La Mout’Hard Académie note Dijon-Lyon (1-2)

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Patrice essaie pourtant de cadrer.

Dix jours après la victoire probante de nos chouchous face à Evian dans un match plutôt maîtrisé, les joueurs de la Team Amora accueillent le septuple champion de France, le grand et unique Olympique Lyonnais.

En court terme, pour faire une canal, ce sera donc David contre Goliath: des stars d’un côté, des étrangers de l’autre. Cela dit, un seul petit point sépare le promu au club rhodanien au compte de la 4ème journée de L1.

Entre ce dernier match de ligue 1 et cette trêve internationale qui nous a offert deux matchs d’une intensité incomparable et d’une qualité démentielle d’après Laurent Blanc, les Dijonnais ont continué leur petit bonhomme de chemin en coupe de la Ligue face à Valenciennes. Score final: 3-2. Des buts, des boulettes, des cartons, bref tout ce qu’on aime. Au final, un résultat positif sur lequel Patrice Carteron comptait beaucoup puisqu’il voudrait « Aller le plus loin possible » dans une des deux coupes malgré un effectif loin d’être pléthorique.

A noter que les buteurs de ce match se nomment Bauthéac et Guerbert qui ouvrent  leur compteur cette saison, ainsi que l’idole précoce du peuple dijonnais, l’inévitable Brice Jovial.

Ce premier mois de la saison dijonnaise se termine mieux qu’il n’avait commencé. En effet, si vous ne le savez pas encore, (mais je ne vous en voudrait pas) le club a débuté la saison difficilement en enregistrant deux défaites lors de ses deux premières sorties en L1 avant de se reprendre brillamment face à Lorient et Evian en obtenant 6 points mérités sur ses deux adversaires.

En bref, la venue de l’Olympique Lyonnais arrive à un point nommé pour Dijon qui reste sur 3 victoires consécutives toutes compétitions confondues. Avec une défense retrouvée et une attaque qui semble trouver de plus en plus d’automatismes et de réalismes devant le but, le match s’annonce tout de même délicat pour les coéquipiers de Jovial, mais pourra enfin révéler le niveau réel de nos protégés.

Le groupe dijonnais reste identique au dernier match, enfin presque :

Reynet – Pado – Diallo – Zarour – Bamba – Souprayen – Paulle – Malouda – Sankharé –  « Beauté-Ac » Guerbert – Corgnet – Altama – Matsui – Marcq – Mandanne – Jovial – Thil – Courgnaud.

En effet, notre ami Marcq vient d’être prêté à Dijon avec option d’achat par le Malherbe de Caen dans les ultimes secondes du mercato estivale. Une recrue nécessaire qui complétera notre effectif et amènera de la concurrence au milieu du terrain, ce qui n’est pas si mal que ça finalement.

On notera également les exclus du groupe nommés Berenguer et Jouffreau, puisque le rendement produit par notre amie Bérengère ne satisfait pas le Coach. Le second s’est égaré dans Dijon.

Côté lyonnais, malgré l’absence de Lisandro, Cris, Mensah et de Gourcuff encore trop juste physiquement, les autres membres du groupe restent disponible.

Remi Garde vient en Bourgogne avec une équipe juvénile en convoquant des joueurs comme Grenier, Belfodil et Fofana, fraîchement arrivé du Havre.

Les compositions du match : Dijon avec son traditionnel 4-5-1 avec cette fois-ci Jovial titulaire d’entrée à la place de Thil. Le reste c’est la même chose avec Altama en sentinelle devant la défense, Sankharé dans le rôle de râtisseur et premier harceleur des milieux lyonnais. Ensuite, Corgnet positionné plus haut pour participer aux phases offensives avec Jovigoal en pointe aidé par Guerbert et Bauthéac sur les flancs.

Les Lyonnais arrivent avec un schéma tactique déjà vu auparavant, le célèbre 4-4-2. Pied remplace numériquement Lisandro et aura la lourde tâche d’effectuer le rôle d’électron libre autour de Gromis. Pour le reste, Hugo aux cages, sur les côtés Reveillère et Cissokho, une défense axiale très physique avec Lovren et  Koné. Deux milieux défensifs nommés Gonalons et Kallström qui sera utilisé pour orienter le jeu proprement avec sa qualité de passe, que ça soit sur les côtés avec Bastos et Briand, mais également avec Gomis en point d’appui.

Fil du match:

Dans un stade plein à craquer (près de 15000 spectateurs), des supporters lyonnais tellement déchainés en se croyant à Amsterdam  qu’ils en ont cassé une barrière, le tout sur un joli soir d’été sur Dijon. Tout était réuni pour voir un beau match.

Il ne fallut donc attendre autant de minutes qu’on a de doigts sur une main (demandez à Fabinho) pour voir Bamba tromper son propre gardien du dos sur un corner tiré par Kallström. Un but bien moche qui illustre idéalement le début de match plus que poussif, encore une fois, de nos Dijonnais.

Deux minutes plus tard, Zarour joue avec ses qualités devant les 30 mètres, autant dire que le match aurait été inéluctablement tué si Bastos n’avait pas pris Reynet pour un con, à l’image de sa tentative de lob aussi blèche que lui sur le coup.

On arrive déjà à la 20ème minute pour voir la première timide incursion dijonnaise dans le camp lyonnais : une balle lancée en profondeur pour Jovial qui réussit à redresser son tir, mais Lloris s’en empare facilement.

Le match perd peu à peu en intensité,  bien que la circulation de balle continue à être de bonne qualité. La possession était évidemment lyonnaise, mais les incursions étaient distillées par de longs ballons sur Gromis, souvent en vain, mais ça fait peur quand même.

Les Dijonnais attendaient le bon contre à jouer, intelligemment fait par toute l’équipe qui ne fut pas tentée par l’attaque à tout va après l’ouverture du score.

Et cette stratégie porta ses fruits au fur et à mesure de la première période. Les Lyonnais commençaient à s’endormir sur le champ, Dijon préluda son jeu habituel et le public comprit rapidement que le moment venu était sur le point d’arriver, juste avant la pause.

Sur une récupération de Sankharé au niveau du rond central, l’ancien parisien trouve Jovial en appui qui décale Corgnet d’un subtil touché. Ce dernier tenta enfin sa chance des 20 mètres, une frappe puissante et flottante, qui permettra au supporter dijonnais d’exulter.

Le score de parité à la pause est mérité pour les Dijonnais qui ont su reprendre peu à peu le ballon lors du dernier quart d’heure, récompensé par un beau but de Corgnet, très en vue lors des 45 premières minutes.

Cependant, la deuxième période reprend de la même façon que le début du match. Lyon a la main mise sur le ballon en étirant plus sur les côtés, ce qui donne plus de liberté aux milieux de terrains lyonnais ainsi qu’à Gomis. C’est ainsi que Bafé s’illustre à la 54ème minute. Un centre vient de la gauche par Bastos, libre, le cuir trouve la tête de Gomis au point de pénalty, qui l’envoie finir sa course au fond des filets, imparable pour Reynet.

Ce but a un peu calmé les Dijonnais. Les jambes commencent à devenir lourdes, les Lyonnais imposent leur football et les occasions se multiplient (sans être véritablement dangereuses), notamment avec la frappe de Kallstrom à la 75’, bien boxée par Reynet, excellent ce soir encore.

C’est alors que Carteron décide d’effectuer quelques changements, comme l’entrée de Courgnaud, Thil et Mandanne (pas en même temps mais avec intervaux, hommage à Cissokho) qui ont dynamisé l’attaque dijonnaise en parvenant à  retrouver de la vitesse dans les enchainements offensifs.

Dès lors, Sankharé monté côté gauche, centre en force au deuxième poteau où se trouve Courgnaud, tellement surpris d’être seul qu’il bouffe la balle de l’égalisation à deux mètres de la ligne d’Hugo Lloris.

La fin de match est sifflée, les Lyonnais partent de la Bourgogne avec 3 points obtenus assez sereinement malgré plusieurs occasions chaudes des Dijonnais, qui eux, ont fait un match sérieux, certes pas glorieux mais combatif et avec humilité en prenant parfois le dessus lors de certaines périodes durant le match. L’équipe n’a donc pas à rougir de cette performance malgré cette défaite, même si l’égalisation ratée par Medhi en fait encore rager Carteron et nous fait à la fois penser qu’un point vient d’être lâché. Les Lyonnais s’emparent donc de la 2ème place, pendant que l’équipe moutarde pointe à la 14ème place, un classement correct mais les matchs suivants (Valenciennes et Brest) s’avèreront déjà importants pour le maintien.

Pour finir, et c’est bien mérité, les notes des stars:

Reynet: 3/5 : Malgré la domination lyonnaise, il n’a pas été sollicité tant que cela. A part les deux buts (oil ne peut rien dessus) et les deux missiles du Suédois bien stoppés, son match fut très propre, encore une fois.

Bamba: 2/5 : un CSC malheureux, a eu beaucoup de mal à prendre Bastos mais s’en est finalement bien sorti au fur et à mesure du match… sauf sur le deuxième but ou son marquage est aussi approximatif qu’un vétéran niveau départemental. Finalement… sa note ne révèle pas son match qui fut correct, mais le CSC (certes involontaire) et cette erreur nous coûtent le match.

Zarour: 3/5 : Face à un Gromis en état de grâce, il rencontra beaucoup de difficultés face au Gones. Sa première période est parfaite en muselant bien Bafé avec Paulle mais sa deuxième fut détestable avec un marquage laxiste également sur le deuxième but. Ce qui donne une note moyenne.

Souprayen: 3/5 : Alors lui, face à un Briand dégueulasse (facile) il n’a rien eu a faire de grand défensivement. Mais répète toujours les mêmes lacunes dans la relance, ce qui démontre un choix de recrutement plutôt amère si ses performances ne s’améliorent pas.

Altama: 3/5 Face au jeu lyonnais assez groupé dans l’axe, il n’a pas réussi a ratisser tant de ballons que les matches précédents. Mais, son match fut propre avec une nouvelle fois de belles percées axiales et une combativité impressionnante.

Sankharé : 3/5 : Aaaaah enfin un Sankharé retrouvé et dans la continuité de ses deux derniers matchs. On sent qu’il est prêt physiquement, puisqu’il récupère beaucoup de ballons, participe au jeu offensif et défensif mais manque toujours un brin de folie dans ses actions. Mais n’en demandons pas trop.

Corgnet : 4/5 : Une sortie étonnante à la 55’ alors qu’il était le meilleur dijonnais sur le terrain. A bien salué Aulas en marquant un beau pion des 22 mètres contre son équipe, avec des accélérations de qualité qui ont déstabilisé les lyonnais par moment. Parfois il est peureux lors qu’il va aux contacts, mais ce soir là il était en pleine bourre. Un Benji que l’on veut tous les week-end.

Bauthéac: 3/5 : Toujours le même style de jeu : Combatif, généreux, explosif, tout ce qu’on aime. Un joueur qui mouille le maillot chaque week-end, qui joue sans complexe, très simple. Bon, il a eu du mal avec Reveillère en face, mais s’en est bien sorti finalement avec des bons dribbles sur son côté. En revanche, ses coup francs et ses corners à la Roumanie – France sont décevants, surtout en fin de match. A ce qu’il parait on entend encore Carteron : « mais c’est pas possible, mais tire le ! »

Guerbert : 2/5 : Timide. Actif 20 minutes en première et après plus rien.

Jovial : 3/5 : Face à Lovren et Koné, il a rencontré beaucoup de difficulté notre petit goléador. Par contre, il n’a pas cessé de presser cette charnière, et ça portait ses fruits par moment avec ses relances foireuses qui nous ont permis de récupérer le ballon. De plus, son rôle de point d’appui grâce à son gros cul n’est pas à oublier.

Allez un cadeau, méchant mais c’est comme ça, mes notes des boulets lyonnais du jour:

Sissoko: 2/5 : des lacunes défensives, cueilleurs de pâquerettes par moment, il s’est tassé le fion plus d’une fois sur la pelouse dijonnaise, au grand damne des supporters lyonnais. Je vous rappelle qu’il fut sélectionné en équipe de France.

Briand 2/5 : Aussi efficace qu’une paire de couille de curé.

Pour finir un bonne note quand même de l’autre côté, parce qu’on les aime bien ces lyonnais:

Gomis : 5/5 : j’ai envie de mettre cette note tellement son implication sur le terrain est exemplaire. Un véritable chien sur la pelouse, comme un symbole d’Alain Chabat dans le rôle de Didier. Une protection de balle exceptionnelle, un jeu de corps intéressant, une orientation de jeu et une qualité de passe digne d’un bon milieu relayeur, enfin sur ce match là il m’a épaté. Marque un pion de la tête des 15 mètres, des appels dans la course pendant 90 min. Et pendant ce temps là, Hoarau est convoqué en équipe de France.

Bref, gros bisous moutardien à tous.

Patrice Carton.

Patrice aime tellement les Lyonnais qu’il vous propose de lire l’académie de Torben, où se trouvent les images.

2 thoughts on “La Mout’Hard Académie note Dijon-Lyon (1-2)

  1. voilà une sympathique académie dont les commentaires éclairent le lecteur.

    Bonne continuation

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