PSG – Chelsea (3-1), la Porte de Saint-Cloud Académie livre ses notes

Après retour du Parc:
J’ai fini la soirée ivre. Sans avoir bu une seule goutte d’alcool. La tête me tournait, tout devenait flou, le Parc basculait dans la folie, mon corps tremblait au même rythme que les tribunes vibraient, j’avais l’impression d’être devenu sourd tellement ça bourdonnait dans mes oreilles, et je braillais à l’infini des paroles incohérentes (« Mais ce but, mais ce but, mais ce but, mais ce but, mais, ce but, Javier Pastore, Javier Pastore, Javier Pastore, Javier Pastore, Javier Pastore… »). J’ai quitté le stade complètement sonné, abasourdi par le spectacle auquel je venais d’assister, et je suis rentré quasiment aphone, l’écho de mes cris continuant de résonner du côté de la Porte de Saint-Cloud.
Si j’ai fini dans cet état, c’est parce que l’on a assisté à la rencontre la plus stressante de la saison, et qu’il fallait bien en passer par un but dans les arrêts de jeu pour nous libérer de toute cette tension accumulée pendant 90 minutes. Et finalement, qui d’autre que Pastore pour nous apporter la délivrance? Il était dit que la résurrection de Javier n’attendrait pas Pâques. Sacré Flaco, passé du statut de flaque d’eau à celui de Magnifico. Le temps d’un slalom et de quelques dribbles délicats et de reins anglais cassés, l’Argentin s’est rappelé qu’il n’avait pas oublié son football.

La nuit avait pourtant démarré de fort belle manière, d’abord avec une baston entre Anglais et anciens Ultras Parisiens du côté de la rue St-Denis, ensuite avec ce but de Lavezzi au bout de 4 minutes de jeu, juste sous la barre de Cech. L’euphorie dans l’enceinte est vite retombée. Chelsea n’est pas là par hasard, et on a cru qu’on affrontait Sochaux. La domination est british, on voit passer le ballon sous nos yeux, et quand on le récupère, c’est pour le perdre aussitôt. Verratti est agaçant, et les autres ne savent plus aligner 3 passes de suite. On recule de plus en plus, on dégage comme on peux, on mène en serrant les fesses, on ne reconnaît plus Paris. Sur une énième perte du cuir, d’abord de Marco, puis de Zlatan, les Blues se retrouvent dans notre boîte, et Silva tacle les 2 pieds dans le tas et en retard. Hazard se montre enfin, mais sans triomphe excessif; ça reste un pénalty. Avant la pause, le Belge aurait d’ailleurs pu se montrer davantage à son avantage, son tir heurtant le poteau, encore une fois après avoir galéré à sortir le ballon de notre surface.
La mi-temps arrive, et on espère que certains entendront parler du pays.
Le déclic a visiblement eu lieu. On retrouve notre équipe, la voilà qui joue enfin comme le dimanche soir. On garde le pied sur le ballon, on fait tourner, un coup à droite, 3 coups à gauche (là où Jallet n’est pas), et on reprend l’avantage sur coup de pied arrêté. Dans une forêt de jambes à la retombée du centre, David Luis pousse la gonfle au fond des filets. C’est tellement moche qu’on en reste surpris. Le Parc ne sait même pas qui acclamer. Dans la foulée, la tuile! Ibra sort en se tenant l’arrière de la cuisse; ça pue la blessure musculaire. Après examen, il sera absent au moins 4 semaines. Lucas rentre, et ça devient encore plus fluide. Un troisième but ne serait pas de refus, histoire d’avoir une petite soupape avant le retour à Londres. Les Blues poussent, Hazard part en contre, mais Silva est vigilant. Le temps passe, Cabaye est rentré, et Pastore le suit à la toute fin de la rencontre. Dans les arrêts de jeu, on joue petit périmètre du côté du poteau de corner. Jallet passe à Pastore, et c’est parti pour la folie. Petites touches de balle, gros vents aux défenseurs, enfilade dans la surface, repiquage vers le centre, et shoot du gauche dans le soupirail. Toute la défense y est passée, et Cech se demande encore par où la balle a bien pu se faufiler. Même le Mou ne comprend pas ce qui s’est passé. Le même en conf’ de presse « It’s a joke ». Ah ah ah, nous on se marre bien en tout cas!

Retour au train-train hebdomadaire dès samedi après-midi avec la réception de Reims. Pas besoin d’être devin pour imaginer une rotation à presque tous les postes (Digne, Marquinhos, Pastore, Cabaye, Lucas, voire Rabiot, Camara, et Ménez titulaires).

Prochaine académie ce w-e ou mardi prochain plus sûrement.

Sirigu 3/5 pas d’arrêt décisif, ni de face à faceà négocier. De bonnes sorties aériennes, quelques coups de flip sur ses relances au pied à ses défenseurs, et un péno où à pile ou face il plonge du mauvais côté.
Maxwell 4/5 en voilà un qui sait s’adapter à son adversaire et à la compétition qu’il aborde.
Thiago Silva 4/5 90 minutes quasi parfaites, et 5 secondes de retard qui lui font provoquer un pénalty malheureux. Comment le lui reprocher? Il se « rattrappe » par ses bonnes interventions et une lecture de jeu impeccable, comme lorsqu’il annihile ce contre mené par Hazard.
Alex 3/5 pas de sentiment à l’heure d’affronter ses anciens partenaires.
Jallet 3/5 le chauve commence à retrouver un niveau digne du PSG. Mais il lui manque encore 2 choses: la confiance de ses collègues (les autres l’oublient encore trop souvent) et la confiance en lui (on a encore trop l’impression qu’il joue en ayant peur de se faire gronder par les autres).
Verratti 2/5 sa première mi-temps est vraiment trop dégeulasse pour lui mettre davantage. Le gamin a confondu Chelsea avec une vulgaire équipe de Ligain. D’où des pertes de balles à gogo, des mises en danger de l’équipe par sa faute, et des frayeurs inutiles à moins de 20 mètres de nos cages. Il s’est calmé après la pause.
Matuidi 4/5 Blaise a mis un peu de temps à l’allumage, et puis il a retrouvé sa hargne et a bousculé les Blues avec autorité. C’est en partie grâce à lui qu’on s’est remis dans le sens de la marche en seconde période.
Motta 4/5 tu sens le mec dans son élément: l’Europe, le haut niveau, les coups de pute en scrèd’.
Lavezzi 4/5 Pocho est chaud-patate! Encore une unité de plus à son compteur! Une belle demie-volée au bout de 5 minutes pour le mettre en confiance, et une partie solide globalement. Allez hop, ça s’arrose!
Cavani 2/5 là ça commence à devenir embêtant. S’il est toujours autant apprécié pour son côté combattif et ses retours en arrière pour venir en soutien des défenseurs, son manque d’efficacité commence à devenir récurrent. Après ses déclarations dans l’Equipe, ça lui fait une semaine plus que moyenne…
Ibrahimovic 1/5 on en a fait des caisses sur lui et ce match, et au final on a eu droit à un pétard mouillé. Pas d’occasion, aucun tir, des ballons perdus (dont celui qui amènera le pénalty), bref, il n’a pas pesé sur la rencontre. Autant dire que sa blessure est d’autant plus dommageable. Espérons que ce ne soit pas un claquage…

Les remplaçants:

Lucas 4/5 comme souvent en ce moment, le jeune Brésilien avait les guiboles en feu. Dommage que Cavani ait chibré la fin de la fabuleuse course de son pote: dribbles, crochets, grand pont, tout y était!
Cabaye (non noté) il a joué de façon judicieuse, et a de nouveau pris sa chance de loin, sans jamais cadrer toutefois.
Pastore 5/5 moins de 10 minutes de jeu lui ont suffi pour illuminer le Parc, pour éblouir l’Europe, et pour me faire retourner ma veste. Javier, c’est toi le meilleur!

Si vous voulez faire de moi une reu-sta au bahut, si vous voulez faire grimper ma cote de notoriété populaire, bah faîtes pas vos crevards: likez mon acad’, googleplussoyez mon article, et followez-oim en cliquant ici ! Il en va de ma réput’! Et puis lâchez des commentaires aussi ! Bitch, please. Vous pouvez aussi me raconter votre vie ou m’insulter à cette adresse: petitlouis.fernandel@gmail.com (je répondrai à tout).

Petit-Louis Fernandel