Monaco-OM (2-1), La Canebière académie n’avait guère d’espoir

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Gastéroporn.

Comme quoi, il était faux de prétendre que l’OM n’avait plus rien à jouer en championnat : cette lutte pour le maintien s’annonce palpitante.

 

Aïoli les sapiens,

Conscients du champ de ruines laissé par nos incapables dirigeants, d’aucuns parmi nous en viennent à souhaiter voir notre Ohaime éliminé contre Sochaux dès mercredi, pour s’épargner la suprême humiliation d’une branlée mémorable en finale de coupe contre le PSG.

Voyez votre Œuvre, Ô Margarita, Ô Vincent, Ô Michel : non contents de saper chaque jour un peu plus notre club, vous avez réussi à transformer une bonne partie du peuple olympien en pusillanimes pucelles, mouillant leur dessous d’effroi à la perspective d’un match prochain au cul de la Franche-Comté. Ce n’est pas le moindre de vos exploits, et ce n’est pas celui qui fait le moins mal. Il fut un temps, pas si lointain, où nous applaudissions la décision présidentielle d’envoyer par défi une équipe semi-amateur prendre un point au Parc des Princes, et y parvenir. Depuis, espoir, confiance et gonades ont déserté le club, de son sommet jusqu’à nous-mêmes. Ce match à Monaco n’était qu’une étape de cette trop longue agonie. La fin de cette ère Louis-Dreyfus est trop longue, trop triste, trop vide de perspectives pour mériter l’expression galvaudée de « fin de cycle », la seule fin de cycle évoquant la nôtre étant à la rigueur celle de Tom Simpson dans le Mont Ventoux.

« Bon, c’est pas le tout, vas-tu me dire, on parle des joueurs ou pas ? » Allons-y.

L’équipe

Le milieu est encore privé de Diarra, toujours en burn-out du genou, et d’Isla, touché aux adducteurs. Alessandrini purge le deuxième de ses trop peu nombreux matchs de suspension. Rekik reste préféré à Rolando, Manquillo à Dja Djédjé et – cela te manquait, avoue-le – l’ineffable Lucas Ocampos est de retour pour faire amèrement regretter aux Monégasques de l’avoir laissé partir.

 

Le match

Loin, très loin du n’importe quoi du match aller, l’ennui est bien vite de mise. Partis avec l’entrain de l’agent de Pôle Emploi approchant son badge de la pointeuse pour la première de ses 35 heures d’inutilité hebdomadaires, les Olympiens n’auront même pas fait semblant de croire à quelque exploit. Pour tout dire, passer le milieu de terrain aura représenté pour eux l’épreuve ultime, en témoignent les innombrables ballons remis par impuissance à Mandanda dès les premières relances.

Impact physique : nul.

Qualité technique : parkinsonienne.

Créativité : autant que dans un porno pour routiers moldaves

Intelligence tactique : risible.

Non seulement toute idée de victoire s’évade bien vite de l’esprit des rares gens sensés regardant le match, si tant est que cette proposition ne portât pas une contradiction intrinsèque et si je veux moi aussi je fais des phrases compliquées comme à la Nuit Debout, mais la probabilité d’une déculottée en bonne et due forme apparaît assez élevée. Il ne tient qu’à quelques sauvetages de Nkoulou, ou plus hasardeux de Rekik, voire à un but refusé pour un hors-jeu au fil de slip, de voir l’ASM gratifier nos fessiers offerts d’un ou deux coups de cravache.

Malgré tout, la pause est atteinte sur le score miraculeux de 0-0 et l’on peut se permettre de croire que tout, ou en tout cas l’obtention du match nul, reste possible. A peine le temps d’aller pisser et, pour les plus chanceux d’entre nous, d’avoir la chance de se coincer les burnes dans la braguette et ainsi de pouvoir filer aux urgences en ratant la seconde période, la réalité nous revient en pleine gueule.

Lassé de perdre lui-même la balle, l’homme-moule offre une relance de merde à Cabella, qui s’acharne à conserver la balle sous le pressing avec l’énergie du désespoir. Ou en tout cas l’énergie du désespéré après son suicide. Ballon perdu aux 35 mètres, Bernardo Silva s’avance, résiste au coup de coquille de son homonyme et allume une frappe placée de l’entrée de la surface (1-0, 47e).

L’OM encaisse avec un stoïcisme admirable, ne laissant en rien les événements modifier son attitude ni ses actes : passes ratées, absence de mouvement et non-duels redoublent même, comme pour mieux souligner notre refus de céder à la pression des événements. Lucas Aucompost est jeté avec les épluchures d’une histoire olympienne que son remplaçant, Nkoudou, aura au moins marqué par son prénom à défaut de son jeu. Lucas achève son Oysterman week-end, Thauvin entrant pour apporter un changement tactique dont l’ampleur réside moins dans le passage en 433 que par l’entrée en jeu d’un vertébré.

Monaco, dont la qualité première n’est pas de produire du jeu, nous laisse volontiers nous délecter de nos 60% de possession de balle. A plus de 40 mètres de leur but, ils auraient tort de se priver. Les actions se font donc rares, à l’inverse des dépressions nerveuses chez les spectateurs. Pour autant, nos adversaires n’oublient pas de nous enfoncer définitivement quand, sur un corner dévié au premier poteau, Raggi profite du marquage « je suis toute à toi » de Nkoulou pour contrôler et envoyer une lourde de près (2-0, 75e).

Rien ne se passe plus guère d’intéressant, hormis quelques séances de passe à dix monégasque et l’entrée de Fletcher pour Cabella : trop tard pour espérer quoi que ce soit dans ce match, mais suffisamment tôt pour que Batshuayi y aille de son but inutile, servi par l’Ecossais et profitant de la seule erreur défensive adverse de cette morne soirée (2-1, 93e).

 

Les joueurs

Mandanda (3+/5) : Alors que ses amis jouaient à celui qui lui ferait la passe la plus merdique, Steve a eu le mérite de garder son calme. A sa place, j’aurais fini par ramasser le ballon et l’envoyer dans la gueule d’un coéquipier.

Nkoulou (2/5) : Passable jusqu’à ce marquage élastique causant le second but. A supposer que ce fût bien à lui de marquer Raggi au départ du corner d’ailleurs, mais vu la motivation ambiante, je ne vais pas non plus me faire chier à vérifier.

Rekik (1+/5) : En souffrance mais sans finalement trop de casse. Digne héritier de cette Vietnamienne violée par deux régiments de Marines et s’en sortant pourtant sans grossesse ni MST.

Manquillo (1/5) : Toujours aussi insipide, mais en encore moins bon si tu vois ce que je veux dire. Une sorte d’endive allégée, quoi.

Mendy (0/5) : Virez-moi ce branleur de la feuille de match jusqu’à la fin de la saison. Je me fous du résultat, tout ce que mérite ce petit con, c’est d’être catalogué pour toute sa carrière comme « celui qui s’est fait piquer sa place par De Ceglie ».

Romao (1/5) : On avait recruté Francis Heaulme, on va voir partir Cœur de Pirate.

Silva (0/5) : Je ne traite pas Lucas Silva de mollusque, je dis juste qu’il ne faudra pas s’étonner si Vincent Labrune l’ouvre en deux en espérant y trouver une perle.

Thauvin (67e, 1/5) : Il va réussir à regretter Newcastle.

Sarr (1/5) : D’accord, il a passé quelques dribbles. S’en contenteront ceux qui jugent pertinent de réaliser un triple axel à chaque fois qu’ils vont couler un bronze.

Cabella (0/5) : Rien à dire, il mène le jeu. A l’abattoir.

Fletcher (76e) : A réussi un geste, ce qui fait de lui l’Olympien du match après Mandanda, sans discussion possible.

Ocampos (0/5) : Les Monégasques savent que l’argent ne fait pas le bonheur. Heureusement donc qu’il y avait Ocampos pour qu’ils puissent se payer une bonne tranche de rigolade.

Batshuayi (1+/5) : Sei bello come un gol al 93. E vaffanculo.


Lucas Silva contre Bernardo Silva : le match dans le match[1].

L’invité zoologique : Andrea Raggirafe

Ce n’est ni le plus bel animal ni le plus intelligent de la savane, mais elle nous mange sur la tête : la girafe était bel et bien l’invité approprié pour commenter avec moi cette rencontre.

Les autres : Engagement, solidité, organisation : sans avoir besoin de montrer quelque génie, ils ont commencé par la base, c’est-à-dire défoncer nos anus de pleureuses sur le moindre duel. Un but à zéro passe, un autre sur corner : pas besoin d’aller chercher plus loin.
Les images : à 1’01, Fabinho revisite la notion de viol collectif : un seul auteur pour cinq victimes.
Le classement : Maintenant que Bordeaux et Rennes nous ont bien fait rire, il nous reste à nous rendre à l’évidence : nous sommes quinzièmes avec six points d’avance sur la relégation. Avec douze points à prendre et un calendrier a priori favorable, la crainte reste mesurée, à défaut d’être anéantie.
Les stats optamadaire : Signe de leur ardeur au combat, les Olympiens se sont faits sanctionner deux fois pour avoir retenu le ballon dans les mains en réclamant un coup-franc. Entre autres marqueurs de « balécouilles » intense, nous avons également réussi à faire rejouer un renvoi aux six mètres à 2-0 contre nous sans pressing à proximité. Et sois heureux que la rediffusion du match ne soit pas disponible, il y avait largement de quoi publier une « rienàfoutreauthèque » avec tous nos gestes balancés à la one-again.
[1]La précision : aucun gastéropode n’a été maltraité pendant la réalisation de cette académie.
La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Babas remporte le concours zoologique.
 

Bises massilianales,

Blaah.

20 thoughts on “Monaco-OM (2-1), La Canebière académie n’avait guère d’espoir

  1. Vous auriez pu mettre des + et des – aux 0/5, monsieur Blaah. Là, on ne sait même pas lequel des quatres a réellement été le plus nul sur le terrain.

    1. C’est un principe : jamais de + ou de – aux notes extrêmes. Le 0/5, c’est de la nullité chimiquement pure, hors de question de la frelater.

  2. Je crois néanmoins que les appréciations laissent transparaître une tendresse discrète mais certaine pour Benjamin Mendy, si ça peut t’apporter un élément de réponse.

  3. Rarement vu un aussi flagrant moment de « balécouilles », comme le dit si bien ce dromadaire.

    1. Nullement. La séquence a été réalisée au moyen d’un habile trucage dont James Cameron vient d’ailleurs d’acquérir les droits.

  4. Ballon de Champion’s League, l’escargot qui fait des roulettes, les moyens étaient là.

    Allez l’O. Ils ont perduuUUuU Allez l’O.

  5. On va arrêter de dire de pire en pire à chaque match. Mais avoir les fesses qui disent bravo à l’idée du déplacement à Sochaux, c’est quand même pas glorieux.

  6. Moi je vous le dis le match contre le FCN, équipe également en perdition au niveau du jeu depuis la défaite contre les sochaliens, vaudra son pesant de caca. Le FCN a relancé Reims et Montpellier, alors l’OM ça devrait être easy…Pour des raisons de santé mentale, je ne conseille vraiment pas de regarder .

  7. A la vue de tout, je préfère encore un passage en ligue 2 (très différente à tous les niveaux d’une D2 1995) que tout ce qui est envisageable…

  8. D’accord avec Pieronegro. Un problème, malgré notre talent anal, on a plus notre destin entre nos mains.
    Mais j’ai peur qu’on fasse une MU/Strasbourg/Sochal.

    A part ça, Blaah c’est le Mandanda des commentaires post match. Toujours là, classe, efficace. Las seule différence c’est qu’à Mandanda on voit sa moue du panda dégoûté après les buts alors qu’on ne sent pas les ruminements du dromadaire.

  9. Superbe Académie.
    Presque trop pour honorer le peu d’humour qu’il doit rester aux Marseillais.

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