La Breizhou s’est permise de rien branler la semaine dernière, histoire de bien rendre hommage à la prestation rennaise au Ray, et non pas à la Ray, mais bien à l’arrêt vu le niveau collectif proposé.

Sur cette intro moisie, passons donc au match qui attire tous notre attention en ce surlendemain de clasico : Rennes-Brest, 4e « celtico » pour Rennes cette saison tente de le vendre canal, deuxième derbreizh surtout dirons-nous. Et que ce soit l’un ou l’autre, ça se joue aux couilles normalement. Les clubs français l’avaient rappelé cette semaine en coupe d’Europe, Mathieu Valbuena en tête (http://horsjeu.net/a-la-une/le-replay-saison-4-episode-13-partie-2/ ). Le petit voisin de la Tour d’Auvergne l’avait également démontré la veille, en nous offrant en plus une des meilleures blagues de l’année peu avant noël.

Les Brestois l’avaient sans doute bien intégré. Battus l’an dernier à Rennes en se faisant manger physiquement comme la première galette saucisse venue, mais vainqueurs tranquilles chez Francis, où les Rennais avaient totalement coulé. C’était la belle en quelques sortes. En conséquence, il était logique que ça se passe chez Salma plutôt chez Francis.

Rennes-Brest, c’est aussi le derby breton old school de retour après une traversée du désert du club de Brest aussi longue que celle qui attend Priscilla. Pas la folle, l’autre.

De son côté, Roazh Takouer s’imprégnait de l’ambiance west side en mode autiste retardataire, regardant l’intégrale de the wire. Le druide footballistique se demande d’ailleurs s’il ne va pas devenir dealer de galettes-saucisse à ses heures. La vie de gangster le branche pas mal. Néanmoins, ce chouette projet attendra, même pas le temps d’y réfléchir davantage, c’était déjà l’heure du dernier derbreizh de 2011. RIP.

 

Konpozision

Une compo pas couillue, avec trois récupérateurs au milieu, un Féret excentré côté gauche en l’absence de Kembo. En supposée pointe, Youssouf Hadji a été préféré à Totorugo le tueur à la recherche de buts.

En défense, retour de Beau-Georges, Boye étant suspendu pour cause d’exclusion à Nice en raison d’un de ses seuls gestes rennais mémorables de la soirée.

Côté West coast, on déplore essentiellement les absences de Culma, Martial et Touré. On maintient le 4-3-3 avec 4 défenseurs centraux dont deux qui essayent de se faire passer pour des latéraux, sans grand succès.

Ar Matc’h

Puisque tout n’est essentiellement qu’une question de couilles dans le football, signalons que l’avant-match a été remporté par les Rennais avec deux adversaires envoyés à l’hôpital. Jaffredo, arbitre vannetais rappelle la bretonnitude de la chose.

Pitroipa apporte peu après le coup d’envoi une première touche de finesse en s’infiltrant plein axe, mais conclut son action d’un gros pétard, renvoyé par Elana. Brest répond par une grosse frappe non cadrée de Nolan Roux, qui a quand même plus la dégaine d’un New Kid on the block que d’un putain de gangsta, voyez ce que je veux dire.

La domination brestoise s’impose, Rennes tente de répondre en penchant très à droite. C’est pourtant Brest qui joue en marine.

Première alerte à la 13e minute avec une transversale de Ben Basat, tout seul à 7 m qui tente de lober Costil après une bonne déviation de Poyet. La balle fuse, mais encore personne n’est touché.

Pajot tente un but improbable dans un angle pourri, et concède un 6M logique. Moins d’une minute après, Grougi décroche un missile sur la barre. Encore elle, mais cette fois-ci Roux tranquillement reprend et ouvre le score. « Quand Brest ouvre le score, Brest ne perd jamais » souligne Ludovic Duchêne. Rennes étant invaincu à domicile jusqu’à présent, ça sent déjà le match nul.

Première réaction notable des Rennais vers la 22e minute, Côtes d’Armor représente : Doumbia combine avec Pitroipa et son centre contré par Gentilleti manque de prendre Elana à contre-pied.

La domination est devenu totalement rennaise, Brest n’arrivant même pas à passer la ligne médiane pour tenter d’enfoncer le clou sur contre. Même Ben Basat défend. Pitroipa harcèle encore côté droit et se roule par terre obtenant un bon coup franc. Féret au deuxième poteau trouve Danzé qui place le ballon à ras du montant d’Elana. L’unique Finistérien du match marque comme un saint bol de cidre de Cornouaille. Roazh Takouer reste quand même à la Fischer, histoire de dessaouler un peu de l’apéral précédent. We just can’t get enough.

La domination rennaise s’intensifie au point que l’arbitre a quelques hallucinations, comme une main de la poitrine de Gentilleti. Féret tire le coup-franc cette fois-ci en 6m.Brest souffre. Pajot à son tour tente d’envoyer un gros pruneau dans le far d’Elana, qui renvoie en manchette sur Kana. Le Camerounais reprend de volée deux fois mais n’obtient qu’un corner.

Le milieu brestois a du mal à se situer et Rennes répond présent à l’impact. Sur une belle combinaison, Pit’ réussit à décaler Pajot dont la frappe passe cette fois-ci à côté. Hadji touche un ballon. Pas longtemps non plus.

Centre de Danzé bien décalé côté droit, Gentiletti remet plein axe, Pitroipa enchaine, c’est contré en catastrophe un peu, mais en touche surtout. « C’est sauve qui peut » d’après Ludovic Duchêne, le Stat brestois prend l’eau de toutes parts.

C’est la mi-temps, et la pause-clope. Zébina rappelle au micro de Yannick Le Saux qu’il a la méga classe pendant que Roazh Takouer, digérant un peu mal son café dans le whisky de 14h fulmine contre Hadji et contre le choix d’Anto d’avoir mis Féret sur le côté gauche. Le patron du tabac d’en face vérifie les billets qu’on lui donne dans son gadget à la con et en refuse un de 10 qui vient tout droit du distributeur. Sachant de longue date que le Cash Rules Everything Around…, le druide footballistique sort calmement un nouveau billet de 10 qui sera lui accepté. Il commence à se faire faim, et manger c’est tricher. Au stade, le Bagad rappelle la bretonnitude de la chose.

Deuxième période et début du show Antonetti qui traite le juge de touche de ‘voleur’. Sur le terrain Licka permet à Billy de réaliser son premier arrêt du match.

Frappe d’Hadji à la 56e. Cadrée mais molle. C’était pour vous donner un aperçu de la 2e mi-temps qui est bien plus soporifique que la précédente. Même Pitroipa rate un contrôle. Georges Mandjeck s’en est endormi et se réveille brutalement pour tacler Nolan Roux sans toucher le ballon. Antonetti pète un plomb et réveille les téléspectateurs en se lançant dans un monologue peu intelligible de 5 minutes d’où l’on tirera tel quel qu’ il en a ‘plein les couilles’, que ‘c’est toujours la même chose’, et que ‘c’est pas potib ».

Agacé par cette réaction démesurée, Roazh Takouer revêt sa peau de con à son tour et essaye minablement de se faire offrir un coup par le patron des lieux qui ne se laisse pas impressionner.

Bref, le match est devenu chiant, l’ambiance est délétère. Beau-Georges rajoute un peu de tension et de colère froide en se rendant directo aux vestiaires sous les nouvelles insultes d’Antonetti. Entrée anonyme de Chris Mavinga, qui devrait être assez à l’aise dans ce contexte. Roazh Takouer s’est de toute façon un peu déconnecté de l’écran, persvérant dans son échec en négociations. Beau-Georges revient dignement sur le banc.

Nolan Roux se met encore en valeur en tentant un joli lob en se retournant. Ça passe de peu au-dessus. Dernière alerte brestoise du match.

Anto se décide à tenter un truc sur le dernier quart d’heure : Montano entrant à la place de Doumbia, Féret passe enfin 10, Totorugo prend le couloir droit, Pit le gauche. Rapidement, « Fufu le forrain » part dans le dos de la défense mais son centre manque de patate et ne trouve pas Hadji qui était resté au deuxième poteau.

Nouvel appel dégueu d’Hadji enchainé sur une frappe pourrie qui a dû finir sur le parking derrière le Stade. Pour conclure sa belle prestation, Youssouf réussit enfin un bon contrôle. Mais il était horsjeu (.net)

Dernières images que l’on retiendra, Féret encore côté droit profite d’un superbe raté brestois pour se mettre en bonne position de centre. Sur sa tentative, il crève le ballon qui finit dans les bras d’Elana.

Au final, c’est un point qui laisse un peu un sale goût, comme s’il avait été coupé à un produit plus amer. L’équipe, elle, a été coupée dans son élan par la mi-temps et certains joueurs semblent en fait avoir laissé pas mal de matos aux vestaires.

 

Les gars du Stade

Costil 2/5 : Si Billy the kid devrait s’y connaître en échange de coups de feu, sa petite touche country-rock dans un derby mode gangsta l’a surtout fait endosser le rôle de victime idéale : allumé par le quatuor Grougi-Roux-Poyet-Ben Basat, ou encore chargé par le guerrier Paul Baysse en deuxième mi-temps, qui lui aussi n’a pas grand chose à foutre dans une guerre de gangs au passage. Quoi que remarquez dans un gang de ploucsta rap, why not.

Danzé 5/5 : Who’s the boss bitches ? Dans l’East-Side d’Armorique, le héros n’est pas Avon Barksdale mais Romain Danzé, A.K.A. Captain Armoricain. Sa meilleure prestation offensive depuis le début de saison qu’il a salué de dribbles, d’un petit pont, et conclut même d’un but qui lui vaut un légitime +1.

Kana-Biyik 3/5 : Plus notorious Kana-BIG que proposition Joe-Armel, Jean-Mamelle s’est montré comme souvent « ready to die » sur le terrain. Nolan Roux a préféré chercher les crosses à Beau-Georges. Il n’en a malheureusement pas suffisamment profiter pour proposer plus de montées rageuses que d’habitude. Même s’il ne fut pas loin de marquer le 3e but de la rencontre.

Mandjeck 1/5 : A force d’y aller un peu comme un bourrin, Beau-Georges s’est attiré les foudres du parrain qui l’a condamné à la peine capitale alors que la police s’était montrée plus clémente. C’est d’autant plus injuste qu’il avait jusqu’ici fait de très bonnes prestations à ce poste qui n’est pourtant pas censé être le sien. Life’s a bitch and then you die.

KTC 2/5 : Difficile de se mettre en valeur pour lui quand le jeu penche autant de l’autre côté. Et Romain Poyet l’a fait souffrir dans les airs. Il s’est ensuite montré plus précieux en passant dans l’axe à la sortie de Beau-Georges. Le petit KTC, c’est comme Masta Killa ou le petit nain de Fort Boyard, il passe partout.

M’Vila 2/5 : De très belles passes en première mi-temps lors du temps fort rennais. Beaucoup plus discret en deuxième à l’image du milieu rennais, il est capable de mieux. Et même de beaucoup mieux pour un type à qui le monde appartient.

Doumbia 3/5 : Très impressionnant au moment du temps fort où il semblait intenable, on ne l’a pas trop vu au retour du vestiaire, comme si son heure de gloire en durerait en fait deux fois moins et ne lui permettrait pas pour autant d’être impliqué sur un but de l’équipe. Sorti sur blessure à la 77e.

Pajot 2/5 : A su aussi se mettre en valeur lors du temps fort, même s’il ne semblait pas toujours dans le bon tempo. Un homme de featuring donc. Effacé aussi en deuxième période. Sans quoi il méritait tout de même la moyenne, parce qu’il a des bonnes bullocks le petiot.

Pitroipa 3/5 : Plus intenable qu’Omar little dans la rue, et se faufilant n’importe où comme Omar Little dans un club gay. Dommage qu’il vise moins bien, et qu’il ait un peu moins de réussite. Sinon Barrack Obama supporterait le stade rennais avec Salma Hayek.

Féret 2/5 : Mérite un +1 pour sa passe décisive vu le match, mais sinon the genius s’est plus illustré en jouant 10 minutes dans l’axe que 80 sur le côté gauche. Baysse n’était pourtant pas au sommet de sa forme.

Hadji 1/5 : Trop sympa pour un derby west coast-east side. On aurait dit K-maro tentant de rapper avec le Wu Tang. Surtout lors du temps fort de l’équipe.

 

Les entrées en jeu

Mavinga -69e – Non noté : Bon alors tu me le payes ce coup ?

Montano -77e -Non noté : Putain, fais pas la pute. Paye ton coup patron.

 

Les autres apparitions

Le sketch d’Anto 1/5 : Il a pas autant dérapé que Dieudo, mais il est quand même allé bien loin le Totonetti. Imitation de Gérard Jugnot sinon plutôt réussie.

Nolan Roux 2/5 : Bon alors, il signe quand ? Parce que c’est bien mignon de poser avec un beau maillot rouge et noir à la fin du match, mais on aimerait bien le voir pendant aussi.

Le pastis offert 4/5 : à force d’insister auprès du patron, Roazh Takouer a fini par se faire payer un pastaga par un voisin qui n’en pouvait plus de ses jérémiades.

 

La non-apparition

Yoann Bigné 0/5 : C’est criminel de ne pas l’avoir emmené. La Breizhou est bien d’accord avec Mèch Tuyot.

3 thoughts on “La Breizhou Académie note Rennes-Brest (1-1)

  1. Ouh t’es pas très gentil avec tes petits. Surtout Costil je trouve, qui sort quand même celle de Licka et.. n’a rien d’autre à faire du match à part pousser un ouf de soulagement en entendant le bruit de la barre sur la frappe de Grougi et puis un merde en voyant que sa défense à laisser Roux venir pousser le ballon tranquillement…

  2. Belle Acad’, bien plus plaisante qu’un mini-résumé de 2min sur TV5monde avec Roustan aux commandes…

    Fil info Apam : il paraît qu’il a joué 90min en CFA!

  3. C’est bien possib’ que je sois un peu dur Mèch. Je te dis, j’ai revêtu ma peau de con devant ce match. Je crois qu’en fait, j’ai commencé à être très contrarié rien qu’en voyant Féret côté gauche, et j’ai à peine profité du temps fort rennais.

    Pour Apam, il sera du déplacement à Madrid.

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