ricomilanars

Comme bien souvent horsjeu.net tente par tous les moyens d’informer ses fidèles lecteurs de la manière la plus rapide et la plus pointue qui soit, c’est pourquoi nous faisons de nouveau appel à notre voyant Rico Di Mecouille, pas foutu de lire un programme TV mais capable de prévoir l’avenir au fond de son cojon de cristal et croyez bien que de l’info pointue à travers un cojon, c’est risqué. Nous avons demandé à Rico de bien vouloir nous narrer la rencontre de Ligue des Champions opposant le Milan A.C. et Arsenal ce 15 février. Grâce à Rico Di Mecouille, horsjeu.net est à la limite du normanal, quasiment dans le paranormanal, comme un symbole de limite. A vous Rico.

 

Alors que se referme la douloureuse page d’une partie mal maîtrisée par des Lyonnais apathiques et pourtant chez eux face à de rusés chypriotes, c’est avec la plus grande gourmandise que je scrute chacun des reflets apparaissant dans mon cojon de cristal pour deviner de quoi sera fait l’avenir et précisément ce Milan A.C.-Arsenal.

Le vent fait frémir un journal au creux d’un caniveau amplement nourri par un flot d’immondices, vous l’aurez reconnu comme moi, c’est L’Equipe de demain qui m’est apparu. En Une, barrant une photo de Lisandro dont le short est tiré jusqu’aux chevilles par Nuno Morais, le titre est éloquent : « Lyon finit APOEL ! ». Du haut de la rue on peut entendre les sanglots d’un homme à terre, Jean-Michel Aulas, écrasant une larme et sa PlayStation après la défaite 3-0 subie à Gerland, un triplé de Cris. La musique de la Ligue des Champions retentit en cette soirée et c’est larmoyant et hoquetant que le président lyonnais murmure à la perfection les paroles de l’hymne, en allemand s’il vous plait, entre deux sanglots.

Le Stade San Siro, rebaptisé « Stadio-mio-Dio-come-sono-grande-un-po’-come-tu-ma-meglio » par Silvio Berlusconi durant la semaine est rempli comme un œuf, « pour assister au dernier match de Thierry Henry sous le maillot d’Arsenal » d’après Christian Jeanpierre. « Oui » ajoute Arsène Wenger qui, se souvenant qu’Arsenal est son équipe, retire sa veste TF1 et part en grommelant envers l’arbitrage. Frédéric Calenge souligne à quel point la pelouse est verte et suppose qu’elle vient d’Allemagne, la partie peut donc commencer.

Massimiliano Allegri a choisi d’aligner son équipe-type sans Robinho parce que Pato et Barbara car Allegri est un homme libre. Face au grand nombre de blessés dans son effectif (144 en comptant les équipes de jeunes) Wenger doit composer, notamment en défense. Vermaelen ayant fait savoir qu’il souhaitait jouer dans l’axe, l’entraineur alsacien choisit de le laisser sur le côté gauche, l’axe Perte Sacker-Koscielny étant finalement sur pied, sur un pour le Per qui après avoir suivi deux jours d’entraînement coordination cerveau-jambe pourrait même courir plus vite. Sagna et son fémur occupent le côté droit.

Milan A.C. : Abbiati – Abate, Mexès, Thiago Silva, Zambrotta – Nocerino, Van Bommel, Seedorf, Emanuelson – Ibrahimovic, Pato.

Arsenal F.C. Szczczcezzczccczzny – Vermaelen, Koscielny, Mertesacker, Sagna –  Song, Arteta, Ramsey, Arshavin, Oxlade-Chamberlain – Van Persie.

 

Le coup d’envoi fictif est donné par le capitaine du Costa Concordia étant données ses capacités dans ce domaine.

 

20h45 : Coup d’envoi donné par le Milan A.C. Zlatan tente immédiatement une aile de pigeon pour Seedorf sur le côté gauche et parvient à faire rentrer deux crampons dans une narine d’Oxlade-Chamberlain qui sort se faire soigner.

20h46 : Arsène Wenger vient lui-même soigner Oxlade-Chamberlain sur le bord de la touche et accourt mercurochrome à la main et doudou en peluche dans l’autre.

20h47 : Bon ballon dans l’espace de Song pour Van Persie mais Philippe Mexès intervient promptement et met le ballon en touche. Recoiffant une mèche rebelle, Philippe sourit et salue les tribunes, il vient d’apercevoir Adil Rami. Clin d’oeil complice du défenseur valencian.

20h48 : Sagna effectue la touche et lance Song qui veut donner à Arshavin qui refaisait ses lacets et n’avait pas compris que ça jouait. Abate peut récupérer la gonfle et transmet à Seedorf qui d’un extérieur subtil cherche Pato dans la profondeur. Mertesacker est en couverture, il commence à courir, à respirer et à regarder ce qu’il se passe autour de lui. C’est trop d’activité pour l’Allemand dont les capacités psychomotrices montrent leurs limites. Pato n’a plus qu’a battre Szczesny de près, 1-0.

20h49 : Devant l’abondant saignement de son protégé, Wenger hurle au scandale dans sa doudoune quechua tout en agitant ses bras, considérant que Pato a tiré trop fort et de trop près sur l’action du but.

20h50 : Massimiliano Allegri se cure le nez. Mais avec classe, il est Italien. Le ballon est en possession du Milan qui fait tranquillement tourner. Face à l’ennui qui guette, Gattuso profite encore de l’état de son œil pour divertir Abbiati avec une imitation mimée réussie de Jean-Marie Le Pen: il lève les bras. Il faut dire qu’il s’adresse à un public facile.

20h51 : Sur une bonne récupération de Ramsey, Nocerino intervient brutalement avec Van Bommel pour couper le gunner en deux mais l’arbitre suisse de la recontre, M. Menefrego, ne siffle pas et échange un « high-five » de toute beauté avec Mark Van Bommel.

20h53 : Arsenal ne parvient pas à se montrer dangereux ce qui incite Arsène Wenger à déposer une réclamation auprès de l’UEFA au cas où. Pendant ce temps, Thierry Henry révise son catalogue de postures pour fêter son prochain but tel un enfant qui joue dans le club de son coeur. Dans le même temps, la BBC annonce que Jack Wilshere pourrait jouer au match retour.

20h54 : Sur un ballon perdu par Arshavin qui méditait sur l’humilité des cailloux en territoire ingouche, Emanuelson dépose Vermaelen qui n’avait pas envie, crochète Koscielny vers l’intérieur et arme sa frappe pied gauche, contrée par le nez de Merdesacker. Szczczny n’a que le temps d’esquiver le sang qui gicle pour ne pas tacher son maillot : 2-0.

20h55 : Oxlade-Chamberlain, hémophile, choisit de renoncer à une carrière sportive pour se lancer dans l’agriculture bio. Il est remplacé par Thierry Henry qui n’a pas eu le temps de poser son miroir avant de rentrer sur la pelouse, ce que l’arbitre assistant lui fait remarquer. Eclat de rire malicieux de l’international français qui en profite pour jeter un œil à son impeccable dentition.

20h56 : Apparition furtive de Pippo Inzaghi dans l’écran géant, la foule applaudit, Philippe Mexès sourit dans le vague, Adil Rami griffe son manteau de jalousie.

20h57 : Coup franc lointain pour Arsenal suite à un tacle aux tendons de Van Persie signé Van Bommel, le groupe hollandais vit bien. Ramsey est à la baguette et envoie la gonfle dans la lucarne d’Abbiati qui, le menton levé et le regard fier, ne peut que laisser filer la balle. 2-1.

20h58 : On annonce le décès de Valéry Giscard D’Estaing, L’Equipe ouvre une enquête en partenariat avec facebook.

20h59 : Hervé Penot démissionne avec fracas de L’Equipe n’admettant pas que l’on puisse ignorer twitter de la sorte: « @san dékonné, avec twitter on peu qund mêm en dire des chioses interssants jtrouve ca dommage de se pass »

21h00 : Sur un amour de passe en profondeur de Nocerino, Pato, qui a eu le temps de prendre le pouls de Mertesacker fonce vers le but d’Arsenal, poursuivi par Koscielny tandis que Zlatan se présente à hauteur, démarqué . Le Brésilien tente une frappe aussi moche que sa compagne, frappe qui vient mourir dans les tribunes, comme un symbole d’avenir proche (puisque je vous le dis). Zlatan le gifle, applaudissements du public conquis.

21h03 : Mertesacker transmet à Arteta qui était bien sur la feuille de match, lequel délivre une passe vers Koscielny qui lui redonne. L’Espagnol transmet avec aisance à Mertesacker qui s’appuie sur Sagna, lequel trouve Arteta qui remise vers Vermaelen. A Marseille, Alou Diarra prépare sa demande de transfert vers Arsenal.

21h04 : Passe en profondeur de Vermalen vers Arshavin qui a suivi ayant été prévenu par des voix, confiera-t-il par la suite. Le Russe voit l’appel de Van Persie, qui bien que piétiné par Thiago Silva peut remettre aux vingt mètres à Arteta qui passe à Koscielny, qui passe à Sagna. Arsène Wenger se touille les yeux avec ses pouces.

21h06 : Bixente Lizarazu trouve qu’il était meilleur que Vermaelen tandis que Christian Jeanpierre admire l’élégante petite foulée de Thierry Henry ce que confirme Frédéric Calenge sur le bord du terrain.

21h08 : Sur un ballon aérien, Zlatan Ibrahimovic, à la réception à quarante mètres des buts d’Arsenal contrôle de la poitrine, jongle avec ses cuisses, maintien le ballon en lévitation, gifle Ramsey qui passait par là, prend l’information et voit Pato parti dans l’axe en portant Mertesacker. Le Suédois préfère remettre vers Van Bommel qui en profite pour tacler Arteta avant que Nocerino ne le fasse.

21h09 : Sur le coup franc offert par Milan à Arsenal, Arteta trouve Van Persie dos au but qui ne parvient pas à se retourner, ni à voir ses coéquipiers pourtant démarqués, ni à les entendre. Le Hollandais tente une frappe en pivot intérieur brossé flottante. Au-dessus.

21h11 : Perte de balle d’Emanuelson et contre-attaque d’Arsenal, Song transmet rapidement à Arteta qui parvient à jouer vers l’avant et trouve Thierry Henry d’une passe lumineuse. Le Français aux vingt mètres depuis 10 minutes prend son temps pour frapper de son meilleur profil, enfin plutôt de trois-quart et enroule sa frappe. Abbiati a bien tendu son bras et détourne cette occasion en corner.

21h12 : Frédéric Calenge se demande si on aurait pu parler d’un but digne de Thierry Henry s’il avait marqué. Lizarazu en profite pour glisser que pour lui « elle est dedans c’est pareil ». Eclat de rire général en cabine, consternation devant les écrans.

21h13 : Corner frappé par Arteta qui trouve malencontreusement le nez de Mertesacker qui se met à saigner. Abbiati tente de s’opposer, un peu de sang allemand n’ayant selon lui jamais fait de mal à personne mais le ballon est détourné par Arshavin qui n’avait rien suivi, 2-2 stupeur à Milan.

21h14 : Thierry Henry n’a pas encore récupéré de son effort du match. Il respire lourdement aux abords de la surface et fait une vingtaine de OK du pouce à la minute tout en grimaçant.

21h15 : Allegri se demande comment contourner le problème Arshavin sur qui on ne peut décidément pas compter, le Russe pouvant jouer en faveur ou en défaveur de l’un des deux camps à n’importe quel moment. C’est alors que le nom de Taiwo ressurgit, hélas trop tard aux oreilles du Mister.

21h16 : Van Bommel tacle Nocerino qui ne fait rien que de le copier, carton jaune pour l’Italien adressé par M. Menefrego.

21h18 : Sur un bon ballon donné par Ramsey à Van Persie, ce dernier décale vers Henry évidemment sur le côté gauche où il allait chercher à boire. Tandis que la réalisation de TF1 se dépêche de nous montrer l’action au ralenti pour nous faire vivre une plus belle émotion, Abbiati lâche lui son pot de pop-corn et arrête sans problème le ballon se dirigeant petit filet côté opposé.

21h19 : Sur un ballon en arrière d’Arteta vers Mertesacker, l’Allemand tente de contrôler et fait un malaise vagal. Vermaelen, lui, a eu le temps de composer un album de blues. Sczecsny s’empare heureusement du ballon et relance vers Arteta qui passe à Koscielny qui donne à Vermaelen qui passe à Arteta qui subit une faute de Nocerino.

21h21 : Ancelotti venu en admirateur de bon football est en tribune aux côtés de quelques dames court-vêtues entourant l’ancien président du conseil italien. L’entraineur du PSG annonce à Berlusconi que Milan devra casser sa tirelire pour que Paris accepte de recruter Pato. Mino Raiola négocie et propose un lot de maillots « Vikash Dhorasoo » qui trainait par là en échange.

21h23 : Philippe Mexès explique à Thiago Silva qu’il faut qu’ils communiquent plus. Effrayé par les découvertes sentimentales qu’il pourrait faire, le Brésilien choisit de se faire couler de la cire dans les oreilles.

21h24 : Mino Raiola vient de retrouver des stylos « Yoann Gourcuff » et les propose discrètement à Alain Roche qui semble intéressé. Sky Sports annonce à ce moment que Wilshere ne rejouera pas avant l’Euro

21h26 : Thierry Henry serait pris de crampes, il pleure sur le terrain. Panique sur le banc Gunner. Panique suivie d’un soulagement rapide, Henry expliquant à son staff qu’il ne parvient plus à contrôler ses lacrymales depuis la journée de la statue.

21h28 : Attristé par les larmes du champion, Philippe Mexès ne peut retenir un sanglot, le menton tremble, la larme coule. Adil est pris d’angoisse empathique en tribunes. Le blond Français est logiquement giflé par Zlatan, taclé par Nocerino puis par Van Bommel. L’arbitre fait signe de jouer.

21h30 : Bacary Sagna tente un débordement dans les arrêts de jeu de la première période mais croise le postérieur de Seedorf. Pris par une incroyable attraction que seule la physique élémentaire et Jamy pourraient expliquer, le latéral se met à tourner autour du Néerlandais jusqu’à le percuter et se fracture le fémur. De son côté, Arsène Wenger crie au complot interplanétaire, un tube d’arnican à la main.

 

Mi-temps sur le score de 2-2, les Gunners ont su profiter de leur temps fort et de la stratégie unique utilisée par Wenger : faire confiance à Arshavin.

Dans les vestiaire de Milan, un jeu de miroir subtil a été mis en place pour qu’Allegri puisse s’adresser facilement à Seedorf, Mexès, Zambrotta, Ibrahimovic et Pato qui se recoiffent. Nocerino et Van Bommel eux, se congratulent à coup de barbelés et de câbles électriques tandis qu’Abbiati télécharge l’appli i-mussolini pour se remonter le moral. Allegri insiste, il faut continuer à passer dans l’axe coûte que coûte en contournant Arshavin et presser le nez de Mertesacker tout en déprimant Vermaelen ce qui libérera des espaces. Zambrotta demande s’il est vraiment obligé de courir. Zlatan demande si Pato ne peut vraiment pas être transféré et Thiago Silva se demande ce qu’il fout là.

Chez les Gunners, Wenger vient à peine de rejoindre le vestiaire, sa doudoune ne passant pas la porte et plonge le groupe dans le silence avec un « oui » des mieux sentis. Les Gunners, sachant le moment important, lèvent la tête vers leur coach qui répète, tout en sobriété « oui ». Les joueurs, incrédules, se lèvent et applaudissent leur entraineur dans un instant d’émotion partagée. Thierry Henry sanglote, Gibbs prend des photos pour les envoyer à Morlino. Seul, dans son coin, Thomas Vermaelen tient un objet fort dans sa main : une poupée à l’effigie de Per Mertesacker. Arshavin, lui, rejoint ses coéquipiers juste avant la fin de la mi-temps, il avait suivi les Milanais par erreur.

 

21h45 : Retour sur le pré, aucun changement n’est à signaler de part et d’autre.

21h46 : Clarence Seedorf combine avec Pato qui donne à Zlatan. Ce dernier gifle le ballon. Coup franc pour Arsenal.

21h47 : Arteta joue avec Arshavin, une ola se dessine sur le banc londonien. Yossi Benayoun refusant un instant de croire ce qu’il a vu, il demande à Gibbs de le pincer, ce que ce dernier fait mais un peu fort au goût de l’Israëlien qui répond d’une pichenette dans l’oeil. Gibbs hurle de douleur, heureusement, Arsène arrive, fait les gros yeux et met Gibbs au coin.

21h49 : Sur une ouverture manquée de Ramsey vers Van Persie, le ballon arrive jusque Mexès qui ne le voit pas, trop perturbé par le changement de côté qui l’empêche de localiser Adil Rami. Gentiment, Abbiati accourt avec googlemap en laissant une fenêtre pour son appli. Thierry Henry a suivi et n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but déserté. C’était sans compter sur Arshavin qui n’avait rien suivi et qui contre le ballon. Six mètres, Milan l’a échappé belle.

21h52 : Allegri est perplexe, le facteur Arshavin ayant tourné en sa faveur, il s’attend désormais au pire et demande à Nocerino de s’occuper du Russe. Furieux de ne pas avoir obtenu cette mission, Van Bommel tacle son entraineur et est expulsé. Nocerino applaudit cependant en esthète.

21h54 : Alors que le pronostic vital de l’entraineur lombard est engagé, le staff milanais réagit et fait sortir Pato pour Kevin-Prince Boateng lequel ne peut s’empêcher de labourer la pelouse en entrant avec un moonwalk certes du plus bel effet mais désagréable pour le jeu. Dans sa maison, Christian Gourcuff se félicite du choix du synthétique.

21h57 : Alors que Koscielny s’occupe de la rééducation de Mertesacker en lui enseignant les bases du déplacement chez l’être humain, une contre-attaque semble se dessiner. Seedorf et son champ magnétique approchent dangereusement de la surface tandis que Kevin-Prince Boateng charge à trente mètres en sifflotant « You are not alone ». Le Ghanéen d’une ouverture judicieuse pique son ballon tout en se touchant les parties à la manière de son mentor artistique. Le ballon revient dans le champ gravitationnel de Seedorf qui d’une demie-volée magistrale trouve la lucarne de Szczczczzczccczzny qui ne peut qu’effleurer le ballon. 3-2.

21h59 : Sur le coup d’envoi, Van Persie joue avec Song qui conserve le ballon malgré Nocerino, perd un bras face à Thiago Silva puis se fait voler une chaussette par Zambrotta, l’arbitre ne peut que siffler et propose au Camerounais de déposer une main courante. Pendant ce temps, Szczesny ramasse ses doigts.

22h01 : Coup franc aux 35 mètres dans l’axe en faveur d’Arsenal. Philippe Mexès ne trouve toujours pas le regard de son complice en équipe de France et tortille le bas de son maillot nerveusement. Zlatan tente de le réconforter avec une blague sur la sœur de Philippe, ce qui ne lui plait pas. Mexès tire les cheveux de Zlatan, lequel le gifle. Empoignade entre les deux coéquipiers qui roulent sur la pelouse, tant et si bien qu’enivrés par ce mouvement de roulis, ils finissent par se croiser d’un regard intense.

22h02 : Philippe est au dessus de Zlatan et remet en place une mèche folle. Zlatan, confus, sourit nerveusement et, alors que sa bouche s’entrouvre, il est surpris par la vivacité de Philippe puis submergé par un plaisir jusque là inconnu. Dans les tribunes, Adil Rami se lève et rejoint le barre où est accoudé Inzaghi.

22h03 : L’arbitre décide d’adresser un carton jaune aux deux milanais pour subversion mais se refuse à les expulser , tendresse oblige. Sur son banc, Arsène Wenger crie à l’hétérophobie.

22h04 : Le coup franc peut finalement être joué. Arteta passe à Sagna, toujours fracturé, gisant sur son côté. Malheureusement le Français ne parvient pas à contrôler le ballon avec ce qui lui reste de jambe. Arsène Wenger commence à penser que la chance a tourné.

22h06 : Touche d’Abate qui cherche une solution et passe à Mexès encore rouge de plaisir. Ce dernier lui redonne mais le latéral italien reste interdit. Allegri, ayant repris conscience, l’incite à écarter le jeu par une phrase désormais célèbre : « Abate écarte ». Connaisseur, Patrick Bruel applaudit.

22h08 : Longue balle de Nocerino qui ne trouve que le nez de Mertesacker, lequel relance vers Koscielny qui ne trouve qu’Arshavin de disponible. Se masquant les yeux au moment de sa passe pour ne pas voir ce que l’avenir lui réserve, le Français est ravi de découvrir que le Russe est parti à l’assaut de la cage d’Abbiati avec une férocité qu’on ne lui connaissait guère. Et c’est d’une magnifique frappe du droit qu’il envoie un missile dans les buts d’un Abbiati abattu -cadeau L’Equipe. Le Russe confiera avoir eu l’impression de voir Spalletti qui lui parlait dans les filets. 3-3.

22h09 : Allegri est colère, il ne voit pas monter son équipe en puissance et demande à ses latéraux de participer au jeu bien plus qu’ils ne le font. Zambrotta lève les yeux au ciel, tandis qu’Allegri demande à Abate d’être plus direct par une formulation savoureuse : « Abate Cash ! ». Devant youporn, Serse Cosmi claque son chibre de satisfaction.

22h12 : Changement pour Arsenal, Thierry Henry sort pour Theo Walcott qui pleure pour ressembler à son idole. Thierry Henry voyant que son numéro apparaît sur le panneau du quatrième arbitre se met à sprinter vers le rond central et effectue une pose à la Bolt, le bras vers le ciel. Abbiati y voit une allégorie et applaudit, l’Irlande y voit une provocation et se fâche, sortant de la zone Euro. Pendant ce temps, Yannick Noah à qui on ne demandait rien pense qu’Arteta est dopé.

22h14 : Première occasion pour Theo Walcott bien lancé dans la profondeur par Ramsey mais l’attaquant anglais est signalé hors-jeu. C’est fou ce qu’il ressemble à son maître. Philippe Auclair annonce sur RMC qu’il est fan d’Arsenal, qu’il sait mieux et que Wilshere ne rejouera pas avant Septembre 2012. Il pleure.

22h17 : Très belle tentative de frappe de Clarence Seedorf qui offre sa spéciale, aux trente mètres. Le ballon monte, monte en gagnant de la vitesse puis esquisse une courbe juste devant le nez de Mertesacker avant de revenir vers son point de départ et de graviter autour du milieu de terrain néerlandais. C’est officiel, Clarence Seedorf possède son propre satellite.

22h18 : Mouvement en triangle intéressant entre Song, Van Persie et Walcott. La ballon arrive à Van Persie qui est bien pris par Thiago Silva mais Nocerino fait faute, penalty pour Arsenal. Van Persie, lui reste au sol, touché à un genou. Wenger est rassuré, ça l’inquiétait que son attaquant tienne aussi longtemps. Yannick Noah, qui ne veut pas sortir, en profite pour souligner les bienfaits de la médecine hollandaise.

22h19 : Song est étrangement cuit, Theo Walcott se prend à présent pour Gervinho et refuse de tirer le penalty, c’est Arteta qui s’avance pour prendre ses responsabilités.  L’Espagnol prend trois pas d’élan, relève la tête et s’enfuit de l’autre côté quittant le stade précipitamment. Sur le banc, Henry demande à pouvoir frapper le penalty pour être le premier supporter à marquer contre Milan.

22h20 : Arshavin, comme pris de folie, s’avance alors vers le point de penalty. Crainte sur le banc milanais où l’on demande une expertise psychiatrique pour savoir si Arshavin est responsable de ses actes. M.Menefrego n’en a cure et ordonne la sanction. Le Russe s’élance et frappe d’une subtile Panenka qui semblait devoir rentrer, Abbiati étant parti du mauvais côté. C’était sans compter sur Clarence Seedorf qui attire ce ballon avant qu’il ne rentre. Cependant, l’arbitre demande à ce que le penalty soit de nouveau tiré, puisqu’il y avait alors deux ballons sur la pelouse.

22h22 : Van Persie n’a plus mal du tout et veut tirer le penalty. Approchant du ballon il hypnotise Arshavin qui semble éteint, absent, presque mort mais debout. A ses côtés, Per Mertesacker a la même allure, mais c’est parce qu’il va bien. Van Persie s’élance, frappe le plus à droite qu’il le peut et prend naturellement Abbiati à contrepied, l’Italien étant lui-même parti très à sa droite. Le Néerlandais court célébrer son but face à la Curva Nord, le bras tendu. Abbiati bien que déçu, trouve ce match étrangement envoûtant.

22h24 : Le Milan A.C. tente le tout pour le tout à l’image de Zambrotta qui s’est mis à marcher vite et d’Abate qui a presque rejoint la ligne médiane. Zambrotta qui d’ailleurs, parvient à déposer Sagna toujours au même endroit depuis la fin de la première période et adresse un centre parfait pour Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois contrôle de la nuque, gifle Merstesacker, se retourne, fait un chat-bite à Szczczczzczccczzny avant de frapper du droit. Une frappe limpide qui permet à Milan de revenir au score, 4-4.

22h27 : A la suite d’une action anodine du Milan A.C., Mertesacker se trompe de pied en voulant relancer et s’effondre laissant tout le champ libre à Ibrahimovic signalé hors-jeu par l’assistant de M.Menefrego, M. Blind.

22h29 : Changement pour Arsenal avec la sortie de Sagna remplacé par Andre Santos. Vermaelen retrouve le sourire espérant récupérer l’axe. C’était sans compter sur Arsène qui décide de placer le Brésilien sur la droite de la défense pour « contenir les accélérations d’Abate ».

22h31 : Kevin-Prince Boateng répète un pas de danse tandis qu’Emanuelson lui passait le ballon. « Abemus Trojan » se dit Allegri qui fait des bulles. Arshavin surgit, intercèpte et remet proprement à Nocerino qui réoriente le jeu. Wenger pleure, Henry est impressionné par le naturel de son entraineur.

22h33 : L’arbitre consulte sa Rolex et siffle la fin du match sur un score de parité très favorable à Arsenal qui devra tenir son rang au match retour aux Emirates mais je vous le déconseille. Enfin pour moi c’est une rediff. Arsène déclare au micro de TF1 qu’il a une petite pensée pour Wilshere qui a eu les résultats de son scan. C’est encore plus grave que ce que tous les médias annonçaient, Jack ne rejouera pas avant Diaby.

 

Rico Di Mecouille.

17 thoughts on “Ces matches que vous ne verrez pas : Milan A.C.- Arsenal

  1. la conclusion tue tout. ça me fait un peu chier de rire sur un triplé de Cris et sur le malheur de l’OL, mais bon.

    chapeau bas et chibre haut, Rico !

  2. Rico tu es un génie. La mort de VGE, rami dans les tribunes et le tacle de van bommel sur allegri, c’est du génie.

  3. Je ne sais pas ce qui m’a fait le plus rire, la gravité Seedorf, les gifles de Zlatan, les tacles de Van Boummoul, le doudou d’Oxlade…
    Rico tu es grand!

  4. Un peu déçu qu’Henry n’ait pas marqué, mais que gloire soit rendue à ton cojon.

  5. Je croyais aussi au but d’Henry, mais ceux d’Arshavin m’ont comblé. Vraiment très drôle.

  6. Bravo Bravo Bravo
    Mes que oune barre de rire, ça fait plaisir en ces temps difficiles. Merci.
    Mieux que Christian Gourcuff, ce génial genie genialissisme. Brav(issim)o !

  7. Ouais je dois avouer que l histoire du mercurochrome et du Doudou d oxlade chamberlain ça ma tue !! xD

  8. Ouais je dois avouer que l histoire du mercurochrome et du Doudou d oxlade chamberlain ça ma tue !!

  9. Excellentissime. Mieux que le vrai match. Ton inspiration n’a d’égal que ton style.
    Merci.

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