La Metz que un club Académie note Metz-Troyes (2-2)

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La guerre de Troie vu par Rigobert Song.

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Sept bonnes raisons pour Monsieur Lambda, fieffé moustachu, d’aller voir Metz-Troie :

Metz n’a pas perdu depuis 2 matchs ce qui fait de cette série, une série quelconque et de mon argument un argument caduc.
Le temps est au beau fixe.
Personne n’a jamais vu un crâne aussi chauve que celui de Guerriero en dehors de ceux qui l’ont déjà vu. Et qui sont revenus pour en témoigner. Rigobert est de ceux-là.
Jean-Marc Furlan a un visage rigolo.
Bien plus que les douzaines de taureaux insalubres qui vont s’amouracher aux vu et su de tous demain en Pays de Galles, la Ligue d’eux offre avec constance de la sueur, de la haine et du sang.
A l’instar de quinze ans de prison, on ressort grandi de ce genre d’expérience.
Metz n’affronte pas tous les jours une ancienne cité semi-légendaire de Troade en Asie Mineure.


Furlan a un visage rigolo

Les faits :

Très exactement l’inverse du contraire de ce qui ne s’est pas passé lors de Metz-Clermont, pour le même résultat. La vie est bien faite. Contrairement à Dominique Bijotat, qui, pour l’occasion, ne change rien à ses petites habitudes : 4-5-1, petits chaussons, petite chemise (Aïe !). Et pourtant, Metz attaque d’entrée tambour battant (NDLR : Rigobert fait semblant que c’était mieux qu’en vrai et place subrepticement dans son propos des noms d’instruments de musique pour la peine). Steimetz crochète tous les défenseurs aubois et frappe au-dessus par plaisir. Puis Oumar Pouye se fait passer pour quelqu’un d’autre et lance parfaitement Mathieu Duhamel, branché sur secteur, qui finit le travail (1-0). Sur un tempo tout à fait sympathique, ni trop lent, ni trop rapide, mais vraiment sympathique, Metz se dirige piano-piano vers la mi-temps avec cet avantage au score. Seul bémol : la mi-temps.

Pendant que Rigobert, parti au cabinet pour pisser dans un violon, se confronte au sosie de Claude Pèse, soit une espèce de monstre guttural et sidérurgique, qui lui demande avec insistance « Y’a d’la vomit dans le chiotte? » , Dominique Bijotat s’époumone dans les vestiaires. Rigobert l’avait mis sur écoute : « Bon les gars, on mène 1-0 c’est bien. Mais maintenant, on arrête tout. On abandonne tout projet de jeu. Je ne veux plus une passe, pas un contrôle, vous m’entendez bande de saloperies ?! Mathieu (Duhamel, NDLR), tu continues à presser mais tu ne t’occupes plus du ballon. Les autres, vous ne passez pas le milieu de terrain. Et si ils égalisent, on s’en fout on joue le temps, bordel ! Je ne veux plus voir de foot sur la pelouse ! C’est bon vous pouvez y aller. Et Oumar (Pouye, NDLR) arrête de pleurer ! »

Et les Messins respectèrent les consignes de la Bige à merveille. Un quart d’heure plus tard, Metz perd 2-1, ne touche plus une quille et mon voisin de droite pleure en silence. Rigobert connait le refrain par cœur. Sauf que, face aux grondements sourds de Sinsinf’, les joueurs s’émancipent et lâchent un peu la bride. Steimetz obtient un pénalty que Dudu transforme. Les Champenois se remettent alors en ordre de bataille de Troie et Priam frappe sur le montant. Metz tentera un ultime coup en faisant entrer un cheval sur la pelouse pour l’offrir à Jean-Marc Furlan, ce qui ne marchera évidemment pas. Match nul. Un point. Quinzième. National. Dépôt de bilan. Mort de Carlo Molinari. Fin du monde.

Les achéens :

Oumar Sissokal, 3/5 : C’est bien mais c’est pas aussi bien que quand c’était mieux.

Kalidou Koulibaly, 4/5 : Le meilleur défenseur du monde joue au FC Metz. Il devrait donc bientôt signer ailleurs pour 200 000 euros, puis exploser aux yeux de l’Europe. C’est dans l’ordre des choses.

Stéphane Besle, 3/5 : De la tête il est imprenable. Du pied il est prenable. A la course, il est impossible de ne pas le prendre.

Romain Métanire, 1/5 : Romain ne sait vraiment et finalement pas jouer au foot. Il sait courir et faire des touches, grâce à son visage aérodynamique et ses grands bras. Sinon après, c’est une frappe de CM2, des passes d’aveugles et des dribbles de cul de jatte. Sans vouloir critiquer les CM2, les aveugles et les cul-de-jatte.

Adama Tamboura, 4/5 : Sûr qu’Adama tient compte des critiques qui lui sont bimensuellement faites dans la présente académie, Rigobert l’encourage vivement à reproduire ce genre de prestation toute en puissance et en épaules avec un 4 des familles. Pour nourrir tes enfants sale raciste !

Ludovic Dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, 1/5 : Pas trop nul au début, Ludovic a essayé de berner son monde en se faisant passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Redevenu lui-même après la mi-temps, il a fait ses agissements habituels mais en plus chauve encore. Excommunié par le public vers la 60ème.

David Fleurival, 0/5 : Kaboré sans les jambes.

Kévin Diaz, 1/5 : « R1, R1, R2, carré, croix, carré, L1, R2, croix, triangle, Start, changement de joueur, Kévin Diaz, Sadio Mané. »

Oumar Pouye, 2/5 : On m’a dit qu’Oumar Pouye ne valait pas grand chose, qu’il passe en un instant comme fanent les roses. Et pourtant quelqu’un m’a dit que tu jouais encore, c’est quelqu’un qui m’a dit que, tu jouais encore, serait-ce possible alors ? (Référence culturelle de haute voltige et tout et tout).

Thierry Steimetz, 4/5 : La touche funky Francky Ribéry du match. Mais sans le masque.

Mathieu Duhamel, 3/5 : 1/5 pour l’abnégation habituelle. Et +2 pour les deux buts. Après pour le football, on ira regarder la DH.

Sadio Mané, 4/5 : Sadio est trop bon pour être titulaire. Du coup il remplace les mauvais et fout le boxon dans les lignes ennemies. D’une facilité déconcertante, Sadio a encore ce léger défaut de se déconcerter parfois lui-même.

Yohann Betsch, 3/5 : Une entrée qui coïncide avec la sortie de Guerriero ; c’est ça la magie du footballl et ça rapporte déjà un point. Deux autres pour tout le reste.

Andy Delort, de la volonté /5 : Peu de temps pour s’exprimer, Delort a malgré tout montré sa panoplie de guerrier archaïque et violent. Quant au football, il est toujours bien caché.

Voilà, tout est dit sauf ce qui ne l’est pas, comme tout un chacun. De toute façon les états d’âme je m’en caresse le zigomard.

Amicanalement vôtre,
Rigobert Pirès.

Et si jamais tu es à la mode et que tu as Facebook, sache que Rigobert en dispose au moins autant que toi et qu’il se dit qu’il pourrait peut-être accepter ta demande d’amitié, sous réserve de ton visage improbable.

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