Aioli les sapiens,

Après ces derniers jours mouvementés, on va tâcher de revenir à notre sujet et à ne parler que de football. C’est donc dans un but purement éditorial que nous commenterons l’actualité politique sous l’angle négrophobe qui sied si bien à horsjeu.net (mâtin, quel site !). Touchons donc deux mots des Prix Nobel nigériens qui, après avoir encaissé sans broncher 20 ans de Paris-Dakar avec Gérard Holtz puis 20 ans d’exploitation de l’uranium par Areva, ont jugé qu’un dessin de Luz constituait le summum de l’injure faite par la France à leur Nation. Et qui, toujours selon la logique particulière qui fait tout le charme de l’homme africain à défaut de l’avoir fait entrer dans l’Histoire, paraît-il, massacrent des catholiques en représailles à un journal de bouffeurs de curés. Habitant un pays civilisé où il nous serait inimaginable de voir des jeunes en défoncer d’autres à la sortie des lycées pour des motifs totalement gratuits, je ne peux que me gausser.

Pensez donc que ces quasi-sauvages refusent le « Je Suis Charlie » quand aucun, et je dis bien aucun, de nos bulletins municipaux n’omet de publier sous cet intitulé un vibrant plaidoyer pour les valeurs républicaines, dont l’insertion in extremis en face de l’encadré « Gramaci à Jean-Noël Guérini » assène ce message à la face des terroristes : notre République ne sacrifiera jamais ses couilles si cela ne lui rapporte pas au moins une salle polyvalente.

 

L’équipe

On revient à un système plus stable, le retour d’Alessandrini étant par ailleurs censé résoudre nos difficultés à gauche. En fonction des situations, Romao est amené à se situer parfois sur la même ligne que les centraux. Ah, il y a eu aussi une permutation Gignac-Thauvin autour de la 80e, que tu m’excuseras de ne pas avoir incluse à cette animation déjà suffisamment bordélique.

 

Le match

Les premiers instants nous laissent espérer un renouveau par rapport à notre début d’année pourri. L’OM pose son jeu et, sans accélérer outre mesure, provoque gentiment les Bretons dans leur camp. Ceux-ci commencent d’ailleurs par se montrer aussi peu hargneux au pressing que peu ambitieux offensivement. Néanmoins, notre défense confirme rapidement sa tendance à se montrer aussi autoritaire qu’une prof de français emmenant sa 4e Segpa au festival d’Avignon. Ainsi, une tête sur le poteau de Sankharé et un face-à-face satellisé par Beauvue nous font monter la palette du slip dans les Pantone 130.

Devant, malgré nos bonnes intentions, nous nous délitons à compter de la demi-heure et le taux de déchet sur la pelouse donne un avant-goût la grève des éboueurs prévue pour les jours qui viennent. Malgré notre domination, le 0-0 qui ponctue notre retour aux vestiaires est tout sauf encourageant.

De nouveau blessé, Alessandrini cède sa place à Batshuayi. Les cinq premières minutes après la reprise sont un joyeux bordel des deux côtés, avant que l’OM n’arrive enfin à s’organiser. S’ensuivent dix minutes où nous parvenons enfin à imposer une pression à peu près constante dans le camp Breton, l’acmé se situant au moment où Gignac tente un retourné contré du coude par Lévêque.

Les règles du volley-ball sont formelles : le ballon est contré dehors, il n’y a pas pénalty.

Cette embellie s’avère hélas plus éphémère qu’un pet de tofu, l’OM se montrant de plus en plus poussif dans ses transmissions. Peu imaginatifs, portant le ballon au-delà du raisonnable, nous sommes punis sur les contre-attaques où les bretons provoquent notre défense en prenant à peine le temps de s’essuyer les pieds sur le paillasson qui nous sert de milieu défensif. La maladresse de nos adversaires nous sauve, tandis qu’une accumulation de coups-francs aux abords de notre surface avive nos muqueuses plus sûrement que l’intromission d’une poignée de jalapeños.

Nos rares occasions sont mal conclues, par Gignac notamment, ce qui n’empêche pas l’OM de poursuivre sa besogne. Faute d’espace au milieu, Payet écarte pour Djé Djédjé venu de l’arrière. Alors que tout semble réuni pour que le ballon finisse perché sur la tour France3, Brice adresse un très bon centre sans contrôle. A la réception, notre autre latéral s’impose à la fois devant la défense et Gignac : Lössl ne peut que repousser le tir de Mendy, avant que Lemina, tout en détermination, ne donne raison à Bielsa de l’avoir fait entrer quelques minutes plus tôt à la place de la guimauve togolaise (1-0, 84e).

Quelques changements plus tard, nous nous procurons un coup-franc déposé par Payet sur la tête de Gignac, pour un but aussi net que le précédent était laborieux (2-0, 89e). De quoi passer une fin de match tranquille ? C’était sans compter sur une passe en retrait suicidaire d’Aloé, entré quelques minutes plus tôt. Soucieux de rattraper au mieux la boulette du minot, Fanni tient à attirer à lui l’ensemble de la vindicte populaire en commettant une faute de con qui lui vaut un pénalty assorti d’un carton rouge (2-1, 92e). Hormis l’éjaculation subite de Mateus Doria, cet événement n’a guère de conséquences immédiates puisque la fin du match est sifflée juste après le but de Beauvue.

 

En prévision de la suspension de Rod Fanni, Doria est revenu tenter sa chance pour obtenir une place de titulaire.

Les joueurs

Mandanda (3/5) : Des interventions sûres et le soupçon de chance nécessaire pour voir les attaquants manquer leurs face-à-face.

Morel (2-/5) : Jérémy, tel l’héroïne de film d’horreur qui se fait traquer par un sérial killer pendant 1h30 avant de réussir à s’échapper à force de courage.

Fanni (1/5) : Rod, tel la meilleure copine de l’héroïne de film d’horreur qui se fait traquer par un sérial killer pendant 1h30 avant de réussir à s’échapper à force de courage. Puis de mourir connement en traversant hors des clous.

Dja Djédjé (4-/5) : Infatigable, plutôt appliqué en défense, provocant en attaque. En ces temps de doute, force est de constater que Dieu a mis le paquet pour tenter de nous convaincre de son existence. Pour se reposer, il a d’ailleurs pris soin de faire suspendre Brice au prochain match.

Mendy (3-/5) : Moyen en défense, moyen devant, il rompt sa moyennitude en se montrant décisif à la réception d’un centre de Dja Djédjé. Moyen plus, en quelque sorte, d’où sa note de trois-moins. Je ne sais pas si je me suis fait comprendre.

Romao (1/5) : Un début appliqué, un placement cohérent, et un défonçage de rondelle en continu sur le moindre duel. Alaixys, si on le transfère à Budapest, ça ne sera pas pour recevoir le prix Puskas.

Lemina (75e) : Avec sa dégaine de boys band à la sexualité douteuse, il a montré plus de virilité en une action que Romao et sa tronche de serial killer en une heure et quart.

Imbula (2-/5) : Il porte le ballon comme les femmes portent les gosses : longtemps, et en nous cassant les couilles.

Thauvin (1+/5) : Commence par un très beau dribble, s’entend comparé à Waddle par le commentateur puis se met à chier quasiment tout le reste de ses interventions : une carrière résumée en un match.

Aloé (86e) : Aloe ‘oe, aloe ‘oe, E ke onaona noho i ka lipo. One fond embrace, A ho`i a`e au, Until we meet again.

Payet (4-/5) : Corsair vient enfin de lui rendre le bagage technique égaré à son départ de Saint-Denis. Il était temps, ça commençait à se remarquer qu’il tournait depuis deux semaines avec trois slips troués.

Alessandrini (3-/5) : Très volontaire malgré quelques soucis défensifs, sa cheville en mousse nous empêche d’en voir plus pour l’instant.

Batshuayi (45e, 3/5) : Rarement en position de se montrer dangereux, il apporte sa part de travail avec sérieux.

Gignac (4-/5) : Un bûcheron sous amphétamines, autant pour la quantité de travail abattue que pour la précision de la finition. Et soudain, ce délicat effleurement qui te titille le corps caverneux sans que tu t’y attendes. De la belle ouvrage.

 

L’invité zoologique : Lionel Matique

Le genre de bestiole dont l’on croit pouvoir se débarrasser d’une chiquenaude, avant qu’un quart d’heure passé à tenter d’extirper ses crocs plantés dans tes burnes ne te fasse réaliser ton erreur. Notre acarien nous fait l’honneur de délaisser pour un moment le pubis de Gwen Tagrenmer pour venir nous livrer ses observations :

  • Les autres : Bien organisés et pas maladroits, sauf lorsqu’il s’agit de concrétiser leurs occasions. Nos défenseurs risquent de rêver de Claudio Beauvue ce soir.
  • Vu d’en face : Bite. Chatte. Patates.
  • Le classement : Paris n’ayant pas, malgré leurs efforts, poussé la rigolade jusqu’à perdre des points face à Evian, les revoici sur le podium à trois points de nous, Lyon restant un point devant.
  • Le soutien (1) : Piller les maisons de la presse c’est bien, empêcher les journaux marseillais de crever, c’est encore mieux.
  • Le soutien (2) : Puisqu’on en est à claquer les étrennes de Mamie, sache que Toko Blaze a besoin de soutien pour son nouvel album. C’est par là.
  • La page abonnement: Là c’est différent, ça n’a rien de citoyen ni de culturel, c’est juste pour qu’on ait de quoi acheter des 8.6.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Georges Cloonesque gagne le concours zoologique.

 

Nicolas Nkoulou, angoissé pour sa place de titulaire après ce match.

 

Bises massilianales,

Blaah

11 thoughts on “OM-EAG (2-1), La Canebière Académie se relance

  1. Un peu généreux avec Gignac, il a bien vendangé quand même. Bonne académie en tout cas, le match était sympa.

  2. Ouais, j’ai mis des 4- là où des 3+ auraient clairement été plus appropriés. Mais vu l’importance des gains de points moches dans une compétition au long cours, je me suis dit que les joueurs décisifs méritaient bien un bonus, malgré une performance d’ensemble moyenne.

  3. Merci pour l’analyse Gianegnou.
    On peut ajouter à cela qu’ils cassent TOUS les couilles à trop porter la balle, même Payet l’a dit en après-match.

    Morel/Aloé,
    Morel/Sparagna
    ou Morel/l’exploratrice
    pour le prochain déplacement?

  4. N’ayant pas vu le match, l’arbitre n’a vraiment pas sifflé penalty sur la main de Lévêque?

    Après l’arbitre était peut être un peu loin de l’action comme le laisse imaginer le *gif

  5. La hype Morel de début de saison est bel et bien terminée, pour le reste il nous est permis de garder espoir tant que nous arrivons à suivre le rythme imposé dorénavant par ces pédés de lyonnais.
    Fanni multiplie les bourdes ces temps-ci mais je ne pense pas que cela suffise à Bielsa pour enfin lancer le tant attendu Doria, bien que l’entrée d’Aloé et sa passe décisive pour Beauvue peuvent faire pencher la balance du coté du brésilien.
    Les marabouts bretons n’ont rien à envier aux déménageurs en terme d’efficacité comme peuvent le témoigner les chevilles d’Alessandrini semaine après semaine, c’est vraiment dommage car Thauvin a besoin d’un petit stage sur le banc pour se remettre les idées au clair.
    Victoire poussive mais 10ème victoire à domicilie d’affilée, en espérant réouvrir le compteur de victoires à l’extérieur chez ces salopes de niçoises.

  6. L’appréciation d’Imbula est juste magique. En espérant que cette victoire poussive augure d’un retour en force de l’OM (parce que lyon champion ça me ferait sacrément mal au cul)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.