La Bundesliga académie : bilanz

En cette saison 2010/2011, la jaunesse de Dortmund a détrôné le roi de Bavière. Le Pélican hollandais s’en est allé la glotte toute rouge. N’y voyez pas du romantisme, seul le pragmatisme à sa place en Bundesliga. Le FC Sankt Pauli et sa vision alternative l’a appris à ses dépends et s’en retourne en 2. Bundesliga.

Récapitulatif de la saison, comme un symbole de mas de bière

>Les premiers 33 cl, la mise en route

11 journées de championnat, le Borussia Dortmund est déjà en tête. Le 1. FSV Mainz a retardé l’échéance, enchainant 7 victoires lors des 7 premières journées. Il aura eu le mérite d’essayer. L’Eintracht Frankfurt est alors quatrième. Schalke 04, le 1. FC Köln et le Borussia Mönchengladbach flirtent avec les dernières places.

>Les 33 cl suivants, le début d’une légère euphorie

22 journées, les cinq premiers sont placés : Borussia Dortmund, Bayer Leverkusen, Bayern Münich, Hannover 96 et le FSV Mainz. En queue de classement le Borussia Mönchengladbach s’accroche à sa dernière place, le VfB Stuttgart essaie de maintenir ses distances. Ce n’est pas suffisant pour que le dernier se sente décroché. La perte de Özil a été fatale au Werder qui avait compris bien avant la St Sylvestre qu’une qualification européenne était à exclure.

>Les 33 derniers cl, comme une envie de pisser et d’en reprendre une

34ième et dernière journée, le maillot jaune pisse de Dortmund est sacré champion. Le Bayern a sauvé sa saison en se qualifiant pour la ligue des champions. La belle histoire de Hannover 96 se termine à la quatrième place. L’Eintracht Frankfurt, qui a engrangé huit points seulement sur la phase retour, accompagne Sankt Pauli en 2. Bundesliga. Le Borussia Mönchengladbach accroche le rattrapage in-extrémis et a obtenu le droit de jouer une saison supplémentaire dans l’élite en battant le troisième de 2. Bundesliga lors des barrages.

Conclusion : un bilan plus que positif

La Bundesliga peut voir son avenir en vert. De nombreuses jeunes pousses (*) se sont imposées dans les différents clubs de l’élite. D’un point de vue économiques les voyants sont au vert également. Le championnat a une nouvelle fois battu un record d’affluence. Les infrastructures sont de bonne qualité. L’herbe continuera à pousser verte dans les stades, le synthétique n’est pas d’actualité (un seul match reporté sur toute la saison). L’avenir en vert c’est peut être aussi un retour au sommet du Werder, de Wolfsburg ou du Borrussia Mönchengladbach. Une certitude pour l’année prochaine, on aura un Bayern revanchard. Et un Bayern revanchard, s’est un Bayern champion.

Les récompenses :

Champion : Borussia Dortmund.
Vainqueur de la coupe d’Allemagne : Schalke 04.
=> un derby de la Ruhr en guise de trophée des champions

Qualifié pour la ligue des champions : Bayer Leverkusen.
Qualifié pour le tour préliminaire de la ligue des champions : Bayern München.

Qualifiés pour la ligue europa : Hannover 96, FSV Mainz et Schalke 04.

Relégués : Sankt Pauli et Eintracht Frankfurt.

Champion de 2. Bundesliga : Hertha Berlin.
Promu de 2. Bundesliga : 1. FC Augsburg.

Le paradoxe des distinctions individuelles dans un sport collectif

>Le joueur : Raul

Après avoir passé 18 ans au Real Madrid, il a fait preuve d’humilité en signant à Schalke 04. Il aurait vraisemblablement pu trouver des challenges financiers plus intéressants, mais il a privilégié le sportif. Encore fallait-il se montrer à la hauteur, ce qu’il su faire dans un contexte pas toujours propice. Les débuts en Bundesliga de son équipe ne sont pas loin d’être catastrophique. Schalke 04 se retrouve rapidement distancé en championnat. Les performances de Raul sont décriées. La ligue des champions lui permet de prendre confiance et à son club de sauver les apparences. Felix Magath se met progressivement le vestiaire à dos, ce qui n’empêche pas Raul de marquer. Ses prestations ont été remarquées en ligue des champions, en Bundesliga il termine la saison avec 13 buts inscrits. Raul a également grandement contribué a la victoire des siens en coupe d’Allemagne.
Après s’être fait destitué par la casa blanca, il a réussi à être roi des Königsblauen, chapeau!

>Le recalé : Nuri Sahin futur patron de la casa blanca.

>Hommage : Torsten Frings

L’année dernière il s’est fait recaler par Joachim Löw pour la coupe du monde, cette année se sont ses dirigeants qui ont décidé de ne pas renouveler son contrat. La direction ayant invoqué des restrictions budgétaires (salaire annuel de Torsten estimé à 4 M€). Le joueur aurait alors proposé ses services gratuitement. L’offre n’a pas été acceptée, le club souhaitant reconstruire une équipe sans Frings après cette saison décevante. Sans rancoeur le joueur envisagerait à plus ou moins long terme de rejoindre le staff technique du Werder. Il a effectué pratiquement toute sa carrière au club. Il le rejoignit à 20 ans. En 2002 il fit un intermède de 3 ans pendant lesquels il joua pour le Borussia Dortmund et le Bayern Münich. En 2005 il rentra au bercail, pour y terminer sa carrière à 34 ans. Sur cette fin de saison on se souviendra de quelques pénalties loupés (il s’était mis au niveau de son équipe). Mais dans l’ensemble on retiendra sa volonté sans faille, son esprit guerrier et de ses quelques frappes de mules.

Video hommage (on peut regretter les goûts douteux du réalisateur) :

>Le recalé : Marek Mintal qui prend sa retraite après huit années passées à Nürnberg.

(*) Liste exhaustive des révélations et confirmations (nés en 1989 et après) :

Marko Marin (Werder Bremen), Sven Bender, Mario Götze (Borussia Dortmund), Stefan Reinartz, Lars Bender (Bayer leverkusen), Lewis Holtby, André Schürle (FSV Mainz), Wollscheid Philipp, Mehmet Ekici, Ilkay Gündogan, Julian Schieber (1. FC Nürnberg), Jan Moravek (1. FC Kaiserslautern), Christian Clemens (1. FC Köln), Sebastian Rudy, Boris Vukcevic (1899 Hoffenheim), Julian Draxler (Schalke 04), Marco Reus (Borussia Mönchengladbach)…

Bonus : L’avenir du football allemand c’est le football féminin(isé)