Y a-t-il un intérêt réel pour évoquer le PSG dans cette introduction? Franchement, non. Évitons donc les redondances sur les dernières victoires de Paris, sur les scores fleuves infligés à nos récentes victimes, et sur la nonchalance du Z. Refusons-nous aux poncifs sur le turn-over opéré par Blanc, sur le vague-à-l’âme à venir de Pastore, sur les croquages de Di Maria. Laissons de côté les débats stériles sur la vente du Parc à QSI, ou sur l’emplacement du futur centre Ooredoo.

Pour une fois, un peu de modestie. Jetons un oeil à nos adversaires du jour. Qui sont-ils? D’où viennent-ils? Laissons la parole à Hollywood:

Merci Jack. Ouh -la-la, ils ont l’air vraiment effrayant, ces gens-là. On semble bien loin du gentil Ratatouille et de sa bouillabaisse made in Pixar. Drôle de population que celle qui grouille dans la cité phocéenne. Allez, diversifions les sons de cloche et laissons la parole au prophète local (ou peintre, ou poète, ou comédien, on ne sait plus):

Le mystère s’épaissit. Le contexte devient trouble. On nage en plein pastis sans eau et sans glaçon. Des rats d’abord, et maintenant des sardines. Qui sont ces animaux? Approchons-nous avec un foulard sur le nez pour éviter les odeurs, et tentons de décrypter les bestiaux de ce zoo, communément appelé Ohème. Passons sans nous attarder sur la patronne au nom de vache (Marguerite) et sur son acolyte à la mèche graisseuse. Pour désépaissir cette opacité locale ambiante, jetez un oeil à leurs pratiques en cliquant là.

Mais revenons au sportif, c’est quand même leur fond de commerce. Qu’en est-il de leurs dernières performances? Un match nul arraché dans les derniers instants à Toulouse, une défaite à domicile contre un promu, suivi d’une autre de nouveau chez eux face à un club de l’Est que l’on serait bien incapable de géo-localiser, composé de plombiers et d’agriculteurs. Je sais bien qu’on ne tire pas sur une ambulance, mais quand c’est Michel qui est au volant et qu’il se dirige droit dans le Vieux Port avec son équipe sur le brancard, ça donne vraiment envie de rigoler.

OM, allégorie
OM, allégorie

Pourtant, tout n’est sûrement pas à jeter. Les joueurs, par exemple, qui, pour ne pas donner de travail supplémentaire au staff médical, préfèrent refuser de jouer en coupe d’Europe. Vraiment, quelle bonté d’âme, quelle générosité. Ah la la, un jour l’Europe rira marseillais!

Bon, c’est l’heure de la pêche à la sardine. Espérons que le filet sera plein!

Le match:

Note hors-footballistique: décréter une minute d’applaudissements pour un ancien joueur ou pour un supporter décédé, c’est bien. Mais la faire à la place d’une minute de silence pour éviter que des cons sifflent, ça devient grave; surtout quand l’instant réservé est en hommage pour les disparus pendant les intempéries. L’ironie fait qu’avec ses battements de mains, on aurait dit le bruit de la pluie…

Pas de quoi pavoiser après la 8ème victoire d’affilée contre les rats. Primo parce que c’est une habitude, secundo parce qu’une fois de plus on s’est fait peur jusqu’au bout, et qu’un résultat nul n’aurait pas été immérité. L’OM nous est bien rentré dedans dès le coup d’envoi, et aux frappes lointaines se succèdent les corners. De notre côté, rien. Ou si peu. Zlatan s’illustre par des tirs biens mous, Di Maria joue au tourniquet et fait constamment les mêmes enchaînements, et notre milieu semble éreinté.
D’emblée, on sent vite que la soirée sera moins paisible que celle de mercredi, et quasiment sans surprise, les rats ouvrent le score, suite à un bon centre qui trompe Luiz, trop court pour éviter à Michy de tromper Kévin. On a beau savoir que les Parisiens vont réagir, ça casse les couilles quand même.

 

La Schtroumpfette est contente. Les débats sont équilibrés, tout comme la possession de balle. On réagit enfin, et les 5 dernières minutes de la 1ère mi-temps font basculer le Parc dans la folie.
A l’entrée de la surface, Mandanda se prend pour Schumacher face à Battiston, et dézingue Ibra. Péno indiscutable, et pas de double peine pour Steve qui peut aller chercher la gonfle dans les bois quelques secondes plus tard. Mêmes joueurs deux minutes plus tard, la faute à Rolando qui laisse traîner les bras n’importe où. Et 2ème tour dans les bois pour Mandanda.
Après la pause, on se remet à jouer à peu près convenablement. Ce qui veut dire qu’on continue également à produire de la coulante à certains moments, ce qui provoque de nombreux contres. Sur l’un d’eux, Aurier doit revenir à la hâte. Malhabile, il fauche un marseillais. Derrière, Trapp fait le boulot et s’envole pour détourner la sanction. Côté Péhèsseugé, nous aussi on a des contres, mais qu’on noie à chaque fois, faute de choisir la bonne solution. Trapp nous sauve une dernière fois la mise sur un tir de Cabella tandis qu’on était aux fraises. Entre-temps, pour une fois Blanc avait porté ses couilles et osé faire sortir Ibra à la 70è. Incroyable!

Comme c’est la trêve internationale, contentons-nous de dresser un bilan purement mathématique et factuel: toujours invaincu cette saison, leader avec 5 points d’avance sur Angers, 2è meilleure attaque et défense, aucun blessé. Voilà.

Trapp 5/5 ça y est, voilà son match référence. Oubliées les calamités bordelaises, passées aux oubliettes les frayeurs au pied. Le pénalty repoussé brillamment puis l’arrêt réflexe sur la frappe quasiment à bout portant de Cabella, ainsi que ses relances au cordeau sur nos latéraux lui permettent d’obtenir la top note. Bien joué, bô gosse! En plus il a pé-cho Rihanna! L’enculé.

Maxwell 2/5 un Maxou pas étincelant, sans avoir pourtant cédé face à Alessandrini. Et la comparaison avec son alter-ego côté droit ne plaide pas en sa faveur.

Luiz 3/5 à la bourre sur le but olympien, quelques tentatives de raids dans le camp opposé, et des interventions qu’il ne fallait pas rater.

Silva 3/5 pas gêné par le gabarit de Michy, une défense propre et sans bavure, malgré quelques coups de chaud dans la surface mais sans conséquence fâcheuse.

Aurier 4/5 il a fait plus de dégâts qu’une fusée Pershing! Une puissance de feu, des allers-retours à faire pâlir Rocco S., et une soirée qui aurait pu être couronnée par un but de la tête, malheureusement trop piquée. Un petit bémol avec le péno provoqué, mais si la sardine ne se fait pas prier pour s’écrouler.

Motta 3/5 à force de se laisser pousser la barbe, il doit moins bien voir ses pieds qu’avant. Conséquence logique: il est moins impérial qu’avant et se rend parfois coupable d’approximations.

Verratti 3/5 Marco a enfin trouvé du répondant en face. Du coup, il n’a pas eu le rendement habituel, malgré de bonnes récupérations de balles, et des gri-gris dont le Parc raffole.

Matuidi 3/5 un Blaise chaud-patate, mais brouillon par intermittence. Il finit quasiment en position de meneur, puisque le trident offensif était aux abonnés absents.

Di Maria 2/5 on va commencer par s’interroger sur ce que vaut vraiment Fideo. C’est pas possible de croquer autant. Et de rater autant de dribbles. Et de tenter les mêmes frappes. Et d’être stérile. On attend beaucoup plus de lui.

Cavani 1/5 le Matador marque le pas depuis une semaine. Déjà inefficace en Ukraine, rebelote hier soir. Pas d’occaz’ franches, peu d’actions, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Dommage.

Ibrahimovic 2/5 soyons honnête. Hormis ses 2 pénaltys, c’est le néant, presque abyssal. Deux frappes de grand-mère arthtritique en début de rencontre, et puis des ballons perdus qui nous ont foutus dans le caca.

Les remplaçants:

Pastore 20 minutes plutôt ternes. Sûrement la frustration de la non-titularisation.

Lavezzi non noté.

Marquinhos pareilmême pas de quoi écrire un commentaire sur lui.

Les sardines

Bien serrées comme dans une boîte. On a vu un très bon Mandanda, un excellent Diarra, un Alessandrini avec un gros cul, et un duo de choc Rolando-De Ceglie. Sans blague, c’est un sktech, ces deux-là. On dirait Régis et Laspalles. J’ai de la peine pour les supporters olympiens. Qu’est-ce qu’ils sont mauvais! Affligeant!

Bonus mendicité


Bonus Riri

Un péno arrêté = un bisou dans le cou
Un péno arrêté = un bisou dans le cou

10 thoughts on “PSG – OM (2-1): la Porte de St-Cloud Académie dératise

  1. Bon PLF, c’est bien beau tout ça, parler de foot, du bogosse Trapp, de rats, de Rihana, mais quand même pas un mot sur le record du Z… T’es bon pour nous réécrire une académie spéciale demain, vilain garnement, et essaye d’arrêter de râler comme une pucelle et de sortir la brosse à reluire.

  2. Si Barada met le péno, je pense pas que tu mettes 4 à Aurier. Perso j’ai trouvé que Maxwell avait été meilleur, plus sobre offensivement c’est clair mais plus sûr défensivement. Chacun son style.

  3. « Pas de quoi pavoiser » c’est de la même veine que ce que dénonce le chameau. Les marseillais se réjouissent de leur « défaite honorable » et les parisiens n’osent pas se réjouir de la victoire.

  4. Ah merde, je me disais bien que j’avais oublié quelque chose… bon, je rattraperai le coup qnd j’aurai du temps.

  5. @wayne : bah, techniquement, si tu t’intéresses un peu à un club, genre comme un de ces sup’ islamo-nazis qui pourrissent l’image de notre football national, ouais, c’est plutôt important le record de Zlatan. C’est l’histoire avec un grand Z comme zguègue.

  6. Ah, Motta et sa prolongation, il a mis sa carotte tranquillement, il joue comme une limace.

    Fallait le lâcher et prendre le 10 qui jouait en face.

    Matuidi? Même coffre
    Technique? Who is Verratti?
    Relance? Thiago Moqui?!

  7. @Toufick : on est bien d’accord. Moi je n’y connais rien mais les ,histoires de Beckahm, Rihana, Ronaldo (le vrai) en tribune, je m’en balance. Et le record de merde du Z j’en ai aussi un peu rien à branler surtout quand on regarde son putain de match, on aurait dit Youri en EDF lorsqu’il jouait à Kaiserslautern

  8. Ouais mais Riri et Roro ça fait du clic. Enfin, je crois. Avec un petit hashtag #sextape sur tweeter, ça ramène un peu de monde.

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