La Breizhou Académie note Rennes-Lille (1-1)
Roazh Takouer, pas fan du LOSC.
A peine remis d’une grosse fessée, le Stade Rennais, qui en a déjà vu des plus vertes et des moins mûres, devait relever la tête pour recevoir le LOSC et les caméras de canal +. Diffusion en prime-time pour le moins surprenante, puisqu’ avait lieu la veille un OL-PQSG qui n’eut rien de trompeur. D’ailleurs, Pierre Ménes devait encore râler dans les loges du C.F.C, comme quoi c’était quand même bien dommage de lui imposer ce genre d’affiches 15 jours après un Toulouse-Sainté qui n’avait déjà pas fait rêver grand monde. Christophe Dugarry comme à chaque fois que le match ne concerne ni Bordeaux, ni Marseille, ni Paris, ni Lyon, n’a pas fait l’effort de se déplacer.
Le peuple Rouge et Noir n’en avait cure, il était plus inquiet par l’état de forme de son équipe, la suspectant de commencer à lâcher sa saison comme lors des deux saisons antonettiennes précédentes. La réception du champion de France en titre n’était pas faite pour rassurer les supporters de tendance pessimiste dure qui voyait en ce club une sorte de bête noire.
Roazh Takouer refusa de céder à la panique, surtout après avoir bu quelques bières. Il estima à 40% de chances la possibilité de voir les petits gars du Stade transcendés par la volonté de rachat, l’influence des caméras de canal, la sainte galette saucisse et l’enjeu. C’est ce qu’il lut dans le whisky.
Il rappela également une circonstance favorable aux Rennais : le fait que les Lillois réalisaient leur troisième déplacement en 8 jours. Ce qui provoquait un gros chagrin au pauvre Rudy Garcia, qui était tout colère contre la ligue, qualifiant Rennes au passage de « concurrent direct », ce qui s’avère inexact si l’on suit la théorie des chapeaux, un peu plus plausible par la réalité mathématique.
Mais l’enjeu était plus que simplement comptable. Auteur d’un doublé, apôtre du « beau jeu », le « Barça du Nord »premier du nom (le deuxième étant VA) est le club de « gentils » par excellence. Il ne leur manque qu’Unicef ou Médecins sans frontières sur le maillot pour devenir le chouchou officiel du monde journalistico-sportif de France et de Navarre.
En face, nous restons le modeste Stade Rennais, club ultime de la Lose, équipes de bourrins-tout droit brutaux voire franchement assassins et probablement bi-nationaux. Bref, l’équipe de méchants, plus vraiment par défaut que par excellence. D’ailleurs personne en France ne parle de Rennes en disant « le Real Madrid de l’Ouest ». Même à Brest-même, l’appellation « Real Madrid de l’Est » ou son dérivé « Real Madrid de Mayenne » n’aurait aucun sens.
L’Enjeu
Nouvelle rubrique de la Breizhou Académie écrite par le professeur Roazh en personne. Dans ce cadre évolutif et concurrentiel, quelle stratégie doit guider les acteurs ? Quelle place pour la communication, et quelle place pour l’action ? Doit-on aimer le LOSC ? Le professeur Roazh nous éclaire.
Cette question paraît d’autant plus étonnante qu’elle suggère un devoir à l’amour comme s’il suffisait pour aimer que Jacques ait dit. Si nous partons de l’hypothèse que tout supporter rennais sans la moindre once de romantisme est condamné à devenir le parfait dépressif, il semble dès lors que la question ne se pose pas.
Elle paraîtrait de toute façon totalement incongrue à n’importe quel supporter rennais ayant gardé en mémoire une certaine 93e minute. Le LOSC reste tout de même celui qui a engendré Nicolas Fauvergue, ce qui n’ait pas le moindre crime contre le football auquel les Rennais aient pu assister.
On pourrait même croire que ces Dogues prennent un malin plaisir à nous faire passer pour des demeurés aux yeux du reste de l’hexagone. Dernier exemple en date, récupérer gratos dans notre cave un petit qu’on laissait soigneusement prendre de la bouteille, le faire fructifier en lui donnant une nouvelle étiquette, gagner des trophées avec, et le vendre une fortune à des Turcs.
En plus, les voilà maintenant en train de renifler le cul de Jirès.
Ainsi, il apparaît un peu fort de café, voire franchement fort Lalatte, d’exiger de nous en plus qu’on les aime. Et ce sans même rentrer dans les détails de type « ils visent les mêmes joueurs que nous aux mercatos », « ils ont des anciens Nantais dans leurs rangs », « ils ont redonné de la crédibilité sportive à Landreau après son passage fort drolatique au PSG » etc.
Dès lors la question qui se pose semblerait plutôt « Devant l’incapacité du FC Nantes à revenir dans le monde merveilleux de la ligain, faut-il faire du LOSC notre nouvel ennemi juré tout pas beau ? »
S’il est vrai que les motifs sportifs de haine cordiale envers eux sont réels et justifiés, il ne faudrait surtout pas tomber dans un extrémisme extrême.
Tout d’abord, il est important de souligner que contrairement aux Nantais, les Lillois sont des gens plutôt fréquentables, que leur ville n’est pas des moins accueillantes, et qu’ils n’ont aucune prétention à vouloir en faire la capitale de Bretagne.
Ensuite, il serait dommage de délaisser les valeurs chevaleresques qui vont si bien à l’hermine et de prendre comme rival un SDF, fusse-t-il temporaire. Surtout en plein hiver, à l’heure où le gouvernement les invite chaudement à rester chez eux.
Enfin, il faut prendre en compte l’avis des supporters du LOSC, non-joints pour l’occasion, et pour toutes les autres aussi d’ailleurs. Car, s’il est vrai que le RC Lens ne semble guère mieux se porter que le FCN, le LOSC a encore un voisin au même étage qui ne l’aime pas. Et comme de manière générale, dans le NPDC, on préfère faire ça en famille, chose que l’on comprend parfaitement en Bretagne jusque dans nos hanches, la possibilité de devenir ennemis jurés s’amenuise considérablement avant même d’avoir montré un réel intérêt.
Nous en resterons donc à la haine cordiale. Celle qui consiste à dire « bonjour connard » avec le sourire et la main tendue. Le majeur surtout.
Konpozision
C’est le onze « logique ». Les changements par rapport à Saint-Etienne sont :
- Pajot, préféré à Doumbia, blessé d’après le site officiel, en fait en CFA et sanctionné par Anto. Il a d’ailleurs marqué ce week-end.
- Apam de retour, aligné en défense centrale, axe droit, Mangane étant annoncé blessé et pas en CFA.
- Danzé enfin, Foulquier étant renvoyé en CFA.
En face, 4-3-2-1 classique avec comme surprise, la titularisation de Digne en arrière gauche, ce qui laisse présager beaucoup de titres pourris dans les années à venir, le retour de Cetto en ligain, et l’absence de Balmont, principal voire unique joueur que la Breizhou envie aux Lillois.
Ar Matc’h
Le match se passe en deux temps.
Dans sa première partie, Rennes domine les débats, récupère haut et multiplie les occasions. Les Rouges-et-Noirs découvrent des ouvertures dans le quart de terrain droit des Lillois, profitant du manque d’automatisme entre Debuchy et Cetto, et d’un Gueye qui hésite entre défense en zone et marquage individuel sur M’Vila. Le surnombre apporté par KTC ou Kana-Biyik aboutit à des tentatives intéressantes que Landreau dévie en corner.
Sur le côté droit de l’attaque rennaise, Kembo est égal à lui-même : toujours surprenant, qu’il s’agisse de dribbles ou de passes en touche. Danzé se manifeste essentiellement sur une belle action menée à trois avec Erding en remiseur qui aboutit sur une frappe contrée. Il est sinon assez discret offensivement, se concentrant sur ses tâches défensives, pénalisé par un avertissement récolté dès la 5e minute.
Statistique confirmant l’impression, Landreau est le joueur qui touche le plus de ballons. Le LOSC est étouffé, et peine à franchir la ligne médiane. L’utilisation du jeu au pied du portier nantais permet aux Lillois de calmer le pressing rennais, fort de sa qualité de relance. Les arrières centraux s’excentrent et les latéraux montent dès qu’ils en ont l’occasion. C’est par les montées du jeune Digne qu’ils parviennentà provoquer des premières sueurs froides sur le front d’Antonetti, et un peu entre les fesses des supporters aussi.
Partout sur le terrain, Rennes impose tout de même un combat physique que les Lillois ont bien du mal à tenir. Les score est de un carton jaune partout jusqu’au « tournant du match ».
Un première faute d’Apam, déjà sa troisième dans le match, arrivant cette fois-ci en retard sur Roux, sanctionné logiquement d’un carton jaune. Rien à dire, c’est logique. Bien que les Rennais contestent, Turpin ayant déjà perdu un peu d’autorité, à force de trop siffler, et pas assez dans le bon sens.
Coup-franc joué tranquillement côté droit de la défense rennaise. La passe de Joe Cole est interceptée par Apam qui pousse un peu trop loin son ballon, tend la jambe pour se débarrasser du ballon au moment où Cole lui passe devant. BAM. Faute et carton jaune, donc rouge.
Histoire de nous dégoûter complètement alors qu’on accusait encore le coup de l’expulsion, le coup-franc d’Hazard est repris de l’épaule par Chedjou qui lobe Costil, parti pas vraiment à la pêche, ni même vraiment aux fraises. Parti pour partir en fait. Non seulement ils sont laids, applaudis de manière franchement obscène par pas mal d’observateurs, mais en plus ils sont outrageusement chanceux. On peut toujours se consoler en se disant qu’on a bien une idée de ce que fait Madame Chedjou ce soir, le fait qu’elle ne le fasse justement pas avec nous ne nous aide pas vraiment à retrouver le moral.
Ambiance délétère dans le stade et au bar, de Zerbi l’adjoint de Totonetti est expulsé ; sifflé par le public et les clients, Turpin passe à l’image et montre le visage d’un jeune premier qui semble s’être chié dessus, mais qui cherche à faire comme si tout allait bien. Les Lillois s’offrent durant cette courte période quelques demi-occasions pour rééquilibrer les stats de mi-temps et mieux faire passer l’impression d’injustice.
Les Rennais se trouvent donc confrontés à une double problématique celle de devoir revenir au score (ce qu’elle ne savait pas faire l’an dernier, sauf très rares exceptions) et celle de devoir gérer 45 minutes en infériorité numérique (une des rares exceptions de l’an dernier, Lyon, s’est justement réalisée malgré l’infériorité numérique). Totonetti a dû sortir Féret pour faire entrer un deuxième défenseur central, en l’occurrence John Boye. Rennes est donc passé en 4-4-1, profitant de la vitesse et des qualités techniques de ces milieux latéraux pour exploser en contre, et ne pas laisser Mevlut tout seul s’ennuyer pendant les 45 minutes restantes.
Malheureusement le meilleur contre de ces 15 minutes sera lillois, après une belle interception de… Turpin ! qui lance intelligemment Roux vers le but de Costil. On sent à la 55e que les coups de pied arrêtes seront décisifs, dans un sens où un autre, le cafouillage lillois se traduisant finalement par une nouvelle contre-attaque sauvée par Costil.
Rennes trouve du répondant dans le jeu. Descendu bas, Erding a trouvé le temps de se retourner pour foncer au but, bénéficie d’un contre favorable, mais le ballon lui est enlevé par Pajot qui du plat du pied rate le cadre et provoque la colère du Mevlut.
Arrivé à l’heure de jeu, la sortie habituelle de Kembo surprend par son remplaçant puisque c’est le trognon Alexander Tetttey qui entre. L’équipe passe du coup en 4-3-2, avec Pitroipa au soutien d’Erding. Lille garde la balle, mais manque d’accélération tout Eden Hazard qu’il soit, et c’est par les frappes de loin et les coups de pied arrêtés que la menace se fait le plus sentir.
Les coups de pied arrêtés sont mieux exploités en fait par les Rennais, Danzé manquant de peu de reprendre du gauche seul au deuxième poteau. Dans le jeu, les Bretons disposent de quelques bons arguments aussi, une montée de M’Vila permettant le décalage côté droit pour Danzé qui centre au point de pénalty. La poule aux œufs d’or reprend et tue un pigeon. Pajot ne se montre pas beaucoup plus adroit dans une tentative plus compliquée peu après. Néanmoins, le Stade Rennais affiche un visage plus conquérant que d’habitude, et même plus qu’un adversaire, sans doute fatigué par tous ces déplacements en bus et en avion puis qui semble aussi peu convaincu par l’utilité de faire le break. Les quelques opportunités de contres qui se présentent sont gâchées par Jelen qui propose des frappes molles et pas cadrées, ce qui peut arriver facilement avec un trop plein de vodka.
Pour les 10 dernières minutes, nouveau coaching, entrée de Boukari en lieu et place de Pajot pour un retour donc du 4-4-1, appelé à devenir 4-2-3 en phase offensive. Rennes semble alors dans un nouveau temps fort, malgré son infériorité numérique. Le ballon ne tourne plus côté lillois. Seul Eden Hazard parvient à dynamiser un peu cette possession fragile. Payet préfère essayer de dribbler tout le monde.
Billy sauve la baraque face à Jelen puis Pédretti à la 88e. On semble finalement plus se rapprocher du 2/0 que du 1/1.
Puis le jeune Gueye pris en tenaille perd la balle. M’Vila donne à Kana, qui s’improvise arrière gauche pour l’occasion et adresse un long ballon à Mevlut. Chedjou et Landreau hésitant, le Turque dévie tranquillement du plat du pied- sécurité le ballon au fond des filets. C’est un but victorieux, ou simplement qui y ressemble. En tous cas, on se fait tous des bisous, les joueurs font un tour d’honneur. Pour tenter de finir en beauté, nous dirons que oui, les Rouges-et-Noirs ont vaincu. Le sort par exemple.
Et pour finir moins en beauté, la Breizhou ajoutera que non, elle n’aime toujours pas le LOSC, en revanche, qu’elle apprécie cette sensation de leur avoir mis. Cordialement bien sûr, mais surtout bien.
Les bons gars du Stade
Costil 4/5 : A tenu sans problème la comparaison avec Landreau, sauf pour ce qui est de mettre l’ambiance. Pas franchement innocent sur le but lillois quand même, mais si on se souvient de Pays-Bas France, on ne peut affirmer que même Coupet en personne l’aurait arrêté.
Danzé 4/5 : Son retour en titulaire coïncide avec une non-défaite aux faux airs de victoire, signe encore que les Dieux du football sont favorables à sa titularisation, même s’ils aiment bien se foutre de notre gueule en nous faisant encaisser des buts moches et improbables. Défensivement, il s’est retrouvé à livrer un duel face au jeune et digne padawan. Offensivement, on l’a vu dans des beaux coups entre son bon mouvement avec Mevlut, son centre pour M’Vila et son occasion sur corner.
Apam 2/5 : Il faisait forte impression. Dès sa première intervention, on a compris qu’il n’était pas là pour rigoler et que y’avait du Lillois qui allait bouffer de la pelouse. Son expulsion change fondamentalement la physionomie du match. Mais le public rennais ne s’y est pas trompé, et Onyekachi est sorti sous les applaudissements. Turpin aurait pu comprendre qu’il est un peu foufou vu qu’il n’avait pas joué pendant un an et demi. Mais il ne mord pas pour autant. Il pince à la limite.
Kana-Biyik 5/5 : Merveilleux. Infranchissable. Invincible. Extraordinaire. Surpuissant. Trop balèze. 90 kg de muscles, de nerfs, de grosses balloches, et d’intelligence de jeu. Même Eden Hazard a compris qui est le big boss. Even Joe Cole knows who’s his daddy now.
KTC 3/5 : A montré des débuts d’automatisme avec Pitroipa. Au bout de 6 mois, ça semblerait purement logique, mais on parle ici de l’envoyé des dieux, dont les voies sont pourtant supposées impénétrables. Preuve donc que la capacité d’adaptation du petit Kévin est importante et riche à défaut d’être instinctive. Il s’est ensuite appliqué à bien défendre, malgré une tentative de marquer de la main.
Pajot 3/5 : Obtient un moins un pour son vol d’occasion à Mevlut. Ça fait raccro quand même. Un peu du genre à essayer de se serrer les filles que les copains draguent depuis des heures et qu’ils réussissent enfin à attirer dans un coin sombre. Tout ça pour au final même pas la foutre au fond… C’est gâché. Sinon, très bon matc’h.
M’Vila 3/5 : Pris en marquage individuel, la Breizhou craignit que cette fois encore, Yannou ne parviendrait à s’en extirper et reproduirait un match aussi décevant qu’une galette-saucisse de la buvette servie avec une bière sans alcool. On n’avait pas tout faux. Mais on l’a vu redoubler d’efforts durant la période d’infériorité numérique, parcourant tout le terrain en long, et même un peu en large. On espère que les Allemands vont pas tout nous le casser.
Kembo 3/5 : Le détonateur s’éteint toujours à l’heure de jeu. Et il n’a malheureusement pas pu faire péter grand chose avant. Il n’était pourtant pas loin d’y arriver avec la jambe de Digne en début de seconde mi-temps. Deux demi-occasions, ce qui doit bien en faire une quand même. Et un repli défensif sérieux.
Féret 3/5 : Difficile de le noter puisqu’il n’a joué que 40 minutes, le temps de récupérer un ballon, de réaliser quelques dribbles ou surtout un amour d’ouverture de l’extérieur pour Kana en première mi-temps. Sorti ensuite donc pour faire entrer Boye.
Pitroipa 3/5 : Debuchy apprécie la technique, il a fait trois fois le tour de son slip sans toucher l’élastique en essayant de lui prendre la balle. Moins convaincant dans son rôle d’attaquant de soutien, mais c’est peut-être aussi parce qu’il était très vite entouré d’une meute de Lillois.
Mevlut (avec un u comme dans le cul) 4/5 : Grosse activité de pressing, très bonne qualité d’appels, excellent sens de la remise et en plus réalisme. On l’avait déjà adopté sans qu’il ne marque un but décisif à Lent-gros à la 90e minute face au champion de France en titre alors maintenant…
Les seconds rôles
Boye – 40e pour Féret – 4/5 : Alors qu’on avait envie de soupirer « monde de merde » en voyant Féret sortir et Boye entrer, on a découvert que John était le genre de garçons qui avaient encore largement les moyens de nous surprendre en se mettant tout de suite au niveau de la rencontre. Il n’est jamais totalement rassurant quand il s’apprête à intervenir, mais on se rassure toujours en se disant que l’adversaire doit être encore moins rassuré quand il est face à lui.
Tettey – 60e pour Kembo – 3/5 : Entrée utile d’un joueur qui ne l’est pas trop. C’est reconnaître que Totonetti sait parfois faire des coups tactiques. Mais son coaching, c’est encore lui qui en parle le mieux « à chaque fois, il fait des passes en retrait lui ! ». Ah ben oui, c’est toujours Tettey quand même.
Boukari – 82e pour Pajot – 3/5: Là aussi, c’est Totonetti qui en parle le mieux , surtout après un duel aérien perdu par Razak: « quand il joue contre des plots, il saute comme un malade ». On ne sait pas si le Bouk-Harry a entendu mais il s’est ensuite mis à gagner des duels aériens, puis même au sol, puisqu’il participe à la récupération du ballon sur le but rennais.
Les autres apparitions
Moussa Sow 0/5 : Est apparu au CFC pour annoncer une victoire du LOSC. La Breizhou n’a pas écouté le reste, Moussa étant aussi intéressant que beau à voir jouer. On souhaite tout de même une bonne pré-retraite en Turquie au Patrick Hernandez de la ligain.
Nolan Roux 2/5 : Est donc passé du côté obscur de la force. Il reste agréable à voir jouer, un peu trop facile parfois mais assez spectaculaire avec ces dizaines de tentatives de frappes.
Mika Lent-gros 3/5 ; Sa cote d’impopularité est toujours intacte Route de Lorient, et ça fait bien plaisir. Sinon, Mika a fait un match d’autant plus correct qu’il n’a pas tenté de panenka, qu’il a fait plusieurs arrêts, et qu’il s’est pris un but à la fin où il est loin d’être innocent. Tu reviens quand tu veux. Pas trop non plus, hein. Genre juste l’année prochaine en fait, ça suffit.
Les autres ex-Nantais 2/5 : Cetto est toujours roux. Ne nous acharnons pas davantage. Payet, en revanche, quelle plaisanterie. 10 M€, c’est vrai que c’est cher, mais il y a sans doute un brin de justice divine derrière. Sinon on a retrouvé le jeu à la nantaise à la dernière minute du match quand Cetto essaya de contrôler le ballon que Payet voulait reprendre. Oui, c’était le jeu à la nantaise de Rudy Roussillon.
Clément Turpin 1/5 : En verlan, ça fait peinture. Ça peut donner une idée de la vocation du Monsieur. En tous cas son talent de chef d’orchestre laisse dubitatif. Il s’est rendu le match difficile tout seul, ce qui lui a permis d’arracher la victoire face à Landreau au jeu du plus sifflé. Et comme le public s’entraîne toute l’année, ça fait du bruit. Sinon, troisième expulsion d’un Rennais cette saison, deuxième réalisée par Turpin, le soi-disant meilleur arbitre de France.
La non-apparition
Captain Kader et le gars Tongo 2/5 : La rumeur émet l’hypothèse de blessures diplomatiques, confirmée pour Tongo, parti donc en CFA pour raisons « disciplinaires ». Pour Captain Kader, c’est l’os des doigts de pied qui lui ferait bobo. Autant on peut imaginer que l’entrée en jeu de Doumbia à la place de Tettey aurait pu apporter un vrai plus, autant celle de Kader est moins évidente vu la prestation faite par Boye et toutes les précédentes de notre grand capitaine. On pourrait aussi ajouter l’absence de Youssouf Hadji, dont la phase de reprise se prolonge encore. Puis tant qu’on y est Stéphane Dalmat aussi… A signaler que toutes ces absences et l' »affaire des mises-au-vert » est « la preuve » aux yeux de certains que l’influence d’Antonetti sur le vestiaire serait en chute libre. « Preuve » théorique mais surtout bancale, l’équipe ayant montré une réelle cohésion et unité sur le terrain, à l’exception c’est vrai des 5 dernières minutes de la première mi-temps, juste après l’expulsion.
Roazh vous offre les images
Il se rendra peut-être sur twitter cette semaine.
Bien sympathique cette petite Anal Lise.
Par contre, le côté « en famille », c’est du 62 méfie-teux, pas du 59… Comme si on vous disait que vous êtes armoricains…
Juste une petite précision, en bon ch’ti, supporter lillois de surcroît, qui vous tend le majeur tout aussi cordialement, Nicolas Fauvergue n’a pas été engendré par le LOSC, mais par Lens (cela se ressent dans son niveau de jeu d’ailleurs).
La haine cordiale ne peut fonctionner que réciproquement, et malheureusement pour vous on aime bien les bretons, les seuls gens fréquentables dans l’hexagone autres que nous (la famille toussa). Me souviens même avoir regardé un match de Rennes en Europa au bistrot, le seul que j’ai vu de cette compétition. Même que j’étais triste à la fin.
Nous consentons cependant à vous haïr cordialement si cela vous arrange, à la condition que vous ne nous laissiez plus seulement sentir le cul de Jirès, mais aussi le torcher.
Salutations cordiales au doigt levé avec le sourire.
Certes le public rennais a vraiment du mal à digérer sa saucisse réglementaire au point de siester pendant le match, mais je soupçonne les malotrus de Canal de placer un micro d’ambiance pas loin du banc de Totonetti, comme quand TF1 pour Marseille en déplacement CL pour faire croire au con de public que le stade est à eux.
Boye a été grand, rappel de sa première apparition à Toulouse l’an dernier je crois, pas sûr de moi.
Et Sow… j’espère que tu vas connaître l’amour à la gréco-turque, la récompense jamais reçue pour ta finale de Coupe bretonne de France, par exemple et entre autres, et que ça va mousser parce qu’ils seront plusieurs en même temps à te faire connaître les joies du Bosphore. On a quand même vu pourquoi t’as été meilleur buteur l’an dernier : parce que Gervinho.
Merci à vous.
Etant Costarmoricain, je t’avouerai que ça me vexerait pas que tu me qualifies d’ « Armoricain ». Alors ensuite si c’est effectivement pour me prêter des manières de Bas-Normand, je pourrai effectivement mal le prendre. Désolé si la situation est équivalente, les subtilités du NPDC m’échappent.
Pour Fauvergue, il me semble qu’on me l’avait déjà dit, mais je me suis probablement empressé de l’oublier. Merci par avance de me le re-signaler en commentaires la saison prochaine.
@ LeChmul, justement la haine cordiale, contrairement à la rivalité ou à la sodomie ne demande ni réciprocité ni consentement mutuel. Tu peux librement continuer à nous aimer et à partager avec nous un peu de nos déceptions
Je confirme que les gôrs du NPDC sont généralement fréquentables, les Bretons aussi, mais je tiens quand même à te dire que je te trouve un peu dur avec les Toulousaings, qui sont des gens biengs aussi, et avec les Vendéens, qui malgré leur côté dégénéré évident ne sont pas toujours des mauvais bougres. Je pense même que l’on peut dire la même chose des Mayennais, mais c’est peut-être parce que je suis un peu trop tolérant.
@ Effetralgan500
Aucun doute à avoir pour les micros de canal vu qu’on a même entendu ce qu’il a dit sur Tettey et sur Boukari alors qu’il « parlait fort » avec son banc.
Pour Boye, son match à Toulouse était bon, mais c’était Santander en face. Même Eddy Capron l’aurait muselé sans sourciller.
@Roazh Takouer hehe, c’est vrai pas faux sur big boi, dédicace hautecaste je sais pas pourquoi.
En même temps, passé Morlaix…
j’ai vu la première mi-temps, c’était pas mal, j’étais dans la ouature pour la mi-temps et à la radio ils disaient que Digne faisait un très bon match, ce que je trouvais faux, trouvant qu’il faisait juste un match satisfaisant. Qu’en pense le côté Rennois ?
@Roazh Takouer Voui mais les Toulousing et les Vendéens, c’est des pays ousqu’on connaît pas la bière, c’est donc déjà l’étranger. Les Dom Tom ayant droit à leur autonomie, ça en fait des gens sympathiques mais aussi pas dans l’hexagone. On pourrait cependant aussi rajouter les Wallons.
Quand à ma dernière sodomie, je n’avais pas du tout donné mon consentement mutuel.
Ca m’a étrangement rappelé un Rennes-Auxerre d’il y a 2 ans, auquel j’assistais déjà (pourtant c’est plutôt rare), et WTF !?! match que Pedretti jouait déjà aussi. Si c’est pas une coïncidence ça…
Belle académie par ailleurs :)
Alors certes on n’a pas encore la gagne dans le sang, mais au moins la lose s’éloigne un peu…
Ta bienveillance vis-à-vis des mayennais t’honore Roazh, et c’est toujours un plaisir de te lire!
Bonjour Professeur,
J’suis rennais, mais mon père est lillois et j’ai quand même les hanches de bretons… Et j’aime pas Fauvergue et les mayennais…
Dois-je légitimement m’inquiéter
???
@ Mèch
Apport offensif intéressant, rigueur défensive à revoir. Sans l’expulsion, je pense que son match aurait été assez compliqué vu ses 20 premières minutes face à Kembo.
@Lechmul
Aîe. Disons alors que la haine cordiale ne demande pas aucun consentement mutuel, comme la sodomie dans le Nord Pas de Calais.
@Pilo
Sauf qu’on l’avait perdu 1/0 ce match justement. Signe que l’on progresse ?
@The Monk
Merci.
Bonjour Total,
à priori, non, il n’y a aucune raison de vous inquiéter outre mesure. Dans le doute, je vous propose de vérifier que votre père, bien que lillois, ne soit pas supporter du LOSC, et s’il l’est, qu’il n’ait pas un maillot floqué « Fauvergue » quelque part dans son placard.
Si tel était le cas, je vous recommande de brûler sans sommation le-dit placard pour éviter tout propagation.
S’il n’est que simple supporter losciste, et qu’il n’a aucun maillot floqué, même pas un pauvre « Lévenard » qui traine, il n’y a aucune raison de s’inquiéter outre mesure. Vous ne serez pas le premier homme sur terre à détester cordialement votre père. D’ailleurs, un médecin d’Autriche essaye de nous faire croire depuis plus de 100 ans que c’est ce que ressent tout membre de l’humanité, concept vague qu’il est difficile d’appréhender il est vrai mais je m’éloigne.
Concernant les Mayennais… Ben rien en fait. C’est plus que secondaire, voire que tertiaire pour ne franchement pas dire quatriaire.
Moi je trouve que Roazh fait preuve d’une mansuétude coupable à l’égard des lillois.
Pas autant parce que Fauvergue, car en 2007, nous étions bien contents que les autres clubs jouent le jeu (Bordeaux 0-2 Nantes !), que parce que leur lamentable plan B a redoutablement bien fonctionné.
Jusqu’ici, je croyais à un malheureux hasard, mais pour les avoir cette fois vu jouer un match en entier, c’est maintenant clair. Quand Lille se fait dominer, ils passent en mode Nancy : cassage de jeu, simulations burlesques, but sur coup de pied arrêté. Il n’y a qu’à voir les valburnesques roulades de Cole après avoir percuté Apam. Et à 1-1, BING ! D’un coup, ils se sont mis à se vautrer tout seul.
Bref, c’est casse-couille, et limite, Landreau m’inspire dorénavant plus de sympathie que Rudi Garcia.
Moi j’ai pas vraiment envie que la lose s’éloigne trop.
La lose c’est l’identité du Stade quand même!
Bon, je reconnais que je préfère voir l’équipe lutter pour la 5° place avec Erding et m’Vila que se battre pour éviter les barrages contre Strasbourg avec Sliskovic et autres Gilles Rousset… Mais quand même, j’aimais bien l’époque Kéruzoré/Dimier/Omam-biyik, le petit stade de la Route de Lorient..
Je crains que la lose ne nous rattrape au Moustoir…
@total Rekdal : le petit stade et l’époque Pfizer, c’était peut-être mieux avant, tu m’étonnes, on avait carrément le droit de voir jouer en D2 Noeux-les-Mines avec Gérard « c’est pas moi c’est l’autre » Houllier version jeune, sauf que maintenant, le Stade a un truc de grand gagnant de la vie : Salma Hayek en présidentielle 2 fois par an, voire plus je sais pas trop.
Salma Hayek, je la préfère en maillot de bains avec un serpent autour du cou qu’en présidentielles avec un maillot de m’vila!
Il paraît qu’à Nantes ils essaient de faire venir Lagardère et son mannequin pour nous copier…