Champions, mon frère! Sauf Jérémy Ménez.
Champions, mon frère! Sauf Jérémy Ménez.

Paris sera toujours Paris. Je radote, me direz-vous. Mais que dire d’autre après une semaine et une soirée comme celles-là? Entre les sanctions de l’UEFA complètement rocambolesques liées au fair-play financier, le retour tant attendu de Zlatan, la prolongation imminente de Laurent Blanc mais dont on n’était plus vraiment très sûr à cause des allers-retours à Doha, et puis ce sacre dont l’officialisation se faisait désirer depuis des lustres et qui arrive par la grâce d’une contre-performance monégasque. Ce nouveau titre, parlons-en (mais pas trop; je ferai sûrement un récap’ de la saison quand elle sera achevée). Footballistiquement parlant, j’ai pas l’âme d’un historien, mais je suis quasiment sûr que Paname doit être le seul (ou l’un des rares) à avoir fêté entamé son couronnement par une défaite. Il paraît que les joueurs étaient motivés, que les récents entraînements avaient été d’un niveau élevé, qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Le sketch.

Résumons la rencontre vite fait: ouverture rapide de Lavezzi, euphorie dans le Parc, refroidissement coup sur coup avec un but moisi et un autre pourrave. Quelques sifflets à la mi-temps (oubliez pas qu’on joue au Parc et qu’on est champions… foutu public…), quelques applaudissements aussi (un mec a gagné une voiture en touchant la transversale). Une seconde mi-temps à 2 à l’heure, les vivats quand Ibra part à l’échauffement. Des quolibets contre l’arbitre, vertement invectivé par Blaise qui sera averti. Costil qui se remet du gel dans les cheveux avant chaque 6 mètres. Une fin de match où on se dit que ce serait pas mal d’au moins égaliser. Et puis plus rien. Les Rennais lèvent les bras. Nous aussi, malgré tout. On reste dans l’expectative. Le club n’a visiblement rien organisé d’officiel pour célébrer le titre; la moitié des joueurs quittent la pelouse, d’autres passent de Boulogne à Auteuil histoire de marquer le coup. Silva marche seul; Cavani, Pastore, Sirigu, et quelques « français » sont encore là. Ne sachant que faire, et voyant que ça se termine un peu en eau de boudin, on quitte le stade en sachant que la vraie fête aura lieu contre Montpellier.

Sensation étrange, tout de même. Ici c’est Paris. A nouveau champion, mais presque dans l’indifférence. La faute à cette défaite, au jeu produit depuis 1 mois, et au fait que le résultat était connu depuis l’été dernier.

 

La puberté, les premiers émois, les premières sègues, les premiers coups à blanc...
La puberté, les premiers émois, les premières sègues, les premiers coups à blanc…

 

Sirigu 2/5 remporter un duel comme un cow-boy quand on mène c’est bien. Se prendre un but tout naze sur un coup-franc anodin, c’est moins bien. Douchez aurait été tout aussi efficace. Coman aussi, d’ailleurs.

Maxwell 3/5 l’un des rares à avoir tenu son rang. Sa sélection pour le Mondial est amplement méritée. Il aura été l’un des plus réguliers de cette année.

Thiago Silva 2/5 y’a un point pour son esprit de révolte et ses montées au-delà de la ligne médiane, et un point pour son tour d’honneur accompagné de ses enfants et laissé seul par ses camarades. Défensivement, O’Monstro ne mérite plus son surnom depuis déjà quelques semaines. Vu ses économies d’énergie et de talent en vue de son été au Brésil, il faut croire qu’il sera sacré meilleur joueur du Mondial…

Alex 3/5 comme Maxou, le molosse finit sa saison sur une bonne note; souvent dans l’ombre de son coloc’ de la charnière centrale, très discret dans les médias, mais bien présent quand il fallait envoyer du petit bois.

Jallet (non noté) le chauve n’aura passé qu’une micro demie-heure sur la pelouse; assez pour se faire mal au dos, et se caguer dessus sur le premier but rennais.

Matuidi 3/5 lui aussi attend probablement le départ pour Rio. Mais il sait rester pro et faire le travail jusqu’au bout. Son carton jaune mériterait un énième couplet sur l’arbitrage à la française. Mais là j’ai la flemme.

Thiago Motta 1/5 impérial par moment, insupportable à d’autres, l’Italien a surtout été méconnaissable hier soir. Le temps d’un match il s’est verrattisé: une plombe à se débarrasser du ballon qui semblait scotché à ses crampons.

Cabaye 1/5 la cata’ totale! Heureusement que le championnat était déjà quasi bouclé à son arrivée cet hiver. Lui qui voulait bousculer la hiérarchie, c’est complètement raté.

Pastore 3/5 il a déjà fait pire, il aurait pu faire mieux. Javier a rempli son quota d’extérieurs, et a même fait l’effort de récupérer les ballons qu’il avait perdus. Pas tout le temps non plus, faut pas déconner.

Lavezzi 2/5 aussi pressé de se mettre une charge pour fêter le titre que pour mettre un but, il a oublié que comme tout apéro qui se respecte, un match dure au moins 1h30. Le binge drinking ne lui a pas réussi; il a gâché une tonne d’occasions, mettant des pruneaux quand il fallait s’appliquer, ou faisant des centres faiblards lorsqu’il fallait caler une passe forte dans la boîte. Sorti au bout d’une petite heure, il a pu prendre de l’avance sur ses collègues en buvant le champagne dissimulé dans son Powerade.

Cavani 1/5 l’Uruguayen est passé à côté de son match. Peu de frappes cadrées, aucun travail défensif (c’est pas son taf, certes, mais on n’y est pas habitué), beaucoup de coups de vénère envers ses collègues. Il doit attendre la fin de saison avec impatience. Nasser dira ce qu’il voudra, on reste prudent quant à voir Edinson sous notre maillot l’année prochaine.

 

Les remplaçants:

Marquinhos 2/5 pas tellement mieux que le chauve qu’il a remplacé rapidement. Une qualité de centre à parfaire.

Ibrahimovic 2/5 à défaut de planter un 26ème but, le Z a au moins réveillé le Parc de sa torpeur. Lui-même se voyait probablement en sauveur. Tant pis. De sa soirée, on retiendra surtout qu’il a failli envoyer au tapis Olivier Tallaron qui a un peu bousculé son fils. Les images sont ici.

Lucas 1/5 il est quand même fort ce mec: il arrive à nous faire espérer à chacune de ses rentrées qu’il va renverser le cours de la partie à lui tout seul. Et on est pourtant régulièrement déçu. Comme là. Que de déchet…

 

Les adversaires: ovation pour Sylvain Armand, qui a eu le bon goût de ne pas marquer contre son ancienne équipe. Même pas foutu de respecter la tradition… Tout se perd.

5 thoughts on “PSG – Rennes (1-2), la Porte de Saint-Cloud Académie

  1. Luis était surpris (ou feignait de l’être)l’autre jour sur RMC en apprenant que ni Lucas, Ni Marquinhos n’était dans la liste de Scolari.
    Il ne doit pas voir les mêmes matches que toi et moi

  2. Alex discret dans les médias certes, mais au vu de ces interventions Civitas, c’est mieux.

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