Rhinit Michuls note Pays Bas- Suède (4-1)

4 jours après la coutumière victoire toujours délicate face à la Moldavie, les Pays-Bas se frottaient aux Suédois pour la rencontre au sommet du groupe E.

4-1, les oranjes ont éclaté les poussins et gâté les spectateurs de l’ArenA.

Sur le terrain, beaucoup de néerlandophones, puisque 7 suédois ont joué (Majstorovic à Twente, Elmander au Feyenoord, Zlatan) ou jouent encore en Eredivisie (Toivonen et Isaksson au PSV, Granqvist à Groningen, Wernbloom à l’AZ), plus un 8^e entré en cours de jeu qui combine les deux (Berg, à Groningen puis prêté par Hambourg au PSV). Ca, c’est pour l’anecdote sympa qui ne se sert à rien.

Van Marvijk aligne le même 11, Van Bommel, incertain, est bien là, toujours en compagnie de Van der Vaart reculé d’un cran suite à la mise à l’écart de l’autre assassin. Sneijder en pointe, avec à sa gauche Afellay et Kuijt à droite, se chargent d’alimenter le grand Huntelaar. Stek garde les buts, les deux jeunes latéraux Pieters et Van der Wiel gardent les côtés, et enfin Mathijsen et Heintinga gardent ce qu’ils peuvent dans l’axe.

La Suède, fidèle à sa philosophie, ne vient pas pour bétonner et aligne une équipe assez offensive. La supériorité technique et la justesse du jeu dans les intervalles des bataves va le faire payer à sa défense fragilisée par l’absence de son leader Mellberg (si vous désirez connaître le type de leader auquel il correspond, demandez à Barnabé).

Le premier quart d’heure est uniquement orange, Sneijder et Van der Vaart sont en formes et Afellay est en feu. Suite à une talonnade de Sneijder, Van der Vaart lance Huntelaar pour le 1-0 après 4 minutes de jeu. Les Suédois sont étouffés mais laissent passer l’orage orange comme on dit. Pour seulement 10 petites minutes et un lob de Toivonen frôlant le poteau du Stek, car Afellay, comme écrit plus haut, est en feu. Virevoltant, le joueur du PSV est récompensé à la 36^e, suite à une belle touche dans l’axe d’un suédois directement sur Sneijder qui lui transmet en profondeur.

2-0 à la pause, et Platini en tribune a l’air songeur. Il fait toujours la même tête de toute façon.

En deuxième mi-temps, les Suédois bousculés pendant 45 minutes font enfin valoir leurs qualités physiques, et donne du travail à Stephane Lannoy. Ibra, ce monstre qui met des enfants dans des poubelles, casse même le cul d’Heitinga, comme un symbole.

Les Suédois vont être vite calmés. Afellay fait l’amour au latéral droit Lustig et dépose le ballon sur la tête d’Huntelaar à la 55^e. Huntelaar lui rend la politesse à la 59^e. 4-0 à l’heure du jeu, c’est plié.

Les Pays-Bas calment le jeu et gèrent le match en laissant venir les suédois, pour mettre une fois de plus en avant leur grande culture défensive. Mais v’là t’y pas que les jaunes se mettent à jouer en l’air et deviennent menaçants. Et sur un coup franc de Larsson (Sebastian, pas Henrik), Granqvist sauve l’honneur à la 69^e. Pour le reste, Ibra taquine le Stek par deux fois, tout comme Lens de l’autre côté qui manque le 5^e but sur des contre-attaques.

Un beau spectacle pour une 4^e victoire en autant de matchs, les néerlandais sont bien partis pour assurer la première place. La Finlande, après deux campagnes éliminatoires prometteuses, continue de couler et s’incline à domicile 2-1 face aux Hongrois. La Hongrie, après une défaite inaugurale en Suède, aligne sa 3^e victoire consécutive et se présente comme le seul obstacle aux scandinaves pour une place de barragiste (ou de meilleur deuxième).

Les notes :

Stek (3) : A bien gêné Toivonen sur son lob même si c’était osé de sortir de la surface les bras levés. Par la suite Zlatan lui a maintenu ses gants chauds mais rien d’inquiétant.

Heitinga et Mathijsen (3) : Comme d’hab, ça ne transpire pas l’assurance mais ça tient.

Van der Wiel et Pieters (3) : Match sérieux, avec un Van der Wiel plus entreprenant que Pieters.

Van Bommel (3) : Logiquement plus effacé dans le jeu et diminué par une blessure, il a fait le boulot en toute sobriété.

Van der Vaart (4) : Très bon match de sa part aussi bien défensivement qu’offensivement.

Sneijder (4) : Il a régalé et organisé le jeu avec maestria.

Kuijt : sorti sur blessure à la 29^e, son remplaçant Lens (2) n’a pas été bon. Pas inspiré sur ces débordements, il aurait même pu inscrire un doublé sans ses maladresses.

Afellay (5) : Il a enflammé son aile gauche par ses dribbles, sa vivacité, ses percussions, le tout sans déchets. Sa meilleure performance sous le maillot national.

Huntelaar (4) : Avec la confiance retrouvée, il enchaîne les buts en sélection. Il en est à 8 en 4 matchs avec son doublé du soir et Van Persie, chez son kiné, commence à trembler dans son slip.

Et bonus Zlatan engueule Van Bommel