La Jup’ Académie fait le bilan de mi-saison

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Deux dans le gosier valent mieux qu’une tu l’auras.

Malgré la trêve bien méritée pour nos héros footballistiques hebdomadaires, vos serviteurs Jacques Brol et Bart Van den Van Krrr n’ont pas chômé (comme un contre-symbole de Wallon) et ont eu la brillante idée de vous résumer cette première partie de saison, parce que d’une, c’est toujours bien de faire un bilan et de deux, parce que vous n’avez sûrement pas tout suivi (petits sacripants). Mais surtout, SURTOUT, on va préparer un Onze mondial (pour que vous découvriez les perles de pluie qui viennent d’un pays où il pleut pas mal) et un Onze anal (parce que l’analité est sans frontières).

MAGNETO SERGE !!

 

Ce qu’il faut retenir

Anderlecht domine ce championnat, c’est indéniable. Non seulement au niveau comptable, mais aussi et surtout dans le jeu. C’est réellement ce qui compte le plus dans un système où tout repose sur la réussite, ou non, des play-offs. Les Mauves, à ce titre, bénéficieront d’un avantage psychologique sur leurs futurs cinq autres adversaires dans la lutte finale pour la gagne. Qui pourra rivaliser ? Leurs ennemis héréditaires Liégeois ? Après des débuts très poussifs, sans doute en partie explicables par le remue-ménage d’avant saison en coulisses et aux pertes de joueurs majeurs du onze 2010/11, le Standard s’est repris. Jusqu’à revenir dans le groupe de poursuivants. S’appuyant notamment sur ses deux meilleurs attaquants Cyriac et Tchité, José Riga a su trouver l’équilibre avec un 4-4-2 plutôt solide malgré l’exode de l’été dernier. Suffisant pour perturber l’hégémonie bruxelloise ? A voir.

De son côté, Genk n’y parvient décidément pas. La première partie de saison a été marquée par une inconstance folle pour le champion en titre. Un début de saison très médiocre, des joueurs moins bons ou plus absents (De Bruyne, où es-tu ?), la saison de Genk a parfois pris l’apparence d’un chemin de croix. Avec la Ligue des Champions comme couronne d’épines (la Jup’ académie fait dans la métaphore filée aujourd’hui, c’est l’Orval qui l’inspire ainsi). Néanmoins, à l’issue des 19 premières journées, les bleus sont au contact. Tantôt dans les six, tantôt éjectés à la 7ème place, mais toujours là. Malgré les difficultés.

Cette première partie de saison a également été marquée par la compétitivité des deux clubs de la Venise du Nord. Le Cercle et a fortiori le Club de Bruges sont dans le coup. Des équipes dotées de ci de là de joueurs de qualité, notamment devant (Akpala, Odjidja, Vleminckx, Rudy). Mais leurs milieux sont plus incertains comparés à ceux de leurs adversaires directs. Mais sur un malentendu on ne sait jamais, comme dirait l’aut’.

Sinon, il y a un autre club qui fait son chemin sans trop faire parler, sauf de ses 8 cartes rouges déjà récoltées. Pourtant avec 33 points à l’issue de la première partie de saison, on ne les attendait pas à ce niveau. Il s’agit de Courtrai. Modeste club dont on ne vous parle jamais. Et il y a une bonne raison à cela. Rien ne peut garantir qu’ils maintiendront ce niveau jusqu’à la fin de la phase régulière. En tout cas vu leur effectif, cela tiendrait du miracle. On a qu’à dire que leur entraîneur, Hein Vanheazebrouck (WTF ?), est notre coach mondial de cette première partie de saison.

En bas, rien n’est joué entre SaintTronc, Westerlo, Zulte ou le Lierse. Même si les deux premiers cités accusent un petit retard qui pourrait leur être fatal. Pour info, le gagnant des play-offs 3 devrait trouver en fin de saison Eupen et Charleroi sur sa route, les deux rétrogradés de la saison dernière, dans le play-off qui décide de la montée ou du statu quo dans l’élite (élite, élite… c’est vit’ dit).

Enfin, le plat pays qui est le nôtre est encore bien représenté sur la scène européenne, puisque trois clubs sont encore en lice pour l’Europa League (prenez ça les camemberts avec votre Rennes et votre Qatar Saint-Germain) : Anderlecht (qui affrontera l’AZ Alkmaar), le Standard (qui sera opposé aux Polaks du Wisla) et le FC Brugge (qui jouera contre Hanovre).

 

HET GLOBALE ELF

Le Coach mondial a opté pour un 4-4-2 offensif, afin de prendre à revers l’équipe de branquignoles d’en face. Gorius (FC Malines, 9 buts) et Gillet (Anderlecht, 11 buts) forment une paire de milieux élégants et décisifs. Perbet (Mons, 17 buts) plante but sur but tandis que Suarez (Anderlecht, 9 buts, 6 passes décisives) met la misère à toutes les défenses par sa vitesse et ses dribbles. Derrière, Juhasz (Anderlecht) et Arzo (Gent) sont élus « défense (virtuelle) vive et futée » de l’année. Tandis que Van Damme (Standard) et Vanden Borre (Genk), aidés des très complets Matthys (Mons) et Dirar (FC Brugge), déclenchent des courses le long de la ligne capables de griller toutes les défenses du championnat. Dans les cages, le coach mondial a décidé de faire confiance au courageux Kawashima (Lierse) qui a réussi, réussit et réussira encore à faire tenir la baraque lierroise, car sans lui, l’équipe coulerait.

 

HET ANALE ELF

Sachez qu’il est difficile d’établir un onze anal concernant un championnat dont les plus mauvaises équipes ne valent probablement pas mieux que la CFA2 française (ouais, enfin on exagère). Il y a profusion de mauvais joueurs. Donc c’est à la fois complexe et subjectif. Les voici, maillots couleur gland pas propre.

Le coach anal, le foot, c’est pas son truc. Alors il a fait confiance aux beaux-parleurs. On lui a dit : « Tu veux un gardien international ? » Il a répondu « oui ». Il a eu Proto (Anderlecht, comme quoi), bêtement. Adepte des défenseurs centraux, le coach anal en a sélectionné trois. Condensé de ce qui se fait de mieux (ou de pire ) dans le genre rugueux à Lokeren ou Saint-Tronc. A droite, il mise sur deux joueurs qui n’aiment pas les fioritures : Ciman (Standard) et Maazou (Zulte-Waregem). Néanmoins, l’un est international belge et l’autre est, paraît-il, « aussi bon que Messi ou Ronaldo », mais surtout, est élu «Ballon de plomb 2011». Au milieu, le coach anal parie sur l’expérience pas pressée de courir (mais qui part pas à point non plus), avec Goor (Westerlo) et un joueur demandé par les plus grands clubs, tels le Terek Grozny. J’ai nommé Kanu (Cercle Brugge), le milieu (un peu) offensif. Ou en tout cas qui aimerait l’être. Au centre de sa fusée offensive à 4 étages, le coach anal fait jouer deux inconnus dont on dit le plus grand bien (il paraît même qu’il y en a un qui joue chez les Espoirs français), « sauf peut-être au niveau des stats’ », lui a précisé son beau-frère. Mais un peu tard, ils sont déjà titulaires. Et enfin à gauche, il sort l’artillerie lourde, avec le meilleur joueur de la saison passée, Kévin de Bruyne. Le coach anal n’a pas encore vu un match de sa part cette saison, mais il fait aveuglément confiance.

 

Le But de la première partie de saison :

Inscrit par Meunier mais bien aidé par Vadis Odjidja (FC Bruges)

 

Bart Van den Van Krrr & Jacques Brol.

5 thoughts on “La Jup’ Académie fait le bilan de mi-saison

  1. Performance.

    Comment rendre intéressant le championnat belge.
    Bravo les gars.
    Je vous relis dans 5 mois ;)

  2. Le titulaire de la Jup’ académie devait avoir absorbé des litres de sa boisson éponyme le jour où Kevin De Bruyne a inscrit trois buts de toute beauté face à Bruges. Ne pas avoir vu ce jour-là que Kevin devait avoir la place de Matthys dans « het globale elf » relève d’un aveuglement digne de Long couteau.

  3. Non, Vincent Nimbus, cela n’a pas échappé aux titulaires de l’académie (nous sommes deux) mais nous avons estimé que sa première partie de saison ne pouvait en aucun cas être sauvée par ce match. Même si c’était un très bon match de sa part. Faut l’avouer. (Quoique, le gardien aurait dû arrêter la première frappe, mais ne chipotons point)

    Après, c’est vrai que c’est surtout une méforme physique qui l’a éloigné des terrain à plusieurs reprises. On l’aurait bien excusé à ce titre, mais dans le premier papier de la saison, Jacques disait que Kévin était le meilleur joueur du championnat, le meilleur atout pour son club dans la reconquête du titre… donc c’est vexant d’être contredis par les faits !

    De plus, la Jup’ académie a voulu faire dans le sensationnalisme 10Sportien en mettant une star du championnat dans le 11 anal de mi-saison. Un peu comme quand Messi est dans le 11 anal de la semaine.

    Bisanale.
    Jacques Brol.

  4. Merci alfano, continue de nous suivre, ça fait plaisir de voir qu’il n’y a pas que Fernando, Claude Pèze ou autres qui ont le monopole du coeur :)

    Pour la titularisation de De Bruyne dans le Onze anal, certes le geste est fort, mais c’est surtout pour démontrer qu’il y a un fossé entre ce qu’il a produit la saison dernière et sa forte baisse de régime dans cette première partie de saison, sa prestation face à Brugge étant l’arbre qui cache la forêt. Quant à Matthys, il est le meilleur passeur du championnat actuellement (10 passes). Sans ses caviars, Perbet ne serait pas la sensation du championnat.

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