La Borussia Akademie jubile et note Dortmund-Bayern (1-0)

Jean est tout chose et chose étrange.

Robben, homme du match. Il aura tout fait : permis à Lewandowski de faire sa talonnade qui trompe Neuer, obtenu un penalty, raté ce même penalty, lobé le but sans rien ni personne devant lui.

Ainsi soit-il : 1-0. Le Borussia a fait ce qu’il avait à faire, avec difficulté mais courage et labeur. Cela a rappelé à Jean une chanson. Comme un symbole du match aller.

Une mi-temps indécise. Très rapidement, le Borussia montre de meilleures dispositions. Le bloc joue bas, laisse parfois la possession au Bayern pour empêcher tout décalage possible. Les Munichois, sans inventivité, reste coincé aux vingt-cinq mètres. À l’inverse, les Borussen partent dans toutes les directions offensivement et tournent en bourrique la défense adverse. Les occasions se multiplient, pêle-mêle, et seul un Neuer pouvait empêché le Borussia d’en être à 1-0 aux vestiaires.

Alle warten auf das Licht

Fürchtet euch, fürchtet euch nicht

Die Sonne scheint mich aus den Augen

Sie wird heut’ Nacht nicht untergehen

Und die Welt zählt laut bis zehn

Bref, chaque équipe attend l’étincelle pour conclure. Le Bayern, craintif, joue patient, le Borussia en folie. Aucune tactique ne montre à ce moment-là de meilleures dispositions pour la victoire. Mais il fallait un vainqueur, pour une première finale.

L’entame de la deuxième mi-temps n’est pas mauvaise pour Dortmund. On repart sur les mêmes bases. Et Schweinsteiger rentre à la place de Müller. Et les Schwarz-Gelben paraissent épuisés. Ils ne suivent pas. Ribéry et Robben se montrent enfin à leur avantage.

Die Sonne scheint mir aus den Händen

Kann verbrennen kann euch blenden

Wenn sie aus den Fäusten bricht

Legt sich heiss auf dein Gesicht

Legt sich schmerzend auf die Brust

Das Gleichgewicht wird zum Verlust

Lässt dich hart zu Boden gehen

Und die Welt zählt laut bis zehn

Le Bayern se grise de sa domination et ses 70% de possession. Jürgen rentre enfin du sang neuf, qui fait perdre l’équilibre au Bayern : Leitner et Perisic, en même temps, à la place des deux plus brillants en première mi-temps (Kagawa et Gündogan). Le Borussia ressort de sa moitié, obtient un corner grâce à Perisic, sur lequel Großkreutz place une reprise depuis l’entrée de la surface. Neuer s’attend à la reprendre tranquillement mais Lewandowski, laissé seul et couvert, peut placer sa petite talonnade comme il faut. « Lässt sich hart zu Boden gehen » : te fais tomber durement au sol.

Hier kommt die Sonne

Le Bayern lance tout ce qu’il peut. Ribéry provoque à la recherche du penalty. Comme un symbole, sur une incursion du côté du français, c’est Robben qui choppe les mains de Weidenfeller.

Hier kommt die Sonne

Roman se rattrape de suite et arrête le tir pas très convaincu du néerlandais. Le Borussia garde la tête froide. Subotic le montre bien à Robben.

Hier kommt die Sonne

Subotic envoie une tête sur sa propre barre. Tout va bien. Robben reprend et place joliement son ballon au-dessus. Tout va encore bien.

Hier kommt die Sonne

Jean ne va plus se cacher. Maintenant, ne pas remporter le titre serait une surprise et surtout une déception. Il faut encore assurer la victoire à Gelsenkirchen ce week-end. Par principe et pour couper court à tout espoir du Bayern.

Autre nouvelle : l’équipe de Jean revient officiellement l’année prochaine en Ligue des Champions. Avec de l’expérience et de chouettes joueurs, anciens et nouveaux.

Les notes solaires :

Weidenfeller (4/5) : Quand on fait faute, le moindre qui suit est d’arrêter le penalty. Impeccable.

Piszczek (3/5) : Solide comme toujours.

Schmelzer (3/5) : Solide comme Piszczek. C’est dire.

Subotic (4/5) : Brrrr… Cette tête. Mais autrement, il a raté assez peu de relances et la seule a été rattrapée par un tacle à la Mario Yepes, commun symbole de Weidenfeller. Et sa performance devant Robben mérite une belle note.

Hummels (4/5) : Mario Gomez ? Une broutille quand on a la classe.

Kehl (4/5) : Vraiment rassurant pour un match où il y a besoin de gouaille, comme celui-là, au milieu d’une jeune équipe. Quelques petits coups, parfois limites (sur Robben ou Kroos), pour rappeler qu’il sait gérer. Loulou aurait apprécié sa performance de petite tarlouze.

Gündogan (3/5) : Tout feu tout flamme en première mi-temps. Il a presque trop gagné en confiance et tentait l’irréalisable sur la fin. Mais quand il accélère le jeu, on le sent passer.

Großkreutz (2/5) : Pas inspiré, sauf sur la frappe qui donne le but. Son esprit de combat gagnera toujours.

Kuba (2/5) : Un rôle très défensif pour lui, pour éviter d’avoir Alaba trop libre et trop facile d’accès pour Ribéry. Il aurait pu être décisif dès les dix premières minutes. Il aurait pu avoir un impact plus fort sur la rencontre.

Kagawa (4/5) : Le seul qui faisait des décalages en première mi-temps dans les trente derniers mètres, d’un côté comme de l’autre, c’est lui. Il est au bord de l’épuisement, c’est le seul problème. Allez, encore un match Shinji et on fera tourner. Mario revient.

Lewandowski (4/5) : Aussi à l’aise dos au but qu’une actrice porno. Il sait tout faire. Dans toutes les positions. Déjà 20 pénétrations pour lui.

Autres apparitions :

Leitner, Perisic & Owomoyela : trois remplacements qui auraient pu amener deux buts, si Owo’ avait une meilleure vitesse de pointe.

Götze et Reus : En tribune, casquette à l’envers. Jean attend de les voir sans mais ensemble, plus bas, dans quelques mois.

Le public : Assourdissant sur la fin. Dès le début, en fait. Et quand le Borussia était à la peine, aussi. Bref.

Les bananes : Manuel Neuer a eu la joie de recevoir quelques bananes à la mi-temps. Les supporters du Borussia sont donc racistes.

Jean Colère

Jean ne vous offre pas encore de résumé mais allez faire un tour chez BVB09-fr, qui devrait le faire comme toujours. Ou demandez au service vidéo.
Il vous rappelle au passage qu’il passe parfois faire un tour sur Facebook. Par contre, par la peine de le chercher sur Twitter. Demandez plutôt à BundesligaFR pour avoir les dernières Nachrichten.
Enfin, Jean continue de répéter en 2012 qu’un abonnement à Horsjeu pas net est une excellente idée. Y’a plein de lettre de l’Éditeur et y’a pas beaucoup d’êtres comme l’Éditeur, ce bel homme, pour vous le rappeler.

Mit analen Küsschen.