La Série A Académie, deuxième journée

Roby a du lâcher Xenoblade ce week-end pour pouvoir mater la seconde journée de Série A, alors Roby n’est pas content parce qu’il déteste laisser de côté son précieux. Il y a intérêt à ce que les Ritals fassent le boulot parce qu’il va falloir faire fort pour lui faire oublier la mort de *** à Roby.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a eu des buts, ce qui n’est pas un gage de qualité, mais qui promet quand même quelques actions de grande classe. Et dans ce festival offensif (35 buts inscrits en 10 matches, soit une moyenne de 3.5 buts et un immanquable par partie), c’est la Juventus du ressuscité Pirlo qui a tiré son épingle du jeu. Mais ne nous emballons pas et reprenons chronologiquement.

Milan – Lazio 2-2

L’objectif du Milan AC cette saison est aussi clair que les intentions de Roby à l’égard d’Hilary Swank : troncher la Série A, asseoir sa suprématie, réaliser le back-to-back mais surtout réactiver ce fameux instinct qui transfigure les Rossoneri les soirs de Ligue des Champions. Perdu depuis 2007 et le déclin de la génération Gattuso-Ambrosini-Seedorf (entre autres), le duo Silvio-Galliani a doucement mais surement rebâti une équipe compétitive et a su trouver le coach adéquat pour diriger tout ça. Après s’être mis tout le monde dans la poche avec son sourire ravageur, le chevalier Maximilien repart à l’assaut. Il convient tout d’abord de conserver le titre en Italie, histoire de maintenir intacte la dynamique de victoire enclenchée l’an passé. Ensuite, il faudra passer le stade fatidique des huitièmes de finale en Europe, puis aller le plus loin possible afin d’engranger de l’expérience et surtout, cibler les carences afin de les corriger pour espérer renouer enfin avec la victoire l’an prochain, car soyons honnêtes, à l’heure actuelle, aucun club Italien n’a les moyens de concurrencer la triade Barcelone-MU-Real. A moins d’un cataclysme biblique -oui pardon, Il Codino repensait à une scène de Xenoblade, l’édition 2012 de la Ligue des Champions devrait revenir à l’une de ces équipes.

Comme le hasard fait bien les choses (phrase nulle, le hasard ne fait jamais bien les choses, il passe son temps à nous détourner de ce qu’on veut vraiment), le Milan pourra se jauger puisqu’il ira défier les Catalans dans leur antre du Nou Camp mardi soir. Si vous voulez l’avis de Roby, la mise à mort semble inévitable. Si vous ne voulez pas de l’avis d’Il Codino, fistez-vous.

En face donc, se présentait une ambitieuse équipe Laziale, bien décidée à bousculer la hiérarchie et profiter des forces que lâcheront les trois de devant (sur le papier) en Europe (car il faut être réaliste, le Barca, Lille et City, c’est autre chose que Zürich et Vaslui, surtout que les Italiens, ben ils s’en branlent un peu de l’Europa League). Forte de son recrutement quatre étoiles, l’équipe dirigée par Reja débarquait au stade Giuseppe Meazza sans complexe et ….

Vous pensiez que j’allais tout spoiler, hein ? Bande de coquinous. Pour savoir ce qu’il s’est passé, découvrir si Klose a un nez plus long que celui d’Ambrosini, si Antonini a encore déconné et si Cisse a réussi une passe, je vous invite à lire les académies Laziale et Rossonera. Elles sauront vous divertir.

Cesena – Naples 1-3

Le lendemain, le second favori ressortait les armes pour aller défier Cesena en Emilie-Romagne. Un déplacement relativement inconfortable pour la bande à Mazzarri qui devait dans un coin de sa tête penser à Manchester City. Néanmoins, le contrat a été rempli et au final, la victoire napolitaine ne souffre d’aucune contestation, malgré la vaillance des Romagnols.

Naples s’affirme de plus en plus comme le principal concurrent du Milan. Si leur manque d’expérience et leur terrible groupe en Ligue des Champions devraient les pénaliser, elle n’en demeure pas moins l’équipe qui s’est le plus renforcée à l’inter-saison (qualitativement). De surcroit, aucun membre du 11 type de l’an passé n’a quitté le navire, pas plus que l’entraîneur, ce qui pérennise la stabilité – socle indispensable pour qui recherche la gloire (ce qui expliquerait pourquoi tous les squatteurs d’HJ.net ne réussissent pas à dominer le monde, ils sont trop instables). A voir sur la durée, néanmoins si le physique (la profondeur de banc est là) et le mental au lendemain de défaites (les femmes de Naples sauront remonter le moral – et pas que – de ces messieurs), nous pourrions avoir une (belle) surprise.

Pour le match en lui-même, je vous laisse lire l’académie du successeur du Don, à paraitre dans la journée.

Juventus – Parma 4-1

Comme Roby l’expliquait en début d’académie, la Juventus a offert la prestation la plus aboutie. Pirlo a régalé et le jeu développé était franchement agréable. Lichtsteiner, Pepe, Vidal et Marchisio ont tour à tour défloré le jardin de Mirante. Giovinco, l’ancien rejeton de la casa Bianconera, a réduit la marque sur pénalty en fin de partie. Toutefois, et c’est une constante côté turinois, l’heure est à l’embrasement. On parle déjà d’une « Juve da Scudetto » et TuttoSport a déjà fait péter le champagne. Les petites piques adressées au Milan – « Pirlo, une affaire en or » – fusent et tout un peuple se remet à rêver. Toutefois, au delà de l’opposition vraiment faible proposée par Parme (qui aura plus de mal que prévu à se maintenir cette année), il faut comprendre que Pirlo n’a jamais perdu de son niveau. Si Milan l’a cédé, c’était pour trois principales raisons : primo, il fallait réduire la masse salariale, or le jeune éphèbe a refusé de sacrifier ses honoraires, secundo, si le génie ne se perd pas, l’irrégularité commençait à poindre le bout de son nez et ça, la Juve va finir par le découvrir. Tertio, il fallait insuffler une nouvelle dynamique à l’équipe et pour ce faire, se séparer d’un pilier semblait nécessaire. Alors certes, la Juve a récupéré le gros lot à coût zéro, mais est-ce en confiant l’avenir de son entre-jeu et donc de sa renaissance à un phénix quasiment cramé que la Vieille réussira sa cure de jouvence ?

Mais cessons-là tout ceci et laissons Michel Panini nous régaler avec le récit de ce match fort plaisant.

Catania – Siena 0-0

0-0. Certes, vous me rétorquerez qu’il y a de beaux 0-0. Pas ici. Passez votre chemin, à part les chants Siciliens et le gardien de Catania qui singe Régis, ce match ne mérite aucune forme de considération. Aucune. Fusillez-vous, les gars. D’ailleurs, la rencontre était tellement ennuyeuse que les seuls résumés qui circulent sur le net montrent à quel point il fait bon de vivre dans le sud de l’Italie à cette époque de l’année. Rien de plus (Ô Lénore).

Chievo – Novara 2-2

Putain, 55 ans ! Même les gens de Vérone, que rien ne surprend (pas même deux familles qui s’entre-tuent) n’en croyaient pas leurs yeux. D’ailleurs, saluons la sportivité des fans du Chievo qui ont tenus à saluer comme il se doit leurs hôtes du jour. Sur le terrain, Théréau aussi y est allé de son accueil avec un débordement côté gauche avant de remiser pour l’intenable Pellissier qui marque (déjà) son premier but de la saison. La naïveté de la défense piémontaise indiquait un sale quart d’heure. Confirmation à la 24ème minute lorsque Hetemaj (c’est quoi ces noms, les gars, sérieux) prenait le couloir gauche (va falloir convoquer chez Régis l’arrière droit de Novara) avant de délivrer lui aussi une passe en retrait que Pelissier laissait intelligemment passer pour Théréau qui doublait la mise. 2-0, comme dirait mon grand-père, fous-toi le doigt au cul, ben ça sentira moins mauvais. Sauf que dans la minute qui suit, un formidable mouvement collectif permettait à Marianini de réduire le score pour Novara, pour le plus grand plaisir des rares fans qui y croyaient encore et dont Roby ne faisait bien évidemment pas partie, faut pas déconner. A partir de là, le Chievo enchaînait les actions mais rien n’y faisait, la chance du débutant était activée et le ballon se refusait de rentrer. Et quand en plus, Sardo (il nique, vous croyez ?) se prenait un second jaune (comme un symbole de symbiose avec le maillot de son équipe), on commence à se dire que ceux qui devraient se foutre les doigts, c’est les mecs de Vénétie (les filles aussi, c’est classe). D’ailleurs, Paci nous en fourni la preuve puisqu’il égalise d’une puissante tête à la suite d’un corner à la 86ème minute. Roby aime déjà Novara et leur souhaite beaucoup de réussite.

Fiorentina – Bologna 2-0

C’est un stade Artemio-Franchi tristement vide qui voit Bologna défier une Viola en quête de rachat. On attendait Jovetic et sa coupe de Super guerrier, on a eu droit au duo Pasquale-Gilardino pour l’ouverture du score sur une action classique : centre du premier côté gauche pour le second qui place une tête imparable. Diamanti fut bien seul lorsqu’il s’agissait d’inquiéter les Florentins, deux coups-francs firent frétiller la prostate de Boruc, sans la faire céder. Dans la foulée, Pulzetti héritait d’un superbe ballon à l’entrée de la surface, bien servi par Diamanti – brillant – mais allait buter sur Boruc, avant que Khrin ne voit sa reprise mourir sur le poteau. Le remplaçant de Frey a eu chaud, pour le coup. Hélas, en seconde période, les hommes de Mihajlovic vont accélérer et Super Jovetic va activer le niveau deux pour servir en retrait Cerci qui double la mise. Coup de froid sur Bologne, le remplaçant de Frey respire mieux. La fin de match est anecdotique, puisqu’elle voit Gilardino confirmer son sens du but en ratant un face-à-face avec Gillet, qui a bien sorti les manches pour le coup. Toutefois, le duo Jovetic-Cerci d’un côté et Diamanti de l’autre vont continuer de régaler le public avec moultes occasions, mais plus rien ne sera marqué. Une Viola fébrile en défense donc, mais toujours aussi fantasque devant. Pourvu que ça dure. Roby a du respect pour cette équipe, il en a également pour Di Vaio qui a malheureusement été méconnaissable. Le début de la fin du début, c’est l’Ouroboros.

Genoa – Atalanta 2-2

Commencer la saison avec six points de retard lorsque l’on s’appelle Atalanta, c’est vraiment pas un cadeau. Se déplacer à Gênes pour entamer sa remontée relève du supplice. Toutefois, Bergame va s’accrocher, et malgré l’ouverture du score rapide du véloce Veloso, le cousin germain d’Allegri, Maximiliano Moralez (lointain parent de Robert La Morale aussi) va signer un doublé plein d’opportunisme. Malheureusement, 10 minutes plus tard, Mesto va profiter d’une bourde de la défense nerazzura pour inscrire le but égalisateur. Le Genoa pousse mais l’Atalanta réussira à conserver le point du match nul, la saison va être longue …

Lecce – Udinese 0-2

Le coach préféré de Roby est sur le banc de l’équipe du Frioul. Et Dieu sait que Roby est exigeant à ce niveau. Une larme a été versée au lendemain de l’élimination face à Arsenal lors du tour préliminaire de la Ligue des Champions, toutefois Il Codino espère secrètement que l’Udinese saura se relever pour réitérer sa formidable saison de l’an passée, avec en sus des prestations honorifiques en Europe. Jouer Rennes devrait leur être profitable. Tant au niveau sportif (pour briller) que médiatique (tout du moins, sur le sol français). En face, Lecce va comme d’habitude faire montre de frilosité et cherchera à collecter 38 matches nuls pour espérer se maintenir. Comment s’en sont sortis les comparses de Di Natale ? Albero Di Natale devrait vous le dire lui-même sur l’académie adéquate.

AS Roma – Cagliari 1-2

Élimination prématurée en Europa League, un 11 type quasiment remanié à 100%, une légende que l’on cherche à faire  vaciller, un public mécontent. Si Rome ne s’est pas faite en un jour, la guerre civile, si. Y’a moyen d’en chier son état civil. C’est dans cette ambiance délétère et maladroitement apaisée que les hommes de Luis Enrique reçoivent les Sardes de Cagliari. Alors, Ficcadenti va-t-il mettre Rome à genoux ? Ou reproduira-t-il les mêmes erreurs qu’Hannibal ? Cette métaphore est nulle, elle traduit le désir de Roby d’aller uriner, aussi il vous enjoint de jeter un œil à l’Académie de la Louve aussitôt que possible, histoire de savoir ce qui s’est passé. Nul doute que Fabio Labello va nous lubrifier tout ça. Pour des lèvres pulpeuses.

Palermo – Inter 4-3

Si vous voulez 3 points, amusez-vous dans la défense à trois de Gasperini. Voilà ce que l’on pouvait lire ce matin sur Roby News. Il n’en dira pas plus car ce match signe le retour de Marco Matrix, parti à la retraite mais finalement repêché. Aussi, pour découvrir l’origine de cette nébuleuse affirmation, rendez-vous dans l’Internazionale Académie. Sachez toutefois que cette équipe de Palermo a perdu en génie ce qu’elle a gagné en efficacité et en simplicité avec le départ de Pastore. Mais assez de palabres, ou Petit-Louis va entrer en transe et nous expliquer à quel point nous sommes des sous-merdes. Bien que ça ne soit pas son genre.

Quoiqu’il en soit, le quatuor Miccoli-Hernandez-Ilicic-Alvarez va offrir beaucoup de spectacle aux Siciliens cette année.

Régalez-vous (sauf sur Catania-Siena, hein) avec les images de cette deuxième journée.

Rendez-vous la semaine prochaine pour une journée qui s’annonce aussi excitante qu’une infirmière de Silent Hill (bien gaulée et visage recouvert, le fantasme de tout mâle), avec un alléchant Inter–Roma et un dantesque (désolé, Roby ne connait pas d’autres poètes italiens) Naples–Milan.

Classement :

Le mieux, c’est encore d’aller par là.

Programme de la troisième journée de Série A :

Le 17 septembre à 18h00 :

Cagliari – Novara au stade Sant’Elia

A 20h45 :

F.C. Internazionale – A.S. Roma au stade Giuseppe-Meazza

Le 18 septembre à 12h30 (avec la chaleur, y a moyen de mater du téton !)

Atalanta – Palermo au stade Atleti Azzurri-d’Italia

Le 18 septembre à partir de 15h00 :

Catania – Cesena au stade Massimo-Massimino

Siena – Juventus au stade Artemio-Franchi

Lazio – Genoa au Stade Olimpico

Udinese Calcio – Fiorentina au stade-Friuli

Parma – Chievo au stade Ennio-Tardini

Bologna – Lecce au stade Dall’Ara

A 20h45, au stade San Paolo :

Naples – Milan.

Roby Il Codino, aka le meilleur joueur italien de tous les temps. N’en déplaise au grand Nicola Ventola.