« Vous, vous avez un club… euh… très nul »

 

« C’est tout ?

Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !

On pouvait dire… oh Dieu… bien des choses en somme…

En variant le ton, par exemple tenez :

Agressif : « moi, monsieur, si je supportais un tel club,

Il faudrait sur le champ que je me saborde ! »

Amical : « Mais vous devez  somnoler au stade :

Pour dormir, faites-vous porter un coussin ! »

Descriptif : « c’est un club en mousse !… c’est un club en bois… c’est un club en crépon !

Que dis-je, c’est un club en crépon ?… c’est une honte pour le football !

Curieux : « De quoi sert ce nouveau stade ?

De bergerie, monsieur, ou de centre d’accueil pour joueurs nécessiteux ? »

Gracieux : « Aimez-vous à ce point les équipes adverses

Que paternellement vous vous préoccupâtes

De tendre les fesses afin qu’elles vous battent ? »

Truculent : « ça monsieur, lorsque vous gagnez,

La clameur du stade réussit-elle à s’élever,

Sans qu’un voisin ne soit réveillé ? »

Prévenant : « Gardez-vous, votre club entraîné

Par ces poids morts, de tomber en Ligue 2 »

Tendre : « Faites-lui faire un petit musée

De peur que son histoire ne s’oublie ! »

Pédant : « le club seul, monsieur, que Frédéric Thiriez

Appelle infirmitas inodiare

Dut avoir à sa tête tant de pingres sur tant d’histoire »

Cavalier : « Quoi, l’ami, ce club est à la mode ?

Pour prendre les 3 points c’est vraiment très commode ! »

Empathique : « aucun vent ne peut, club empoté,

T’enrhumer tout entier, excepté ceux pris par Sané ! »

Dramatique : « c’est la Mer Morte quand il joue contre Troyes »

Admiratif : « Pour une ville, quelle enseigne ! »

Lyrique : « Est-ce un vieillard, M6 est-il Azraël ? »

Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »

Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,

C’est que vous faites encore partie de l’élite ! »

Campagnard : « hé, ardé ! C’est-y un club ? Nanain !

C’est queuqu’crétin géant ou ben queuqu’crottin !

Pratique : « Voulez-vous le mettre en vente ?

Assurément, monsieur, ce sera là son salut ! »

 

Enfin, parodiant Triaud en un sanglot :

« Le voilà donc ce club qui des traits de son maître

A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »

Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit

Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit,

Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtes,

Vous n’en eûtes jamais un atome et de lettres

Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot ! »

14 thoughts on “La Scapulaire Académie déclame

  1. Quel panache !

    Et tout ça après une victoire. Les soirs de défaites, ça doit être quelque chose.

  2. Romantique (tendance aveugle) : Quelle leçon, quel récital

    De l’ESTAC n’avons laissé que béance anale

  3. Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
    Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
    Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !

  4. Dans ton cul tu chercheras en te tapant la pignole, la logique anale de la tactique de Sagnol

  5. Don Triaud :

    Nous partîmes 50 000 mais par un Poko renfort,
    nous nous vîmes 500 à rester au Matmut-Port.
    Tant, a nous voir encouragé par un tel visage,
    les adversaires les plus désœuvrés reprenaient du courage.

    Le Gérald Cid de Corniaud

  6. Il ne faut pas créer l’espoir d’une « Iliade » cantonesque, sinon tout le monde risque d’être déçu. Et je suis actuellement la tête sous l’eau, je suis donc incapable de dire quand finira ma pièce actuelle, hélas! (il reste environ cent alexandrins à écrire)

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