Rico Di Mecouille a vu Napoli-Chelsea
Rico a bien rincé ses cojones avant d’y lire.
La ville est en ébullition depuis une semaine, le Vésuve s’est réveillé. Depuis la cité autrefois mortifère et célébrée par le poète, d’entre les tréfonds de l’effroi et les cimes de ce qui furent autrefois de fiers cyprès se dresse désormais un monstre rougeoyant ne crachant que lave, pierres incandescentes et désolation. Du cratère éclaté émerge une fumerolle unique, gigantesque et dansante. Macabre et fabuleuse, elle s’élève et devient visible de toute la Campanie tandis qu’un tapis de cendre recouvre désormais la cité, emprisonnant les malheureux habitants pour l’éternité dans des postures parfois forts inconfortables. Ah, pardon, je me suis trompé de cojon, celui-ci c’est pour aller dans le passé, ô taon pour moi. Je reprends.
La ville est en ébullition depuis une semaine (oui, c’est pas parce que je change de cojon qu’il faut tout jeter, ça va), que dis-je, depuis cette formidable qualification arrachée face à Manchester City. Les contrefaçons des maillots de Cavani s’arrachent à la volée. Aux abords des stades, on ne voit que les noms de Lavezzi, Maggio, Inler arborés fièrement par les tifosi, le tissu azur laissant par ailleurs entrevoir les battements de chaque supporter partenope avant l’heure de vérité. Seul et désolé, le père de Pandev tente de vendre un replica du maillot de son fils à qui voudra.
Pour cette rencontre exceptionnelle au San Paolo à guichets fermés (60 000 places vendues selon les organisateurs, 123 677 selon la comptabilité des organisations locales, 19 575 selon la Police napolitaine qui a invité ses amis) André Villas-Boas sait qu’il joue sa tête. Roman Abramovitch a été clair durant la semaine, « si rouquin merder, nous buter lui jusque dans les chiottes ». Coach Vahid a déjà envoyé son C.V. persuadé que sa philosophie de la mise au vert est compatible avec les méthodes du propriétaire du club londonien. A la descente du car, les Londoniens n’emmènent pas large, la plupart de l’équipe a été victime de vomissements dus aux nids de poules tout le long de la route entre l’hôtel et le Stade. Un billet de la préfecture de Naples indique par ailleurs qu’une manœuvre de chars en milieu urbain a dû être pratiqué de toute urgence dans le quartier. Didier Drogba les réunit pour le discours d’un roi du péno. Villas-Boas est sur son portable, il téléphone à tous les journalistes italiens dont il a pris le numéro la veille. Une bonne trentaine.
Chez les Napolitains, la confiance est de mise, le moral est au beau fixe au moment de retrouver cette coupe qui galvanise chacun des supporters impatient d’en découdre avec un Chelsea moribond. Mazzari, toujours impeccablement coiffé a choisi d’arborer un magnifique blouson mode « US » noir à manches blanches, et opte pour une banane, la nuque longue étant passée de mode depuis longtemps de même que le perfecto. Suspendu, son arrivée dans la tribune est saluée de tout un peuple. Derrière lui, Aurelio De Laurentiis salue la foule qui lui répond en récitant à l’unisson tous les titres des films produits par le président. Dans le vestiaire, l’ambiance est bon enfant, Zuniga remettant de l’encre sur les tatouages de Lavezzi, Cavani se fait les bras avec le Code Pénal et une Bible, Hamsik dépose son restant de gel sur les gants de De Sanctis, tout le monde s’encourage, même Paolo Cannavaro. Surtout Paolo Cannavaro.
Dans son champ décisionnel, Villas-Boas a opté pour un complet bleu et imperméable sombre avec mocassins à glands, pour le rappel. Arborant une superbe coiffure blonde au lieu de son teint vénitien habituel, l’étonnement gagne les rangs des Napolitains sauf Hamsik qui malicieux, glisse à Zuniga « Y a pas à dire, mais une moumoutte, ça se voit toujours ». Meireles se marre. Les joueurs de Chelsea sont moins enchantés par l’ambiance du vestiaire. Ca sent l’ammoniac, clairement quelqu’un a déposé quelque chose ici. Cependant, tous les Blues ne semblent qu’incriminer leur entraineur, les regards convergent ce qui est souvent fécond. Torres envoie un bon d’inscription aux stages Jean-Michel Larqué, John Terry envoie fiévreusement un SMS à Capello « si tu reviens, c’est bien ». Frank Lampard est au téléphone aussi. Ca vibre, personne ne répond. David Luiz, lui n’est pas encore prêt, il a erré dans les couloirs à la recherche de son fer à friser et de son poing américain fétiche. Didier veut être sûr que son discours à la descente du bus a bien été entendu et compris, il réunit une nouvelle fois les joueurs autour du board. Villas-Boas tente d’intervenir, mais Lampard lui bloque le passage en le menaçant d’une canette de bière potentiellement destinée à son passage intime. Le roux blond s’incline et observe la tactique mise en place par Drogba, qui s’appelle « Pass the ball to DD »
Tactiquement du grand classique, les Napolitains optant pour leur habituel 3421 contre le 433 « on fait la gueule » d’AVB.
Naples :
De Sanctis -Aronica Cannavaro Campagaro – Zuniga Inler Gargano Maggio -Lavezzi Hamsik – Cavani.
Chelsea :
Cech – Bosingwa Terry David Luiz A. Cole – Ramires Lampard Meireles – Drogba Mata Torres.
Le coup d’envoi fictif est donné par Wayne Bridge qui a tenu à accompagner sa femme, venue remettre le prix « petite frappe de l’année » à John Terry qui l’embrasse langoureusement sous les applaudissements des membres de la FA, d’Anton Ferdinand venu spécialement pour l’occasion et de Luis Suarez pour déconner. De loin, Robbie Fowler demande le numéro de Terry Sr., en vain. C’était pour Diego.
20h45 : Le coup d’envoi est donné par les Londoniens. Le ballon parvient à Ramires qui le donne fort à Lampard, qui le donne très fort de l’autre côté à Meireles qui soupire et daigne contrôler le ballon avant de mettre en retrait vers Bosingwa.
20h46 : Bosingwa cherche une solution mais n’en trouve point. Il envoie un long ballon directement sur Aronica qui dévie de la poitrine vers Cannavaro . Le bloc de Chelsea redescend en marchant. Longue balle de Cannavaro, c’est dans les bras de Cech.
20h48 : Bonne combinaison côté droit pour Naples : Maggio feinte la passe à Gargano dans l’axe pour adresser un bon ballon dans la profondeur vers Lavezzi, lequel, désireux de rejoindre Chelsea l’an prochain préfère laisser Terry prendre la balle et râle.
20h49 : Alors que la caméra se promène nonchalamment en tribune, on aperçoit dans la présidentielle la présence de Tony Blair, Gordon Brown et Roberto Saviano. Je ne devais pas le dire ? Excellent livre. Paix à son âme.
20h51 : Grâce à un sens de l’humour raffiné, Terry parvient à faire sourire Lampard qui retrouve la joie de vivre et repart de l’avant. L’Anglais décale alors Mata oublié par la mémoire défaillante d’un Aronica vieillissant mais De Sanctis veillait au grain et ramenait les cachets de son défenseur dans le même temps . Ce dernier remercia sa gentille maman.
20h54 : Enorme choc entre Meireles et Hamsik sur un combat aérien, les deux crêtes se sont littéralement encastrées l’une à l’autre et restent collées, nous rappelant par ailleurs des images terribles. Les soigneurs font leur entrée accompagnés de seaux de pisse de chien, seul remède face à une fixation con béton.
20h55 : La pression est énorme pour les deux entraineurs et l’inquiétude de Mazzari est palpable puisqu’il essore actuellement sa troisième chemise. Villas-Boas a lui discrètement retiré son sous-pull mais conserve l’imperméable.
20h57 : Hamsik revient sur le terrain parfaitement coiffé, les soigneurs ont fait un boulot remarquable ayant été bien entendu aidés par un entrepreneur local en BTP bénéficiant de la possession légitime d’un fil à plomb nécessaire à la coiffure de l’athlète slovaque. Meireles, lui tarde à se remettre du choc. Il faut dire que la coiffe d’Hamsik ne joue pas dans la même catégorie.
20h59 : Zuniga se joue avec aisance du marquage de Ramires qui râle. Lampard tente un retour désespéré en mettant la main à l’arrière du short du Colombien. C’était sans compter sur les aptitudes du latéral qui enfonce la main du britannique au plus loin, là où c’est velu. Lampard s’effondre, l’arbitre siffle simulation et jaune. Zuniga comprend la couleur.
21h00 : Coup-franc tenté par Lavezzi, directement dans les bras de Cech. L’Argentin râle.
21h02 : Mata en possession de la balle dans le rond central évite une charge de Gargano et dépose Inler avant d’adresser une passe extérieur pied gauche vers Ashley Cole.
21h03 : En débordement devant Maggio bien revenu pour défendre, Cole tente un dribble et s’arrête d’instinct, les mains vers l’arrière. A l’autre bout du terrain, Terry rigole, Lampard explose. Campagnaro relance.
21h05 : Sur un mauvais contrôle de Torres, Gargano lance Inler qui voit l’aileron dans l’océan en forme de flaque d’huile et envoie la gonfle par dessus la défense adverse. Hamsik frappe de volée dans la course, 1-0.
21h07 : Le match a dû s’interrompre, la joie du premier but de Naples ayant faut bouger la péninsule italienne de quatre millimètres. Didier Drogba en profite pour réunir les troupes et prononcer un nouveau discours de management émotionnel comme il a vu Thierry Henry et Steve Jobs le faire.
21h08 : Reprise de la rencontre, on dénombre sept morts, dont deux dus au tremblement de terre. Parmi les victimes, la moumoutte d’AVB et son amour-propre. Dupée par cet artifice, l’équipe de Chelsea fait la tronche.
21h09 : Marcel Desailly aux commentaires rappelle qu’à une époque le coach de Chelsea pouvait s’appuyer sur des joueurs de classe mondiale comme Marcel Desailly.
21h10 : Excellent décalage de Zuniga vers Lavezzi qui passe deux fois autour de Bosingwa qui défendait pour de vrai. L’Argentin s’arrête dans la surface et prend la pause, ballon sous le pied attendant son hymne. La foule s’exécute sous la pression terriblement lente de David Luiz, John Terry étant trop pris à négocier un tarif avantageux à Harry Redknapp pour un bon avocat.
21h11 : Lavezzi frappe enroulé pied gauche à la deuxième strophe et en profite pour sauter au moment du refrain juste par-dessus le panneau publicitaire avec lequel il vient de signer un contrat. Dans la tribune, son agent, son coach personnel, son professeur de danse, son chorégraphe, son comptable et son notaire sont émus aux larmes. 2-0.
21h12 : Devant la tournure des événements, Andre Villas-Boas commence à trembler. Il demande ainsi à son équipe une plus grande verticalité latérale et un sens du but plus obtus surtout devant. Il ajoute que si jamais quelqu’un veut fêter quoi que ce soit avec lui, ce sera avec plaisir. Les joueurs regardent au ciel pendant que Didier Drogba leur hurle d’ignorer le roux blond.
21h13 : Gargano et Inler au chômage technique entament un match de catch mexicain.
21h14 : André Villas-Boas se décide finalement à changer Raul Meireiles toujours aux soins au profit de Daniel Sturridge qui lève les yeux au ciel. Dans la tribune officielle, des Chinois se lèvent et téléphonent. Sur le banc, un beignet du destin vient de tomber aux pieds de Villas-Boas.
21h16 : Maggio à la lutte avec Mata de l’épaule. Inutile de décrire le carnage, l’Italien n’a plus qu’à avancer plus en amont et adresser une excellente passe vers Cavani, lequel allume des trente mètres. Transversale, Cech était battu, son casque aussi.
21h18 : Après déjà 44 appels, Sturridge est enfin servi. Ce dernier un peu court au moment de contrôler la balle ne peut rabattre sa course, pris par une crampe au bras droit et s’écroule. Touche pour Naples effectuée avec fluidité par Maggio.
21h20 : Ballon dans l’axe perdu par Cannavaro sur une passe anodine. Sturridge s’arrache pour servir Torres bien pressé par Campagnaro sur le côté gauche de la défense napolitaine. L’Espagnol, d’une habile talonnade tente de servir Drogba lancé dans l’axe. Sa frappe vient s’écraser contre la transversale de De Sanctis qui râle. Encore un pari perdu.
21h23 : En pleine discussion sur les avantages fiscaux inhérents aux placements subdivisés en sous-comm’ de fonds d’investissements lucratifs à caractère technologique dans un cadre non-bactériologique en établissement soumis aux conventions du Commonwealth, Bosingwa et Lavezzi conviennent de l’utilité de se rendre quelques années en Premier League. Entre deux taux d’intérêts, Ramires retient Zuniga par le maillot.
21h24 : François Pinet annonce sur twitter son transfert à Al Jazira où il présentera la météo et le sport féminin. Pascal Praud donne une note de 8/10 à ce match ‘de très haute qualité vestimentaire.‘
21h25 : Une idée vient de germer dans la tête d’Aurelio De Laurentiis : une superproduction dont Cecil B. Demille lui-même n’aurait jamais rêvé : un peplum basé sur le nombre de clubs que Lavezzi souhaiterait rejoindre. Nul doute qu’une imposante figuration sera nécessaire.
21h26 : John Terry tire un poil de cul à Lampard ce qui relance le vétéran. Bonne passe dans l’intervalle pour Mata qui se joue de Campagnaro puis de Cannavaro deux fois, avant de frapper de toute ses forces extérieur pied droit. De Sanctis est impuissant même si son épouse dément. 2-1.
21h28 : Présent par hasard parce qu’il y avait de la lumière, Vikash Dhorasoo ayant entendu parler du scenario imaginé par De Laurentiis se met à cogiter et élabore un plan précis d’un film qu’il pourrait faire sur Alou Diarra. Fred Poulet en frémit.
21h30 : Vincent Duluc présent en tribune est déjà en train d’attribuer ses notes, il a un conseil de guerre à Lyon dans la soirée. Consciencieusement il note « Mata (6). De la percussion sans lourdeur et une activité de tous les instants . Une volonté de tous les instants ponctué par un but exceptionnel. Si Chelsea pleure, hier Mata a ri. ».
21h33 : Mi-temps sur le score de 2-1 pour Naples, Mazzari est furieux en tribunes et voyant qu’il passe sur l’écran géant, il tabasse son voisin pour remotiver ses enculés de jouors. Villas-Boas reçoit un coup de fil de Moratti pour un petit détour lors du retour sur Londres. Il raccroche, ravi de constater qu’il a trois cheveux blancs supplémentaires.
21h34 : Tous les joueurs de Naples rentrent au vestiaire un sac sur la tête et doivent pour ce faire emprunter chacun un itinéraire différent, discrétion oblige.
21h35 : André Villas-Boas réunit de force les joueurs autour de lui et leur demande de jouer pour lui, pour sauver sa tête et montrer la solidarité du groupe. Didier Drogba et Terry éclatent de rire et lui tapent sur l’épaule. En retrait, Florent Malouda préfère écouter les derniers discours de Christiane Taubira plutôt que d’être sourd.
21h36 : Abramovitch entre avec fracas dans le vestiaire de Chelsea, Villas-Boas sursaute. Un point d’XP supplémentaire pour les cheveux blancs. L’odeur s’estompe. Dans l’entre-baillement de la porte, on devine la silhouette de Kadirov. Drogba craint le pire et il a raison… Eto’o est juste derrière.
21h37 : A la demande expresse de Kadirov via Abramovitch, Eto’o prend la parole et tente, par des mots simples, de relancer la machine londonienne en berne. Il dresse un tableau sombre de sous-hommes qui ne méritent pas de vivre et de porter les maillots qu’ils portent, car Samuel Eto’o est lui, digne des missions divines que le Seigneur lui envoie. Lui et El-Hadji Diouf.
21h40 : Didier Drogba réclame l’asile politique en Chine de toute urgence. Au conseil de l’ONU, la Russie s’interpose, l’ambiance devient tendue.
21h44 : Le match va reprendre et la nouvelle résolution de l’ONU n’a toujours pas été rendue. Prétextant un risque de disqualification, mais surtout profitant de l’aubaine, AVB réussit à faire accepter par le vestiaire la sortie de Didier Drogba. Essien entre à sa place, le technicien portugais voyant enfin l’opportunité de retester un 4-3-3.
21h45 : Le coup d’envoi est donné par Cavani et Hamsik, une fois que Lavezzi a terminé son tour d’honneur d’avant 2e mi-temps. L’arbitre demande par ailleurs à Cannavaro de bien vouloir retirer son cathéter. Cadeau de son frère, répond le défenseur qui l’enlève cependant.
21h46 : Hamsik est taclé immédiatement par Mickael Essien qui lui enlève le ballon, la chaussure, et un morceau de chaussette. Le public gronde très fort, l’arbitre préfère siffler faute.
21h47 : Essien semble s’être fait mal sur cette intervention. Il semble que sur son tacle, il se soit lui-même enlevé sa propre jambe. La fixation béton d’Hamsik en revanche n’a rien.
21h48 : Villas-Boas est contraint d’effectuer déjà son 3e changement. Essien est remplacé par Obi Mikel. Le vent s’est levé ce qui pousse Zuniga à relever son col, espérant en profiter pour pouvoir déborder plus rapidement. Hamsik s’en fout, il a été testé en soufflerie.
21h49 : Le coup-franc est tiré par Inler, qui la joue tranquillement. Pendant ce temps, Dominique de Villepin appelle RTL pour affirmer tout son soutien à Didier Drogba, celui de la France, et celui de la vielle Europe dans son combat personnel contre l’oppression barbare qui nourrit la haine et la violence.
21h50 : Ramires intervient avec autorité et Obi Mikel sur Maggio pour récupérer la balle. L’arbitre ne bronche pas. Il donne à Lampard, qui voit Mata faire un bon appel côté gauche, mais qu’il ignore totalement. Il s’apprête à donner à Torres mais ce dernier marche sur son lacet en faisant son appel.
21h51 : Ne voyant pas de réelles solutions, Frank Lampard frappe du rond central. Le ballon rebondit sur la barre du gardien napolitain qui était en train de faire coucou à un ami d’enfance présent dans les tribunes. 6 mètres.
21h52 Long dégagement de De Sanctis. David Luiz s’impose dans les airs, mais le ballon est trop loin de Lampard qui n’a pas envie de courir. Inler récupère et donne à Hamsik.
21h53 :Côté gauche, Hamsik se fait une longue transversale pour lui-même. Ashley Cole s’apprête à intervenir, mais il semble comme gêné au moment où le Slovaque sort son téléphone de sa poche. Côté droit, Hamsik centre fort. Le ballon est détourné par Cavani d’une reprise de l’appareil dentaire qui crucifie totalement le pauvre Petr Cech. 3-1.
21h54 Cavani va saluer le public suivi par ses coéquipiers. L’incompréhension se lit dans les visages anglais, qui semblent tous perdus. Andre Villas-Boas reste digne dans son imperméable, mais a le regard ailleurs. En tribune, l’entraîneur italien fait des galipettes.
21h55 : Voyant que la situation ne peut durer, Didier Drogba tente d’appeler un ami pour remotiver ses troupes. Malheureusement, Ashley Cole ne décroche pas.
21h56 : Belle percée de Sturridge côté droit, il parvient à centrer pour Torres mais Cannavaro empêche ce dernier de sauter. Gilles Verdez s’indigne de cette nouvelle tricherie italienne sur france-soir.fr. Heureusement, personne n’y va.
21h57 : La tentative de contre italien est interrompue par la touffe de David Luiz. Bosingwa donne à Sturridge qui transmet à Ramires, qui cherche Torres en profondeur. Hors-jeu.
21h58 Le ralenti est formel, il n’y avait en fait pas hors-jeu, Torres étant couvert par Cannavaro. Mais l’Italien a eu le temps de revêtir une contrefaçon d’un maillot blues Torres 55M qui a dupé l’arbitre assistant. En colère, l’Espagnol frappe rageusement dans le ballon. De Sanctis l’arrête d’une main, et sans bouger d’un pas.
21h59 : Fernando Torres se roule par terre en criant qu’on fait rien que se moquer de lui et qu’il veut retourner en Liga, et même à Malaga. Attendri, Aronica le prend dans ses bras, lui sèche les larme et lui donne un mouchoir pour qu’il puisse sécher son gros chagrin. John Terry lui remonte le moral en le traitant de « fuckin’ spanish fag, get up, caramba » sous les yeux d’un Mata un peu étonné.
22h00 : François Bayrou appelle Europe 1 pour apporter son soutien à Didier Drogba. Il soutient également le milieu des Bleus dans son combat pour parvenir à exister.
22h01 : Belle réaction des Blues qui n’abdiquent pas. Sturridge prend de vitesse Campagaro qui le fauche la minute suivante. Bon coup franc et avertissement pour le défenseur napolitain.
22h02 : Frank Lampard remonte le terrain en marchant. Mata propose une combinaison à Sturridge, mais ce dernier ne comprend pas l’espagnol.
22h03 : Lampard frappe le coup-franc sans élan. Il ignore l’appel de la main John Terry , l’appel de la touffe de David Luiz, et le recoiffage de la main de Torres. Le ballon rebondit sur la transversale, prend beaucoup de hauteur et s’apprête à retomber dans la surface. De Sanctis pensait le capter mais il est chargé par John Terry. Faute.
22h05 : Le Napoli repart à l’attaque dans une ambiance enflammée. Inler frappe à 25 mètres. Cech est vigilant et dévie la balle en corner.
22h06 : Corner tiré par Hamsik qui surprend toute la défense en prenant son téléphone et en adressant un ballon à ras de terre côté droit pour Inler qui frappe fort vers le but. Petr Cech s’impose encore sur sa ligne.
22h07 : Petr Cech est à terre. Il a été percuté par la tête de John Terry qui voulait empêcher le ballon de franchir la ligne. Fracture de la mâchoire apparemment pour le Tchèque.
22h08 : John Terry présente ses excuses à Petr Cech, inconscient. Les 3 changements ont eu lieu, c’est donc un des 10 joueurs de champ qui doit devenir gardien de but. Ashley Cole propose David Luiz mais ce dernier prétend qu’il risque d’être gêné par ses cheveux. John Terry propose Fernando Torres, mais ce dernier roule par terre en disant qu’on ne fait que le rabaisser, que personne ne l’a jamais encouragé, et qu’il est là pour marquer des buts, pas pour en prendre. Juan Mata n’a rien compris. Frank Lampard non plus mais c’est parce qu’il n’était pas encore arrivé.
22h09 : C’est finalement John Terry qui est nommé par ses coéquipiers pour faire le gardien après qu’AVB a proposé David Luiz. Mme Bridge confirme le bon choix.
22h10 : Sur le corner, John Terry s’impose dans les airs et dégage le ballon de la tête loin devant. Sturridge part en contre, mais il est retenu par le maillot par Zuniga. L’arbitre donne le coup-franc.
22h11 : John Terry demande à ses coéquipiers de monter pour mettre le ballon dans la surface. Il frappe fort mais le ballon est dégagé par Cannavaro, qui avait mis un maillot de l’équipe d’Angleterre floqué « Wayne Rooney – FucK ». Cavani part en contre de sa propre moitié de terrain.
22h12 : Faute de John Terry dans la surface qui est allé tacler à retardement Cavani qui l’avait effacé. L’arbitre a sifflé pénalty.
22h13 : Lavezzi frappe le pénalty en force et prend à contre-pied John Terry malgré son joli plongeon la tête la première. Il s’en va célébrer son but mais l’arbitre demande à ce que le penalty soit retiré, l’Argentin ayant pris la pose au milieu de sa course d’élan.
22h14 : Lavezzi replace le ballon au point de penalty, lève les bras pour que le public l’acclame davantage et trompe Terry d’une subtile talonnade-panenka alors que l’ancien capitaine anglais était parti la tête la première du même côté. 4-1.
22h15 : La péninsule italienne s’est encore déplacée de quelques millimètres. Le stade a même sauté de quelques centimètres avec le public napolitain en délire. Dans les gradins, on s’embrasse, on s’enlace, on se caresse, on s’encule.
22h16 : Sur le coup d’envoi, Torres donne à Sturridge qui transmet à Lampard. Le joueur frappe directement et la balle rebondit sur la tête de Torres, qui se roule à terre. Dommage, la balle partait bien.
22h17 : Récupérant la balle, Maggio donne à Gargano qui donne à Lavezzi, qui s’arrête, fait deux trois petits jongles, surveille le cours des actions du lait de yack en Chine, et place un petit pont à Bosingwa, qui commence à en avoir sa claque de toute sa clique.
22h18 : Lavezzi centre en retrait pour Cavani, mais le ballon est contré par Ramires qui était venu défendre. John Terry intervient, réalisant qu’il peut maintenant utiliser les mains pour s’emparer du ballon.
22h19 : John Terry lance la balle en l’air et dégage de la tête très loin vers Sturridge qui accélère, se fait baisser son froc par Gargano, mais fait comme si de rien n’était et continue sa course. Il obtient finalement le corner après un bon tacle de Campagnaro.
22h20 :Lampard a un peu la flemme d’y aller, et c’est Mata qui s’y colle. Le corner est dégagé par De Sanctis du poing plein axe. Pendant ce temps, Nicolas Dupont-Aignan appelle le standard de RMC, qui le recale.
22h21 : But incroyable de Lampard qui reprend le dégagement en première intention sans se poser de questions. La frappe est d’une pureté incroyable et rebondit sur la barre avant de traverser tout le terrain et de finir dans le but des Blues, déserté par Terry qui était monté sur le corner. Ça fait 5-1.
22h23 : Loulou Nicollin reçoit à la buvette de « son musée du maillot qui fait bander » la presse locale qui lui demande s’il se voit jouer plutôt contre Chelsea ou contre Naples. Le président héraultais leur répond avec la franchise qu’on lui connait : « pas de problèmes. Les Anglais, c’est un peu comme les Nîmois, et en tant qu’éboueur, j’ai un truc à faire à Naples« .
22h25 : Mario Balotelli est aperçu dans les tribunes avec des copains à lui. Ah, l’un des copains vient de se faire poignarder. Mario se marre.
22h27 : Changement pour Naples, Lavezzi est remplacé par Pandev. Le Macédonien est heureux, se lève, retire son jogging, enfile son maillot bien repassé et file vers le terrain avant que le banc ne se ravise. Ce sera Dzemaili. L’Argentin, lui reçoit un carton jaune au moment d’effectuer son quatrième tour de stade.
22h28 : Nouveau changement pour Naples avec la sortie de Cavani, remplacé par Dossena. Pandev se dit qu’il aurait mieux fait de ne pas maigrir.
22h29 : Mario Balotelli est épaté par le tour de passe-passe qu’il vient de découvrir. Son bon copain a disparu alors que quelques secondes auparavant, il était là, sous ses yeux. Mario, émerveillé, continue de regarder la rencontre aux côtés d’un trou fumant.
22h30 : Nouveau changement pour Naples qui « cherche sans doute à casser le rythme de cette rencontre » d’après nos experts télévisuels. Cette fois-ci c’est Inler qui sort au profit de Pandev. Malheureusement celui-ci doit rapidement changer de caleçon du fait d’une joie intense et mal maitrisée. Sur le banc, Cavani fait savoir au milieu suisse qu’il ressemble à un acteur connu. A Dolf Lundgren. « A qui ? » Demande le Suisse dubitatif. « A Dolf, Inler. », répond l’Uruguayen sûr de son fait.
22h31 :Réduction du score de Chelsea. Mata centre au pif, genre tout ça fait trop chier. Torres se jette bien pour obtenir un penalty et dévie le ballon de la main au fond des filets du Napoli. Ça fait 5-2. Le match est loin d’être fini.
22h32 : Ah ben si, en fait le match est fini. L’arbitre a préféré siffler la fin plus rapidement que prévu, pressé qu’il était de quitter le stade. A moins que ma couille se soit connectée à un mauvais streaming.
Rico Di Mecouille.
Rico, même ton fameux cojon n’aura pas pu prévoir la compo de Chelsea ce soir ! Bon, c’est vrai que là, c’est vraiment surprenant !
il a prédit le doublé de lavezzi, et les buts de mata et cavani, y a juste un hamsik de trop, c’est quand même bieng
Moi non plus en général je n’emmène pas Large. Mais le pauvre a bien droit à quelques sorties, non ?
Ah! Je n’ai pas de télé à ce moment, alors, je ne peux pas regarder les matches! Je fais des renovations chez moi, et quand j’aurai fini, j’obtenirai un téléviseur grand écran, simplement pour regarder le football.