OM-Brest (1-0) : la Canebière académie livre ses notes

Aïoli les sapiens !

Encore une brève académie: j’avais ce week-end la garde de Dromadette, fruit d’une union coupable avec une vigogne de passage le printemps dernier. Dromadette étant trop jeune pour goûter pleinement les joies du samedi après-midi passé une bière à la main devant un streaming hasardeux, je me suis résolu à l’attacher dans un coin de la pièce pour lui éviter de perturber ma concentration par ses préoccupations bassement infantiles. Vraiment, seuls des enfants peuvent être assez idiots pour vouloir jouer dehors au soleil plutôt que de rester à la maison regarder Marseille-Brest.

Tout s’est finalement bien passé, malgré les cris de protestation de Dromadette. J’ai juste été contraint de mettre une baffe au directeur de la Ménagerie au moment où celui-ci est entré dans l’enclos, en croyant à une séance de bondage zoophile à laquelle j’aurais omis de l’inviter. Tsss… sur une mineure, et puis quoi encore. Je n’aurais pas dû partager mes passe-temps avec cet homme, je crois qu’il s’avilit.

En parlant de vilénie, revenons donc sur ce match. La composition du match précédent est reconduite, si ce n’est que Jo le Sconse reprend une place de titulaire à un poste d’avant-droit désormais plus branlant que bandant. Après une entame de match sous la pression des Olympiens, les Bretons sont tout près d’obtenir un pénalty pour un accrochage entre Fanni et Chafni. Par la suite, l’OM domine mais n’arrive pas à combiner dans la défense brestoise, où Valbuena est neutralisé. Cheyrou tente d’organiser le jeu depuis l’arrière avec l’énergie d’un syndicaliste municipal FO, mais aussi avec son efficacité : les déchets de passes s’amoncellent ainsi sur le terrain. L’OM se procure des situations sur corner, sans grand danger. Avant la mi-temps, Romao effectue une superbe percée dans l’axe, avant de se voir stoppé par Coulibaly : faute et carton sont absolument indiscutables ridicules, Romao plonge bien évidemment. (en fait je n’ai aucun avis sur la faute, je dis juste ça pour faire chier Mèch Tuyot Mèch Tuyot est un très bel homme). Beau coup-franc de Benoît, Benschop se baisse parfaitement pour éviter le ballon. Il aura en revanche plus de mal à éviter la baffe de son entraîneur : poteau rentrant et 1-0 à la mi-temps.

De retour des vestiaires, les espoirs de large victoire ne demeurent pas longtemps. Après un instant de flottement caractérisé par trois tirs brestois dont la menace soulève l’hilarité générale, l’OM reprend les commandes. A part un tir de Valbuena et un but de Mendès refusé pour hors-jeu, le match s’enlise dans la confusion et l’ennui. C’est simple : à un moment, j’ai même cru que Michel Drucker allait faire les interviews de bord de terrain. Mais à force de ne produire que le minimum, Marseille ne se met pas en sécurité. Lorsque les joueurs en prennent conscience, la probabilité de perdre des points connement se fait de plus en plus angoissante. L’OM tend à paniquer alors que Brest ne propose pourtant rien, si bien que la qualité du jeu vire du médiocre à l’infâme. Dans le dernier quart d’heure, Mandanda doit produire un bel arrêt puis se montrer vigilant sur les dernières tentatives bretonnes. A la fin du match, nous obtenons une victoire bonifiant ainsi le match nul ramené de Lille. Cependant, autant l’on pouvait louer la force de caractère de nos joueurs lors des dernières rencontres, autant celle-ci, facile a priori, n’était pas loin de nous échapper.

Les notes :

S. Mandanda (4/5) : Les Bretons ont eu la gentillesse d’attaquer juste assez pour que Steve sorte les arrêts nécessaires.

N. Nkoulou (3/5) : Un match tranquille, à la fraîche, décontracté du gland.

L. Mendes (4/5) : Aussi peinard que le précédent, avec un point bonus pour quelques gestes défensifs esthétiques et sa présence sur coups de pieds arrêtés offensifs, mal payée jusqu’ici.

R. Fanni (2/5) : Face à une adversité aussi faible, une prestation juste correcte en défense ne suffit pas : on aurait aimé une participation offensive plus efficace.

 A. Romao (3/5) : De très belles récupérations, et une percée offensive qui aboutit au coup-franc décisif. La faiblesse de l’opposition et un certain déchet dans ses passes lui coûtent une meilleure note.

B. Cheyrou (4/5) : Lui en revanche gagne son bonus grâce à son but, certes dû à un mur adverse certifié par la Fédération BTP du Sichuan. Pour le reste, il a lui aussi récupéré de beaux ballons et lui aussi adressé un certain nombre de passes dégueulasses.

A. Ayew (3/5) : Peu en vue en pointe, il n’a en revanche pas ménagé ses efforts pour conquérir et remonter les ballons. Un énorme volume malgré des finitions défaillantes, comme un symbole de prothèse PIP.

M. Valbuena (2/5) : Le milieu brestois l’enserrait comme les rustres prétendent embellir la femme en corsetant ses appas. Comme il en advint desdits appas avec l’émancipation féminine, sa liberté progressivement conquise s’est payée d’un certain flottement dans son jeu.

J. Ayew (2/5) : Déplacements latéraux mais peu d’efficacité dans la profondeur, Jo le Sconse se montre beaucoup mais reste plat, un peu comme les seins de Carla Bruni.

AP. Gignac (2/5) : Bonne volonté, engagement, maladresse, inefficacité, patin, couffin… La base habituelle était là, manquait soit le but décisif soit le geste bien foireux. Là, c’était le tour de l’atelier « frappes du droit », dont tu déduiras toi-même le résultat.

Les remplaçants :

M. Sougou pour AP. Gignac (83^e) : Mouais.

J. Barton pour B. Cheyrou (88^e) : Bof.

F. Kadir pour M. Valbuena (92^e) : Hein ?

L’invité zoologique du jour : Scorpène Bourré

Moche et maladroite, la rascasse alcoolique était bien l’invité approprié pour tenter d’expliquer le jeu breton, à base de relances interceptées, de passes manquées, de tacles hasardeux et de frappes myopathesques (sans oublier le bonus Larsen Globe-Trotter). En attendant d’être cuisinée en soupe de roche à la mode du chef Liguedeux, notre scorpénidé nous livre les observations suivantes.

1°) Le slipomètre : pas grand chose à signaler hier soir, les Brestois s’appliquant à saloper leurs situations potentiellement dangereuse. Le presque pénalty du début de match et le stress général à la fin ne permettent cependant pas d’assurer la clean sheet, si je puis dire.

Aucun individu ne se détache, à la différence de nos caleçons

2°) Les autres : C’était ignoble. Leur équipe était ignoble, la météo était ignoble, le match était ignoble et cette académie ne vaut pas mieux. Va falloir que je finisse par faire comme les copains si je ne veux pas perdre des lecteurs.

Cette image n’a aucune justification.

3°) Le podium : Lyon et Lille s’étant débrouillés pour obtenir des victoires encore plus dégueulasses que les nôtres, la situation reste inchangée vis-à-vis de ces deux là. Le PSG ayant violé Nice, nous perdons un peu plus nos espoirs de titre, déjà infimes, mais prenons surtout nos distances avec les Aiglons. Si le Stéphanois a le bon goût de fêter sa coupe en se bourrant la gueule jusqu’à son match en retard, cette journée sera finalement assez bénéfique.

4°) Le conseil-santé : Votre vision se trouble ? Vous voyez les lignes se déformer ? C’est peut-être une dégénérescence maculaire liée à l’âge. Consulter peut sauver votre carrière d’arbitre-assistant : pensez-y.

5°) Du côté de chez Mèch : La Penn ar Bed académie se prépare une bonne descente.

6°) Les réseaux : La Canebière académie blatère aussi sur Facebook et sur Twitter. Des fois, il y a des jeux où tu gagnes rien.

Hello Scarlett, do you want me to lick your Brest ?

Bises massilianales,

Blaah.

(et une petite intrusion amicale de Mèch)