Crissement de pneus sur le gravier blanchi et lavé par des averses diluviennes ces derniers jours dans la région parisienne. D’un véhicule de luxe venu de Saxe sort une jambe munie d’un mocassin. S’engouffrant rapidement entre l’aire de parcage et l’entrée du bâtiment, cette silhouette grise en ce jour pluvieux échappe à mes dons de voyance.

Cliquetis de glands sur mocassins vernis retentissent sur le carrelage des couloirs du Stade de France. En cet après-midi maussade, Ederson est en salle de presse pour répondre aux questions des journalistes présents : footmercato.net, le 10 Sport et lequipe.fr notamment. Abordant la finale à venir, -le « Perdico » annoncé notamment par La Provence- le Brésilien souligne à quel point il serait « heureux de poursuivre son apprentissage à Lyon où il est heureux ainsi que sa famille mais que dans le football on ne sait jamais, notamment quand en plus de touches en Italie on en possède en outre en Russie, au Qatar, au Kénya ou en Autriche-Hongrie ». Claquements de semelles élastomères parvenant du fond de l’abysse, d’abord réguliers depuis leur source lointaine jusqu’aux oreilles dressées des gratte-papiers un instant peu ou pas intrigués. La fréquence du pas, d’abord ferme et décidé, semble s’accélérer au fur et à mesure que chaque impact se fait plus sec et plus sourd autant que le phénomène d’écho s’estompe.  Soudain, d’un bon qualifiable de prodigieux, une masse gigantesque et sombre sort de l’ombre et se projette dans la salle. Appel superbe, la planche est aussi bonne que Pérec d’après Patrick Montel présent par hasard. 8,87m, record de France et jaillissement à la carotide d’Ederson, aucun doute n’était plus permis, c’était Bernard Lacombe bave aux lèvres et yeux injectés de sang, la routine.

Après avoir dûment arraché la carotide de son joueur, Lacombe, mastiquant le reste de chair entre deux dents, fit mander Yoann Gourcuff pour la suite de la conférence. « Vu la santé mentale, sont pas près d’en tirer grand-chose », murmura le conseiller d’Aulas entre ses canines saillantes. Un premier journaliste intervint :

 » Jean-Michel Padechute, lequipe.fr, est-il exact que vous fréquentez assidument ?  »
Aucune réponse du milieu breton qui préfère baisser la tête, derrière sa table pleine.

 » Jacques Péridon, le 10 Sport, né à Manosque en 1971. Alors comme ça vous êtes gay, mais peut-on dire que tout ça c’est de la faute à Paul Le Guen ? » Déchirant l’air, une fléchette empoisonnée au Raidjahdjah, un poison-qui-rend-fou, atteint Péridon au cou. Ce dernier, sous l’effet du puissant neurotoxique, a le temps de répéter trois fois sa question avant d’être abattu par un sniper.

Atterré par les consternantes questions de ses confrères, Vincent Duluc se lève, gesticule et intrigue. Dans la salle, on prend des notes. Après un toussotement, remettant sa manche comme un avocat remettrait sa robe, Duluc, la voie enfin claire s’élance sans avoir à se présenter évidemment :

 » Yoann -tu permets que je t’appelle Yoann’

-Oui.

-Ce n’était pas une question.

-Ah…

-Yoann, disais-je, dans la mesure où votre coach mental est employé par votre père ce génial génie et, sachant que vous n’irez nulle part cet été, n’est-ce pas ce manque affectif subi lors de votre enfance, vos saisons à Milan et votre expérience dans le bus de la honte que vous tentez de reporter auprès de coéquipiers peu réceptifs ? »
Applaudissements nourris de la part de collègues subjugués devenus auditoire, satisfaction de Duluc que l’on devine aux dents apparaissant derrière un rideau de cheveux gras. Lacombe, lui, se cure les dents avec un os.

Gourcuff, impassible, redresse la tête et n’exprime aucun sentiment, une poupée de cire. « Qu’il aille voire chez Tussot si Omar y est déjà » souffle Cris à Clément Grenier derrière le présentoir. Le jeune français, certain de rien, préfére rire. Le défenseur brésilien prend donc le relais sur l’estrade et explique qu’il n’a « jamais été aussi bon et aussi en forme au moment d’affronter cette irrésistible équipe qu’est l’OM, notamment Brandao et sa pointe de vitesse ». Sur ces entre-faits, le capitaine lyonnais demande un verre d’eau, il est essoufflé.

Chez les Marseillais, c’est Didier Deschamps qui se présente en compagnie du téléphone portable de Steve Mandanda. Ce dernier admet avant le bip sonore que les Marseillais se sont bien parlés toute la semaine et que cette fois c’est sûr, ils feront mieux, mais attention tout de même car il y a un adversaire.

L’entraineur marseillais, content du message de son capitaine est dérangé par un double-appel venant de Chelsea. Il raccroche consciencieusement. Tandis que les premières questions abordent le problème Gignac, l’irrégularité de Cheyrou, la coupe de cheveux de Jordan Ayew (oui, So Foot était là) et l’absence de Morel, Deschamps répond dans le désordre : quel problème, on fait ce qu’on peu, que voulez-vous que j’y fasse et merci José.

Footmercato.net prend alors la parole : « Est-il vrai qu’un pont d’or incroyable aurait été formulé afin de vous faire mordre à l’hameçon financier que représente la perspective de rejoindre… »
D’un geste de la main, Deschamps coupe la parole du journaliste et lui répond « In italiano, per favore ». Le journaliste passe la main, les autres leur tour. Sur OMTV, José Anigo explique qu’il a bien compris, qu’il ne recruterait plus des latéraux comme Morel qui ne conviennent pas au jeu de l’OM et même de joueur s’appelant Morel. Surtout s’il décide. Le cour du cerveau est en chute libre à Marseille. Vincent Labrune, proche du buffet, explique que l’OM, cette institution, bien que n’ayant plus un radis est tout à fait capable de se maintenir cette saison ce qui était l’objectif initial. Il ajoute d’ailleurs que ce trophée permettrait à l’OM réaliser une saison époustouflante en plus d’une neuvième place inespérée.

Pour sa causerie d’avant-match, Rémi Garde attend les consignes de son président qui n’arrivent pas, son Alcatel ne captant pas dans les vestiaires. En attendant, il prépare son brouillon d’équipe-type, devoir qu’il aurait dû rendre à Bernard Lacombe la veille. Lloris, Réveillère, Lovren, Umtiti, Bastos, Källström, Gonalons, Grenier, Briand, Lisandro, Gomis. Débarquant du diable vauvert, Lacombe déboule dans le vestiaire, arrive nez-à-nez devant garde qui s’affaisse et goutte du bas-ventre. Attrapant du bout de l’index et du majeur avec une expression d’écoeurement l’exercice de l’entraineur rhodanien, le conseiller se met à raturer et raturer et rature tant et si fort qu’il ne reste qu’une charpie du document présenté par le malheureux Rémi.

« Tu ne comprends rien aux réalités économiques, Rémi ! »
Cris et Cissokho sont alors préférés à Umtiti et Grenier, jugés invendables pour le moment.  Rémi Garde ne souffle mot tandis que Grenier est plus que gonflé, il est remonté. Cris, entre deux inhalations de ventoline s’occupe de la causerie, ramenant Garde jusqu’à la porte des vestiaires, résigné.

Didier Deschamps pour sa part a déjà son équipe-type bien en tête. Sur le tableau noir, il place les noms de Julio Cesar, Sneijder et Milito : sa colonne vertébrale. Arrivant dans le vestiaire, Guy Stéphan observant d’un oeil inquiet les inscriptions de son supérieur demande si par malheur l’OM avait recruté Comolli. Effaçant le tout, gêné, Deschamps renvoie Stéphan voir là-bas si les couilles de Morel y sont. Le subterfuge fonctionne.

Un quart d’heure avant le coup d’envoi, le Stade n’est que très peu rempli côté marseillais et pour cause, José Anigo accompagnait le groupement de cars des supporters phocéens. A la tête du convoi avec une carte « Bouches-du-Rhône, Vaucluse » le convoi n’est toujours pas arrivé. Tristesse de Frédéric Thiriez devant les caméras pendant que du Lorie est crachoté par les enceintes vieillissantes du SDF, avant d’ajouter que cette finale est une belle fête malgré tout puisque les places ont tout de même été vendues. Jean-Michel Aulas, souriant dans son manteau toujours trop grand espère voir un très bon match, notamment de l’arbitre qui doit absolument être au top parce que la Coupe de la Ligue c’est un beau trophée pour un grand entraineur comme Rémi -mouche-toi bon sang- qui est un modèle pour toute la France.

A l’annonce de la formation olympienne, une surprise de taille est apparue : la titularisation d’André Ayew dont le bras gauche a été remplacé par celui de Djimi Traoré « qui n’en a plus besoin » dixit Antonio Pintus. Pour le reste, du classique, Mandanda, Azpilicueta, M’Bia avec les bras, N’Koulou, Traoré sans les bras, Diarra avec les bras, Cheyrou sans sélection, Amalfitano sans saveur, Valbuena, Rémy et Ayew animant une attaque depuis longtemps sans idées.

20h44 : le coup d’envoi fictif est donné par Alexandre Guérini.

20h45 : Dans son salon, Souleymane Diawara, qui commence à s’intéresser au football, décide de suivre la rencontre en faisant un picolo-foot. Il choisit Stéphane M’Bia pour être certain de passer une bonne soirée. Sur le terrain, c’est Lisandro Lopez qui donne le coup d’envoi de cette finale.

20h46 : Les Lyonnais sont un peu chiants puisqu’ils ont étudiés leur adversaire du soir. Ederson, lancé par Réveillère de loin, se retrouve face à Djimi Traoré qui tremble. Feinte de mouvement du Brésilien, le Malien bien pris s’effondre mais N’Koulou qui avait suivi peut mettre le ballon en corner.

20h47 : Corner frappé par Källström qui finit dans les gants de Mandanda. Ce dernier dégage en saluant Bracigliano.

20h49 : Alou Diarra, seul dans le rond central, se sent perdu balle au pied et donne en retrait à N’Koulou qui trouve déjà le temps long.

20h50 : N’Koulou décale le jeu vers Azpilicueta qui prend appui sur Amalfitano. Le néo-bleu, conscient de la présence du Président en tribune centre de 40 mètres pour Loïc Rémy qui avait pris Cris de la tête, c’est hélas dans les gants de Lloris.

20h51 : Lloris cherche à jouer rapidement au pied mais se troue, le ballon arrive directement dans les pieds d’Ayew qui, plutôt que de frapper, préfère s’enfermer au niveau du poteau de corner pour trouver un coup-franc intéressant, qu’il obtient.

20h52 : Les grands sont montés : Traoré, M’Bia, Diarra. Valbuena est à la baguette mais Cheyrou arrive en courant et frappe du droit pour voir… Au-dessus.

20h54 : Jean-Michel Aulas trouve l’état de la pelouse consternante. Labrune aussi. Doute général. Arsène Wenger sur son blog eurosport ne peut qu’acquiescer. « Oui » est le titre du papier qu’il prépare à ce sujet.

20h55 : Alerte côté lyonnais, Michel Bastos semble souffrir de la comparaison avec Azpilicueta et demande à être remplacé. Rémi Garde inquiet, ne sait que faire et s’en va sur le banc noircir son journal intime.

20h57 : Alerte côté  marseillais où André-Pierre Gignac est en train de s’échauffer, il pourrait donc rentrer.

20h58 : Grosse activité de Gonalons dans la récupération. Après avoir volé un ballon à Valbuena à qui il faisait mine de demander une dédicace, Gonalons ouvre vers Briand qui accélère comme un poulet sans tête. Traoré met son corps en opposition, coup franc pour Lyon.

21h00 : Guy Stéphan arrive sur le banc, explique à Deschamps qu’il a bien regardé partout et qu’il n’a pas vu les couilles de Morel. Deschamps lui répond en demandant s’il a vu celles de Lisandro. Sur ces belles paroles, l’Argentin se permet effectivement de les montrer à tout le public et au banc marseillais, 1-0 pour Lyon après un quart d’heure de jeu.

21h01 : La régie de mes couilles étant tenue par Fred Godard, que je salue au passage, je ne peux que revoir l’action au ralenti. Le coup-franc est bien tiré par Briand, au second poteau vers Lisandro. L’Argentin, à la lutte avec Stéphane M’Bia réussit à contrer les doigts dans la gueule par une prise de phalange oblique, vieille méthode grecque. Le Camerounais est à terre et l’Argentin n’a plus qu’à crucifier Mandanda main opposée, ce qui n’était pas simple même aux temps bibliques surtout sous la pluie, je vous demande un peu.

21h02 : Gennaro Bracigliano applaudit la performance de Mandanda sur cette action et explique à atlantico.fr que l’union sacrée est plus que nécessaire, surtout avec Ben, Dédé et Jérémy.

21h03 : Reprise du jeu par les Marseillais. Philippe Doucet en profite pour nous révéler que Valbuena est l’homme qui a touché le plus de ballon pendant ce premier quart d’heure : 143.

21h05 : Cheyrou récupère le ballon et se rend compte qu’aucun de ses amis n’est sur le terrain. Par défaut, il le passe à Alou Diarra qui saura bien le remettre en arrière. Mandanda doit relancer le jeu, touche en faveur de Lyon.

21h06 : Rectificatif de Philippe Doucet, après vérification, Valbuena a bien touché 143 fois le ballon mais n’en a joué qu’un seul.

21h07 : Bastos en duel avec Azpilicueta fait souffrir l’Espagnol qui parvient toutefois à contenir le Brésilien. Dans son dos, Cissokho offre un décalage, sur son siège, Yannick Noah se lève.

21h08 : Dédoublement réussi par Cissokho qui butte malencontreusement dans l’arrière-train de l’Ibère. Un accouplement qui restera dans les anales, s’amuse-t-on en cabines. Applaudissements de Noah qui a vu ce qu’il voulait voir.

21h09 : Dégagement des Marseillais, Madanda loin devant. A la lutte avec Lovren et un peu Cris pour ne pas le vexer, Rémy se prend malheureusement les pieds dans son camping-gaz fétiche, celui qu’il possédait déjà à Nice. Lovren peut passer à Réveillère qui donne à Källström.

21h11 : Bonne possession des Lyonnais et temps fort tandis que Briand réapprend à déborder face à Traoré, un long centre parvient à Lisandro qui retrouve Gomis. Ce dernier, maintenu au sol par M’Bia ne peut armer sa frappe et N’Koulou remonte la balle avec classe. Il passe à Cheyrou qui perd le ballon.

21h13 : Toujours côté droit, toujours face à Traoré qui a déjà perdu connaissance au moins deux fois depuis le début de la rencontre, centre de Réveillère (et oui…) dont la trajectoire est parfaitement coupée par Gonalons aux neuf mètres. Le ballon semble se diriger vers la lucarne mais M’Bia sauve la situation. Il avouera par la suite avoir cru voir un billet de banque qui s’envolait, expliquant ainsi sa vertigineuse détente.

21h14 : Corner frappé par Källström qui se la raconte un peu en fouettant son ballon, Lisandro qui était à la réception pourra faire le coup de la migraine plus tard dans la soirée.

21h16 : Guy Stéphan, inquiet du manque de profondeur de son banc, repart à la recherche des couilles de Morel non sans avoir demandé la permission à Deschamps qui, enlevant le casque lui dictant la méthode assimil pour l’apprentissage du verbe « signer » au futur simple dans la langue de Dante, lui répondit « Oh, al contrario, di qua penso che bene… ». Yeux écarquillés, bras tendus le long du corps, Stéphan s’avance vers sa quêtes bouche bée et esprit enfariné.

21h17 : Quatorzième corner obtenu par les Lyonnais, bien capté par Mandanda. Dans le doute M’Bia le charge. Faute pour les Marseillais.

21h18 : M’Bia remonte le ballon sur vingt mètres et tente un coup du foulard devant Lisandro. Le ballon parvient non sans Deus Ex Machina à André Ayew qui s’enfonce sur la gauche. Devant son écran plat, Mélenchon hurle au plagiat.

21h20 : Corner obtenu par Réveillère en faveur de l’OM, concédé n’aurait vraiment pas été le terme. Valbuena pour le frapper : directement dans les gants de Lloris. En se replaçant, Cheyrou lui adresse une chiquenaude « amicale ».

21h21 : Sur son compte twitter @10APG indique les manques tactiques de l’OM : « A gauche qqun peut faire mieux qAA. Oui, jsuis cool. Lol. Bonne soirée mes twittos ».

21h23 : Sur son compte twitter, @Ayew10BlackStar s’adresse à son nemesis : « @10APG : watch me now »

21h24 : André Ayew récupère le ballon dans les pieds de Cheyrou qui proteste, mais mollement. Ayew remonte le terrain, raffute Gonalons, crache dans les yeux de Lovren, met un petit pont à Réveillère, centre et marque de la tête devant Cris qui cherchait ses demi-lunes. 1-1.

21h26 : Rémi Garde allait parler à son groupe, mais en fait non.

21h27 : Reprise du jeu et les Lyonnais ont manifestement pris un coup derrière la tête, notamment Gomis qui se plaint du marquage serré de M’Bia et de Diarra.

21h30 : Jean-Michel Aulas hurle à l’injustice parce que l’arbitre n’indique qu’une minute de temps additionnel. Bernard Lacombe n’a pas le temps d’arrêter son patron et invoquera plus tard une erreur de timing qui se modifiera à force de travail.

21h31 : La mi-temps est sifflée sur ce score de parité. Les Lyonnais, abattus mais pas autant qu’Ederson, rentrent tête basse dans le vestiaire où Rémi Garde les attend en jouant à la PlayStation. Gros yeux de Lacombe. Rémi éteint sa console et sort son carnet de correspondance. Les Marseillais, eux, ouvrent déjà les bouteilles de Chianti, apportées par Didier Deschamps lui-même, preuve de la bonne ambiance dans le groupe. Dans son salon, Diawara est un peu jaloux du twitter envoyé par @10APG : « Casser le cul des bulles Trop fort. Bonne ambiance #dansledosducoach. » mais il s’est ajouté Ayew et N’Koulou en cours de picolo-foot et entame son troisième gramme d’alcool dans le sang.

A la question « Qu’avez-vous pensé de cette première période ?  » Frédéric Thiriez s’est exprimé en faveur de ‘la reprise totale d’une filiale privatisée à dominance des parts étatiques afin d’éviter une mort lente à la Ligue 1. Une mort lente et dans d’atroces souffrances évidemment que seule une réflexion menée par lui sur le très long terme pouvait nous sauver » et qu’aujourd’hui nous étions tous Toulousains. Daniel Lauclaire ne savait pas qu’il pouvait faire dire tout ça à quelqu’un.

Révisant son schéma tactique, Rémi Garde demande où est passé Yoann Gourcuff qui pourrait être une solution intéressante pour un milieu en losange. Lacombe le prenant par l’oreille et lui tordant avec force lui demanda de répéter le mot « Adducteurs » jusqu’à ce que le lob devienne violet. Dans la salle de conférence, Yoann se sent seul. La routine.

Bernard Chumier, 47 ans, vient lui de remporter un superbe téléphone pour avoir couru plus vite qu’Alou Diarra sur une distance de treize mètres, téléphone offert par le sponsor de la Ligue. Frédéric Thiriez s’est dit ravi que les consommateurs du peuple de là-bas soient aussi convié à la grande kermesse du football. Quel mitre.

21h45 : Rentrée des acteurs sur la pelouse, aucun changement n’est à noter à la fureur de Pierre Menès qui n’est jamais content.

21h46 : Le coup d’envoi est donné par Loïc Rémy qui se blesse. Une micro-fissure de demi-fatigue aurait été constatée par le médecin de Tottenham qui prescrit quatre mois de repos, ce à quoi l’OM lui demande de sortir du terrain.

21h47 : Loïc Rémy sort remplacé par Brandao. A 22M€ le coup, mieux vaut en effet ne pas prendre de risques pour un trophée terne, les Anglais sont convaincus, autant en profiter.

21h48 : Brandao rentre sur le terrain. Faute de Brandao, coupable d’un coup de coude sur Clément Grenier qui n’était même pas sur le terrain. Un réflexe assure Cris. ‘C’est très brésilien’ affirme-t-on à rue89.

21h49 : Diawara lâche tous ses joueurs (il en était à sept) pour se concentrer sur Brandao et sort un magnum de champagne. Il est sans doute le seul vrai gagnant de la soirée.

21h50 : Ballon aérien aux abords de la surface marseillaise, N’Koulou parvient à se saisir de la gonfle et donne à Traoré qui panique et dégage comme il le peut, donc très mal. Nouveau ballon aérien dans la boite, dégagement n’importe où de la tête de M’Bia, prolongé n’importe où de la tête par Cheyrou, prolongé n’importe où de la tête par Amalfitano et récupéré avec les pieds par Lovren.

21h51 : Débordement de Bastos face à Azpilicueta, jambes vers le but, tête vers l’attaque, l’Espagnol se vrille immanquablement la colonne vertébrale et se blesse. Antonio Pintus prend des photos, à titre privé. José Delfim tape clap-clap sur son clavier.

21h52 : Entrée en jeu Rod Fanni, le pas chancelant, il vient de s’apercevoir que les Lyonnais jouaient en blanc, comme l’OM parfois…

21h53 : Long dégagement de Mandanda vers Brandao. Faute de Brandao pour un coup de bras dans le nez de Cris.

21h55 : Kim Källström décide d’accélérer devant Alou Diarra. C’est une provocation, Diarra découpe le Suédois dans les grandes largeurs. Carton jaune au Marseillais et coup franc bien placé à trente mètres dans l’axe pour Lyon.

21h56 : Personne ne veut faire le mur chez les Marseillais, sauf Brandao qui vient d’apprendre l’expression mais pas dans le même contexte.

21h57 : Lisandro en a plein les couilles, comme un symbole et frappe fort tout droit. C’est repoussé par Mandanda des deux poings mais bien suivi par Gomis qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets tandis que le pas-si-gardien-international-que-ça dixit Barthez est au sol. La défense marseillaise est restée totalement immobile et pour cause, ils attendaient de voir ce que ferait N’Koulou pour réagir ensuite.

22h00 : Engagement pour Marseille. Amalfitano joue avec Cheyrou qui tente une transversale vers Fanni qui est trop court. Touche jouée rapidement dans le dos de Fanni, Lisandro bien lancé efface Stéphane M’Bia qui l’accroche par le short puis le relâche, effrayé par une grosse bête. Alou Diarra qui tentait de revenir, n’y est pas parvenu.

22h01 : Cette action se déroule en effet au ralenti. C’est alors que face à Mandanda, Lisandro pousse un brin trop fort son ballon et, tandis que le gros-nullos-en-fin-de-compte dixit Barthez, n’a plus qu’à se pencher pour ramasser la balle, Fanni nous offre sa spéciale, cisaille anale latérale sans la baballe. Dans la tribune présidentielle, Sarkozy et Guéant ont compris, se lèvent et applaudissent : c’est une double-peine.

22h03 : Stéphane M’Bia, code pénal à la main a bien tenté d’influencer l’arbitre en faisant savoir que M. Fanni, son client, ne pouvait pas être présent sur les lieux du crime puisqu’il n’est selon toute vraisemblance pas footballeur. Rejeté. M’Bia se pourvoir en cassation. Lisandro, lui attend le coup de sifflet décisif, s’élance mais frappe sur le montant de Mandanda, qui salue Fabien Barthez.

22h08 : Rémi Garde demande s’il peut faire un changement à ses joueurs, qui ne veulent pas. Rémi retourne s’asseoir, et prend des notes.

22h10 : Grosse faute de Gonalons sur Mathieu Valbuena qui pour une fois ne semble pas en rajouter puisqu’il n’est plus en mesure de se rouler par terre, carton jaune au milieu lyonnais et coup franc que Valbuena joue vite…

22h11 : Faute de Cheyrou sur Valbuena. Cheyrou voulait en effet frapper ce coup franc directement parce qu’il aurait une bonne frappe. Rires sournois de ses équipiers.

22h13 : Guy Stéphan revient avec de bonnes nouvelles, il a retrouvé les couilles de Morel dans le bureau de Vincent Labrune, à côté de l’impact de Diarra et de l’oreille interne de Traoré. « Et l’humilité de Gignac ? » demande Deschamps. « Comme le cerveau de M’Bia, introuvable, ventilé. ». Soupir de l’entraineur marseillais.

22h14 : Souleymane Diawara ne se sent toujours pas ivre et demande des conseils à Abriel qui lui envoie le numéro de téléphone de Dominique Grimault.

22h16 : Changement côté Marseillais, sortie de Traoré et d’Amalfitano pour les entrées de Gignac et Kaboré. Jordan Ayew, furieux, quitte le stade. Même son père n’est pas allé le retenir.

22h18 : Briand sur le côté droit est obligé de chercher du soutien dans l’axe, absence de Traoré et de Réveillère conjuguées oblige. Il trouve Gonalons lequel passe à Gomis en pivot bien pris par M’Bia.

22h19 : Talonnade de Gomis entre les jambes de Patron, suivi d’un chat-bite en se retournant. M’Bia en est encore à avoir les yeux exorbités à la rencontre de son paquet touché quand Gomis se retourne et bat froidement Mandanda de l’extérieur du pied droit, 3-1.

22h21 : Didier Deschamps écoute à présent un disque de Laura Pausini. Cet homme va mal.

22h23 : André Ayew sur le côté gauche cherche à jouer avec quelqu’un mais Gignac et Cheyrou se placent juste derrière leur défenseur. Tentant une chevauchée, le Ghanéen vient s’empaler sur Réveillère avant d’avoir le contre favorable, puis il s’empale sur Lovren et s’effondre dans la surface. Voyant que ça ne prend pas Valbuena se jette et roule, penalty accordé aux Marseillais, Cris en a le souffle coupé et demande son changement.

22h25 : Gignac, Cheyrou, Valbuena, M’Bia et Ayew se disputent pour savoir qui va frapper le penalty. N’Koulou parti de loin frappe en force au milieu, ce qui effraie Lloris. 3-2.

22h27 : Gignac, Cheyrou, Valbuena, M’Bia et Ayew décident de ne pas célébrer le but de N’Koulou parce qu’il a franchement manqué d’élégance.

22h29 : Ballon rapidement perdu par Briand qui manque son contrôle puis sa passe mais Cris ne voulait pas qu’il sorte. Remontée d’André Ayew qui adresse un long ballon vers Valbuena lequel le contrôle tant bien que mal et adresse un centre premier poteau vers Brandao, comme quoi et à force de revoir cette action manquée, oui les footballeurs ont un cerveau, Vikash. Brandao, à la lutte avec Umtiti s’appuie sur le Lyonnais et pique son ballon. Parade réflexe de Lloris sur sa ligne et dégagement catastrophe de Källström.

23h00 : 4 minutes de temps additionnel sont annoncées par le quatrième arbitre ce qui rend Jean-Michel Aulas fou de rage. Le président lyonnais « ne voit pas en quoi l’arbitre, fatalement pro-marseillais puisque natif de Mulhouse en plus d’être gaucher, accorde autant de temps si ce n’est pour déstabiliser l’institution lyonnaise qui résistera aux pluies d’insectes et de calomnies contre vents et marées aux nauséabondes horreurs que des adversaires masqués et tapis dans l’ombre agitent comme des poupées ou des marionnettes » sans oublier d’ajouter que « ça coûte du pognon le football, bordel et ça l’arbitre ne le sait peut-être pas. »

23h04 : Le temps de déblatérer son credo, le coup de sifflet final a retenti et Lyon remporte son premier trophée depuis quatre ans. Agrippant le premier micro passant, Jean-Michel Aulas dédie ce titre « à toutes les Lyonnaises et les Lyonnais qui croient en l’OL pas comme les écolos, et à Rémi Garde évidemment sans qui rien n’aurait été possible. Son travail à la tête de l’OL après la trahison de vous savez qui. Mais si, l’autre, là. Bref, bravo à Rémi, c’était pas simple. »

23h05 : Didier Deschamps quitte le stade avant la cérémonie sur un vespa, fredonnant l’air de « La Donna e mobile », klaxonnant une dernière fois sur les routes de France. Sur une aire de la Drôme, à la lumière d’une lampe-torche, José Anigo assure au reste des supporters connaitre le chemin de Paris : « J’adore faire dans le cul ».

Rico Di Mecouille.

22 thoughts on “Rico Di Mecouille a vu OM-OL, finale de Coupe Moustache

  1. Un rital est mort et ta couille ne l’a pas vu.

    Leonardo expliquera que c’est en Italie que ça se passe car on ne s’y entraîne pas en faisant des taureaux comme dans ce pays tiers-mondiste du football qu’est la France.

  2. « un grand entraineur comme Rémi -mouche-toi bon sang- qui est un modèle pour toute la France. »

    merci

  3. nan mais quatre vannes par lignes je ne tiens pas le rythme, moi. Faut que j’élève mon niveau dee jeu. Bon, j’attaque le deuxième paragraphe, les félicitations seront pour le dernier, si j’y arrive vivant.

  4. Big up pour Briand comme un Poulet Sans tête. Rico, t’es peut-être pas clairvoyant, mais t’es clairement extra-lucide.

  5. Big up pour le camping gaz de Rémy (oui je sais c’est chaint, mais t’as qu’à être moins bon, na!)

  6. « Grosse faute de Gonalons sur Mathieu Valbuena qui pour une fois ne semble pas en rajouter puisqu’il n’est plus en mesure de se rouler par terre »

    Si tu savais, Rico, comme je suis impatient de voir ça en vrai…

  7. Bon ayew, je suis au bout. Bravo Rico et je signe des deux mains pour ce scénario. tu as juste été un peu dur avec Garde et trop gentil avec Aulas.

    Respects éternels

  8. Y’a une chose que même Rico le grand n’aurait pas pu voir, c’est les deux pénis géants gonflés aux couleurs des olympiques. comme un symbole de grosse voiture pour Frédéric thiriez.

  9. Putain, un streaming avec Franck Leboeuf… bon j’arrète de poster, ça va finir par se voir que j’ai commencé l’apéro il y a 8 heures

  10. Là je suis démuni… je m’étais juré de ne plus rien poster, mais franchement Leboeuf en streaming pour la télé anglaise, c’est vraiment pas possible. entre « Rémy grade a fait une connerie en finale de Coupe de France avec Strasbourg et je ne lui ai jamais pardonné » et « moi aussi je faisais des gestes défensifs comme ça quelquefois », non, là je préfère clairement l’arabe. ça fait un bruit de fond plutôt agréable, finalement.

  11. Voir des matchs comme ça, ça me donne envie de votre FN, juste pour que les violeurs présumés passent 5 ans en garde à vue préventive. C’est donc vrai, le foot réveille bien nos instincts les plus sombres.

  12. oui donc a priori je suis le seul à avoir regardé le match parmi les lecteurs de HJ. Y’a une révolution en France ou quoi ? Parce que là, j’ai vraiment l’air d’un autiste avec mes posts solitaires, ça frise la masturbation.

  13. On était tous scotchés devant ce match passionnant, on ne pouvait pas venir poster ici en même temps.

  14. Lloris qui a failli faire une régissade… Même Rico Di Mécouille ne l’a pas vu dans sa cojon de cristal.

  15. Résultat de l’étude médic-anale de la semaine sur HJ: tu es plus facilement bourré si ton pseudo contient deux fois la lettre « e ».

    C’est bon à savoir.

  16. Ah c’est con, l’OM a gagné. C’est bête, la vodka coule à flot à la maison, ya pu de ricard :)

  17. Soit dit en passant, mais quel match de merde. Ca valait largement un Bordeaux-Rennes et compagnie. La belle stat de France 2 à la 37e : O tir, youhou. Sympa les 30 minutes de rab

  18. « Gonalons ouvre vers Briand qui accélère comme un poulet sans tête »
    Celle-là elle m’a tuer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.