sur le banc, à mon plus grand désespoir.

En face :

Le Havre se pointe avec une belle série de 13 points pris sur les 60 derniers possibles. L’OM likes this.

Dernière équipe à l’extérieur, les Normands jouent l’une de leur dernière carte dans l’espoir du maintien. C’est donc typiquement le genre d’équipe qui peut nous battre à Bollaert.

Le match :

Bollaert sonne méchamment creux. L’affluence est de plus en plus basse, et pour couronner le tout, les Tigers mettent leur activité en suspens. Encore un peu et on se croirait au Stadium…

C’est donc dans une ambiance très crispée que débute ce match. Le Racing est d’ailleurs l’incarnation de la crispation. On n’ose pas intervenir, on a peur de tenter les gestes les plus basiques et on laisse la balle aux Normands. Bref on se fait peur, illustrations :

–          1^e minute de jeu : Sur une remise en touche, un havrais n’a même pas besoin de se débarrasser de ses vis-à-vis pour centrer à raz de terre, Coeff et Yahia se regardent, Mesloub est seul à 3 m du but. Il préfère taper à côté du ballon. 1 point au challenge du réalisme Issam Jemaa.

–          12^e : centre-tir de Mahrez, arrêt de Kasraoui.

–          13^e : esseulé dans la surface (copyright RCL), Mahrez tire plein cadre, Kasraoui repousse.

–          20^e : belle action havraise qui met toute la défense aux fraises sur 3 passes. Louvion se présente seul devant Kasraoui et évite sa sortie d’un lob qui file à 3 cm de la lucarne. Elle était plus dure à mettre à côté qu’à cadrer. 2^e point au challenge Issam Jemaa.

–          25^e : Fanchone rate la balle sur un centre au cordeau dans les 6m. Mesloub likes that.

–          34^e : frappe de Mendy, arrêt de Kasraoui.

–          41^e : corner havrais, tête de Nestor, à côté.

Et de du côté lensois me demanderiez-vous si vous étiez naïfs ? Eh ben rien. Si j’étais de mauvaise foi, je dirais bien que Pollet a eu 3 occasions aux 24, 26 & 27^e minutes, mais pour ça il faudrait au moins être capable de cadrer une frappe… Les plus tatillons noteront un coup-franc aux 20 m de ben Saada qui aurait peut-être mis en danger ma grand-mère, s’il avait été frappé un peu plus fort.

Bref, mi-temps et un constat s’impose : on s’en sort ultra bien tant on a été mauvais et indigent.

La 2^nde mi-temps reprend sur le même rythme :

–          47^e : Rivierez se débarrasse de son marquage et envoie une mine pleine lulu. Kasraoui la sort.

–          50^e : Panic time. Sur une action anodine, notre défense panique toute seule et ne réussit pas à sortir le ballon de la surface, ça profite à Mesloub, qui seul à 5m, nous confirme l’impression de la 1^e mi-temps : il est nul. Kasraoui la sort, Mahrez rate la reprise… Bon, …

–          64^e : Kasraoui sort devant Mesloub et gagne son face à face.

L’heure de jeu est arrivée, et on ne voit pas le jour. On a juste du bol que les Havrais n’arrivent pas à en mettre un fond. S’ils marquent, on coule.
Jean-Louis se décide enfin à faire quelque chose, et sort Ben Saada et Koïta, invisibles, pour Hazard et Toudic.

Coup de bol, sur le 1^e ballon d’Hazard, il trouve sur CPA Coeff aux 6 m, complètement oublié par le marquage normand. 1^e occasion, 1-0 pour nous.

Ce but assomme complètement les bleus qui ne s’en remettront pas. Les lensois pousseront de manière sporadiques histoire de, mais sans réellement mettre en danger Placide :

–          79^e Toudic la joue perso et oublie Pollet dans la surface.

–          84^e : Toudic s’infiltre dans la surface et tire fort au 1^e poteau. A côté.

Les Havrais auront bien une dernière occasion en or (suite à une tentative stupide roulette de Ducasse aux 20 m adverses). Un contre part à toute vitesse, à 5 vs 3. Mesloub, homme du match côté Sang et Or, la jouera perso et fera briller une énième fois Kasraoui.
Le match est gagné : Le Havre n’y arrivera jamais. Dès lors, on pouvait bien laisser Toudic tuer le match à la 90^e, et tant pis s’il était hors-jeu.

Score final 2-0, un vrai hold-up qui condamne sans doute Le Havre et nous met dans une position plus confortable. Il nous manquera peut-être une victoire pour assumer mathématiquement le maintien, à voir contre Istres dans 10 jours.

Les gars :

Kasraoui : 5. Les 3 points sont pour lui, et pourtant, sa défense a tout fait pour le mettre en danger. Etonnamment serein, il aura tout sorti et fait de Mesloub sa chose. Comme s’il ne pouvait rien lui arriver ce soir, il a eu ce soir la réussite qui le fuyait depuis maintenant 3 ans…

Démont : 2. Toujours aussi désolant au marquage, il n’aura rien apporté devant, la faute à trop de déchets dans ses centres et à un Ben Saada inexistant.

Coeff : 2. Il marque sur sa 1^e montée le but qui nous assure sans doute le maintien. Il sauve à la fois son match, emprunt d’une fébrilité rare, et son club. Comme un symbole de Yohann Lachor.

Yahia : 2. Ça manquait d’automatisme derrière et c’est Yahia qui en a le plus souffert. Des trous d’air, des boulevards, des interventions du regard, le tout entrecoupé de quelques sauvetages bien sentis. Si Fanchone a été bien tenu, Mesloub s’est procuré beaucoup d’occasion et notre charnière y est pour beaucoup.

Baal : 3.  Le seul à surnager derrière. De belles montées qui font regretter de l’avoir placé si bas ce soir.

Kondogbia : 2. Bouffé par le milieu normand, il n’a jamais su apporter le danger devant. Un carton jaune bien gentil le sauve d’une expulsion méritée sur un découpage les 2 pieds décollés.

Ducasse : 2. Plus offensif que prévu, il aura tout tenté et tout raté ce soir. La roulette ratée en fin de match qui offre aux Havrais une dernière chance, c’est cadeau.

Ben Saada : 1. Un peu partout mais beaucoup nulle part. Si Démont a pris l’eau derrière, c’est aussi parce que Ben Saada n’a jamais su bloquer le couloir, trop occupé à dézoner pour toucher la balle… et la perdre. Insignifiant sur CPA, on marquera sur le 1^e qu’il ne tirera pas.

Bergdich : 2. Placé sur l’aile, à la place de Baal (va comprendre Charles), il a beaucoup provoqué, et surtout beaucoup gâché de munitions. Centres ratés, dribbles ridicules (comme cet elastico pitoyablement raté en 1^e mi-temps), et mauvais choix font baisser sa note. Pourtant, le danger sera venu principalement de son côté, avec quelques belles combinaisons avec Baal, et surtout, il offre le 2^nd but à Toudic (sans doute hors-jeu). Comme quoi vouloir ne suffit pas pour bien faire, il faut aussi du talent.

Pollet : 2. Il aura permis au bloc lensois de souffler en jouant chaque duel aérien et en gagnant une bonne partie. Trop imprécis dans ses tentatives néanmoins pour mériter mieux.

Koïta : 1. Savoir que Montpellier va être champion doit le travailler, il a été invisible.

Les entrants :

Hazard : 3. Un coup-franc bien tiré, puis rien.

Toudic : 4. A fait plus en 20 minutes que Ben Saada en 4 mois.

Bérenguer : 81^e : NN.

Luissette Attaque.

Cadeau : Les images

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