Vendredi dernier, le verdict tombait comme un vulgaire Valbuena : le FC Metz jouerait la saison prochaine en National pour la première fois de son histoire. Rigobert est aux anges. Fallait bien sortir d’un côté ou de l’autre de ce champianal insalubre qu’on appelle Ligue d’eux. Metz avait choisi la solution de facilité, et avait laissé Bijotat à la barre nous porter vers d’autres flots. La mission fut un succès.

Car cette descente, n’en déplaise à tous les chantres de la mort et de la désolation, s’avère une bonne nouvelle : Metz ne croisera pas la route du GFCO Ajaccio l’année prochaine ! Et, qui plus est, cette descente sera l’occasion de découvrir un nouveau championnat -certes un peu boueux- mais ô combien sympathique. Et puis Porthos Molise se sentira moins seul. Enfin bref, Rigobert n’y trouve que des avantages…

Mais avant la purge qui s’annonce cet été du côté de Sinsinf’, restait un dernier match à jouer devant un public hostile en puissance. Du coup notre moustachu président avait prit les devants cette semaine, et annonçait que Bijotat et ses adjoints n’officieraient pas lors de ce dernier match. De même, dans l’espoir d’éviter des agressions de joueurs et autres trucs impliquant des ambulances, le gros Bernard promettait que les « cadres » de cette année ne seraient pas dans le groupe.

 

Le clou du spectacle :

Du coup, match original. José Pinot, entraineur de la réserve (4ème de CFA) prend donc les rênes de l’équipe pro, assisté de l’ancien portier messin, Christophe Marichez. Le duo pourrait être reconduit l’année prochaine et offrirait à Rigobert un gros potentiel de blagues à la gorge. Le groupe messin était lui-aussi chamboulé : Sissoko, Besle, Abdoulaye, Tamboura, Guerriero, Fleurival, Diaz et Duhamel en étaient écartés. A la place, plein de petits noirs feu follet et bien nourris.

Metz entamait tout feu tout flamme, alors qu’en tribune l’ambiance était plutôt bon enfant si l’on excepte toutes les insultes, banderoles, menaces de mort et autres chants vengeurs. La maman de Guerriero, tout à fait chauve mais innocente, en prit pour son grade. Pendant ce temps, nos onze petits grenats avec une moyenne d’âge à faire bander Arsène Wenger, tentaient bougrement bien leur petite chance de petits joueurs de football pas secs derrière les oreilles.

Bouna Sarr envoya même le ballon pourlécher le filet sur un petit coup-franc tout mignon. Et pendant que Sadio Mané faisait virevolter les défenseurs tourangeaux, le public appréciait le spectacle. Mission accomplie pour la jeune garde messine, l’honneur était sauf. Contrairement à la maman de Guerriero qui recevait une nouvelle salve.

Les grenats, un peu endormis par la mi-temps, se faisaient sanctionner sur une des rares actions tourangelles par Blayac (qui a un nom de collabo). Quelques coups de boutoir infructueux plus loin, l’arbitre sifflait la fin du match sous les applaudissements de Sinsinf’, réconcilié avec son équipe. Metz atteint donc la barre Guy Roux des 42 points à la dernière journée, mais chute malgré tout à l’étage inférieur.

 

Les bons points :

Joris Delle, 3/5 : Rien à faire sauf parfois. Mais bon faut pas non plus. Sinon après. Enfin bon.

Romain Métanire, 3/5 : Rigobert gonfle la note, rien que parce que c’est les vacances. Volontaire mais nul, Métanire n’assume pas du tout d’avoir des choix à faire sur le terrain, en plus de cette conduite de balle sonnante et trébuchante.

Pierre the Zboub, 2/5 : Aussi crédible en capitaine qu’une analyse de Pierre Ménès, le zboub était le plus vieux zizi sur le terrain avec ses 28 ans d’expérience malsaine, sa patte gauche et son pied de biche.

Mamadou Wagué, 2/5 : Grand, gros et puissant, Mamadou réussit à combler ses qualités physiques par une faiblesse technique hors norme.

Gauthier Bernardelli, 3/5 : Le plus nouveau de tous les nouveaux ne s’est pas emmerdé à faire des passes. Par contre il a fait le boulot avec sérieux et une coiffure de tocard.

Yohann Betsch, 1/5 : Des choix tout pourris et une dégaine de sagouin. Mais l’année prochaine Betsch sera fort. Un peu.

Bouna Sarr, 4/5 : Avec son nom de roi ougandais, le roi Bouna a magistralement tiré son coup-franc et a joué simple et juste. Tout jeune, tout maigre, mais plein de football.

Yéni N’gbakoto, 3/5 : Très actif dans son couloir, Yéni a gratifié Sinsinf’ d’un petit festival en début de match. S’est un peu éteint quand la pluie et l’ambiance sont tombées.

Sadio Mané, 4/5 : Si l’on excepte quelques glissades, quelques mauvais choix, et un peu d’indolence, Sadio est un talisman-joyaux-pierre-précieuse-thonon-gaillard qui déroute par ses dribbles, enchante par ses contrôles, fait mouche avec ses prises de balles, déboussole avec ses accélérations, fait vibrer avec ses frappes, et joue du violoncelle comme un as.

Kwamé N’Sor, 3/5 : Grand comme pas permis, et avec des jambes encore plus grandes, N’Sor a été remuant et volontaire. Encore très perfectible, l’année prochaine sera pour lui un bon tremplin pour signer à Fribourg.

Alhassane Keita, 3/5 : Keita c’est la même chose que N’Sor un peu moins grand et avec des cheveux. Fribourg se lèche les babines.

 

Thierry Steimetz, 2/5 : Mauvais sans plus.

Mayoro N’Doye, 3/5 : Une entrée agréable.

 

Voilà c’est fini. La saison 2011-2012 s’achève. C’est la misère mais ça va encore. Quelques-uns de nos dirigeants vont sûrement dégager (Razurel, Muller?, …). Les joueurs aussi (Besle a signé à Saint-Gall, sans honte, Guerriero va déjà résilier). Tout est bien qui finit bof.

 

En attendant la saison prochaine, adieu

Rigobert Pirès.

11 thoughts on “La Metz que un club académie note Metz-Tours (1-1)

  1. Techniquement Joris Delle, c’est toujours aussi bon qu’on a pu le dire ?
    ouais je fais mon charognard.

  2. Crois moi, le National, moins on y reste mieux on se porte. C’est un nîmois qui te le dit.

    Je vous souhaite une remontée express, histoire de pas finir comme l’AS Cannes ou le Racing Choucroute.

    Bon courage.

  3. @ Oxianor : Putaing! un compére nimoîs, ce qui très rare içi, Ligue 2 mon gars, on est pas bien là?!

    @ Rigobert : tes défouraillages en régle sur ce cher Guerriero vont manquer, bon courage!.

  4. Joris Delle c’est moyen plus. Mais avec une grosse marge de progression. Je te le donne rien que par gentillesse si tu veux.

    Sinon D’Onofrio était aux dernières nouvelles en Argentine. Pour repérer des bons joueurs de foot. Comme quoi la vie parfois…

  5. De la part d’un Français à moitié allemand, je trouve ta blague sur Blayac un peu limite.

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