Lyon – Ajaccio (3-1) : L’Aiacciu Académie livre ses notes
Après la folie des tribunes, le spectacle de la pelouse.
Des Ours à Lyon un dimanche à 14 heures, ça donne quoi ? Ca donne une défaite, la première depuis un mois. Face à des Lyonnais qui avaient perdu contre Lens en Coupe de France le jeudi, l’ACA pouvait s’attendre à des adversaires fatigués. Malheureusement, les lions étaient affamés. La différence de niveau entre un club européen et un club qui se bat pour le maintien s’est grandement faite ressentir. Et dans ce cette situation-là, les joueurs de Bracconi sont retombés dans quelques uns de leur travers. Celui de défendre à outrance, celui d’avoir une ligne défensive trop basse et celui d’avoir un attaquant que l’on laisse au charbon, malgré la présence de Cavalli. Du coup, l’OL avait tout le loisir de la balle. Au final, une défaite pas imméritée mais une fin de match un peu plus folle qui aurait pu voir l’ACA revenir. Un dernier quart d’heure meilleur que le reste mais Bafétimbi Gomis viendra mettre fin à toutes sortes d’espoir à la dernière minute avec son but. En fait, le meilleur de ce match ne s’est pas déroulé sur le terrain mais bien dans les tribunes où I Sanguinari et compagnie ( 5 supporteurs donc ) ont fait parler dans le monde entier.
Pour Christian Bracconi, pas question de changer son 5-4-1 qui réussit à l’ACA depuis trois matchs. Mais si le dispositif ne change pas, les hommes qui le compose, oui. Ainsi, derrière, on retrouve Mostefa, Tonucci et Perozo comme d’habitude mais sur la gauche de la défense, ce sont Claude Dielna et Sigamary Diarra qui sont chargés d’occuper l’espace. Pour le premier cité, un rôle de troisième défenseur central et pour le second, un rôle inhabituel de latéral. Une idée pas si farfelue que cela lorsque l’on se souvient de la prestation défensive parfaite du Malien contre le Paris Saint-Germain au Parc des Princes en début de saison. Devant eux, Ricardo Faty est numéro 6, entouré des infatigables Benjamin André, Paul Lasne et Johan Cavalli. En pointe, Junior Tallo est de nouveau titulaire, préféré à Oliech.
ANNUTAZIONI
Memo Ochoa 4/5 : A Gerland, Memo Ochoa fêtait ses 10 ans et 1 jour de carrière, son 363ème match depuis 2004 et son 346 865ème arrêt depuis qu’il est à Ajaccio dont 8456 ont été réalisés contre Lyon. C’est à Gerland il y a deux saisons qu’il avait réalisé l’un de ses meilleurs matchs, c’est encore à Gerland que Memo a brillé. Tout d’abord en effectuant une claquette en reculant sur une frappe contrée de Ferri puis en détournant une reprise à bout portant de Briand du talon. C’était son dernier match à Lyon sous le maillot acéiste. Tristesse.
Mehdi Mostefa 1/5 : Moins convaincant que Caroline Bartoli et plus poreux que les murs d’une villa placée sous C4, Mehdi Mostefa a pris l’eau face aux assauts répétés de l’excellentissime Henri Bédimo. Dépassé, débordé, perdu, l’Algérien n’a jamais été bien placé et a toujours été pris de vitesse. Si l’on ajoute à cela une mauvaise relance et des difficultés face à Lacazette, on peut dire que le match de Mehdi Mostefa était l’un de ses moins aboutis de la saison.
Grenddy Perozo la moyenne/5 : Deux duels dans un seul match. Sur les coups de pieds arrêtés, il était chargé du marquage de Milan Bisevac. Un Serbe pas si simple à maîtriser sauf si l’on se prend pour la compatriote judokate Priscilla Gneto. Dans le jeu, l’adversaire direct de Grenddy se nommait Alexandre Lacazette. S’il a stoppé l’international français plusieurs fois en un contre un, il a du s’avouer vaincu face à la paire Lacazette/Bedimo lorsqu’il venait prêter main forte à Mostefa sur la droite.
Denis Tonucci 4/5 : Plus robuste que les falaises de Bonifacio, personne ne peut lui marcher dessus. Ni Bafétimbi Gomis, ni Clément Grenier, ni Alexandre Lacazette. Même le roi d’Aragon ne pourrait pas lui marcher dessus. Et en plus, il a blessé Lacazette. Parfait.
Claude Dielna 3/5 : Placé sur le côté gauche de la défense centrale, Dielna a fait parler sa puissance physique.
Sigamary Diarra 3/5 : Et si Sigamary Diarra était meilleur défenseur que milieu offensif ? Cette hypothèse, déjà évoquée, a pris un peu plus d’épaisseur après son match contre Lyon. Certes, les dangers numéros 1 étaient de l’autre côté du terrain, mais le Malien a délivré une prestation sérieuse en alliant un début de match offensif et percutant puis une suite plus défensive et accrocheuse.
Ricardo Faty la moyenne/5 : Le match de Ricardo, c’est un peu comme ce match à FIFA où la chance te fuis. L’arbitre ne siffle rien contre toi, tous les contres sont pour l’adversaire mais tu t’en sors quand même en jouant le plus simple possible.
Paul Lasne 3/5 : Milieu, attaque, défense, tête, frappe, course, effort. Semaines après semaines, Paul Lasne fait l’étalage de toutes ses qualités. Contre Lyon, c’est lui qui s’est procuré la première occasion du match d’une tête décroisée qui a frôlée le poteau de Lopes et c’est lui qui aurait du obtenir un pénalty à la 81ème minute suite à une poussette de Samuel Umtiti. Mais c’est également lui qui a défendu, couru, attaqué, frappé, râlé.
Benjamin André 3/5 : Un match à l’image de celui de son coéquipier Lasne.
Johan Cavalli 3,5/5 : Le capitaine semble enfin avoir trouvé une constance dans ses prestations. Encore une fois contre Lyon, Cavalli a trouvé la passe juste au bon moment, celle qui crée le décalage, la différence. Celui qui en a profité, c’est Dennis Oliech. Auparavant, Johan Cavalli avait été précieux dans le pressing et s’était montré dangereux à deux reprises, notamment avec une frappe au dessus à la 33ème minute.
Junior Tallo 2/5 : Marteau-piqueur de l’attaque sans marteau ni piqueur. Il a essayé de perforer la défense adverse mais il n’a fait que se casser les dents. Hors-jeux, défenseurs plus robustes et mauvais choix ne lui auront pas permis de trouver une seule brèche.
I RIMPIAZZANTI
Dennis Oliech, 61ème minute, NN : Il a beau être gros comme un loukoum et n’en avoir rien à foutre de son but qu’il n’a pas célébré mais on s’en fout, IL NOUS A FAIT BANDER sur son contrôle orienté, son crochet et sa frappe du droit.
Claude Gonçalves, 70ème minute, NN : Comme contre Rennes, Claude, dès son entrée, a dribblé et a accéléré le jeu.
Iurii Iakovenko, 86ème minute, NN : Trop timide.
Perfettu Erignacci