L’académie des ninjas note Kashiwa Reysol-Neymar FC (1-3)

L’académie des ninjas est de retour pour noter un match de la Coupe du monde des clubs, coupe en bois s’il en est mais qui donne l’occasion de voir une véritable opposition de styles qui, non bon c’est plutôt inutile okay. Bon si Kashiwa, champion surprise du Japon, s’était imposé face à FC Barcelona mès que un club, on aurait vendu la compétition comme un truc à voir avant 40 ans, sinon t’as raté ta vie.

Le match a lieu au Toyota Stadium, souvent utilisé par Nagoya Grampus, 45000 places. Kashiwa c’est quoi ? Un promu qui remporte la J-league, je vois déjà les forumeurs de lequipe.fr balancer sur le niveau du championnat. Mais Kashiwa possède un bon effectif avec des joueurs confirmés, et un bon paquet de jeunes prometteurs.

Promu avec un style de jeu bien affirmé, qui a su faire la différence contre les équipes présumées moins fortes, mais a souvent chuté dès que la qualité de l’adversaire augmentait d’un cran. Cette compétition est donc l’occasion pour Kashiwa de se tester en attendant les joutes en ACL de la saison prochaine. La réussite du Kashiwa Reysol s’est construite sur une grande maîtrise technique au milieu de terrain, le jeu étant mené par le Brésilien Leandro Domingues. Aucun véritable défaut, en tout cas par rapport au niveau de la J-league.

Une première victoire face aux courageux, solides, vaillants, bref contre les joueurs complétement bidons de Auckland. Deux mecs formés au Barça, des Néo-zélandais au physique de cyborg. Du classique. Un Wigan exotique en fait.

Les Mexicains de Monterrey ont offert une toute autre opposition, emmenés par Suazo et César Delgado. Victoire aux tirs aux buts après prolongations au terme d’un gros match des gars de Nelsinho.

En demi-finale, se dressait sur la route du champion les copains de ce sale gosse de Neymar, et Kashiwa faisait figure d’obstacle à la future une de tous les journaux sportifs : Neymar vs Messi, deux des trois meilleurs joueurs du monde de tous les temps de l’histoire du football.

Le match :

Avec son habituel 4-4-2, Kashiwa a rapidement pris la possession du ballon et a joué sans complexe. Bon pressing, grosses qualités techniques pour ressortir le ballon et construire des phases offensives. On se dit que ça va être compliqué pour Santos, mais c’était sans compter sur les turbos boosters intégrés dans chacune des chaussures de Neymar. Deux frappes en lucarne signées crête blonde et Borges plus tard, les jaunes étaient menés 2-0 sans avoir donné l’impression d’être véritablement dominés. 100% de réalisme pour Santos.

Kashiwa ne va pas se laisser abattre, bien au contraire. Un but de l’énormissime Hiroki Sakai de la tête et le suspense est relancé. Les largesses de la défense de Santos laissent de nombreux espaces à Kashiwa pour développer son jeu et s’offrir de nouvelles occasions. Mais le sort s’acharne, et c’est sur un coup franc que les Brésiliens prendront le large. Une frappe sur le poteau, deux occasions nettes manquées, et les médias de masse tiennent leur angle d’attaque : le manque d’expérience de Kashiwa aura été fatal face aux coéquipiers de Neymar. Le manque d’expérience ? Les ninjas se demandent s’il ne serait pas plus honnête de reconnaître que Santos a eu un poil de chance et de réussite, après avoir été dominés dans le jeu par une équipe qui avait deux matchs dans les jambes. Et puis c’est quoi ce format de compétition ? Avec deux clubs arrivant directement en demi-finale, les clubs présumés les plus forts, vive l’équité sportive.

Passons à la notation, les ninjas prépareront l’assassinat du gros Sepp Blatter par ablation des parties génitales au kunaï un autre jour.

Les hommes.

Takanori Sugeno, 3/5 : Excellent contre Monterrey, planté dans la pelouse sur les trois buts contre Santos. Un face à face remporté lui permet d’obtenir la moyenne.

Wataru Hashimoto, 4/5 : Bon latéral de J-league, il a sorti la performance qu’il fallait aujourd’hui. Apport offensif intéressant, sérieux défensivement.

Tatsuya Masushima, 2/5 : En difficulté à chaque accélération des otaries brésiliennes.

Naoya Kondo, 3/5 : Mis dans le vent par ce petit con de Neymar sur le premier but, mais en fait Hakuo n’est pas sûr que ce soit lui. Le doute profite à l’accusé, et quand l’accusé est l’un des meilleurs défenseurs centraux de J-league, ça fait 3/5.

Hiroki Sakai, 5/5 : Il faudrait un dictionnaire des superlatifs pour décrire sa performance aujourd’hui. Le plus grand espoir au poste du Japon a été excellent, plus dangereux que 14 Dani Alves réunis. Mais où sont les recruteurs ? Onze mondial ! Onze mondial !

Jorge Wagner, 1/5 : Le Brésilien peine à terminer une longue saison. Le correcteur d’orthographe Word suggère, comme un symbole, de remplacer « le brésilien » par « la brésilienne ». Beaucoup de déchet technique, bouffé physiquement par des gamins de 25 ans. +1 pour la passe décisive.

Kurisawa – Otani, 3/5 : Les deux milieux ont fait ce qu’on attendait d’eux : peu de pertes de balles, pas mal d’interceptions, bon pressing sur les milieux adverses.

Leandro Domingues, 3/5 : Précieux dans l’entrejeu, de nombreux bons décalages. A trop souvent cherché son compatriote en fauteuil roulant.

Masato Kudo, 2/5 : Absent. Remplacé à la mi-temps par Kitajima, qui a bien vendangé.

Junya Tanaka, 2/5 : A beaucoup couru, sans réussite. Fatigué après deux très bonnes performances contre Auckland et Monterrey.

Maintenant, le match pour la 3ème place contre Al machin.

Ah, on allait oublié : les images du match de très mauvaise qualité.

Hakuo.