Nous sommes en 2012 après Jésus-Christ. Toute la Ligue 1 est occupée par les Romains…Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Corses résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Autricum, Brestum, Divio et Nicia.

 

‘Pour les plupart des gens, la Corse est la terre natale d’un empereur qui a laissé dans l’Histoire des pages aussi indélébiles que celles inspirées par notre vieux complice Jules César. C’est aussi le berceau d’un chanteur de charme à la longue et prestigieuse carrière, dont les refrains où il est question de Marinella et d’une belle Caterineta, tchi, tchi, ont fait le tour du monde. C’est aussi le pays de la Vendetta, de la sieste, des jeux politiques compliqués, des fromages vigoureux, des cochons sauvages, des châtaignes, des succulents merles moqueurs et des vieillards sans âge qui regardent passer la vie.

Mais la Corse, c’est plus que tout cela. Elle fait partie de ces endroits privilégiés du globe qui ont un caractère, une forte personnalité que, ni le temps ni les hommes n’arrivent à entamer. C’est un des plus beaux pays du monde, qui justifie pleinement son appellation d’île de Beauté.

Mais pourquoi ce préambule, me demanderez-vous. Parce que les Corses que l’on décrit comme individualistes -alliant l’exubérance à la maîtrise de soi – nonchalants, hospitaliers, loyaux, fidèles en amitié, attachés à leur pays natal, éloquents et courageux, sont, eux aussi, plus que tout cela.

Ils sont susceptibles.’

Goscinny et Uderzo ont tout compris. Et cette belle description, à peine exagérée, met en relief un point : les corses, il ne faut pas les faire chier. Au pied du mur, obligés de gagner, les acéistes, pleins de force et de détermination ont renversé la vapeur pour venir à bout d’une valeureuse mais limitée équipe sochalienne.

Dorénavant, dans l’imaginaire des français et des citoyens du Monde, la Corse, sera aussi la terre de l’Athletic Club d’Ajaccio, équipe solidaire, unie et tournée vers un seule objectif : la victoire. La Corse peut être fière de pouvoir vibrer aux exploits de l’A.C.A. La Ligue 1 peut être fière de compter parmi elle un club avec de vraies valeurs, de vrais joueurs, de vrais dirigeants, respectueux et respectés de tous. Merci à l’A.C.A de nous faire vivre des moments comme celui-ci. Mais attention les ars, l’infarctus guettait (et pas seulement pour Orsoni).

 

Riassuntu :

– 1 minute : C’est les larmes aux yeux que le Perfettu respecte la minute de silence en hommage aux victimes de la catastrophe de Furiani, il y a bientôt vingt ans.

2ème minute : Le match a démarré en trombe et ce sont les ajacciens qui se mettent en valeur en premier avec une frappe trop molle de Sammaritano.

3ème minute : Frappe molle. Tome 2. Eduardo écrase trop son tir.

15ème minute : Après une baisse de régime, le jeu s’anime de nouveau mais le déchet technique prédomine. Pourtant, le sochalien Jérémy Déchet ne joue pas.

28ème minute : Dans le genre ‘on aura tout vu’, Sammaritano trouve la transversale d’une tête des seize mètres. Ce mec est un génie, il copie sur Messi.

33ème minute : Frappe molle. Tome 3. Doubai, voulant tirer, fait une passe à Ochoa.

34ème minute : Felipe Saad prépare sa reconversion dans le patinage artistique en réalisant huit triple axels au sol. Sa technique fonctionne puisque Marvin Martin récolte un carton jaune.

35ème minute : Frappe de Sloan Privat qui se retrouve loin derrière, dans la Méditerranée, au côté du ballon perdu de Sergio Ramos.

39ème minute : Sur un corner de Sammaritano, Poulard s’impose dans les airs et place une tête en plein milieu du but. Richert capte ce ballon à bout portant.

45ème minute : Comme le dit si bien Guy Roux, « Cavalli est sanctionné pour un croche patte ». Retour dans la cour de récréation toujours, Pantaloni se fâche tout rouge auprès de l’arbitre. C’est très rare de le voir ainsi le coach.

Mi-temps : Entamée à tambour battant par les acéistes, la première mi-temps se finit sur un score de 0 à 0 mérité même si les rossubiancu ont été plus dangereux. Le déchet technique est trop important pour que les deux équipes se créent des occasions franches. L’envie et la détermination, elles, sont bien là.

47ème minute : Cavalli part de la droite et revient dans l’axe pour se mettre sur son bon pied. Sa frappe est trop molle. Tome 4.

50ème minute : Après « il lui a mise trop fort », Guy Roux continue ses allusions sexuelles avec un magnifique « il a quand même la main dans le short ».

58ème minute : Sur la première occasion de Sochaux, Privat ouvre le score de la tête suite à un corner de Martin.

59ème minute : Le match s’emballe et sur une passe en profondeur de Cavalli, Sauget pousse Sammaritano dans la surface. La double peine est de sortie, pénalty et carton rouge. Sauget ne voulait pas être en retard pour le débat Hollande/Sarkozy. Tant mieux pour les corses.

60ème minute : En voyant Johan Cavalli s’avancer pour tirer le pénalty, le Perfettu sent qu’il va le louper. Intuition masculine, le pénalty, tiré au centre, est stoppé par Richert…

61ème minute : Yaya Touré remplace Titi Camara. Yaya Banana remplace Abdoul Camara.

62ème minute : Double changement côté ajaccien : Kinkela entre à la place de Sammaritano et Ilan remplace un Johan Cavalli, qui fou de rage, détruira le banc de touche.

74ème minute : OH OUI KINKELA, reste parmi nous la saison prochaine, s’il te plaît. Sur le côté droit, le congolais se la joue Ronaldinho en réussissant un élastico, en prenant l’avantage sur son vis à vis et en centrant de l’extérieur du pied pour Eduardo. La tête du brésilien est arrêtée sur la ligne par la main de Mikari qui lui, se la joue comme Luis Suarez. C’est Kinkela qui se charge du pénalty et il ne tremble pas en tentant et en réussissant une Panenka qui touche la barre avant de rentrer. Kinkela qui se la joue comme Landreau Zidane, ça n’a pas de prix. Sochaux devra jouer à 9 contre 11 pour la deuxième fois en deux journées.

75ème minute : Au fait, Mikari a été exclu, non pas pour sa main, mais parce qu’il est présumé coupable d’être à la tête du complot empêchant Eduardo de retrouver le chemin des filets.

75ème minute : Felipe Saad sort au profit de Socrier qui foule la pelouse pour la première fois depuis bien longtemps. Pantaloni joue le tout pour le tout offensivement. Du côté du FCSM, Roussillon remplace Bout de bouse.

80ème minute : Martin est remplacé par Lopy.

85ème minute : Kinkela, à droite cette fois-ci, adresse un centre tendu au premier poteau pour Socrier qui propulse le ballon dans les filets d’une tête plongeante salvatrice. Deuxième but de la saison pour le guadeloupéen qui fait profiter à tous de son physique digne d’Alain Bernard. Carton jaune mais ON S’EN FOUT. Le Roi Richard a marqué et Ajaccio mène au score.

93ème minute : Après avoir fait tourner le ballon dans les cinq dernières minutes, les ajacciens explosent de joie au coup de sifflet final. L’ACA revient de loin, de très loin, mais cette solidarité qui caractérise l’ACA a encore payé. L’envie y était mais le fait de jouer à 11 contre 9 à grandement aidé les hommes de Pantaloni. Ajaccio n’est pas sauvé mais cette victoire était primordiale, par contre pour Sochaux, ça sent le roussi(llon).

 

Annutazioni :

Ochoa 5/5 : Un auténtico corso durmiendo la siesta durante el trabajo. Ce moment hispanique est gracieusement offert aux nombreux lecteurs mexicains de Horsjeu.net. Malheureux, il a vu la seule action sochalienne finir dans les filets. Sinon, il n’a eu qu’à ramasser les ballons qui sont venus s’échouer lamentablement dans sa surface.

Felipe Saad 3/5 : Devant la faible adversité qui s’est présentée à lui, le brésilien a bien tenu, jouant sobrement. Une chose à dire, il me rend joyeux, Saad.

Poulard 3/5 : Agecanonix, c’est lui. Mais Mme Agecanonix, elle est pour le Perfettu, faut pas déconner. Même s’il est vieux, il a été capable de contenir Sloan Privat. Sans fioritures.

Medjanix 2/5 : Obélix, c’est lui. Parce qu’il a une force physique au dessus de la moyenne et parce qu’il avait un grand truc noir sur son dos. Sauf que ce soir, ce n’était pas un menhir mais Sloan Privat. Et même si Privat a la même capacité de déplacement qu’un menhir, celui-ci a su se débarrasser du marquage d’Obélix pour ouvrir le score.

Diawara 4/5 : Omniprésent défensivement et offensivement (il a été plus souvent hors jeu qu’Eduardo!!!), Fouss’ était partout. La tête de Maure sur le drapeau corse, à tous les coups c’est la sienne.

Mostefa 2/5 : Le maillon faible de l’équipe. Après plusieurs bons matchs, il est retombé dans ses travers. Au menu, ce n’était pas du sanglier mais plutôt des pertes de balles et des mauvaises passes. Tacleur invétéré, il mérite aujourd’hui le surnom de ‘la serpe magique’.

Pierazzix 3/5 : Abraracourcix, c’est lui. La tête sur les épaules, il est prêt à mourir pour défendre ses coéquipiers et pour voir son équipe triompher. Il sert de bouclier à Ochoa en lui évitant beaucoup de coups et d’attaques adverses. Il est l’âme de cette équipe, le premier combattant, le chef. Merci Pierazzix, si on en est là, c’est en grande partie grâce à toi.

Sammaritano 3/5 : Il a la taille et l’activité d’Idéfix, Sammaritano est un petibonum et pourtant il a été le grand acteur de la partie. Malheureux dans ses actions offensives, il n’a pas cessé de vouloir créer et il est même revenu très bas afin de relancer et de construire le jeu. La zizanie, c’est lui qui l’a mise en concédant le premier pénalty et en faisant expulser Sauget.

André 3/5 : Se demander si Benjamin André a fait un bon match, c’est comme demander à un cul-de-jatte si le matin il se lève du bon pied. André, c’est notre Astérix, notre héros, notre homme fort, celui qui fait mal aux adversaires. En plus, il n’a pas besoin de potion magique. La potion magique il la laisse pour les faibles, pour Lionel Messi.

Cavallix 4/5 puis 3/5 : Comme son cousin Ordralfabétix, Cavallix distribue les caviars. Mais chez Cavallix, tout est frais, surtout ses passes. Il a tenté de trouver Eduardo, en vain, mais il a trouvé Sammaritano pour le pénalty qu’il tirera et loupera. Pas pour autant que les corses se sont battus entre eux. Johan se battant tout seul contre le banc de touche lors de son remplacement, sans doute dégoûté d’avoir vu son pénalty arrêté.

Eduardo 2/5 : Ligotons-le dans un arbre, faisons-le taire. Volontaire, Eduardo a joué faux comme son cousin Assurancetourix chante faux. Comme à son habitude, il est descendu très bas pour défendre et pour chercher le ballon ce qui a influé sur son rendement offensif. Attention quand même, le spectre de Kabadiawarax n’est pas loin.

 

I rimpiazzanti :

Kinkela, 62ème, 376343/5 :

Ô toi, grand Kinkela,

Faisons de toi le Roi d’Ajaccio

Tes entrées en jeu sont ma seule profession de foi,

Tes accélérations, tes dribbles, ton élastico,

M’ont fait sauter de joie,

Ne parlons pas de ta folle Panenka

Qui me fit chavirer de l’autre côté de moi

Ô toi, grand Kinkela

Reste à Ajaccio et signe ta prolongation de contrat.

Ilan, 62ème, NN : Avec la sortie de Cavalli, c’est lui qui a apporté une touche technique à l’A.C.A. Positionné en tant que meneur de jeu, il a bien su orienter les attaques de son équipe.

Socrier, 75ème, 55555/5 : Mis à l’écart depuis longtemps, Socrier revient en sauveur. Sans ce but plein de rage, l’A.C.A serait sans doute relégable et l’avenir du club en Ligue 1 se serait assombri. Le but le plus important de la saison inscrit par un Socrier, qui l’aurait cru ? En tout cas merci Richard. Le Perfettu annonce que dimanche, c’est David Gigliotti qui marquera le but de la victoire.

 

U esercitore Pantaloni 4/5 : Comme on le dit vulgairement, Panta a eu les coglie de tenter le tout pour le tout en faisant jouer cinq joueurs offensifs simultanément. Le plus gros pari du coach a surtout été de faire sortir Socrier du banc. Les trois entrants ont été décisifs dans la conquête de cette victoire à l’image d’un virevoltant Kinkela. La semaine prochaine, s’il fait jouer Begeorgi au milieu, Lippini en attaque et Socrier au but, l’ACA gagnera. Le Perfettu en est sûr.

U mantinimentu 4/5 : Enfin une victoire ! Incapable de gagner depuis le 9 mars, l’ACA renoue avec la victoire au bon moment. Surtout que Brest n’a pas perdu et qu’Auxerre l’a emporté face à Dijon dans le duel de la peur. Du coup, Ajaccio se retrouve à la 16ème place, trois points devant Brest. Le calendrier n’est cependant pas favorable puisque l’ACA rencontrera Evian, Lyon et Toulouse. La différence de but jouera aussi un rôle prépondérant , et celle-ci n’est pas avantageuse pour les corses.

 

Altrò in Còrsica :

– BASTIA CAMPEONE. Sept ans après sa relégation en Ligue 2, le S.C.B revient dans l’élite à la faveur d’une belle victoire à Furiani contre Metz sur le score de 3 à 0. Sadio Diallo a marqué un doublé et Toifilou Maoulida a inscrit son treizième but de la saison. Maoulida est donc le meilleur buteur de Ligue 2. Oui oui, Toifilou Maoulida.

– Le GFCOA, lui, est toujours sur le podium grâce à une 2-0 face à Martigues. Le buteur se nomme Nicolas Verdier, qui serait suivi par Evian Thonon Gaillard en vue de la saison prochaine.

 

Comme chaque semaine, le Perfettu vous laisse profiter de la richesse de la langue corse avec un beau proverbe insulaire :

« À chi nasce sfurtunatu, ùn vale d’arrizzassi à bon’ ora ! » / « A qui naît malchanceux, rien ne sert de se lever de bonne heure ».

 

«  Aio…Aio…Andemi tutt’o stadiu . A mé…A té. Ché un matchu disputatu a d’a juca A.C.A. Ma l’arbitru qualli sera ?

Gridemi e via l’A.C.A »

Basgi,

Perfettu Erignacci.

 

3 thoughts on “L’Aiacciu Académix note Ajaccio-Sochaux (2-1)

  1. Les Corses ne descendent donc pas des Khorsi (« peuple de la mer » originaire d’Asie Mineure comme les sardes (>Sardaigne), les sicules et les sicanes (>Sicile), les phi(1ou2 L?)linstins ((>Palestine) ou autres Hyksos (>qui s’installerent sans succès dans le delta du Nil), peuples de culture egéènne qui quittèrent leurs terres (>littoral de l’Asie Mineure> actuelle Turquie) suite à l’arrivée des proto-grecs Ioniens & Éoliens il y a environ 3200 ans de celà (>Destruction du monde mycénien, guerres internes de proto-grecs sans rapport avec l’arrivée des Doriens 70 ans + tard).

    Nan, les Corses, c’est des GAULOIS ((GALATOS), ok…

    Sinon, le rital qui se tape Laëtitia Casta depuis dix piges se nomme Stefano Accorsi. Accorsi, c’est l’anagramme de Corsica.

    Coïncidence ?

    Ah et Bastia de retour en L1, pourquoi pas pourvu qu’Ajaccio descende. Un club corse ça va, c’est quand il y en a plusieurs qu’il y a des problèmes.

    La bise ANNALE comme on dit chez vous, et VIVE LA BRETAGNE libre. Ça chez nous, un vrai pays CELTIQUE.

    PS: Allez c’est bon, rendez la Corse aux Sarrazins, ils l’ont mérités, enfin surtout vos mères :-)

  2. ‘L’humour, à tous les degrés, 100% pour! . L’insulte déguisée en déconne 36e degré, comment dire…ça passe aussi mal qu’un âne dans un chihuahua ..’

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