La Gones académie note Lens-Lyon

Horsjeu.net s’est trouvé un nouveau partenaire particulier, une nouvelle académie, pour continuer le travail entamé par le Mad Professor et Warren Tupett. Torben Pfannkuch notera les prestations de ses gones préférés à (presque) chaque match. Pas de chance pour sa première, il a eu le droit à un match passionnant…

Lyon a battu Lens au terme d’un match équilibré. Ce propos n’a rien de rassurant, vu que Lens se bat pour le maintien et Lyon théoriquement pour le titre. Saluons quand même le mieux, rassurant et tellement évident après le match contre Toulouse, dans le jeu offensif, mais bon, Madrid arrive et franchement, il faudra plus de trois ou quatre occasions pour s’imposer. Enfin, faudra déjà avoir ces occasions…

Lloris 6. De bonnes parades, des bonnes sorties. En revanche, il aurait aperçu le fantôme de Koné sur l’une d’entre elles, une sortie tous poings dehors à ras du sol, mais n’a trouvé que le ballon. A la ramasse sur une tête de Jemaa qui rate le cadre vide, mais hors-jeu, fort heureusement. Hugo a son mojo et en profite…

Lovren: 5. L’invité de dernière minute, à la place de Réveillère, a été correct, sans plus. Il semblait heureux de voir que le jeu se déroulait loin de lui en première mi-temps. Quelques montées infructueuses pour un apport offensif en pointillés. Fallait-il vraiment l’inviter ? En même temps, Lens a finement joué le coup: sachant Réveillère à la limite avec sa gastro, ils ont soigneusement choisi d’afficher Mc Cain en sponsor sur les shorts, histoire de le rendre définitivement inopérant.

Cissokho 5. Résolu à rendre hommage à Bernard Mendy sur la qualité des centres, Aly fut loin d’être le plus grand ce soir. Mais il a fait le boulot, quand bien même il ne mord pas encore les opportunités offensives à pleines dents, qui semblent tout à fait saines, elles.

Cris: 5. Ambigu, le Policier l’est réellement, laissant parfois les attaquants lensois à la limite du hold-up. Par moments, il fut plus pertinent et percutant, mais incapable d’appuyer sur l’accélérateur en général. S’il convient pour ce genre de match, son affrontement futur avec un Cristiano Ronaldo laisse aussi songeur qu’un duel entre une Saxo et une Ferrari…

Boumsong: 2. Tel les oncles de Casper le fantôme, il est la plupart du temps invisible, et quand on le voit, on en frissonne d’angoisse. Après avoir été mis au supplice par Gignac et les Toulousains, il a sagement choisi de se cacher la plupart du temps. Il avait une bonne excuse: l’oubli de son jeu de tête, son seul atout.

Toulalan: 6. Si l’on parle de récupération, Toulalan est l’un des meilleurs au monde à son poste et démontrait pourquoi il faut jeter la pierre à Makoun. Offensivement, ses « surprises » de volée et ses actions offensives ne surprennent plus personne, elles désespèrent les supporters lyonnais. Il n’y a qu’à Football Manager où l’on peut le voir marquer six buts en dix matchs. Sur l’ensemble de sa carrière, il n’en est qu’au tiers, et vu sa frappe ça ne s’améliorera pas.

Kallström: 4. Une position bâtarde, entre milieu récupérateur et second meneur de jeu suivant la possession de la balle. Résultat ? Une prestation bâtarde, entre mauvais et insuffisant. Le problème est que le Suédois a tenté, mais ne trouve pas de solution. En même temps, il joue normalement à gauche…

Pjanic: 5. Du mieux, mais le garçon est ô combien déroutant. Quand on le voit rater ses passes et réussir quelques duels, on se dit qu’il doit jouer l’aspirateur à ballons. Il nous écoute, commence à perdre ses duels et réussir ses passes. L’instinct de contradiction sans doute. Ah les gosses de nos jours, toujours à se prendre pour des rebelles…

Bastos: 4. Ce soir, il a démontré pourquoi il ne peut être arrière gauche qu’en équipe du Brésil: perte de balle= retour désordonné et tacle hachoir dès que possible. Pas de Lensois à portée, cela lui évite le rouge. Autrement, son numéro de soliste rappelle ses mauvais jours: pas d’inspiration sur les coups francs, des choix pourris, etc… En bref, il s’est souvenu de la mentalité du derby, celui contre le CASCOL.

Govou: 6. L’une des relatives satisfactions de la soirée, même s’il a visiblement décidé de disparaître quand Lisandro Lopez et Delgado sont entrés. Syd souffre de la vieillesse ennemie sans doute. Ou était pressé d’aller arroser la victoire. Toujours dans son style brouillon, il s’est procuré les deux meilleures occasions lyonnaises en dehors du but, a offert deux ballons de but à Gomis. Impliqué, il l’est moins en défense. Il faudra qu’il finisse par trouver un équilibre de ce côté là un jour…

Gomis 4. La note est dure, mais l’attaquant n’a pas eu de ballons ou presque, a raté ceux qu’il a joués, offrant une occasion aux Lensois. Un peu usée, la panthère était plutôt dans le registre chat à sa mémère ce soir…

Lisandro Lopez: 6. Après avoir commencé en gaspillant des ballons fauchés aux copains, il est entré dans le match, mais en serveur. Visiblement, il se booste avec quelque chose qui vient de l’Est vu sa tendance au caviar. A semblé sourire à un moment non?

Delgado: 6. On pardonne sa frappe miteuse, grâce à son but. Seul joueur à posséder une frappe suffisamment faiblarde pour qu’à bout portant, elle reste dans les pieds de son vis-à-vis et ne reparte pas au loin. Il s’est aussi amusé à démontrer que lui, savait défendre. Sa manière de dire que dans ce domaine au moins, il est meilleur que Messi?

Gonalons: 5. Comme le nombre de ballons touchés. Entré en fin de match, pour blinder l’entrejeu, et il était temps, il n’a pas vraiment réussi sa mission, Lens se procurant des occasions. Un match anecdotique.