Par Porthos Molise, en direct de l’Olympic,

Voilà, on s’en approche inexorablement. Le maintien point en bout de ligne comme le téton de Scarlett Johansson sur des photos interdites à la publication. Après le derby du périph’ qui s’était soldé par un bon 0-0, ce derby de la banlieue entre un Red Star en quête de point et un Créteil en quête de rien s’annonçait tendu. Tendu comme le string de Scarlett Johansson… Hum, bref.

Oui bon, je suis allé voir Avengers au cinéma, et comme on dit, j’ai quelques images persistantes.

Bref, pour revenir au football (ou ce qui s’en approche), le Red Star venait d’échouer lamentablement dans sa série de une victoire consécutive en perdant 2-0 à Luzenac, petite ville pépère de l’Ariège au stade bucolique et chatoyant.

Je n’y étais guère (comme en général pour les déplacements, sauf si ceux-ci s’effectuent dans la continuité de la ville, la vraie et la seule bien sûr, d’où) mais comme toujours, je bénéficie des impressions d’une troupe d’improbables prêts à tout, même à faire neuf-cent-putain-de-bornes-intra-massifs pour supporter leur équipe de cœur. Donc paraît que ce fut un beau match, bien disputé, avec des occases et des buts (malheureusement pas pour nous) comme on en voit parfois dans des matchs de foot de niveau supérieur.

Mais qui restent assez rares en National, hein, bon.

J’veux dire, une affiche du genre Beauvais-Le Poiré sur Vie, faut pas s’attendre à du grand spectacle, non plus.

Donc, si j’avais tout compris, il y eût de l’envie et du style lors de la précédente rencontre. On pouvait donc optimistement espérer un beau spectacle à domicile face aux lusitanos (et non pas les Porthos, aha, hum). D’autant que depuis quelques journées, Créteil enchaînait les résultats avec la manière.

L’arrivée au Stade :

Elle fut laborieuse. Je commençai par une infidélité à l’Olympic en me retrouvant à la Choppe, un rade de Montmartre. J’y retrouvais un pote qui revenait de Norvège, je crois, après un stage commando sur une île désormais déserte. Lui le foot, c’est pas trop son truc, j’avoue, mais la bière si, et c’est déjà ça. Bref, tout ça pour dire qu’à bavasser avec lui, le chrono tournait et tournait et j’allais être en retard pour le coup d’envoi.

Je sautai dans le premier bus venu (petit intermède, si vous trouvez déjà ça chiant mon histoire, vous pouvez sauter et aller directement aux notes, j’oblige personne à me lire), qui dessert à la fois ce bar et le Porte de Clicli (elle est pas belle la vie ?). Arrivé là, la dalle me prend comme c’est pas permis et je m’autorise un passage à la buvette du stade avant d’entrer dans les tribunes (et après la palpation obligatoire du service d’ordre). J’y commande un Sandwich merguez frites lorsque la fureur s’élève de Bauer.

Putain, Créteil a marqué.

J’emballe ma bouffe et rejoins ma place. Le match a commencé depuis cinq minutes à peine et encore une fois le Red se fait prendre à froid et à sec.

Et ça, même si on a l’habitude ça fait toujours mal.

Mais bon, on ne panique pas, comme dirait Morsay : la vengeance-est-un-plat-qui-se-mange-froid-mais-moi-je-le-mange-cru-parce-que-avant-je-n’en-avais-pas.

A ce propos, petit quiz : qu’est-ce que Morsay n’avait pas avant ?

  • La vengeance

  • Un plat de viande froide

  • Un plat de viande cru

  • Du second degré.

Vos réponses en vidéo sur Youtube, s’il vous plait. Sisi, j’insiste.

Le match azite happeune :

Bon alors ce match, il nous dit quoi ?

Première chose, il y a foule. Les cristoliens sont en nombre et à oilpé. Ils affichent une banderole avec un message que je ne saisis pas tout de suite, apparemment un truc sur les interdits de stades ou chépatrop. Mon voisin me dit que c’est pour (ou contre) Furiani, enfin le truc quoi.

Sur le terrain, ça se déchaîne, le but encaissé a réveillé les RedStarmen, qui attaquent à tout va. Au bout de dix minutes et quatre grosses occases, on se dit que ça va rentrer, et ça rentre. C’est alors que le miracle advint : Kébé, mondialement connu sur mes pages d’Hors-Jeu pour son inconsistance crasse et sa nullité absolue, réussit un débordement ! Il mange son côté gauche et réussit une passe en direction de Beziouen, isolé aux six mètres. Le gars, faut pas lui dire deux fois, il te claque le but comme à l’entraînement.

Intermède musical de bon goût, à l’instar des supporters de Liverpool, certains entament une chanson improvisée contre les supporters de Créteil  :

Fuck Off Créteil FC
You ain’t got no History
Five French Cup
Hundred Ten Years
Is that we call History !

De part et d’autre, les défenses sont aux abonnées absentes. Créteil, bien que n’en ayant que foutre, joue le jeu et la partie ne baisse pas de rythme. Ça attaque de toutes parts et c’est miracle de finir la première mi-temps sur ce score inchangé.

On picole vite et sans faux-col à l’Olympic (c’est un alexandrin). Picon-bière (c’est le même prix que la bière alors pourquoi se gêner ?). « Comment tu la sens ? Bien, et toi ? Oh oui, je la sens. Attend on parle bien de foot là ? », les discussions s’enchaînent aussi vite que les demis. Le match reprend aussi sec, tandis que les supporters cristoliens se sont couverts. Il fait frais.

La deuxième partie est encore plus folle. Avec plus de déchet technique et un Créteil qui pousse pour la victoire. Et sans un petit coup de pute de Beziouen, on serait reparti broucouille : Coup franc à vingt-cinq mètre du but, il feint d’avoir mal à la cheville puis dès le coup de sifflet démarre en trombe et dépasse la défense cristolienne pas en place, il passe à Allegro qui refile à Malfleury qui marque. C’est pas très beau mais qu’est-ce que c’est bon. Le Red est devant.

La suite ne sera que souffrance, et sans un énAUrme Bouet et un peu (beaucoup) de chance, on s’en mangeait trois ou quatre. Ça n’arriva pas. Please, look at the résumé.

Nous avons désormais quarante et un points, à cinq point du premier relégable. Il reste trois match. Ça sent bon !

Les bon joueurs :

Bouet (4/5) : Il est chaud, putain !

Kebe (3/5) : Sans doute le plus beau match de sa vie, quoique je ne sais pas ce qu’il faisait en pupille. Ne peut sans doute pas mieux faire, malheureusement.

Clément (3/5) : Non, j’ai toujours pas de blague sur lui.

Allegro (4/5) :Toujours là !

Abadie (2/5) : Plutôt bon match en première mi-temps. S’est laissé bouffé en deuxième. Deux sales ratés en fin de match qui donnent deux occases énormes à l’adversaire (heureusement, Bouet was here).

Dieye (3/5) : Une bonne activité

Lopez-Peralta (3/5) : Se remet de ses vacances.

Bezioueninho (4/5) : Aha, il les a bien baisé les béliers. Bien joué, fils.

Touati (2/5) : Il la joue perso, et perso ça m’énerve. Remplacé par Sabin à l’heure de jeu.

Malfleury (3/5) : Toujours une classe au-dessus. Ceci dit, il pourrait être un peu moins facile et se fatiguer plus. A croire qu’il en garde sous la pédale pour son futur grand club (Angers ou Le Mans). Remplacé par Marlet en fin de match.

Gagnier (4/5) : Pas de but pour lui ce soir, mais c’est comme si. Il a usé les défenses, gêné les sorties de balles adverses et dépensé une énergie insensée à être toujours disponible. Tout le contraire de Doumbia qui le remplaça à la 65ème (Doukantié time).

Les bancs joueurs :

Doumbia (NN) : Mon dieu qu’il sue. Faudrait p’t’être qu’il arrête un peu la muscu et se mette à faire du cardio. Ça l’aiderait.

Marlet (NN) : C’est pas encore son jubilé, non.

Sabin (NN) : N’as pas apporté grand chose, trouvais-je.

Les Béliers (les mecs d’en face, quoi) :

Une belle équipe, très offensive, avec un style plutôt léché. Sinon, je pensais qu’il y avait une meuf dans leur équipe et en fait je me suis rendu compte que non. C’était Mahon « Sang Bleu » de Monaghan à la chevelure au vent. Pas mal pour un noblion. Plutôt que d’être Executive Manager chez Son of a Bitch Consulting, il a choisi de taper dans la baballe, c’est-y pas beau ça ?

Nous disions ?

  • Porthos sait qu’on dit cristolien et pas créteillois. Porthos connait du monde dans le 9-4.

  • D’ailleurs Porthos, qui a commencé à rédiger un Lonely Planet sur Saint-Ouen (ses puces, ses vendeurs d’armes, ses coins à deal pittoresques), a décidé d’en rédiger un sur Créteil également : son lac, ses bâtiments en formes de bites et de couilles, son centre commercial à quinze étage…

  • Merde, je pensais avoir plus de choses à  dire… Ah si, c’est bientôt fini (pour la saison en tout cas), reste plus qu’une acad’ (Red Star / Vannes, outch) et vous saurez si on est maintenu. Après, j’irai au Café de France me reposer de l’Olympic.

Cordianalement,
Porthos Molise,

7 thoughts on “La Jules Rimet Académie note Red Star / US Créteil (2-1)

  1. Le preuve éclatante que Porthos Molise est un homme de goût. Et je ne fais pas allusion au picon-bière.

  2. Une seule fausse note dans ton acad’ Porthos

    On picole vite et sans faux-col à l’Olympic >>>> Malheureusement ce n’est pas un alexandrin, car on compte le e de picole !

    Bonne continuation !

  3. Arg, pas un alexandrin ? Et la licence artistique, alors ?

    Pays de fachiste !

    Sinon merci hein, tous.

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