Manchester United – Arsenal (1-0) : La Raide et Vile Academy triomphe toujours du bien

« Meurtris par la perte de leur maître d’armes, les armées de Satan erreront sur les grandes plaines du Nord. Meurtris par la perte d’un leader, il ne parviendront à révéler leurs vraies forces.  Mais toute fin promet un recommencement et c’est par les sang des enfants qu’ils redeviendront de vraies bêtes et qu’ils montreront aux royaumes que l’on peut à nouveau les craindre. Il ne sont plus les fines lames d’antan. Qu’importe, leurs coups blesseront toujours autant. Leur retour se fera avec la rage ou ne se fera pas. »

« Raspoutine : ma rencontre avec Sir Matt Busby » édition originale, 1999 »

Oui, j’ai fouillé dans les vieilles bibliothèques tout le weekend à la recherche de quelque chose à dire d’intelligent et je suis retombé là-dessus. J’espère qu’il sortira chez vous les « vivants » un jour ce bouquin, il est bien sympa. Bref, ce que disait Ratepoutine (non parce que le mec bon, il s’est planté de temps en temps, on le fait aussi venir à des dîners pour bien se marrer et se foutre de sa gueule, ouais comme un supporter de Tottenham qui croit au Big Four) pour une fois avait du sens. Le Russe en robe le plus tenace de l’histoire a vu juste : vivre ou préparer la saison prochaine, tel était le choix pas très engageant proposé par ce Manchester United – Arsenal. Oui parce que bon, en prendre une, et se retrouver à 11 points des Gunners, autant il y a 5 ans, on vous aurait dit c’est faisable le titre, autant là, vu notre puissance « maîtrisée » depuis le début de la saison, c’était même pas la peine d’y penser… Non, c’était la victoire ou la honte. Et la honte, on l’a déjà trop vue parader dans les travées d’Old Trafford cette saison.

La rumeur d’une absence de van Persie, la blessure de Rafael. Il y avait une odeur fétide en cet avant match. Et ce n’était pas la possible absence de Mertesacker en face qui allait nous redonner le sourire.

Heureusement, Robin est bien là. Heureusement Chris n’est pas titu… Ah si merde. Bon. Allez c’est pas grave, il y a Shinji aussi. Il y a Philou. Il y a Wayne.

Haut les cœurs de pierre.

Subs : Lindegaard / Giggs / Cleverley / Fellaini / Januzaj / Nani / Hernandez

En face il y aura bien un militaire ou un homme du clergé pour t’en parler.

Le duel a été terrible. Certains y ont vu un match chiant, j’y ai vu l’obligation de me mettre sous tranquillisant.
Evidemment, ce Manchester United – Arsenal était « différent ». Pour une fois les Londoniens pouvaient nous toiser, confiants, efficaces, ils avaient tout pour nous la coller et gentiment. Mais United a gagné. Un timide, un simple 1-0, sur un corner en plus. Une tête rageuse de Robin van Persie, bien servi par Rooney, bien aidé par Ramsey qui lui a déroulé le tapis rouge. Un but rageur, une célébration qui l’était tout autant. Surprenant. Gênant. Flamboyant. Cette équipe par la marque de son buteur a laissé éclater sa frustration, sa colère, son envie, face à une saison ou rien ne va jamais vraiment comme il faut.
Van Persie sera encore plus haï par ses anciens camarades. Grand bien lui en face, qu’il se sente à jamais Red Devils est tout le mal que l’on peut souhaiter aux gardiens adverses.

Que dire sur le match en lui même ? Qu’on en a bavé, mais que l’on a tenu bon. Comme avant, Manchester a attaqué ce match bille en tête, pressing haut, incessant. Planter la première banderille, vite, faire douter cet adversaire si inhabituellement solide, celui contre qui on a si souvent pris l’ascendant, celui qui pourrait nous relancer, soyons fou.

Même stérile devant, Manchester tient bon derrière, pour mieux exploser en contre. La défense est solide, sérieuse, à tel point que Stéphane Guy pense qu’Arsenal devra se renforcer au mercato d’hiver en attaque.
On a les experts que l’on mérite…
Le but vient.
Le penalty pour une sale faute de Giroud est oublié.
Les joueurs s’assomment. Choc Tchétchénie – Jones, le polonais finit à terre. Choc De Gea – Vidic, le Serbe finit à terre.
Ce match est différent.
Manchester rentre au vestiaire après une première mi-temps solide et maîtrisée. Les Gunners eux, sont bousculés, gênés, à l’image d’un Giroud inhabituellement geignard et virulent. Sans doute voulait-il impressionner son alter-ego en face, qui reste le maître incontesté des plaintes de diva sur un terrain. Calme-toi Olivier, fais déjà ta saison pleine et on en reparlera.

Evidemment, la deuxième période sera celle des frissons. Déjà parce que Vidic est resté aux vestiaires, remplacé par Cleverley. Manchester ne pouvait pas continuer indéfiniment à gêner Arsenal avec maestria. Bien sûr le pressing au milieu de terrain se fait un peu plus lâche, les jambes plus lourdes, Rooney ratera un break tout fait, Smalling aussi sur un coup-franc parfait de RvP pour sa caboche et en face Arsenal essaiera, touchera du doigt ce but qui nous aurait fait si mal. Ici un centre de Sagna, là une frappe d’Özil non cadrée.
Oui tout est dans le désordre, mais j’étais tellement crispé devant mon écran, que mes notes s’en sont emmêlées.

Giggs et Fellaini entreront pour verrouiller tout ça, Arsène avouera sa défaite en faisant entre Bendtner. L’irrespect total.

Manchester n’a pas été grand, mais il a été costaud. It’s a long way to the top écrivait Nietzche. On vient enfin de trouver la première marche.

Les notes de Luke.

De Gea (3/5): Finalement, les balles les plus dangereuses qui lui ont été adressées venaient de Sagna. Ce qui n’est pas forcément ce que l’on peut croire au premier abord. Il a bien géré l’effet de surprise. A un Serbe prêt.

Evra (3/5) : Irréprochable pendant 80 minutes. Le grillage a fini par lâcher et quelques centres bien salaces sont venus de son côté. On a tenu bon, c’est le principal.

Vidic (4/5) : Don de soi, sacrifice, sang. La maudite trinitée de Nemanja lui a offert un RTT

Evans (3/5) : Sans doute plus discret, sans doute moins bon, sans doute moins rassurant, mais il a tenu le coup, que ce soit associé au colosse Serbe, ou à Goldorak.

Smalling (3-1/5) : A réussi un crochet. Mais bouffe aussi le but du break et ça franchement… Mais globalement, il a bien tenu Cazorla, ce que peu de gens pensaient possible.

Jones (4/5) : Il progresse cette saison. Peut-être était-ce l’apathie ambiante et la morosité du jeu qui ont aidé à mettre son tempérament et son jeu en valeur, mais il n’empêche que cette année, peu importe son poste, il fait ce qu’il faut et se montre indispensable. Gloire à lui.

Carrick (3/5) : Des passes des passes, oui mais des… Non j’arrive pas à trouver une rime en « i » qui aille avec Carrick. C’est nul. Il a fait son match, sobre, propre et discret.

Kagawa (3/5) : Oh c’est pas encore ça, c’est sûr. Mais on ne le rendra pas. On parle de flop, je parle de patience petit baltringue de scarabée. Il étoffe son jeu, il a fait beaucoup de misère dans les transmissions des gunners, il a couru, il a flotté, il a été classe. Un jour, tout ira bien tu verras.

Valencia (3/5) : Ce que Shinji fait avec l’esprit, lui le fait avec les muscles. La précision en moins, l’adrénaline en plus.

Rooney (3/5) : Infernal. Sans doute toujours trop, avec des fautes en veux tu en voilà, mais bordel, tant d’abnégation, d’envie et de cheveux, ça lui va bien.

Van Persie (4/5) : Il en fait trop dans sa célébration, mais ça m’a quand même bien chatouillé les tripes. Il nous délivre du bien. Il sonne peut-être la révolte. Gloire à lui.

Les suppôts de Satan :

Cleverley pour Vidic (3/5) : En galère certaine à l’entame de la seconde période, surtout qu’il est moins complémentaire avec Carrick qu’avec Jones… C’est sans doute son éntrée qui offre du leste aux Gunners. Pour autant il a tenu bon et s’est battu.

Giggs pour Kagawa (NN) : C’est pour faire peur aux Gunners. Caution historique.

Fellaini pour van Persie (NN) : C’est pour montrer que David Moyes n’a pas encore des huge fucking balls non plus…

Les notes de Wayne Boulet

De Gea (3/5) : Très peu inquiété du match, tant les joueurs d’Arsenal ont eu du mal à conclure leurs actions. Je ne lui mets pas RTT/ 5, il s’est quand même montré une ou deux fois.

Smalling (4/5) : Incroyab’. Bon défensivement (si !), pas trop mal offensivement (non, non, sans déconner), il a même sauvé la baraque en deuxième mi-temps ! Hein ? Non, je ne prends pas de drogue, pourquoi ?

Evans (2/5) : La déception du match, pour moi. Bien que n’ayant pas eu des masses de boulot à faire, il a un peu trop paniqué à mon goût. Et se faire sauver la situation par Smalling, on est d’accord, c’est un peu la honte.

Vidic (3/5) : Une bonne première mi-temps du capitaine, avant qu’il ne sorte sur blessure. Je commence malheureusement à en prendre l’habitude et à me dire qu’une charnière Jones-Evans est envisageable. Triste.

Evra (3/5) : Un plutôt bon match dans la lignée de ceux qu’il aligne depuis quelques temps. A l’image de ses coéquipiers, il n’aura pas tant été inquiété que ça défensivement,et il a été assez sérieux. Je n’ai pas le souvenir d’un grand nombre de montées. D’avantage celui de quelques centres pourris.

Valencia (2/5) : Tu te rends compte que si tu savais centrer, tu serais un des tous meilleurs joueurs de Premier League ? Non, je blague, tu ne sais faire qu’un seul dribble, aussi. Bon, on va être sympa et dire que tu as empêché les montées de Gibbs. Mouais.

Carrick (3/5) : Et je distribue. A droite, à gauche, à droite, à gauche… Des transversales magnifiques pour mettre mes attaquants sur orbite ? Pourquoi faire, il n’y avait même pas besoin.

Jones (4/5) : Il est grand, il est fort, il n’a aucune conscience tactique lorsqu’il joue au milieu, mais qu’est-ce qu’on l’aime. Ses chevauchées solitaires sont toujours aussi plaisantes à voir, bien qu’inutiles, la plupart du temps. Son replacement en défense centrale après la pause est loin de l’avoir inquiété.

Kagawa (3/5) : On le voit de plus en plus, et c’est bon signe. Bon, il n’est toujours pas à l’aise sur l’aile, et c’est flagrant. Mais j’ai vu quelques combinaisons intéressantes avec Rooney, avec lequel il aura partagé ce rôle de meneur de jeu un peu décalé. Et puis, cette classe naturelle…

Rooney (3/5) : Si sa frappe du gauche finit au fond, j’exulte, slip sur la tête. Je me sentais même de lui mettre plus que 3, mais cette nouvelle tendance qu’il a, d’en faire beaucoup trop avec le ballon me gêne. Ça épate la galerie, mais c’est pas super efficace. Mais c’est classe.

van Persie (4/5) : J’aurais mis cette note à Chicharito. A partir de là, je crois que bon…

Cleverley (2 puis 3/5) : A eu beaucoup de mal à entrer dans ce match, mais c’est allé en s’améliorant. Sans aller jusqu’à sa période faste qui avait fait de lui le meilleur complément pour Carrick, il y a une nette amélioration.

Giggs (50/5) : Vous en avez marre que je ne donne pas de vraie note à Giggs, et que je mette ses records à la place ? Dommage.

Fellaini (non noté) : Est entré pour densifier le milieu en toute fin de match. A fait le numéro 10. Mouais.

Doom, quand mon coeur fait doom.

Inferanal Kisses,

Luke Seafer & Wayne Boulet

Luke Seafer

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Et tiens, Luke est aussi sur Twitter  et il trouve que c’est une invention de Satan un truc aussi addictif, donc n’hésite pas à lui faire coucou. Tiens et Wayne Boulet vient de s’y mettre aussi.